Tinchebray-Bocage
Tinchebray-Bocage est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de l'Orne en rĂ©gion Normandie, peuplĂ©e de 4 896 habitants[Note 1]. Elle est crĂ©Ă©e le par la fusion de sept communes, sous le rĂ©gime juridique des communes nouvelles. Les communes de BeauchĂȘne, FrĂȘnes, Larchamp, Saint-Cornier-des-Landes, Saint-Jean-des-Bois, Tinchebray et Yvrandes deviennent des communes dĂ©lĂ©guĂ©es.
Tinchebray-Bocage | |
Vallée du Noireau au sud du bourg de Tinchebray. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes Domfront Tinchebray Interco (siÚge) |
Maire Mandat |
Josette Porquet 2020-2026 |
Code postal | 61800 |
Code commune | 61486 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
4 896 hab. (2020) |
Densité | 54 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 45âČ 46âł nord, 0° 44âČ 03âł ouest |
Altitude | Min. 132 m Max. 324 m |
Superficie | 90,88 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Tinchebray-Bocage (ville isolée) |
Aire d'attraction | Flers (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Domfront en Poiraie |
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.tinchebray.fr |
GĂ©ographie
SituĂ©e Ă l'ouest du Bocage flĂ©rien, Tinchebray-Bocage est au cĆur d'une plus vaste rĂ©gion, le Bocage normand. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie place la commune au cĆur de l'unitĂ© des hauts pays de l'ouest ornais et du mortainais situĂ©e majoritairement au nord-ouest du dĂ©partement de l'Orne et caractĂ©risĂ©e par un « paysage rude marquĂ© par un relief complexe modelĂ© par les cours d'eau qui en divergent comme d'un chĂąteau d'eau »[1].
Le territoire est traversĂ© par la ligne de partage des eaux, le nord dans le bassin de l'Orne avec le Noireau, et le sud dans le bassin de la Loire avec l'Ăgrenne et la Varenne. Le point le plus bas, 132 m, est Ă la sortie du Noireau Ă FrĂȘnes et le plus haut Ă Saint-Cornier-des-Landes, 324 m, entre la NoĂ«-Chesnay et les Monts.
Le climat est ocĂ©anique, comme dans tout l'Ouest de la France, mais la pluviomĂ©trie annuelle de Tinchebray-Bocage est plus importante et avoisine les 1 100 mm Ă l'ouest du territoire[2] avec de 190 Ă 200 jours de pluie par an. Les hautes terres de Saint-Cornier-des-Landes, situĂ©es sur une crĂȘte Ă 316 m d'altitude, ont un bioclimat "hyper-humide" caractĂ©risĂ© par des prĂ©cipitations abondantes toute l'annĂ©e qui se manifeste par la prĂ©sence de hĂȘtre[3] (bois de fouteaux dans les textes anciens, micro-toponyme : Foutelaie).
Le massif granitique de Chanu avec ses points les plus Ă©levĂ©s s'Ă©tend jusqu'au sud de FrĂȘnes au Mont-Crespin, 312 m d'altitude et Ă l'est de Tinchebray Ă la Gautierrerie, 309 m. Un autre petit massif de granodiorite est trĂšs Ă©troit Ă Larchamp, plus large entre Saint-Jean-des-Bois et Saint-Clair-de-Halouze. Une crĂȘte des cornĂ©ennes plus rĂ©sistantes Ă l'Ă©rosion que les granites traverse: Saint-Cornier-des-Landes, Yvrandes et Saint-Jean-des-Bois[4]. Le minerai de fer est Ă l'affleurement pour le synclinal Mortain-Domfront-Bagnoles Ă Larchamp[5].
- L'Ăgrenne Ă BeauchĂȘne.
- Le Noireau Ă Tinchebray.
