Transports en Tarn-et-Garonne
Les transports dans le département français de Tarn-et-Garonne sont marqués par la proximité de l'agglomération toulousaine. Deux axes desservant la Ville Rose s'y rejoignent : l'axe Paris-Toulouse (autoroute A20, ligne POLT) et l'axe Bordeaux-Toulouse-Méditerranée (autoroute A62, ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville, canal latéral à la Garonne). Montauban, préfecture de Tarn-et-Garonne, est située à la jonction de ces deux axes.
Autoroutes | 111 km[1] | A20 A62 |
---|---|---|
Routes nationales | 0 km[1] | |
R.D. et V.C. | 8 273 km[1] | |
Autocars interurbains | liO |
Principales gares de voyageurs | Montauban-Ville-Bourbon |
---|---|
Services voyageurs | TER Occitanie (liO Train), TGV inOui, Ouigo, Intercités, Intercités de nuit |
Principaux ports | Montauban |
---|
Aéroports |
---|
Réseaux de transport en commun | TM (Montauban) |
---|
Transport routier
Infrastructures routières
Les deux principaux axes routiers du département sont l'autoroute A62 ou autoroute des Deux Mers, qui le relie à Agen et Bordeaux au nord-ouest et à Toulouse et à la Méditerranée au sud-est, et l'autoroute A20, qui le relie à Cahors, Limoges et Vierzon, vers l'Île-de-France. Un tronçon de l'A20 fait office de rocade de Montauban, alors que l'A62 ne s'approche qu'à une douzaine de kilomètres de la préfecture de Tarn-et-Garonne.
À partir de son carrefour avec l'A20, l'autoroute A62 est l'un des principaux accès à l'agglomération toulousaine : elle est aménagée à 2x3 voies et supporte un trafic de 53 000 véhicules/jour à la sortie du département[2].
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
---|---|---|---|---|
Autoroute A20 | Autoroute A71 à Vierzon, vers Paris | Caussade, Montauban | Autoroute A62 à Montbartier, vers Toulouse | Autoroute concédée à 2x2 voies, payante au nord de Montauban et gratuite sur la rocade de Montauban et jusqu'à l'A62 (où elle constitue un ancien tronçon de la RN 20). |
Autoroute A62 | Autoroute A630 (rocade de Bordeaux) à Villenave-d'Ornon près de Bordeaux | Valence, Moissac, Castelsarrasin, Montauban (à une douzaine de kilomètres) | Autoroutes A61 et A68 à Toulouse | Autoroute concédée et payante dans le département, à 2x2 voies jusqu'à l'échangeur de l'A20 puis 2x3 voies jusqu'à Toulouse. |
Route nationale 20 | Paris-Porte d'Orléans | Caussade, Albias, Montauban, Grisolles | Frontière espagnole vers Barcelone | Déclassée en 2006 en RD 820 dans le département, sauf le tronçon entre Montauban et l'A62 qui est devenu l'autoroute A20. |
Route nationale 99 | Montauban | Route nationale 7 à Plan-d'Orgon, vers Cavaillon | Déclassée dans les années 1970 en RD 999. | |
Route nationale 113 | Bordeaux | Valence, Moissac, Castelsarrasin, Montech, Grisolles | Marseille | Avant 1952, la RN 113 ne reliait que Toulouse à Narbonne : le tronçon de Langon à Moissac portait le nom de RN 127 et celui de Moissac à Grisolles (RN 20) celui de RN 123. Déclassée en 2006 en RD 813 dans le département. |
Route nationale 122 | Route nationale 88 à Gaillac vers Toulouse | Laguépie | Route nationale 89 à Laqueuille vers Clermont-Ferrand | Déclassée dans les années 1970 en RD 922 dans le département. La RN 122 existe toujours mais son tracé a été modifié entre Aurillac et Clermont-Ferrand. |
Route nationale 123 | Route nationale 20 à Grisolles, vers Toulouse | Montech, Castelsarrasin | Moissac | Intégrée dans la RN 113 en 1952 puis déclassée en 2006 en RD 813. |
Route nationale 126 | Route nationale 20 à Caussade, vers Montauban | Septfonds, Caylus | Saint-Flour | Déclassée dans les années 1970 en RD 926. |
Route nationale 127 | Route nationale 10 (déviée depuis) à Langon, vers Bordeaux | Valence, Moissac, Lafrançaise | Montauban | Renommée RN 113 en 1952 jusqu'à Moissac. Le tronçon non renommé est déclassé dans les années 1970 en RD 927. La RN 133 est à son tour déclassée en 2006 en RD 813. |
Route nationale 128 | Montauban | Montech, Beaumont-de-Lomagne | Route nationale 124 à Aubiet, vers Auch | Déclassée dans les années 1970 en RD 928. |
Route nationale 630 | Montauban | Labastide-Saint-Pierre | Route nationale 112 à Lavaur, vers Castres | Déclassée dans les années 1970 en RD 930. |
Route nationale 653 | Route nationale 120 à Laroquebrou, entre Tulle et Aurillac | Lauzerte, Valence | Route nationale 21 à Fleurance, vers Auch | Déclassée dans les années 1970 en RD 953. |
Route nationale 656 | Route nationale 653 à Villesèque, vers Cahors | Route nationale 626 (auj. RN 524) à Cazaubon, vers Aire-sur-l'Adour | Déclassée dans les années 1970 en RD 656. | |
Route nationale 657 | Route nationale 653 à Saint-Pierre-de-Nazac (commune de Miramont-de-Quercy), vers Lauzerte et Cahors | Route nationale 127 à Moissac, vers Castelsarrasin | Déclassée dans les années 1970 en RD 957. | |
Route nationale 658 | Castelsarrasin | Montauban, Négrepelisse, Montricoux, Saint-Antonin-Noble-Val | Route nationale 122 à Laguépie, vers Villefranche-de-Rouergue | Déclassée dans les années 1970 en RD 958. |
Route nationale 659 | Route nationale 20 à Labastide-Marnhac | Molières | Montauban | Déclassée dans les années 1970 en RD 959. |
Route nationale 664 | Route nationale 20 à Caussade, vers Cahors | Montricoux | Graulhet | Déclassée dans les années 1970 en RD 964. |
Transport collectif de voyageurs
Le Lot est desservi par le réseau régional de transport routier liO, qui exploite 8 lignes régulières dans le département.
