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Transport ferroviaire au Maroc

Le réseau des chemins de fer marocain est aujourd’hui parmi les réseaux les plus moderne d’Afrique. Son développement est pourtant extrêmement complexe du fait de l’histoire du pays. Le choix des écartements, les tracés, et certaines décisions lourdes de conséquences telles que l’électrification ont souvent eu des motivations politiques.

Transport ferroviaire au Maroc
Description de cette image, également commentée ci-après
Plan du réseau ferroviaire marocain
Caractéristiques du réseau
Longueur du rĂ©seau 2 200 km[1]
dont Ă©lectrifiĂ©s 1 014 km[1]
Écartement 1 435 mm
Trafic
Trafic voyageurs 39,5 millions de voyageurs (2014)
Trafic de fret 34,6 millions de tonnes transportées (2014)
Acteurs
Gestionnaire d'infrastructure ONCF
Exploitant ONCF

Il consiste en un axe principal d’orientation générale nord-sud reliant Oujda au nord-est à Marrakech au centre-sud, via Fès, Meknès, Kénitra, Rabat et Casablanca. Des lignes en antennes desservent Tanger, Nador, Oued Zem, El Jadida et Safi.

Deux ateliers principaux existent pour l'entretien du matériel, à Casablanca (traction électrique) et Meknès (traction diesel). Il existe également des dépôts bien équipés et capables d'assurer la maintenance courante à Marrakech, Oujda, Sidi Kacem, Rabat et Fès.

La ligne Ă  grande vitesse Tanger-Casablanca, via KĂ©nitra et Rabat, a Ă©tĂ© inaugurĂ©e le . C'est la première LGV d'Afrique. Cette ligne, dite « Ligne Atlantique Â», reliera Ă  terme Marrakech et Agadir. Une autre LGV reliera le nord-est du Maroc (Nador et Oujda) Ă  Rabat via Meknès et Fès, ce qui permettra de rapprocher le Rif oriental de l'ouest marocain.

Historique

Les premières apparitions du rail au Maroc

Si le Maroc peut se targuer d’être l’un des premiers pays du continent africain Ă  disposer d’un chemin de fer, celui-ci n’a qu’une existence Ă©phĂ©mère. Pendant près de 60 ans, les tentatives pour implanter le rail vont se succĂ©der, ne dĂ©bouchant que rarement sur des rĂ©alisations concrètes.

Le tout premier chemin de fer marocain voit le jour dans le nord du pays en 1859. Il relie Tétouan à l'oued el Marchi (Rio Martin) et est construit par les Espagnols à l'occasion de la guerre qui les oppose au royaume chérifien et qui se termine par la signature du traité de Tétouan le . À vocation purement militaire, ce chemin de fer semble avoir été fermé et démonté dès 1862. Quoi qu'il en soit, il s’agit là de l’une des premières apparitions du rail sur le continent africain, seule l'Égypte ayant jusqu’alors tenté l'expérience.

En 1887, le gouvernement belge tente une « percée » ferroviaire dans un pays où les moyens de transports restent toujours aussi rudimentaires. L’ingénieur Legrand, probablement à l’origine du projet, commande une petite locomotive en voie de 60 à l’usine Krauss de Munich (type 74, n° 1769). Débarquée à Larache en décembre, elle est acheminée à Meknès et offerte au sultan Hassan Ier par le baron Edouard Whettnall (de), ambassadeur de Belgique en présence de l’ingénieur Legrand. La démonstration, effectuée dans le jardin de l'Agdal de Meknès, ne convainc pas outre mesure le sultan. Conservée, la locomotive sera par la suite exposée en gare de Rabat par les CFM. Elle disparaitra dans la tourmente de la seconde guerre mondiale.

À la fin du XIXe siècle, les féodaux prennent de plus en plus de libertés. Une tentative de réforme fiscale provoque le mécontentement de la population. Un agitateur, Rogui Bou Hmara, en profite pour se proclamer sultan et entraîne plusieurs tribus dans la révolte. Tout le Maroc oriental se soulève bientôt, tandis que l’usurpateur installe sa capitale à Taza. L’armée régulière est incapable de venir à bout des insurgés, et tout le pays ne tarde pas à basculer dans la guerre civile et l’anarchie. Sous la pression de nombreuses personnalités algéroises[2], la France commence alors à s’intéresser de près au Maroc. Le premier signe de cet intérêt est une nouvelle tentative de percée ferroviaire, menée en 1901. C’est un échec complet, deux roues de la machine de démonstration étant « égarées » lors du transport en charrette.

La conférence d'Algésiras permet à la France une plus grande ingérence dans les affaires marocaines. Au début de l’année 1907, une petite ligne en voie métrique est construite pour la desserte du chantier de construction du port de Casablanca. Trois locomotives y sont utilisées. Comme ce fut le cas en Chine, ce chemin de fer sert de prétexte à diverses manifestations de xénophobie et provoque une crise grave. Le , « sous prétexte qu’une voie de Decauville longe le marabout de Sidi Belyout et que son trafic trouble le repos des morts du cimetière voisin », huit ouvriers européens du chantier sont assassinés par la population. Cet épisode constitue le début des « événements de Casablanca », qui provoquent une intervention directe et musclée des troupes françaises et espagnoles, et à plus long terme l’établissement d’un protectorat sur le Maroc.