- L'Ă©tang de la Cour Ă Larchamp.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[9].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[12] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[13] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. La station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France installĂ©e sur la commune et mise en service en 1951 permet de connaĂźtre en continu l'Ă©volution des indicateurs mĂ©tĂ©orologiques[14]. Le tableau dĂ©taillĂ© pour la pĂ©riode 1981-2010 est prĂ©sentĂ© ci-aprĂšs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1 | 0,9 | 2,9 | 4,2 | 7,5 | 10,2 | 12,1 | 12,2 | 10,1 | 7,6 | 3,8 | 1,7 | 6,2 |
Température moyenne (°C) | 3,6 | 3,9 | 6,5 | 8,4 | 12 | 14,9 | 17 | 17,2 | 14,5 | 11 | 6,7 | 4,2 | 10 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,3 | 7 | 10,1 | 12,6 | 16,4 | 19,6 | 21,9 | 22,1 | 18,9 | 14,4 | 9,6 | 6,7 | 13,8 |
Record de froid (°C) date du record |
â17 08.01.1985 |
â14,2 01.02.1954 |
â9,6 07.03.1971 |
â5,5 11.04.03 |
â1 05.05.1982 |
0,4 02.06.1962 |
4,6 01.07.1960 |
3 30.08.1977 |
0 14.09.1951 |
â4 29.10.1997 |
â8 20.11.1985 |
â13 29.12.05 |
â17 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
14,5 16.01.1996 |
19,9 27.02.19 |
23 30.03.21 |
25,5 30.04.05 |
32 25.05.1953 |
34,5 29.06.19 |
37,2 01.07.1952 |
36 10.08.03 |
33,8 01.09.1961 |
25,5 01.10.1985 |
18,9 02.11.1972 |
15,5 06.12.1979 |
37,2 1952 |
Précipitations (mm) | 124 | 90,9 | 91,8 | 71,3 | 85 | 64,5 | 68,2 | 63,9 | 85,2 | 119,4 | 118,8 | 130,2 | 1 113,2 |
Urbanisme
Typologie
Tinchebray-Bocage est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [15] - [16] - [17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tinchebray-Bocage, une unité urbaine monocommunale[18] de 4 933 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (95,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (55,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (31 %), terres arables (8,3 %), forĂȘts (2,6 %), zones urbanisĂ©es (2,3 %), mines, dĂ©charges et chantiers (0,3 %)[23].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[24].
Toponymie
Tinchebray-Bocage reprend le nom de la commune principale, Tinchebray, et le mot bocage qui définit le paysage commun à tous[25].
Histoire
La commune est crĂ©Ă©e le par un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [26], par la fusion de sept communes, sous le rĂ©gime juridique des communes nouvelles instaurĂ© par la loi no 2010-1563 du de rĂ©forme des collectivitĂ©s territoriales. Les communes de BeauchĂȘne, FrĂȘnes, Larchamp, Saint-Cornier-des-Landes, Saint-Jean-des-Bois, Tinchebray et Yvrandes deviennent des communes dĂ©lĂ©guĂ©es et Tinchebray est le chef-lieu de la commune nouvelle.
La voie antique qui reliait Augustodurum (Bayeux) et Vieux-la-Romaine (Vieux) Ă Jublains et Vindunum (Le Mans) servait de limite Ă Larchamp, BeauchĂȘne, Saint-Cornier-des-Landes, Tinchebray et FrĂȘnes[27] - [28].
Les territoires de Tinchebray, Saint-Jean-des-Bois, Saint-Cornier-des-Landes et BeauchĂȘne viennent en partie du dĂ©boisement de la forĂȘt de la Lande Pourrie, celui d'Yvrandes y Ă©tait totalement inclus.
Les hameaux anciens sont souvent issus de masures (vavassories, aĂźnesses), terres en roture donnĂ©es contre redevances et devoirs par le seigneur Ă une famille reprĂ©sentĂ©e par un aĂźnĂ© qui tient le rĂŽle de prĂ©vĂŽt et les aveux, participe aux gages-plĂšges de la seigneurie. Certaines familles ont laissĂ© leurs noms comme les Degrenne : la Degrennerie Ă Tinchebray, Aubry : l'AubriĂšre Ă Larchamp, Dumaine : la Dumainerie Ă Saint-Cornier-des-Landes, Aumont : la fieffe Aumont Ă BeauchĂȘne[29].