Transport ferroviaire
Historique
La ligne de Bordeaux à Sète est la première ouverte dans le département, en 1856. L'ouverture de la ligne Paris-Toulouse ou « POLT » est beaucoup plus tardive : c'est seulement à partir de 1893 que les trains peuvent entièrement emprunter l'itinéraire actuel par Montauban.
Le département est à la frontière des réseaux de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) et de la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne (Midi), dont les réseaux se développent autour du nœud de Montauban à la fin du XIXe siècle. À la veille de la Première Guerre mondiale, le chemin de fer d’intérêt général atteignait notamment Beaumont-de-Lomagne, Castelsarrasin, Caussade, Labastide-Saint-Pierre, Moissac, Montauban, Nègrepelisse, Saint-Antonin-Noble-Val et Valence-d'Agen.
Ce réseau d'intérêt général restait toutefois insuffisant pour desservir certains territoires du département. Le Tarn-et-Garonne s'est donc équipé à partir de 1913 d'un réseau de chemins de fer d’intérêt local, sous le nom de Tramways de Tarn-et-Garonne. Six lignes reliaient Montauban à Molières, Verdun-sur-Garonne et Monclar-de-Quercy, ainsi que Castelsarrasin à Lavit-de-Lomagne, Caussade à Caylus et Valence-d'Agen à Montaigu-de-Quercy. Ce réseau a totalement disparu dès 1933.
La ligne « POLT » est l'une des premières grandes radiales électrifiées en France, dès 1943 dans le département. Depuis 1990, les TGV Paris-Toulouse, qui passent par Bordeaux, desservent la gare de Montauban-Ville-Bourbon.
Situation actuelle
La principale gare de voyageurs est la gare de Montauban-Ville-Bourbon, avec une fréquentation annuelle de 1 048 000 voyageurs en 2019[3]. Aucune autre gare de Tarn-et-Garonne n'a une fréquentation annuelle supérieure à 100 000 voyageurs en 2019.
Les deux principales lignes ferroviaires du département sont la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville (qui passe notamment par Toulouse) et la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon (ou « POLT » pour Paris-Orléans-Limoges-Toulouse). À double voie électrifiée, ces deux lignes se rejoignent à Montauban. Le tronçon Montauban - Toulouse accueille ainsi un important trafic, constitué à la fois de TGV inOui et Ouigo reliant Paris à Toulouse, d'Intercités reliant Paris à Toulouse ou Bordeaux à Marseille, de TER Occitanie reliant Toulouse à Cahors ou Agen et de trains de fret.
Le projet de LGV Bordeaux - Toulouse, partie du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, pourrait, selon ses promoteurs, permettre de réduire la saturation de l'infrastructure en faisant circuler les trains à grande vitesse sur une infrastructure neuve.
Ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon | Double voie électrifiée en courant continu 1500 V, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs dans le département (où elle fait une très courte incursion). |
Ligne de Castelsarrasin à Beaumont-de-Lomagne | Voie unique non-électrifiée, ouverte au seul trafic de fret. La circulation est suspendue sur une partie de la ligne depuis 2020. |
Ligne de Lexos à Montauban-Ville-Bourbon | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Montauban-Ville-Bourbon à La Crémade | Ligne entièrement déclassée dans le département. |
Ligne de Cahors à Moissac | Ligne en grande partie construite mais qui ne fut jamais ouverte au trafic. Les travaux furent interrompus en 1934 et la ligne déclassée en 1941. |
Transport fluvial
Le Tarn-et-Garonne est parcouru par le canal latéral à la Garonne, et par le canal de Montech, embranchement du premier qui mène au petit Port-Canal de Montauban et au Tarn. De faible gabarit — classe I CEMT ou gabarit Freycinet pour le premier, classe 0 CEMT pour le second[4] — ces voies d'eau sont aujourd'hui essentiellement fréquentés par des embarcations légères pratiquant le tourisme fluvial.
Transport aérien
Le département ne possède aucun aéroport, mais l'aéroport de Toulouse-Blagnac est assez proche.
L'aérodrome de Montauban et l'aérodrome de Castelsarrasin - Moissac sont principalement utilisés par l'aviation légère de tourisme et de loisirs.
Transports en commun urbains et périurbains
Le Grand Montauban est la seule autorité organisatrice de la mobilité du département[5]. Elle organise des services de transport dans son ressort territorial. Le réseau TM (« Transports montalbanais ») compte 9 lignes régulières d'autobus urbain, une vingtaine de lignes périurbaines, des navettes et du transport à la demande.
Modes actifs
Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- Ministère de la Transition écologique, « Trafic moyen journalier annuel sur le réseau routier national en 2019 », sur data.gouv.fr (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du bassin Sud-Ouest », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).