Saint-Quentin-les-Chardonnets
Saint-Quentin-les-Chardonnets est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 313 habitants[Note 1].
Saint-Quentin-les-Chardonnets | |
L'église Saint-Quentin. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes Domfront Tinchebray Interco |
Maire Mandat |
Sébastien Chrétien 2020-2026 |
Code postal | 61800 |
Code commune | 61451 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Quentinois |
Population municipale |
313 hab. (2020 ) |
Densité | 35 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 47′ 04″ nord, 0° 45′ 33″ ouest |
Altitude | Min. 152 m Max. 286 m |
Superficie | 9,00 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vire Normandie (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Domfront en Poiraie |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Située entre les bocages virois et flérien, la commune est parcourue par deux petits affluents du Noireau (le Vautigé et la Jouvine). Elle est limitrophe du Calvados (Bernières-le-Patry et Truttemer-le-Petit). Le bourg est à 4 km au nord-ouest de Tinchebray, à 12 km au sud-ouest de Vassy et à 13 km au sud-est de Vire[1].
L'ouest du territoire est traversé par la route départementale no 924 (ancienne route nationale 24bis) qui mène à Vire au nord-ouest et à Tinchebray et Flers au sud-est. Le bourg y est relié par la D 814 au sud et par la D 265 à l'ouest (par D 924E, annexe à la D 924). La D 265 continue vers l'est et conduit au bourg de Montsecret, croisant en chemin la D 22 (D 57 dans le Calvados limitrophe) reliant Tinchebray au sud à Bernières-le-Patry au nord.
Saint-Quentin-les-Chardonnets est dans le bassin de l'Orne, par trois de ses sous-affluents, affluents ou sous-affluent du Noireau : la Jouvine qui délimite le territoire au nord (limite départementale) et conflue avec la Diane en dehors, le ruisseau de Vautigé en limite sud-est, et le Troitre en limite sud-ouest.
Le point culminant (286/288 m) se situe en limite sud-ouest, au sommet d'une colline surplombant les lieux-dits le Bas-Tourne et le Haut-Tourne. Les points les plus bas (151/152 m) correspondent aux sorties du territoire de la Jouvine, au nord-est, et du Vautigé, à l'est. La commune est bocagère.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 50 km, mais Alençon-Valframbert et Granville-Pointe du Roc sont à moins de 75 km[2]. Le Bocage flérien s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Saint-Quentin-les-Chardonnets, avoisine les 1 000 mm[3].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Cornier-des-Landes », sur la commune de Tinchebray-Bocage, mise en service en 1951[12] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[13] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10 °C et la hauteur de précipitations de 1 113,2 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 50 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[16] à 11,2 °C pour 1981-2010[17], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Saint-Quentin-les-Chardonnets est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [19] - [20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vire Normandie, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22] - [23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,6 %), terres arables (48,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Quintinus au XIVe siècle[26].
La commune doit son nom à Quentin, apôtre évangélisateur de la Gaule au IIIe siècle dont le culte était important au Moyen Âge.
Chardonnets indique qu'on trouvait à cet endroit, plus particulièrement qu'ailleurs, des chardons[27].
Le gentilé est Saint-Quentinois.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[31].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2020, la commune comptait 313 habitants[Note 9], en diminution de 8,21 % par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Saint-Quentin-les-Chardonnets a compté jusqu'à 1 155 habitants en 1831.
Lieux et monuments
- Église Saint-Quentin (XIXe siècle).
- Chapelle de la Garanterie (environ du XVIe siècle, remaniée XIXe).
