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André Sérot

André Sérot, né le à Xertigny (Vosges) et assassiné par des terroristes juifs du groupe Lehi, connu aussi sous les termes de « gang Stern » le à Jérusalem, est un officier supérieur de l'armée de l'air et qui fut employé au cours de sa carrière par les services spéciaux français.

André Sérot
Biographie
Naissance
Décès
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Activité

Biographie

Fils d’un maréchal des logis de la gendarmerie, André Sérot naît à Xertigny dans les Vosges, le . Engagé volontaire en 1914, il devient élève officier à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1916[1]. En 1917, il passe dans l’aviation. Il termine la guerre dans le renseignement.

Entre-deux-guerres

Affecté en 1923, à Strasbourg, André Sérot travaille pour le Deuxième Bureau et infiltre l’industrie aéronautique allemande[1]. Affecté ensuite à Belfort, il poursuit ses investigations sur la production aéronautique du troisième Reich.

Seconde Guerre mondiale

Durant la « drôle de guerre » et jusqu'en , André Sérot accomplit des missions sur le sol allemand. Il connaît six langues, aura dix-huit noms d’emprunt, le crâne rasé et la nuque prussienne. Après l'armistice de , il participe aux activités du Service de renseignement "air" au sein des forces de l'armée d' armistice. Après l'occupation de la zone dite libre par les Allemands en , il quitte la France métropolitaine et rejoint le colonel Paul Paillole à Alger fin 1942, alors chef des services spéciaux auprès du général Giraud, alors commandant en chef civil et militaire en Afrique du Nord. Il participe à compter de fin 1943 à la création du Service de Sécurité Militaire, premier service interarmées de sécurité et de renseignement. Après le débarquement allié en Normandie, il rejoint la métropole et est le créateur du nouveau service de renseignement au sein de l'armée de l'air en septembre 1944.

Son épouse, née Berthe Grünfelder (1898-1971), est arrêtée le par la Gestapo de Clermont-Ferrand, puis déportée en Allemagne à Ravensbrück. Elle sera libérée par le comte Folke Bernadotte[1]en , dans le cadre de la libération de déportés liés à l'action des " Bus Blancs" organisée par la Croix Rouge suédoise.

Assassinat par des terroristes juifs à Jérusalem en septembre 1948

Le colonel André Sérot est mis à la disposition de l'ONU, au début de l'année 1948, par le gouvernement français comme chef des observateurs militaires français en Palestine et adjoint militaire du comte Folke Bernadotte, neveu du roi de Suède, médiateur des Nations unies en Palestine, à Jérusalem et initiateur du plan de partage de la Palestine en deux États séparés et une zone internationale prévue pour Jérusalem et Bethléem.

Lors d'un déplacement en voiture, en voulant le protéger, alors qu'il est sans arme, il est assassiné aux côtés du médiateur de l'ONU à Jérusalem, le , par des terroristes juifs membres du Lehi ou groupe Stern, dirigé alors par Yitzhak Shamir, futur cadre supérieur du Mossad en 1955 et qui sera député de la droite israélienne en 1973, avant de devenir le président de la Knesset en juin 1977, lors de la première victoire du bloc de droite en Israël et qui deviendra également premier ministre de l’État d'Israël en 1983/1984 puis à nouveau de 1986 à 1992 [1].

Le colonel André Sérot fut tué à la mitraillette Schmeisser MP 40 (de fabrication allemande : Erma Werke) qui avait été récupérée en Tchécoslovaquie par des sionistes, chargés sur place d'avoir le maximum d'armes, de toutes origines et de les évacuer vers la Palestine, alors sous contrôle britannique entre 1945 et 1948 puis vers Israël, à compter de la création de l' Etat juif, le 14 mai 1948.

Le tueur est Yehoshua Cohen (en), un des assassins du ministre britannique Lord Moyne au Caire en 1943 et qui deviendra un des fondateurs du kibboutz Sde Boker en 1952 . Il sera ensuite chef de la sécurité de ce kibboutz et fut également un ami intime et chargé de la sécurité personnelle de David Ben Gourion qui s'établit dans ce kibboutz, après s'être retiré temporairement des affaires politiques en 1953/1954 et qui y reviendra définitivement, après son deuxième passage au gouvernement, entre 1955 et 1963 .

André Sérot est inhumé au cimetière de Xertigny après avoir eu des obsèques nationales, tant aux Invalides à Paris, que dans sa ville natale. Il avait pour devise : « Servir sans se servir ».

Hommages

À Xertigny, une stèle est apposée à sa mémoire sur sa maison natale, un monument est élevé au cimetière et une rue porte son nom[2]. À Épinal, une rue lui est consacrée dès 1949[2].


Notes et références

  1. Colonel André Sérot sur le site des Anciens des Services spéciaux de la Défense nationale
  2. Jean Bossu, « Quai Colonel Sérot », dans Chronique des rues d'Épinal, vol. 3, Épinal, Jeune chambre économique, , p. 172-173.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Edmund Jan Osmańczyk, Anthony Mango, « Serot, André », in Encyclopedia of the United Nations and International Agreements. vol. 4 Routledge, New York, 2003, p.1747 (ISBN 0-41-593924-0)
  • (en) Reeva S. Simon, Philip Mattar, Richard W. Bulliet, « Serot, André-Pierre », in Encyclopedia of the Modern Middle East, vol.4, Macmillan Reference, New York, 1996, p.367
  • L'Est républicain du
  • Henri Navarre, Le service de renseignements (1871-1944), édition Plon, 1978 (ISBN 2-259-00416-4)
  • Bertrand Munier, Mémoire en Images, Xertigny et son canton, A. Sutton, Joué-lès-Tours, 2000.

Liens externes


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