La chouannerie
Entre 1793 et le Consulat, le bocage contrairement au reste de la Normandie qui reste calme, est le théùtre d'une guérilla sporadique, difficile à réprouver et toujours impitoyable. La chouannerie normande s'identifie aux autres résistances au régime révolutionnaire, de la Vendée, de l'Anjou, du Maine et de la Bretagne. Elle reçoit l'appui et la complicité d'une large partie des populations rurales. Quant au danger qu'elle présentait, il fallut en finir avec l'assassinat de son chef Louis de Frotté[30]. La bourgeoisie de Tinchebray est largement républicaine alors que la campagne reste fidÚle à Dieu et au roi.
En 1790, les ecclĂ©siastiques obligĂ©s de prĂȘter le serment civique, quittent leurs presbytĂšres, partent Ă l'Ă©tranger ou restent dans le pays et commencent une vie clandestine. ConsidĂ©rĂ©s comme des martyrs, leur influence augmente. Ils sont remplacĂ©s par des prĂȘtres jureurs qui face Ă l'hostilitĂ© de la population partent et ferment les Ă©glises.
En , la levée de 300 000 hommes sur tout le territoire ouvre une période de résistance par le refus massif de répondre à l'appel militaire. à Saint-Jean-des-Bois, Michelot Moulin (Michel Moulin), fils d'un taillandier aisé, réquisitionné pour rejoindre les forces républicaines obtient des armes par ruse, déserte et entre dans la clandestinité avec ses compagnons, creusant des souterrains, désarmant les patriotes de Landisacq, Chanu et Saint-Cornier-des-Landes pendant que ceux de Flers désarment Saint-Jean-des-Bois. Sa division occupe les régions de Vire, Condé-sur-Noireau et Domfront avec 1 200 à 1 500 hommes.
En , Michelot Moulin libÚre de la prison royale de Tinchebray l'abbé Dulaurant condamné à la guillotine. En , Hoche met en place un systÚme de défense avec des colonnes mobiles de 50 à 60 hommes à Saint-Cornier-des-Landes au Val de Préaux.
Le , Louis de Frotté attaque Tinchebray avec 800 chouans et y met le feu. 150 républicains ont fortifié la ville, la chapelle Saint-Rémi de Tinchebray servant de citadelle, d'observatoire et de refuge pour les femmes, les enfants et les vieillards. Bilan : 84 maisons brûlées, 2 républicains tués, 20 officiers et environ 80 chouans tués.
Le , bataille du Val de PrĂ©aux Ă Saint-Cornier-des-Landes et Chanu, 2000 chouans cachĂ©s dans la forĂȘt de Saint-Jean-des-Bois attaquent 1500 rĂ©publicains. Les rĂ©publicains abandonnent trois voitures et 10 Ă 11 prisonniers, un gros butin d'armes, de munitions et de vivres.
Le , Louis de Frotté est fusillé. Entre 1815 et 1824, la royauté récompense les anciens chouans, les veuves et les enfants dont Michelot Moulin[31].
- Organisation de la chouannerie normande.
Carte des combats. - Divisions de Saint-Jean-des-Bois et Flers.
- SystÚme de défense de Tinchebray en 1796.
Le travail du fer, la quincaillerie
Le travail du fer est attesté dans la région de Tinchebray-Bocage depuis le XIIe siÚcle. Sur un métier de ferron présent au XVe siÚcle se superpose, entre La Chapelle-Biche et Saint-BÎmer-les-Forges, à l'est, et Saint-Jean-des-Bois et Ger, à l'ouest, une forte activité métallurgique[32].
Dans ce pays montueux, aux terres maigres, au climat pluvieux, aux chemins impraticables en hiver[33], oĂč le minerai est abondant et les forĂȘts nombreuses, le travail du fer est un complĂ©ment de l'agriculture bien adaptĂ© au caractĂšre normand par sa pratique Ă domicile et nĂ©cessaire par son apport financier[32].