Premières lignes à vocation stratégique et minière

De septembre 1907 à mai 1908, le général d’Amade dirige la pacification de la plaine de la Chaouia, installant partout des postes et restaurant l’ordre dans un pays en plein chaos. Mais cette prise en main nécessite d’importants convois de ravitaillement. Or, ce n’est qu’au prix de grandes difficultés que ceux-ci franchissent les collines bordant le littoral. Dans un premier temps, le commandement songe à y remédier en créant un chemin de fer en voie normale entre Casablanca et Berrechid, point central de la Chaouia permettant ensuite de rayonner dans toutes les directions. Mais le général d’Amade n’obtient que l’autorisation de construire un chemin de fer Decauville entre les camps de Casablanca et de Berrechid. Les travaux commencent en mai 1908. Établie en voie de 50 et utilisant la traction hippomobile, cette première ligne est inaugurée le : « Le général d’Amade, son état-major, et le commandant du génie prirent place à six heures du matin dans deux wagons de voyageurs traînés par des mulets. Il y a quatre relais, et la durée du trajet est de trois heures et demie pour parcourir une distance de quarante kilomètres. Le général d’Amade a offert à Ber Réchid un grand déjeuner ». Par la suite devant les difficultés d'approvisionnement en animaux de traction cette même ligne a été exploitée principalement pour les marchandises en douze heures avec des mulets marchant au pas[3] c'est ainsi que voit le jour la première ligne à voie étroite marocaine. Ce train fut baptisé par les populations autochtones "Babor del Bghal"[3] signifiant mot à mot "le bateau des mulets" faisant allusion au mode de traction de ce dernier, le remplacement de ces mulets par la première locomotive à vapeur a remplacé ce terme par le mot "el machina" (la machine) pour désigner le train. Jusqu'à nos jours, le mot "el machina" désigne toujours le train dans tous les dialectes régionaux marocains aussi bien arabes que berbères, ainsi un touriste visitant le Maroc a toutes ses chances de ne pas se faire comprendre par un vieillard dans la rue s'il lui demande le chemin d'une station ferroviaire sans évoquer le mot "el machina" et ce même s'il prononcerait le mot occidental "train" ou sa traduction arabe littéraire "Qetar".

Cette première ligne fut principalement d'objectifs sécuritaires afin de transporter les équipements militaires et les troupes, il aura fallu attendre 1920 pour voir transporter sur cette ligne plus de civils que de militaires[3]. Parallèlement et à la même époque, les sociétés minières espagnoles cherchent à écouler plus facilement leurs produits issus des mines de fer découvertes dans le nord du Maroc. La Compañia del Norte Africano est la première à établir une ligne en voie de 60 au départ de Melilla en 1909. 5 kilomètres sont déjà en exploitation avant la fin de l’année. Le , la Compañia española de minas del Rif charge l’ingénieur Manuel Becerra y Fernandez d’étudier un chemin de fer en voie métrique entre le territoire espagnol de Melilla et les concessions minières de la société sur les monts Uixan et Axara. Les travaux commencent immédiatement et la ligne entre en service en 1910. La poursuite des travaux sur ces deux lignes minières va être fortement ralentie par le soulèvement des tribus rifaines.

La politique internationale dicte le choix de l’écartement

L’ouverture du Chemin de fer de la Chaouïa suscite bien des espérances. Une Union des mines marocaines sollicite bientôt le ministre des affaires étrangères pour sa transformation en voie normale. Ce dernier s’en ouvre à son collègue de la guerre le . Celui-ci refuse en octobre, prétendant que cela soulèverait des difficultés financières, internationales, et même… parlementaires ! L’affaire ne s’arrête pas là. Le 17 octobre, c’est l’état-major qui soumet son propre projet de transformation de la ligne de la Chaouïa et le qualifie d’urgent, estimant que « le fonctionnement de cet instrument donne lieu à de nombreuses critiques : rendement normal insuffisant et souvent presque nul, déraillements fréquents, impossibilité de le porter à une exploitation intensive en cas de besoin, vitesse à peine supérieure à celle des charrois, etc. ». En février 1911, divers industriels rédigent une pétition pour la transformation de la ligne en voie normale ou au moins en voie métrique, tandis que le commandant retraité Maumené (représentant de l’Union des mines marocaines) soumet un projet de construction d’une ligne Casablanca-Berrechid-Settat, transmis au ministère le 6 février. L’affaire semble alors bien engagée, comme le montre la réponse du ministre de la Guerre au capitaine chargé du service du chemin de fer qui réclamait l’envoi de pièces de rechange, le 21 février : « En raison de la construction imminente d’une voie ferrée de 1,05 m. sur le même trajet, il ne parait pas nécessaire de constituer aujourd’hui un approvisionnement considérable de pièces de rechange pour la voie existante ». Le matériel expédié se voit aussitôt réduit de moitié par rapport aux quantités demandées. Il permet la construction d’un prolongement de 1588 mètres à Casablanca, entre la porte de Marrakech et l’hôpital militaire de Sour-Djedid.

