Dounoux
Dounoux est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Dounoux | |
Église Saint-Médard. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Épinal |
Maire Mandat |
Gilles Nexon 2020-2026 |
Code postal | 88220 |
Code commune | 88157 |
Démographie | |
Gentilé | Dounousien(ne)s |
Population municipale |
861 hab. (2020 ) |
Densité | 93 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 06′ 19″ nord, 6° 26′ 41″ est |
Altitude | 416 m Min. 360 m Max. 520 m |
Superficie | 9,23 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Val-d'Ajol |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Dounousiens.
Géographie
Localisation
Dounoux est située à 10 km au sud d'Épinal, sur la route départementale 434, enserrée entre Uriménil à l'ouest et Hadol à l'est. Sa forme très étirée dans le sens nord-sud lui vaut d'être le seul bourg traversé par la route quand on relie Épinal à Xertigny. La ligne 5 du TER Lorraine, menant de Nancy à Belfort, suit le même axe mais la gare de Dounoux est fermée.
Village de la Vôge, Dounoux culmine au fort du Bambois (520 m), il est traversé selon un axe nord-ouest/sud-est par la ligne de partage des eaux.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située pour partie dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par le Coney et le ruisseau de Rainjumenil[1] - [Carte 1].
Le Côney, d'une longueur totale de 55,2 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le canal de l'Est à Corre, après avoir traversé 20 communes[2].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Dounoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,7 %), terres arables (30,7 %), prairies (18,6 %), zones urbanisées (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Dousnous (1332)
Dounouls (1333)
Histoire
La première trace écrite du village de Dounnoux (avec 2 n), village de l’ancien duché de Lorraine, date du XIVe siècle.
En 1390, Jacob d’Ancelle reconnaît recevoir la quarte partie des dîmes de Dounoux et Uriménil[10]. Les habitants de ces deux villages avaient reçu du duc Charles II le droit de faire pâturer leurs bêtes et de couper du bois dans le ban d’Uxegney, autorisation renouvelée par le duc Jean II en 1470, droit remis en cause en 1495 par le duc Evrard de Dommartin, puis confirmée par Charles III en 1566.
Dounoux faisait partie du bailliage de Vôge, prévôté d’Arches, sous le contrôle des abbesses de Remiremont.
Le grand prévôt de l’église de Remiremont nommait le maire et les gens de justice dans la mairie de Dounoux-Uriménil.
En 1789, les céréales cultivées étaient le seigle, l’orge, le sarrasin, l’avoine, le lin, le chanvre, les pommes de terre, le foin... Il y avait : moulin à farine, tourbières, carrières de pierres propres à la construction des fours.
C’est la Révolution qui crée la commune de Dounoux alors rattachée au canton de Xertigny, district d’Épinal.
Vers 1790, les 500 habitants de Dounoux (côté est) dépendaient spirituellement de Hadol, tandis que ceux (côté ouest) étaient rattachés à Uriménil. Plus tard, vers 1808, l’ensemble des habitants du village furent pris en charge par la cure d’Uriménil, moyennant une redevance contributive.
Le , la commune fut frappée par la violente tempête Lothar, causant d'importants dégâts sur de nombreuses toitures et détruisant 30 % de la superficie de la forêt communale.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[11] :
- total des produits de fonctionnement : 509 000 €, soit 586 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 345 000 €, soit 397 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 304 000 €, soit 349 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 297 000 €, soit 342 € par habitant ;
- endettement : 0 €, soit 0 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 13,11 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 16,69 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 25,83 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2020, la commune comptait 861 habitants[Note 4], en diminution de 0,92 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Jacques-et-Saint-Philippe érigée en 1843 et son orgue polyphone de Louis Debierre[17] - [18] - [19].
- Pour son édification, le premier maire de la commune, Jacques-Philippe Mangin, a dû batailler contre le préfet des Vosges[20]. Ce dernier ne voulait pas qu’une église soit construite dans la commune, arguant que celle d’Uriménil était assez proche. Cependant, le maire a eu le dernier mot[21].
Personnalités liées à la commune
- Nicolas Franche, prélat du pape.
Héraldique
La commune arbore un pseudo blason totalement non conforme aux règles de l'héraldique. Il existe une proposition de l'Union des Cercles Généalogiques Lorrains non retenue[27].
Pour approfondir
Bibliographie
- Paul Chevreux et Léon Louis, « Dounoux », Dictionnaire historique et statistique des communes, hameaux, écarts, fermes du département des Vosges, Épinal, impr. E. Busy, 1887, p. 230-231
- Henri Martin, Combats de juin 1940 à Bains-les-Bains et à Darney : additifs pour Xertigny et Dounoux, Le Souvenir français, Épinal, 1966, 64 p.
Articles connexes
Liens externes
- Archives communales de Dounoux (1702-1975).
- Site officiel de l'administration publique française, « Dounoux sur le site Service Public », sur Service public.fr (consulté le ).
- INSEE, « Dompierre : chiffres clés publiés par l'INSEE. Dossier complet », sur Insee.fr (consulté le ).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du Ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine.
- Site de la Direction régionale de l’environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Grand Est.
- Cavités souterraines (ouvrages militaires) : LORAW0013319 Fort du Bambois ; LORAW0013358 Batterie M56 de Conefosse
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- La ligne de partage des eaux entre le bassin Rhin-Meuse et le bassin versant de la Saône est représentée par une ligne verte en tirets-points.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Dounoux » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Fiche communale de Dounoux », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « le Coney »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Lettres de Jacob d'Ancelle.
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 19 avril 2019 sur Internet Archive).
- Selon l'intéressé, bien que l'Annuaire des Mairies des Vosges ait opté pour divers droite.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Les orgues polyphones Debierre.
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues de Lorraine : Vosges., Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 978-2-87692-093-4, LCCN 92160476)Présentation de l'orgue de la commune : pages 254 à 255.
- Orgue église saints-Jacques et Philippe.
- Conseil municipal. — Délibérations : 5* 1838-1867 Construction de l’église et désaccord avec la commune d’Uriménil à ce sujet (1839-1841).
- Vosges Matin, 6 octobre 2009.
- Notre Dame du Bambois.
- Monument aux morts.
- Monuments commémoratifs.
- Page sur le fort.
- Le fort de Bambois ou fort Bizot.
- Union des Cercles Généalogiques Lorrains.