The Beatles: Eight Days a Week
The Beatles: Eight Days a Week (sous titrĂ© The Touring Years), The Beatles : le monde est Ă eux pour la version diffusĂ©e en France[1] ou Les Beatles : Les annĂ©es de tournĂ©e au Canada français, est un documentaire sur le groupe rock britannique The Beatles rĂ©alisĂ© par Ron Howard, sorti le et produit par Apple Corps[2]. Il relate, documents filmĂ©s Ă l'appui, parfois issu des films tournĂ©s en super 8 par les fans du groupe, les annĂ©es oĂč les Fab Four se sont produits sur scĂšne et ont tournĂ© dans le monde entier. C'est-Ă -dire de l'Ă©poque du Cavern Club au dĂ©but des annĂ©es 1960, jusqu'Ă leur dernier concert public au Candlestick Park de San Francisco le . DĂ©taillant par ailleurs la montĂ©e en popularitĂ©, jusqu'Ă l'incontrĂŽlable Beatlemania, qui amuse les quatre musiciens au dĂ©part, puis leur pĂšse de plus en plus, jusqu'Ă ce qu'ils constatent l'impossibilitĂ© de continuer Ă tourner. Le film clĂŽt avec un extrait du concert sur le toit de leur studio au 3 Savile Row le .
Titre québécois | Les Beatles : les années de tournée |
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RĂ©alisation | Ron Howard |
Sociétés de production |
White Horse Pictures Imagine Entertainment Apple Corps |
Pays de production |
Royaume-Uni Ătats-Unis |
Genre | Documentaire |
Durée | 106 minutes |
Sortie | 2016 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Historique
Fin , lors de ce qui sera leur derniĂšre tournĂ©e mondiale, l'avion qui transporte les Beatles de Hambourg Ă Tokyo, par une route aĂ©rienne polaire[3], doit ĂȘtre redirigĂ© vers Anchorage en Alaska pour Ă©viter le cyclone tropical[4] Kit[5] qui affecte le Japon. Une Ă©quipe de tournage de la sociĂ©tĂ© National Geographic, dĂ©jĂ sur place pour un projet, profite de l'occasion et tourne des images de l'arrivĂ©e du groupe. En 2004, Matthew White, vice prĂ©sident des archives de la sociĂ©tĂ©[6], redĂ©couvre ces images. Ă ce moment, il se rend compte que partout dans le monde se cachent des sĂ©quences inĂ©dites, oubliĂ©es dans les archives des stations de tĂ©lĂ©, des postes de police, des organisations mĂ©diatiques mais aussi dans les tiroirs et greniers de milliers de fans qui ont tournĂ© des films 8 mm avec leurs camĂ©ras, nouveautĂ©s en vogue au dĂ©but des annĂ©es 1960. Ces films ou bandes vidĂ©o risquaient de disparaĂźtre Ă jamais dĂ» Ă la pellicule vieillissante.
White s'installe à la bibliothÚque McKeldin de l'université du Maryland et commence sa recherche d'images[7]. Il approche Neil Aspinall, le directeur d'Apple pour lui proposer l'idée d'un documentaire qui utiliserait ces images inédites. La compagnie ne s'engage pas formellement mais subventionne White à voir s'il existe une quantité suffisante de séquences utilisables.
En 2007, il fonde une compagnie à responsabilité limitée baptisée One Voice One World (OVOW) qui engagera une trentaine de recherchistes à travers le monde[4]. La compagnie lance The Beatles Live! Project, un appel à tous, en utilisant les médias sociaux, pour se bùtir une banque de films tournés en super 8 par les fans lors des prestations du groupe sur les différentes scÚnes du monde[8]. En 2012 [7], satisfait, White retourne donc chez Apple Corps et obtient le feu vert de Jeff Jones (en), le nouveau directeur général, et le projet peut commencer[4].