- Le ferron : maĂźtre de forge, le ferron est un artisan trĂšs qualifiĂ© qui rĂ©duit le minerai dans un bas fourneau. Il est homme sans qui le mĂ©tal ne peut lĂ©galement ĂȘtre produit. Le mĂ©tier est hĂ©rĂ©ditaire et fait partie, au XVe siĂšcle, du patrimoine des familles Niobey, Le Got, Leprince, Duval (Tinchebray), Chancerel et Leprince (Chanu)[34].
- Les mutations : ces travailleurs subissent de nombreuses mutations techniques et Ă©conomiques : au milieu du XVIe siĂšcle, la rĂ©volution des hauts fourneaux (forges Ă BeauchĂȘne, Larchamp, Varenne, Saint-Clair-de-Halouze) prive le ferron de la rĂ©duction du minerai et, au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle, l'apparition de la premiĂšre fenderie Ă Larchamp lui enlĂšve une grande partie de la prĂ©paration du mĂ©tal, favorise les marchands mais dĂ©veloppe l'activitĂ©[32].
- La clouterie et la taillanderie : aprĂšs l'apparition des hauts-fourneaux, les ferrons se spĂ©cialisent dans la clouterie[35] et, au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle, elle atteint un niveau national[36]. La taillanderie se dĂ©veloppe entre Saint-Quentin-les-Chardonnets et Yvrandes grĂące Ă l'Ă©nergie hydraulique disponible[37]. Dans la deuxiĂšme partie du XVIIIe siĂšcle, la forte demande en clouterie de marine[38] dĂ©place le centre de gravitĂ© de la clouterie de Chanu vers Saint-Cornier-des-Landes et BeauchĂȘne, impose une gĂ©nĂ©ration de marchands capables de mobiliser des sommes importantes, de nĂ©gocier avec les forges et de faire travailler de nombreux cloutiers.
- La serrurerie : aprÚs la Révolution française, au nord de Chanu, Landisacq et La Chapelle-Biche, certains cloutiers et petits marchands proches des quincailliers se diversifient dans la serrurerie[39].
- La fin de la clouterie : au XIXe siÚcle, avec l'apparition de la production mécanique, de la pointe de Paris et la disparition des forges à bois régionales, remplacées par des forges à coke, plus éloignées, le clou forgé perd les marchés de la marine et disparaßt progressivement[40].
- La quincaillerie : au dĂ©but du XIXe siĂšcle, s'installent Ă Tinchebray des quincailliers[41] qui utilisent cette main-d'Ćuvre nombreuse et habile. Ă la fin du siĂšcle est construite la premiĂšre usine d'outils agricoles, Mermier et Cie. Certains cloutiers, serruriers et forgerons perdent leurs qualifications et deviennent ouvriers d'usine[42]. Au XXe siĂšcle, cette industrie passe, dans les annĂ©es 1970-1980 d'une concurrence rĂ©gionale Ă une concurrence nationale avec la disparition de nombreuses entreprises et dans les annĂ©es 1990-2000 Ă une concurrence mondiale avec l'explosion du marchĂ© asiatique[43].
Au début du XXIe siÚcle, le systÚme productif local représente 80 % de la production française d'outils de jardin et 25 % de la quincaillerie du bùtiment[44].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de trente-trois membres dont le maire et huit adjoints[48].
