Accueil🇫🇷Chercher

Saint-Bômer-les-Forges

Saint-Bômer-les-Forges est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 1 027 habitants[Note 1].

Saint-Bômer-les-Forges
Saint-Bômer-les-Forges
Le manoir de la Nocherie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Argentan
Intercommunalité Communauté de communes Domfront Tinchebray Interco
Maire
Mandat
Didier Lerallu
2020-2026
Code postal 61700
Code commune 61369
Démographie
Gentilé Bohamadiens
Population
municipale
1 027 hab. (2020 en diminution de 0,58 % par rapport à 2014)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 38″ nord, 0° 38′ 00″ ouest
Altitude Min. 137 m
Max. 271 m
Superficie 31,08 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Flers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Domfront en Poiraie
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Bômer-les-Forges
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Bômer-les-Forges
Géolocalisation sur la carte : Orne
Voir sur la carte topographique de l'Orne
Saint-Bômer-les-Forges
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Saint-Bômer-les-Forges
Liens
Site web www.saint-bomer-les-forges.fr

    Géographie

    Ce bourg du Passais est situé à proximité de la route départementale reliant Flers à Domfront. Sa population autrefois essentiellement agricole travaille maintenant souvent dans l'une ou l'autre de ces villes.

    La gare de Saint-Bômer - Champsecret.

    La commune est située sur l'ancienne ligne Caen - Laval de chemin de fer.

    Son territoire est essentiellement couvert par des terres agricoles dans un paysage bocager à maillage lâche. De nombreux talus ont été arasés pour agrandir les parcelles agricoles ; en particulier lors des opérations de remembrement. Néanmoins un réseau de chemins creux a été préservé.

    Pour donner une idée de l'altitude de la commune, on a tradition de dire que le haut de l'église Saint-Julien de Domfront arrive à la hauteur de la deuxième marche du perron de l'église de Saint-Bômer.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 984 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1997 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records ST BOMER-LES-FORGES (61) - alt : 226 m 48° 38′ 36″ N, 0° 37′ 24″ O
    Statistiques établies sur la période 1997-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1997 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,3 1,7 3 4,5 8,2 10,6 12,1 12,2 9,7 7,8 4,3 1,5 6,4
    Température moyenne (°C) 4 5,1 7,2 9,5 13,2 16 17,4 17,6 15 11,6 7,4 4,2 10,7
    Température maximale moyenne (°C) 6,8 8,5 11,4 14,5 18,1 21,4 22,7 23 20,2 15,4 10,4 7 15
    Record de froid (°C)
    date du record
    −13
    02.01.1997
    −10,7
    14.02.10
    −8,3
    01.03.05
    −5
    11.04.03
    −2
    06.05.19
    1,3
    04.06.01
    4
    12.07.00
    3,5
    31.08.03
    1,5
    20.09.12
    −4
    30.10.1997
    −7
    22.11.1998
    −11,6
    29.12.05
    −13
    1997
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    15,1
    27.01.03
    21,1
    27.02.19
    24,1
    30.03.21
    28,2
    20.04.18
    29,8
    27.05.05
    36,1
    29.06.19
    37,3
    23.07.19
    38,4
    10.08.03
    33,4
    14.09.20
    28
    02.10.11
    20,5
    01.11.15
    15
    07.12.00
    38,4
    2003
    Précipitations (mm) 109 89,6 85,8 69,6 81,5 58,7 78,4 72,1 76,6 125,6 116,9 135,8 1 099,6
    Source : « Fiche 61369001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Bômer-les-Forges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [10] - [11] - [12].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13] - [14].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55 %), terres arables (40,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (1,4 %), forêts (0,4 %)[15].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].

    Toponymie

    La paroisse est mentionnée en 1199 comme ecclesia Sancti Bomari[17].

