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Prison royale de Tinchebray

La prison royale de Tinchebray, avec sa halle et son tribunal du XVIIe siècle est un monument situé à Tinchebray-Bocage dans le département de l'Orne. La prison, la halle et le tribunal sont inscrits aux Monuments historiques.

Prison royale de Tinchebray
Présentation
Type
Construction
1er quart du XVIIe siècle
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Rue de la Paix
Coordonnées
48° 45′ 52″ N, 0° 43′ 45″ O
Carte

Localisation

L'ensemble : prison, halle et tribunal est situé rue de la Paix au cœur de la cité de Tinchebray, commune de Tinchebray-Bocage dans le département de l'Orne.

Histoire

Cette prison fut construite entre 1611 et 1625 pour remplacer une prison plus ancienne. Elle obéit aux conditions en usage dans le duché de Normandie et fut construite conjointement avec un auditoire, ce qui permettait de juger les délinquants sans les faire sortir du bâtiment[1].

Le bailliage

Tinchebray était un bailliage secondaire du bailliage de Mortain créé pour éviter les dangers de la forêt de la Lande Pourrie pour l'accès à Mortain. Cette justice s'étendait sur dix-sept ou dix-huit paroisses égrenées dans les bailliages de Vire, Falaise et Caen.

Le tribunal se composait vers la fin d'un lieutenant particulier civil et criminel, d'un assesseur civil, d'un procureur du Roi et d'un commissaire aux saisies réelles[2].

Une évasion spectaculaire

Pendant la chouannerie normande, l'abbé Dulaurant et trois autres chouans étaient incarcérés et n'avaient d'autre perspective qu'une prochaine exécution.

Dans la nuit du 20 au 21 prairial An II, un chef chouan de Saint-Jean-des-Bois, Michelot Moulin avec 75 compagnons entre dans Tinchebray gardée par les républicains, et par ruse, trois chouans grimés en abbé et deux gardes républicains se présentent au geôlier qui leur ouvre la porte, ils délivrent tous les prisonniers sauf un voleur, puis se retirent dans la nuit[3].

Architecture

Il s'agit d'un grand bâtiment rectangulaire à un étage divisé en trois parties :

  • Au sud au rez-de-chaussée, la halle, dite « cohue », lieu obligé pour réunir la population et crier les sentences, à l'étage, un auditoire, au centre un escalier de bois.
  • Au nord, les geôles sont distribuées par un couloir ouvrant de l'autre côté sur la chapelle. Chaque geôle possède une latrine. Les geôles du rez-de-chaussée servent de logement au garde-champêtre[1].

Musée

Dans l'ensemble du tribunal, halle et prison royale, on peut visiter : le tribunal ou auditoire, les cellules restées dans leur état originel avec des graffitis de la fin du XVIIIe siècle, la chapelle, le cachot ou « basse fosse », le logis du geôlier.

Des objets fabriqués au début du XXe siècle témoignent du riche savoir faire de la région, un intérieur normand est reconstitué, coiffes et dentelles[4].

Notes et références

  1. Notice no PA00110959, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Maxime Fauchon, Étude juridique et historique sur le bailliage de Mortin, 1923, pages 93, 94, 96, 98
  3. Lucien Victor Dumaine, Tinchebray et sa région au bocage normand, Paris, H. Champion, 1883, pages 192-193
  4. Site de Tinchebray

Voir aussi

Articles connexes

Liste des monuments historiques de l'Orne

Liens externes

  • Ressource relative à l'architecture :
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