Côté espagnol, l’État est moins sourcilleux. On planifie la construction d’une ligne de 36 kilomètres en voie métrique de Nador à Tiztoutine (et plus précisément au camp militaire de Batel). Les travaux commencent dès 1911 sous la direction de l’ingénieur José Roda et une première section de Nador à Selouane est inaugurée en décembre 1912.

Pendant ce temps, la guerre civile fait rage, opposant les partisans du sultan légitime Moulay Abd al Aziz à ceux de son frère Moulay Hafiz. C’est ce dernier qui sort vainqueur du conflit après avoir écrasé l’armée régulière au sud de l’Oum er Rebia en août 1908. Il obtient aussitôt la reconnaissance des grandes puissances européennes. Obligé d’emprunter de grosses sommes à Paris pour affermir son autorité, il veut créer de nouveaux impôts et se rend impopulaire. Un certain Moulay Zin en profite pour s’autoproclamer sultan à Meknès et part assiéger Fès à la tête de ses troupes en avril 1911. Les Français envoient aussitôt une colonne secourir la ville. Or, la seule base de ravitaillement organisée est celle de Casablanca, à 296 kilomètres de Fès. Une nouvelle base est donc installée à l’embouchure du fleuve Sebou, sept kilomètres en aval de Kénitra. On économise ainsi 126 kilomètres, mais il faut transporter tout le matériel à pied d’œuvre.

Quelques officiers proposent une alternative plus logique : l’installation, le long de la piste Casablanca-Rabat, d’une voie ferrée système Decauville, avec matériel Péchot et Decauville prélevé sur les approvisionnements de l’artillerie de forteresse. Cela n’empêche pas le général Moinier de dégager Fès le 21 mai 1911, puis de s’emparer de Meknès. L’Espagne en profite pour occuper Larache et Ksar el-Kébir, qui lui reviennent en vertu de l’accord de 1904.

L’action de la France déborde les opérations de simple police définies par l’accord d’Algésiras. L’Allemagne en profite pour relancer la question marocaine. Le coup d’Agadir du provoque une nouvelle crise majeure, et de nouvelles négociations. Un premier accord est paraphé le 11 octobre : les intérêts économiques allemands seront préservés au Maroc. En matière ferroviaire, la priorité devra être donnée à la construction d’une ligne de Tanger à Fès, avec interdiction de construire toute autre ligne à caractère économique avant son inauguration. En contrepartie, l’Allemagne s’engage à ne pas entraver l’action de la France au Maroc et donne son accord à l’établissement d’un protectorat. Le traité définitif est signé le .

L’un des plus vastes réseaux à voie de 60 du monde

Carte des lignes ferroviaires à voie étroite au Maroc, actuellement toutes fermées
Locomotive vapeur N° 106 de Chemins de fer Militaires Maroc Occidental (CMMO) produite par Baldwin, Pennsylvania, EE. UU. A.

Le traitĂ© du interdit de facto toute construction d’un chemin de fer en voie normale, mais mĂŞme s’ils l’avaient souhaitĂ©, Français et Espagnols auraient Ă©tĂ© bien en peine de construire une ligne « Ă  caractère Ă©conomique » dans un pays en perpĂ©tuelle rĂ©bellion. Le , la convention de Fès institue le protectorat et Ă©tablit au Maroc un rĂ©gime analogue Ă  celui de la Tunisie sous la direction d’un nouveau rĂ©sident gĂ©nĂ©ral, Lyautey. La France n’occupe alors que deux zones au Maroc, une centrĂ©e sur Casablanca Ă  l’ouest, et une autre centrĂ©e sur Oujda Ă  l’est. Les opĂ©rations de pacification sont menĂ©es Ă  partir de ces deux zones. Le ravitaillement s’effectue par chemin de fer. Comme il n’existe rien, c’est l’armĂ©e qui se charge de les construire, et elle utilise l’écartement retenu par l’artillerie française, la voie de 60. Deux rĂ©seaux progressent ainsi Ă  la rencontre l’un de l’autre, les Chemins de fer militaires du Maroc Occidental ou CMMO et le Chemin de fer de Marnia Ă  Taourit ou MT. Les deux sont d’ailleurs vite dĂ©signĂ©s sous le terme de Chemins de fer militaires du Maroc ou CMM. CommencĂ©s dès 1911, les travaux sont ralentis par la dĂ©claration de guerre en 1914, puis reprennent Ă  un bon rythme. Les accords de 1911 sont Ă©videmment devenus caducs, et ces voies ferrĂ©es sont ouvertes au service commercial dĂ©but 1916. La jonction des deux rĂ©seaux est effective en 1921. Le , le protectorat se voit transfĂ©rer l’exploitation de l’ensemble et crĂ©e l’annĂ©e suivante la RĂ©gie des chemins de fer en voie de 0,60 m. Le rĂ©seau reprĂ©sente alors plus de 1 200 kilomètres de lignes. Si certaines sont fermĂ©es avec l’inauguration des premières sections en voie normale, d’autres voient le jour pour des raisons Ă©conomiques ou militaires, dans le cadre de la guerre du Rif. On peut y ajouter le rĂ©seau Ă  caractère "tramway" exploitĂ© par la Compagnie des transports de Rabat-SalĂ©, ainsi que le rĂ©seau de 80 kilomètres dit du Tractocarril construit par l’armĂ©e espagnole au dĂ©part de Tiztoutine, localitĂ© atteinte par la voie mĂ©trique dès 1920. MalgrĂ© le dĂ©veloppement des transports automobiles, ce rĂ©seau subsistera jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale.

