Saint-Clair-de-Halouze
Saint-Clair-de-Halouze est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 849 habitants[Note 1].
Saint-Clair-de-Halouze | |
L'église Saint-Clair. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Flers Agglo |
Maire Mandat |
Jean-Luc Champin 2020-2026 |
Code postal | 61490 |
Code commune | 61376 |
Démographie | |
Gentilé | Halouzien |
Population municipale |
849 hab. (2020 ) |
Densité | 72 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 40′ 45″ nord, 0° 37′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 187 m Max. 306 m |
Superficie | 11,81 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Flers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Flers-1 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Bomer-les-Forges », sur la commune de Saint-Bômer-les-Forges, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[10] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 099,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 58 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Saint-Clair-de-Halouze est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,5 %), forêts (39 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %), zones urbanisées (2,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme apus Sanctum Clarum en 1207[23].
La paroisse était dédiée à Clair du Beauvaisis, ermite dans le bocage normand au IXe siècle avant de trouver refuge dans le Vexin.
La Halouze est un affluent de la Varenne bordant le sud de la commune. C'est aussi le nom de la forêt. On note le hameau de la Halouzière à Saint-Germain-de-Tallevende-14.
Histoire
En 1795-1796, le chef royaliste Louis de Frotté installa son quartier général dans la forêt d'Halouze, où il avait rassemblé plus de 1500 Chouans.
En 1884 a lieu la première découverte de gisement de fer à Saint-Clair-de-Halouze. La région est riche en fer jusque Mortain, dans la Manche. À proximité se trouve la mine de La Ferrière-aux-Étangs et plus loin Soumont-Saint-Quentin, Potigny, etc. Jusqu'en 1979, une importante exploitation de fer a eu lieu sur la commune, sous la direction de la Compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons[24], employant à son maximum (dans les années 1950) plus de 500 mineurs et employés venus de toute l'Europe et même au-delà , sur près de 1 473 hectares. L'exploitation ne résistera pas à la crise de la sidérurgie et surtout à la concurrence du minerai de fer étranger, principalement mauritanien, plus riche en fer et bénéficiant de coûts de transport moindre. L'activité dans la région cessera en 1989 à la suite de la décision de la SMN (Société métallurgique de Normandie), client unique des mines, d'utiliser d'autres types de minerais.
Lors de la bataille de Normandie, Saint-Clair-de-Halouze est libéré le par la 30e division américaine[25] par les troupes ayant contourné Mortain : c'est l'épisode de la poche de Falaise.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[27].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2020, la commune comptait 849 habitants[Note 9], en diminution de 2,75 % par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Clair.
- Forêt de Halouze.
- Dolmen de la Chambre à la Dame.
Activité et manifestations
Sports
Le Racing Club de Halouze fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[32].
Personnalités liées à la commune
- Ernest Maunoury (1894 à Saint-Clair - 1921), as français de l’aviation de la Première Guerre mondiale.
- Patrice Lecornu (né en 1958), ancien footballeur professionnel originaire de Saint-Clair et ayant commencé le football au RC Halouze.
Héraldique
Blason | D'azur à deux bandes d'or, accompagnées de sept coquilles d'argent, posées dans le sens de la bande et ordonnées 1, 3 et 3[33]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Bomer-les-Forges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Clair-de-Halouze et Saint-Bômer-les-Forges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Bomer-les-Forges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Clair-de-Halouze et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Flers », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1536.
- Université Inter-âges de Basse-Normandie - Antenne de Caen, Les Mines de fer Normandes : la géologie et l'exploitation, les mineurs, Cabourg, Cahiers du Temps, , 176 p. (ISBN 2-911855-22-1, BNF 37184372), p 168-169.
- « Saint-Clair de Halouze (61 Orne) La Libération », sur normandie44lamemoire.com, 1944 la bataille de Normandie, la mémoire (consulté le ).
- « Joëlle Serais, maire, fait l'unanimité », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Saint-Clair-de-Halouze (61490) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « R. C. Halouze », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le ).
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.