Production
Ce documentaire présente les tournées des Beatles à partir des spectacles du groupe à Liverpool en 1962 jusqu'à leur ultime concert à San Francisco en 1966 pour se terminer avec un aperçu du « concert sur le toit » de 1969. Les images, qui sont aussi tirées des archives personnelles des membres du groupe et d'Apple, sont synchronisées avec le son enregistré à l'époque, souvent à partir de la table de mixage[9], lors de ces prestations sur scÚne[10] et restauré par Giles Martin[4].
Le fait que les images originales soient de diffĂ©rents formats (PAL, NTSC, ou haute dĂ©finition, 720p ou 1080p, ou mĂȘme 25, 23,98, ou 23,997 images par seconde) n'Ă©tait pas un problĂšme en soi, mais les transformer pour qu'elles soient compatibles avec le format HD fut plus difficile. La compagnie de postproduction Chainsaw, sise Ă Los Angeles, a eue la tĂąche d'uniformiser la qualitĂ© de ces images. Tout de mĂȘme, certaines images de moindre qualitĂ©, dont celles des reportages vidĂ©os du journaliste Larry Kane (en) qui Ă©taient des copies de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, ont Ă©tĂ© utilisĂ©es car ces sĂ©quences apportaient des informations jugĂ©es assez importantes pour justifier leurs inclusions[11].
Synopsis
Le documentaire explore les premiÚres années de la carriÚre du groupe et tente d'expliquer la synergie qui liait John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr qui a permis de les amener vers les sommets des palmarÚs mondiaux pour devenir un phénomÚne culturel global[12].
Entre 1962 et 1966, le groupe donne 166 concerts dans 90 villes de 15 pays diffĂ©rents. AprĂšs le passage du groupe au Ed Sullivan Show, le , Ă 20h12, heure locale de New York, la Beatlemania dĂ©ferle rapidement sur le monde entier. Ce film tente de montrer l'Ă©tendue de l'influence du phĂ©nomĂšne Beatles sur les membres et l'entourage du groupe lui-mĂȘme, sur les fans et sur la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral[8].
Parmi les personnes interviewĂ©es dans le documentaire, on entend, entre autres, le musicien Elvis Costello, les actrices Whoopi Goldberg, prĂ©sente dans le public au Shea Stadium et Sigourney Weaver qui a Ă©tĂ© filmĂ©e au milieu de la foule du Hollywood Bowl[13], le compositeur et animateur de tĂ©lĂ©vision Howard Goodall et les journalistes Malcolm Gladwell et Larry Kane. Ce dernier, Ă 21 ans, journaliste dĂ©butant Ă la station « top-40 » WFUN de Miami, a Ă©tĂ© prĂ©sent pour tous les spectacles nord-amĂ©ricains donnĂ©s par le groupe en 1964 et 1965 en plus de quelques-uns en 1966; pour un total de 46 performances[14]. On entend aussi l'historienne afro-amĂ©ricaine Dr. Kitty Oliver qui Ă©tait prĂ©sente au spectacle du stade Gator Bowl de Jacksonville en Floride[4] le [15]. Les promoteurs du spectacle, en vertu des lois de sĂ©grĂ©gation rĂ©gnant encore au sud des Ătats-Unis, avaient rĂ©servĂ© une section uniquement aux noirs, mais les Beatles avaient refusĂ© d'y jouer Ă moins que cette dĂ©cision soit annulĂ©e. Ăvidemment les promoteurs avaient dĂ» acquiescer, le groupe incluant ensuite une clause d'intĂ©gration de tous les spectateurs quelle que soit leur ethnie dans leurs contrats subsĂ©quents[4].
Outre les chansons enregistrées sur scÚne, on y entend aussi quelques enregistrements studio. Pour certaines, comme la chanson titre, Tomorrow Never Knows, Strawberry Fields Forever ou quelques piÚces du disque Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, on y entend l'évolution des enregistrements.