DĂ©mographie
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (derniÚre pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Tinchebray (siĂšge) | 61486 | Domfront Tinchebray Interco | 26,52 | 2 580 (2019) | 97
|
BeauchĂȘne | 61031 | Domfront Tinchebray Interco | 10,42 | 248 (2019) | 24 |
FrĂȘnes | 61177 | Domfront Tinchebray Interco | 13,31 | 817 (2019) | 61 |
Larchamp | 61223 | Domfront Tinchebray Interco | 8,41 | 302 (2019) | 36 |
Saint-Cornier-des-Landes | 61377 | Domfront Tinchebray Interco | 11,96 | 600 (2019) | 50 |
Saint-Jean-des-Bois | 61410 | Domfront Tinchebray Interco | 9,93 | 181 (2019) | 18 |
Yvrandes | 61513 | Domfront Tinchebray Interco | 10,33 | 154 (2019) | 15 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2020, la commune comptait 4 896 habitants[Note 7], en diminution de 2,33 % par rapport Ă 2014 (Orne : â3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Monuments historiques classés
Monuments historiques inscrits
- Filature de Rochefort (Tinchebray)
- Ăglise Notre-Dame d'Yvrandes
- Prison royale de Tinchebray
- Manoir de la GuyonniĂšre (Saint-Jean-des-Bois)
Musées
Le patrimoine industriel
L'activité industrielle de Tinchebray-Bocage fait l'objet d'importants dossiers dans l'Inventaire général du Patrimoine industriel de Basse-Normandie, patrimoine industriel de l'Orne.
FrĂȘnes
Tinchebray
- Chocolaterie[57].
- Usine de quincaillerie, boulevard du Nord[58].
- Usine de ferblanterie, serrurerie, rue des PĂŽrets[59].
- Usine de quincaillerie Mermier-Lemarchand[60].
- Moulin Ă farine, usine de quincaillerie, sous la Tour[61].
- Usine de boissellerie, tonnellerie, pont Notre-Dame [62].
- Usine de quincaillerie, Moulin noir[63].
- Moulin Ă papier, filature de Rochefort [64].
- Moulin à papier, usine de quincaillerie, dit « moulin de Rochefort »[65].
Personnalités liées à la commune
Saint-Jean-des-Bois
- Michelot Moulin (Michel Moulin) (1771-1839), chef chouan, né à Saint-Jean-des-Bois.
Tinchebray
- Jean-Baptiste Quéruel (1779-1845), inventeur de la méthode permettant la fabrication industrielle de sucre à partir de betterave. Il est mort à Tinchebray.
- Edgard Le Bastard (1836-1892), tanneur industriel puis homme politique, maire de Rennes. Il est né à Tinchebray.
- Bill-Bocketts (François Julien Bontemps dit Bill-Bocketts ou Bilboquet) (1892-1961), artiste de music-hall et acteur de cinéma, né à Tinchebray.
- André Breton (1896-1966), poÚte et écrivain, né à Tinchebray.
- Guy Degrenne (1925-2006), industriel, né à Tinchebray.
Pour approfondir
Bibliographie
- Lucien Victor Dumaine, Tinchebray et sa région au bocage normand : Jusqu'aux Etats-Généraux de 1789, t. 1, Paris, H. Champion,
- Lucien Victor Dumaine, Tinchebray et sa région au bocage normand : Sergenteries, Tabellionages, Aveux et Glossaire, t. 2, Paris, H. Champion
- Lucien Victor Dumaine, Tinchebray et sa région au bocage normand : Période révolutionnaire, Temps actuels (1789-1884), t. 3, Paris, H. Champion,
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020, légale en 2023.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[10].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[11].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « www.donnees.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr (Dreal Basse-Normandie) - Les unitĂ©s de paysage : UnitĂ© 7.4.2 : Les hauts pays de lâouest ornais et du Mortainais » [PDF] (consultĂ© le ).
- « Pluviométrie interannuelle. Normale 1970-2000 » (consulté le ) (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr)
- MichÚle Lavollé: Le bocage ornais, Tome 1 dans: "Le Pays-Bas-Normand, no 213, 214, 215, 1994 pages: 83, 93
- MichÚle Lavollé: Le bocage ornais, page: 46
- La métallurgie normande, Cahiers de l'inventaire, page: 17
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
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- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
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- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « La campagne du XXIe siÚcle » se dessine dans la France rurale », sur lemonde.fr (consulté le ).
- ArrĂȘtĂ© du 23 dĂ©cembre 2014 portant crĂ©ation de la commune nouvelle de Tinchebray-Bocage.
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- Jules Appert, Ătude sur un embranchement de Bayeux Ă Vire.
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