    Albert Dauzat, Charles Rostaing[17] et Ernest Nègre rapprochent ce saint éponyme de Saint-Bomer en Eure-et-Loir pour des raisons phonétiques, historiques et géographiques, attesté sous les formes Baomirus en 1130 et Botmeius vers 1140[18].

    Cependant, pour les premiers il s'agit de Baomadus, diacre dans le Perche au IVe siècle[17] et pour le second de Bomer, ermite du Maine, ou Baldomerus, ce qui est plus conforme aux formes anciennes[18]. Ces deux anthroponymes sont d'origine germanique.

    La confusion entre ces deux anthroponymes a dû être facilitée par l'évolution phonétique de Baomadus en *Bomé en ancien français et de Baldomerus en Bomer, jadis prononcé « Bomé ».

    On retrouve parmi les saints vénérés particulièrement dans le diocèse du Mans, ces noms sous les formes Bohemad et Bommer.

    Quant à la deuxième partie du toponyme, les-Forges, la toponymie locale porte la trace d'une activité métallurgique foisonnante, comme pour La Selle-la-Forge[19].

    Le gentilé est Bohamadien[20].

    Histoire

    D'après Dom Piolin, l'église est construite sur le lieu du monastère de saint Bohamad du sixième siècle.

    La commune de Saint-Bômer-les-Forges possède deux dolmens, l'un est situé au village du Creux et le second dans les bois de la Maigraire.

    La légende de saint Bômer présente plusieurs traits communs avec celle de Baudemagu roi de Gorre, chevalier de la Table Ronde au royaume de Gorre, gardien des marches.

    Bômer est considéré comme le nom viking de saint Bohamad qui aurait construit un monastère au sixième siècle[21].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1919 1944 Georges Henri Roulleaux-Dugage[22] Droite Député, remplacé par le comité local de libération
    1945 mars 1959 Maurice Duval SE Agriculteur
    mars 1959 mars 1977 Eugène Margerie SE Agriculteur
    avril 1979 avril 1986 Marcel Jouin[23] SE Artisan couvreur
    avril 1986 mars 2001 Marcel Poussier SE Agriculteur
    mars 2001[24] mars 2008 Jean-Luc Belot Fonctionnaire
    mars 2008[25] En cours Marcel Brionne[26] SE Agriculteur retraité

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[26].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].

    En 2020, la commune comptait 1 027 habitants[Note 7], en diminution de 0,58 % par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Saint-Bômer-les-Forges a compté jusqu'à 2 058 habitants en 1841.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7401 7481 4571 9351 9921 9872 0582 0072 013
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9821 9771 8871 8151 7261 5891 5611 5481 493
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4421 3641 3531 2361 2731 2401 2421 1501 150
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 1231 0759689838758549549771 040
    2014 2019 2020 - - - - - -
    1 0331 0261 027------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Ruine du donjon de Jumilly.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Fiche du Poste 61369001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Flers », sur insee.fr (consulté le ).
    14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    16. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6). p. 589.
    18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume I, Librairie Droz 1998. p. 1532.
    19. Le Savoir et le Fer (association la sauvegarde et la valorisation du patrimoine lié à l’histoire des forges et des mines de fer du Bocage Ornais), « L’ histoire des forges et des mines du bocage ornais », sur Le Savoir et le Fer (consulté le ).
    20. « Ouest-france.fr - Mairie de Saint-Bômer-les-Forges » (consulté le ).
    21. « Saint Ernée et ses compagnons, d'après Dom Piolin », Archimandrite Cassien,‎ (lire en ligne)
    22. Assemblée nationale, Base de données historique des anciens députés, consultée le 1er août 2010
    23. « L'ancien maire Marcel Jouin est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    24. « Jean-Luc Belot conduira une liste aux élections municipales », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    25. « Marcel Brionne, agriculteur à la retraite, a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    26. Réélection 2014 : « Saint-Bômer-les-Forges (61700) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    31. « Ensemble mégalithique », notice no PA00110906, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.