Le basculement au réseau en voie normale

Carte des lignes ferroviaires à voie étroite fermées (jaune) ou demeurées ouvertes (orange) après l'adoption de l'écartement standard

L’Espagne n’est pas concernée par certaines clauses des accords de 1911. Dès 1912, elle envisage la création d’une ligne en voie normale reliant Larache à Ksar el-Kébir. La construction est commencée par une société allemande et l’exploitation confiée à la Compañia colonial africa, mais cette courte section n’est pas inaugurée avant 1923. Le , un protocole franco-espagnol jette les bases de la future société chargée d’exploiter la ligne de Tanger à Fès. Mais il faut attendre deux ans pour que la ligne soit concédée, et la Compagnie franco-espagnole du chemin de fer de Tanger à Fès ou TF ne voit pas le jour avant le . La dernière section ne sera pas inaugurée avant 1927.

Ce n’est qu’en 1916 que la France se considère libĂ©rĂ©e de tout engagement avec les accords de 1911. Un important rĂ©seau en voie normale est alors Ă©tudiĂ©, et concĂ©dĂ© Ă  la Compagnie des chemins de fer du Maroc ou CFM le . Les dernières sections seront inaugurĂ©es en 1936, connectĂ©es au rĂ©seau algĂ©rien Ă  Oujda et donnant ainsi naissance Ă  une « artère impĂ©riale » de 2 333 kilomètres reliant toutes les possessions françaises d’Afrique du Nord. Dernier acteur, la Compagnie des chemins de fer du Maroc Oriental ou CMO se voit accorder la concession de la ligne Oujda-Bouarfa en 1927.

Gare de Kénitra durant les années 1920

Très mal adaptĂ©e aux conditions climatiques et gĂ©ologiques nord-africaines, la traction vapeur ne reste qu’éphĂ©mère sur le rĂ©seau marocain. Dès 1925, on opte pour l’électrification en 3 000 volts courant continu, et une première ligne est mise sous tension en 1927. Les opĂ©rations se poursuivent jusqu’en 1933, Ă  l’exception de la partie orientale du rĂ©seau, qui se voue dès lors aux relations Ă  longue distance et au trafic lourd. Ă€ la fin des annĂ©es 1930, le rĂ©seau en voie de 60 disparaĂ®t, tandis que la ligne Nador-Tiztoutine est dĂ©finitivement fermĂ©e en 1940. Les deux lignes espagnoles assurant encore un service public, de Ceuta Ă  TĂ©touan et de Larache Ă  Ksar el-KĂ©bir, sont directement exploitĂ©es par l’État espagnol dans le cadre des Ferrocarriles de Marruecos Ă  compter de 1942. Le dĂ©barquement anglo-amĂ©ricain en Afrique du Nord, le , provoque quelques destructions dans la rĂ©gion de Casablanca et surtout une utilisation intensive du rĂ©seau pour les opĂ©rations militaires.

Au lendemain de la guerre, l’aide américaine permet la diéselisation massive du réseau, ce qui provoque la disparition des dernières locomotives à vapeur.

En 1951, la voie est doublée entre Casablanca et Nouaceur

RĂ©seau actuel

Développement du réseau

Lorsque le Maroc accède à l’indépendance en 1956, il hérite d’un réseau relativement moderne et en bon état. Les anciennes compagnies concessionnaires sont maintenues dans leurs droits, le temps de procéder à la « marocanisation » du personnel. Les Ferrocarriles de Marruecos ferment définitivement leurs lignes le 1er juillet 1958.

Le 5 août 1963, les CFM et la CMMO sont nationalisés et intégrés dans l’ONCF. Seule la TF reste indépendante pour quelque temps. Des études ont été également entreprises par le Maroc et l’Espagne en vue de la création d’un tunnel ferroviaire Tanger-Gibraltar surnommé Afrotunnel.