Elle est mentionnée dans un acte du au tabellionage de Tinchebray (archives départementales de l'Orne, 4E80-146, folios 29 & 30). Voici la transcription intégrale de cet acte, avec l'orthographe de l'époque :
« Le sixiesme jour de janvier mil six cents soixante et dix neuf,
Comme il soit ainsy que maistre Louis Dumont, prestre, curé de la paroisse d'Espins, et Richard Dumont son frère, de la paroisse de St Quentin, mûs de piété et d'un st zèle pour la gloire de Dieu eussent faict construire une chapelle en la dicte paroisse soubs le tiltre de Nostre Dame de Pitié et du glorieux apostre St Jean, laquelle ils avoient dotée et faict bâtir de vingt pieds de longeur après en avoir obtenu la permission de Monseignr l'illustrissime et révérendissime evesque de Baieux, et que par la suite du temps Dieu aiant béni un si sainct ouvrage la dévotion des fidèles s'est trouvée telle et l'affluence du peuple si grande au dict lieu que la dicte chapelle pouvoit à peine contenir la moitié de ceux qui asistoient au St sacrifice de la messe, pourquoy les dicts Dumont auroient esté obligés de recourir à mon dict Seignr l'evesque pour estre permis la faire augmenter de dix pieds, mais d'autant qu'il convenoit pour cela d'en faire abatre une partie et de l'accroistre de moitié, donc la despense leur eust esté trop onéreuse.
Furent présens les dicts Dumont frères, lesquels recoignoissants que de leur consentement la dicte augmentation de moitié en fond et superfice a esté faicte des deniers de Mr Maistre Jacques Le Marié, escuier, Sr de la Garentrie, patron de St Quentin, con(seill)er du roy, trésorier de France à Caen, dans la seigneurie duquel la dicte chapelle est située et que pour l'établissement de la dot d'icelle on ne luy avoit fourni aucun droict d'indamnité ny d'amortissement qu'il pouvoit légitimement prétendre pour les terres que les dicts Dumont y avoient assignées dont il a par ce présent fait donation à la dite chapelle, et attendu mesme que le dict Sr de la Garentrie, en considération de l'augmentation du dict batisment a bien voulu augmenter la dot de la dicte chapelle de dix livres de rente foncières paiables par chaqun an au jour de la Nostre Dame en mars au chapelain d'icelle, sans qu'il soit tenu par cela et obligé à plus grands services que ceux établis par le contract d'érection d'icelle y recours mais seulement pour participer luy et sa famille aux prières et services qui s'y feront.
Les dicts Dumont ont consenti que après leurs décès le dict Seigneur de la Garentrie, ou celui de son nom qui le représentra en la paroisse et seigneurie de St Quentin, nomme et présente à l'advenir en qualité de fondateur et bienfaicteur en leurs lieu et place personne idoine et capable à Monseignr l'Evesque de Baieux pour deservir la dicte chapelle et faire exactement les services establis par les dicts Dumont pour le salut de leurs âmes et celles de leurs prédécesseurs et amis, au désir du contract de fondation qu'ils en ont faict et passé devant Fouré et son adjoint, tabellion à Tinchebray, le dix huit septembre mil six cents cinquante huict, consentant que le dict Sr de la Garentrie en conserve les droicts et les propriétés, à laquelle fin luy en seront mis es mains les tiltres et letres de la dicte érection et quant à la dicte augmentation de dot cy dessus faicte par le dict Sr de la Garentrie à ce présent et acceptant il en a obligé tous ses biens présens et advenir demeurant libre toutes fois de l'assigner en fond de la valeur de deux cents livres au nom de la dicte chapelle, ce qui a esté ainsy accepté par le dict maistre Louis Dumont, chapelain présentement pour reçu d'icelle et par le dict Richard son frère, et ainsy promis entretenir par les parties, et présences de Me Guillaume Dumont, prestre, de Bernières, et Jean Goudier, dud(it) Bernières. P(rése)nce desquels approuvé une ligne en rature & une interligne. »
— Dumont 1679, Le Marié, Dumont Louis 1679, Jan Goudier, G. Dumont, Durand ad., Ybert
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Quéruel (1779-1845), chimiste, y est né au lieu-dit la Perrochère.
Article connexe
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- Distances orthodromiques selon le site Lion 1906
- « Pluviométrie interannuelle. Normale 1970-2000 » (consulté le ) (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Cornier-des-Landes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Quentin-les-Chardonnets et Tinchebray-Bocage », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Cornier-des-Landes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Quentin-les-Chardonnets et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vire Normandie », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1574.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 240.
- « Ouest-france.fr - Nécrologie : Roger Vardon, un maire « dévoué » - Saint-Quentin-les-Chardonnets » (consulté le ).
- « Bruno Vardon, maire sortant, présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Sébastien Chrétien est le nouveau maire », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Saint-Quentin-les-Chardonnets. Sébastien Chrétien a été réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.