Par ailleurs, pour faire face à l’évolution du trafic phosphates, la voie a été doublée sur la ligne Nouaceur - Khouribga, en deux étapes :

La ligne Benguerir-Youssoufia-Safi est électrifiée entre 1982 et 1984. Après doublement de la voie et rectification du tracé sur près de 30 kilomètres

Le 21 mai 1984, le doublement de voie entre Casablanca et Rabat est achevé, ce qui a permis de lancer le Train Navette Rapide, surnommé « Aouita » entre les deux villes avec une fréquence de 14 dessertes dans chaque sens.

En 1987, une desserte de 102 km reliant Nouaceur et Jorf Lasfar, est inaugurée offrant un nouveau débouché maritime au trafic phosphatier.

En 1992 fut inauguré la desserte ferroviaire de l’Aéroport Mohammed V.

Si au sud de la capitale administrative Rabat plusieurs doublements rapides de voies ont eu lieu notamment pour répondre à un besoin urgent de trafic fret et passagers, au nord les doublements de voies ont pris relativement plus de temps. Ainsi le doublement de la voie entre Rabat et Fès s'est achevé en quinze ans en plusieurs étapes[4], permettant une nette amélioration du trafic et des temps de parcours:

Le doublement de voie entre Rabat et Fès a permis une rĂ©duction du temps de parcours d'environ une heure et demie, permettant de relier ces deux villes en 2 h 30 min au lieu de 4 h prĂ©cĂ©demment. Aussi le trajet Casablanca - Fès a-t-il Ă©tĂ© ramenĂ© Ă  3 h 20 min au lieu de 5 h auparavant, et ce grâce aux nouvelles doubles voies et Ă  la mise en place de trains express sans arrĂŞts dans les gares secondaires, chose impossible Ă  effectuer avec la voie unique Ă  cause des multiples haltes en attente des trains de sens opposĂ©s. Ce doublement, Ă©tant situĂ© au cĹ“ur du rĂ©seau, a Ă©tĂ© d'une importance particulièrement cruciale: le trafic des trains est passĂ© de 60 trains voyageurs Ă  80 et de 26 trains fret Ă  34 sur cet axe. En 2014 la ligne Rabat - Fès atteint 9,4 millions de passagers[5] et dĂ©passe pour la première fois la ligne Rabat - Casablanca qui est affectĂ©e par les travaux de triplement de voie. Il convient de rappeler que la ville de Fès sera connectĂ©e en une heure Ă  la capitale Rabat au lieu des 2 h 30 min actuelles avec l'arrivĂ©e de la LGV Rabat - Oujda.

En 2007, le doublement de la voie entre Nouaceur et Jorf Lasfar est achevé, afin de mieux desservir le complexe portuaire, renforçant ainsi le trafic phosphatier sur cette ligne.

En 2008, le tronçon Sidi El Aidi - Settat est doublé à son tour, permettant à Settat d'intégrer également le réseau TNR.

Le 17 juin 2009, le roi Mohammed VI a inaugurĂ© la nouvelle ligne ferroviaire Tanger - Port Tanger Med. D'un coĂ»t total de 3,2 milliards de dirhams et d'une longueur de 45 km ; cette ligne ferroviaire, compte trois gares et permet de relier le port moderne de Tanger Med en eaux profondes au rĂ©seau national[6]. Elle est empruntĂ©e par des services passagers et le fret, avec une gare au-dessous de la gare maritime et un branchement Ă  l'usine Renault.

Le 1er juillet 2009, le roi Mohammed VI a inaugurĂ© la nouvelle ligne ferroviaire entre Taourirt et Nador. La construction de la ligne a nĂ©cessitĂ© un investissement de 2,8 milliards de dirhams. Cette nouvelle ligne d’une longueur de 110 km prend son origine au port de Beni Ensar, traverse la ville de Nador via une galerie souterraine Ă  double voie (d'environ km), dessert ensuite les unitĂ©s industrielles de la rĂ©gion par le biais de ramifications puis se prolonge vers le sud jusqu’à la ville de Taourirt. Elle comporte sept gares : BĂ©ni Ensar, Nador ville, Nador sud, Selouane, Hassi Berkane, Ouled Rahou et Melg El Ouidane[7].

Juin 2010 : Inauguration de la nouvelle ligne ferroviaire Sidi Yahya el Gharb - Mechra Bel Ksiri. D'une longueur de 45 km, ce raccourci permet de diminuer d'une heure le temps de parcours entre Casablanca et Tanger. DĂ©sormais cette ligne permet de relier Tanger avec 24 trains quotidiennement (au lieu de 10 trains auparavant) vers le reste des villes du Royaume ChĂ©rifien tout en gagnant une heure.

Aujourd'hui, le rĂ©seau ferrĂ© marocain comprend 2 200 km de lignes Ă  voie normale[1] - [8] (Ă©cartement standard de 1 435 mm), dont 2 238 km Ă©lectrifiĂ©s[9] (60 % du rĂ©seau) en courant continu kV, et 640 km (soit 30 %) en double-voie.

Un réseau entièrement mixte fret et passagers

Le réseau ferroviaire de l'ONCF

Ă€ la fin de 2013, l'ONCF dispose d'un total de 3 657 km[10] de voies ferroviaires dont 2 238 km sont Ă©lectrifiĂ©s. Les 3 657 km de voies sont toutes toujours en activitĂ© et gĂ©rĂ©s par l'ONCF comme opĂ©rateur unique de maintenance y compris les embranchements particuliers vers ses clients miniers, cimentiers, sidĂ©rurgistes, industriels etc. Ce rĂ©seau de voies ferrĂ©es est composĂ© comme suit :

  • 3 657 km total de voies ferroviaires en activitĂ© toutes Ă  Ă©cartement UIC ;
  • 2 921 km de voies de circulation principales ;
  • 736 km d'embranchements particuliers et de raccordement aux ports et aux zones logistiques ;
  • 2 110 km de rĂ©seau principal exploitĂ© pour le transport passagers et Fret;
  • 1 965 km de lignes en Long Rail SoudĂ© LRS (93 % du rĂ©seau);
  • 1 300 km de lignes Ă©lectrifiĂ©es (60 % du rĂ©seau);
  • 640 km de lignes Ă  double voies (30 % du rĂ©seau).

En 2014 l’opĂ©rateur (ONCF) a transportĂ© 39,5 millions de voyageurs (+4 %) avec un taux de 5,3 milliards de passagers km stable par rapport Ă  2013 . Contrairement Ă  la plus grande partie des pays europĂ©ens oĂą le trafic interne passagers par autocar a Ă©tĂ© pendant très longtemps interdit, l'ONCF a Ă©tĂ© très confrontĂ© Ă  la concurrence du bus depuis l'expansion rapide des autoroutes et des voies express au Maroc. Si l'arrivĂ©e des autoroutes a poussĂ© beaucoup d'opĂ©rateurs ferroviaires Ă  travers le monde Ă  stopper complètement l'activitĂ© passagers longues distances, ou Ă  abandonner la quasi-totalitĂ© de leurs rĂ©seaux après fermetures de mines, l'ONCF a souvent pu rĂ©agir Ă  temps pour garder ses parts de marchĂ© face Ă  la route, ses efforts d'Ă©lectrification, de dĂ©doublement et de mises Ă  niveau des lignes ont Ă©tĂ© fructueuses : aujourd'hui toutes les agglomĂ©rations proches d'un million d'habitants sont reliĂ©es par train Ă©lectrique rapide et celles de populations plus modestes sont connectĂ©es en correspondances par des bus Supratour filiale de l'ONCF avec des horaires cadencĂ©s sur les trains. Les agglomĂ©rations dĂ©passant un million d'habitants (Fez, Rabat, SalĂ©, Casablanca, Meknes, KĂ©nitra) sont quant Ă  elles connectĂ©es par une ligne dĂ©doublĂ©es et mise Ă  niveau pour des vitesses allant de 140 Ă  160 km/h. Les seules villes d'un million d'habitants dont les lignes ne sont pas encore dĂ©doublĂ©es sont Ă  l'heure actuelle Marrakech (dĂ©doublement avec Casablanca en cours, rĂ©alisĂ© Ă  70 % ) et Tanger (ligne en cours de triplement avec Casablanca grâce au TGV Tanger-Casablanca). Grâce Ă  ces efforts malgrĂ© le passage du total d'autoroutes au Maroc de 500 km de 2004 Ă  1 600 km en 2014 l'ONCF a pu doubler le nombre de ses passagers de 18 millions de passagers en 2004 Ă  39,5 millions de passagers en 2014.

En plus des mises à niveau et des dédoublements réalisés sur le réseau un des grands éléments qui est passé inaperçu du grand public mais qui a été aussi déterminant a été le choix par l'ONCF du système de gestion du trafic rail Da Vinci élaboré par l'Opérateur espagnole ADIF un système qui avait fait ses preuves sur le réseau de grande vitesse en Espagne.

Ainsi contrairement Ă  beaucoup de rĂ©seaux ferrĂ©s africains oĂą une grande partie est Ă  Ă©cartement mĂ©trique difficile Ă  mettre Ă  niveau et Ă  rendre compĂ©titive face au transport routier et oĂą les seules lignes subsistantes sont utilisĂ©es Ă  des frĂ©quences d'un train par jour ou par semaine l'ONCF assure par exemple des voyages chaque 15 minutes par sens entre Rabat et Casablanca soit 112 rotations par jour, 38 rotations Casablanca-Fez, 22 rotations quotidiennes Casablanca-Tanger, 18 rotations Marrakech-Casablanca et 14 trains par jour Taza-Fez, les autres lignes sont assurĂ©es Ă  raison de moins de 10 rotations par jour. Au moment de l'inauguration de la gare de Tanger Med, l'ONCF avait commencĂ© une desserte par navettes rapides rail de huit trains par jour et tablait sur une rĂ©Ă©valuation Ă  16 trains par jour[11]. Cependant, l'absence du succès de cette desserte a poussĂ© l'opĂ©rateur ONCF Ă  rĂ©duire cette ligne Ă  deux trains par jour en dehors de l'Ă©tĂ© ; il convient de noter au passage que les nombreux passagers qui transitent par Tanger Med bĂ©nĂ©ficient d'un bus gratuit de Tanger ville vers le nouveau port sur prĂ©sentation du billet bateau et les salariĂ©s travaillant Ă  Tanger Med sont transportĂ©s par des entreprises de collecte d'employĂ©s en sous traitance de leurs employeurs. Pour faire face aux pics de voyageurs sur les lignes très actives l'ONCF augmente le nombre de voitures par train en faisant appel aux puissants Prima II pour dĂ©passer parfois 20 wagons passagers tractĂ©s. L'ONCF pratique la rĂ©servation de place uniquement pour la première classe, les billets vendus sont valables Ă  n'importe quel train de la journĂ©e d'achat, l'opĂ©rateur avait longtemps communiquĂ© sur l'importance d'anticiper les dĂ©parts afin d'Ă©viter les heures de pointes sans succès auprès de ses passagers, le seul moyen que l'ONCF avait trouvĂ© est d’aligner des trains courts en heures creuses et des trains très longs aux heures de pointes, mais malgrĂ© cela on peut acheter un billet et faire une bonne partie du trajet debout. Afin de remĂ©dier Ă  tout cela, l'opĂ©rateur marocain est en cours de prĂ©paration d'un système de Yield management consistant Ă  rĂ©duire le prix des billets de trains en heures creuses et l'augmenter en heures de pointe.

Transport combiné rail-route

Étant donnĂ© les très hauts reliefs du Rif et de l'Atlas dans le nord et les tempĂŞtes de sable dans les zones dĂ©sertiques du Sud, l'ONCF a certes souvent Ă©tĂ© très rationnelle dans les extensions de son rĂ©seau ; cependant, la compagnie s'appuie sur les 5 000 km[12] du rĂ©seau de sa filiale Supratours pour desservir par transport combinĂ© train+bus les villes de l'Atlas et du Sahara, deux nouvelles villes du Rif dans le nord (Ouazzan & Chefchaouen) viennent s'ajouter Ă  Tetouan (autre ville de la chaĂ®ne montagneuse du Rif) ce mois ci en correspondance par bus Supratours via la gare de Souk Larbaa situĂ©es respectivement Ă  50 et 110 km.

Parallèlement au transport combiné passagers l'ONCF penche actuellement sur un rapprochement avec un grand transporteur routier (SNTL) afin d’accroître ses zones d'activité quant au transport de marchandises, de plusieurs sources différentes. Ce rapprochement se veut similaire aux couples SNCF/Geodis en France ou DB/Schenker en Allemagne.

Construction et rénovation des gares

La nouvelle gare de Casa-Port

En parallèle au développement du réseau, plusieurs gares marocaines ont fait l'objet de rénovation, d'autres ont vu le jour.

Le 27 août 2003, fut inaugurée la nouvelle gare terminus tangeroise, Tanger-Ville.

En septembre 2008 une nouvelle gare a été inaugurée à Marrakech à l'emplacement de l'ancienne gare.

La nouvelle Gare de Fès-Ville fut inaugurée en novembre 2009.

Par ailleurs, plusieurs gares ont été rénovées complètement ou partiellement telles : Rabat-Agdal, Rabat-Ville, Casa-Voyageurs, Safi, Youssoufia, Settat, Berrechid, El Jadida, Mohammedia, Salé-Ville, Kénitra-Médina, Khouribga et Asilah Fès.

Gares multimodales et ports secs

Pragmatiques dans l'usage du réseau dès le départ, les opérateurs ferroviaires qui se sont succédé au Maroc ont donné une grande importance aux gares multimodales : pendant le protectorat le réseau ferré marocain contenait trois gares multimodales Tanger port (passagers + fret) sur la Méditerranée, Kénitra (port fluvial à dominante militaire) et Casablanca (port vrac). Aujourd'hui l'ONCF a fermé les deux gares multimodales Kenitra et l'ancienne Tanger port, a rénové Casa port et a créé cinq nouvelles gares multimodales : Tanger Med (Port container+ passagers)), Nador Beni Nsar (vrac+Passagers), El Jadida (Phosphates+Engergies), Mohammedia (port pétrolier) et Safi (Phosphates). Au sein de Casablanca la gare multimodale aéroportuaire a été mise en service en 1992 et la gare de Casa Port a subi une grande rénovation et rouverte en 2014. Afin de parer à la saturation des ports de Tanger Med et de Casablanca, deux gares multimodales supplémentaires sont programmées au sein des nouveaux ports de Nador West Med et de Kenitra Atlantique. Le nouveau défi actuel de l'ONCF consiste à développer ses zones logistiques pour aménager cinq ports secs situés à des points stratégiques de son réseau Tanger (Ain Dalia), Oujda (Beni Oukil), Fes (Ben souda), Marrakech (Sidi Ghanem) et Casablanca (MITA). Le port sec Casa MITA est achevé et se veut le modèle à suivre pour les quatre autres en cours d’aménagement.

DĂ©veloppements en cours

Lignes à grande vitesse prévues pour réalisation à l'horizon 2035.
  • Triplement de la ligne KĂ©nitra-Casablanca (140 km)
  • DĂ©doublement de la ligne Settat-Marrakech (180 km)
  • Électrification de la ligne Fez-Taza (130 km)
  • LGV Tanger-KĂ©nitra (200 km) :

Le Maroc a inauguré le [13] avec cinq ans de retard[14] sa première ligne à grande vitesse reliant Tanger à Kénitra, l'ouverture commerciale étant prévue d'ici début 2019. La ligne doit continuer ensuite vers Rabat et Casablanca[15], et ultérieurement être prolongée vers Marrakech, Essaouira[16] et Agadir. La construction d'une seconde ligne reliant Rabat à Meknès[17] puis ultérieurement à Fès, Taza et Oujda est prévue à l'horizon 2035.

En , le ministre du transport et de la Logistique Mohammed Abdeljalil annonce le lancement de la LGV Marrakech - Agadir et la LGV Casablanca - Marrakech. Le financement est alors estimĂ© Ă  100 milliards de dirhams. D'ici 2040, 1 300 km de lignes Ă  grande vitesse et 3 800 km de lignes classiques doivent ĂŞtre construites, reliant 43 villes marocaines[18].

Lignes en projet

  • Construction de la ligne Tanger Melloussa - TĂ©touan (31 km)
  • Construction de la ligne Khouribga - laayoune (90 km)
  • Construction de la ligne Safi - Essaouira
  • Construction de la ligne Essaouira - Agadir
  • Construction de la ligne Marrakech - Essaouira
  • Construction de la ligne Agadir - BĂ©ni Mellal
  • Construction de la ligne Rabat - Meknès via Khemisset (130 km)[19]

Lignes Ă  l'Ă©tude

  • Construction de la ligne Nador - SaĂŻdia (80 km)
  • Construction de la ligne Agadir - Taroudant (90 km)[20]

En plus du schĂ©ma directeur concernant l'Ă©laboration d'un rĂ©seau de grande vitesse ferroviaire de (1 500 km) le Plan Maroc Rail 2040 porte sur la construction d'un nouveau rĂ©seau classique de (2 700 km)[21] pour un maillage plus optimal des rĂ©gions.

Notes et références

  1. « Réseau ferroviaire : le Maroc accélère ! », sur CFCIM (consulté le ).
  2. Yvette KATAN Bourgeois et notables algériens en terre marocaine. In: Cahiers de la Méditerranée, N°45, 1992. pp. 137-150.
  3. La grande épopée du rail marocain
  4. Dédoublement Kénitra-Fès
  5. Trafic Rabat-FĂ©s
  6. http://www.oncf.ma/Fr/Actualites.aspx?id=101&ep=2&bHome=1
  7. Office national des chemins de fer marocains 01/07/2009 « Copie archivée » (version du 11 juillet 2009 sur Internet Archive)
  8. « Les transports ferroviaires au Maghreb, IPEMED », sur ipemed.coop (consulté le )
  9. « Les transports ferroviaires au Maghreb », sur ipemed.coop, (consulté le )
  10. Détail du réseau de l'ONCF Rapport IPMED novembre 2014 PP 34-36
  11. Ouverture de desserte Tanger ville - Tanger Med
  12. « Inauguration du premier TGV au Maroc, symbole d’un pays à deux vitesses », sur geopolis.francetvinfo.fr (consulté le )
  13. Tanger et Casablanca reliées par le TGV vers fin 2015 sur yabiladi.com
  14. « ONCF : les chantiers structurants seront achevés d’ici la fin de l’année », Lavieeco,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. LGV Marrakech - Essaouira
  16. « Ferroviaire : une nouvelle ligne entre Rabat et Meknès | Challenge.ma », Challenge.ma,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. S.A., « Maroc : 100 milliards de dirhams pour les lignes TGV », sur bladi.net, .
  18. Une nouvelle ligne Rabat-Khmisset-Meknès
  19. Ligne Agadir Taroudant Ă  l'Ă©tude
  20. PMR 2040

Bibliographie

  • Bejui Pascal, « Les chemins de fer du Maroc », dans Voies FerrĂ©es, n° 40, 03/1987
  • Del Val, Yolanda, « Marruecos emprende un plan de modernizacion ferroviaria », dans Via Libre, n° 504, 01/1987
  • Yvette KATAN « Bourgeois et notables algĂ©riens en terre marocaine », In: Cahiers de la MĂ©diterranĂ©e, N°45, 1992. pp. 137-150.
  • Gonzalez Marquez, Manuel, Un tren por descubrir : Marruecos, dans Maquetren, n° 102, 09/2001.

Voir aussi

Liens externes

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