Les Beatles au Shea Stadium
En supplĂ©ment Ă la prĂ©sentation du documentaire en salle, un nouveau montage restaurĂ© du concert intĂ©gral au Shea Stadium de New York est prĂ©sentĂ©. La restauration 4K des images couleur prises par les 14 camĂ©ras 35mm prĂ©sentes sur place[16] a Ă©tĂ© supervisĂ©e par Ron Furmanek accompagnĂ©e d'une remastĂ©risation du son par Giles Martin et Sam Okell. L'Ă©mission de tĂ©lĂ©vision (en) originale tirĂ©e du concert, filmĂ©e devant 55 000 personnes le et produite par la compagnie Ed Sullivan Productions[17] en association avec NEMS Enterprises et Subafilms (dirigĂ©es par Brian Epstein)[17], avait Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e en Angleterre en noir et blanc sur la BBC en 1966 et en couleurs aux Ătats-Unis l'annĂ©e suivante sur le rĂ©seau ABC[18]. Contrairement Ă cette Ă©mission qui utilisa en bonne partie le son enregistrĂ© au Hollywood Bowl ou rĂ©-enregistrĂ©e en post-production le au studio CTS Ă Londres[19], ce nouveau montage utilise habituellement le son enregistrĂ© sur place. Par contre pour la chanson Act Naturally, la voix de Ringo sur scĂšne est mixĂ©e avec l'instrumentation de la version studio[20].
Brenda Holloway (en) et le King Curtis Band, Cannibal & The Headhunters (en), Sounds Incorporated (en) et les Young Rascals se partageront la scÚne avant l'arrivée des Beatles, à 21h16, qui furent présentés par l'animateur Ed Sullivan[21]. Le groupe interprétera les chansons suivantes :
Parution
The Beatles: Eight Days a Week a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en avant-premiĂšre Ă Londres le 2016[22] (en prĂ©sence de Paul McCartney , Ringo Starr et Yoko Ono aux cĂŽtĂ©s de Liam et Noel Gallagher) et le lendemain dans un nombre limitĂ© de salles aux Ătats-Unis et au Canada. Le film a aussi Ă©tĂ© projetĂ©, grĂące Ă un partenariat avec StudioCanal, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Australie et en Nouvelle-ZĂ©lande[23]. Il a aussi Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© aux quatre coins de la planĂšte par diffĂ©rents distributeurs[24]. Les droits ont Ă©tĂ© acquis par Hulu pour que ce film soit disponible en ligne sur leur plateforme aux Ătats-Unis[25] Ă partir du [26]. Le spectacle du Shea Stadium ne sera pas disponible en streaming[17]. Plusieurs autres pays, tel la Chine[27], ont subsĂ©quemment acquis les droits de prĂ©senter ce film en salle.
Ce documentaire est accompagné de la réédition du disque The Beatles at the Hollywood Bowl sous le nom The Beatles: Live at the Hollywood Bowl qui a été publié le [28] et d'un vidéoclip de la chanson Boys enregistré sur cette scÚne de la Californie[29]. Ce clip, la bande-annonce ni les « teasers » ne seront inclus dans le DVD.
Vidéo
La sortie de ce DVD et Blu-ray a eu lieu le en deux versions ; la premiÚre comprenant un seul disque et une version deluxe avec deux disques, le second comprenant plus de 100 minutes de suppléments[30]. à la suite d'une injonction par la compagnie Sid Bernstein Presents, LLC, qui a organisé l'événement original [31], le concert au Shea Stadium n'est pas inclus[32]. Le documentaire est aussi disponible en téléchargement.
Accueil
Au dĂ©part, il Ă©tait question de pouvoir rentabiliser seulement quelques jours de projections en salle. Originellement prĂ©sentĂ© dans 85 salles aux Ătats-Unis, quelquefois pour une ou deux reprĂ©sentations, pour un weekend ou pour une semaine seulement, l'engouement pour ce documentaire poussa plusieurs cinĂ©mas Ă rallonger la plage horaire. En une semaine, plus d'un million d'entrĂ©es ont Ă©tĂ© vendues avec une moyenne de 7 322 $ US de revenus par salle, ce qui le place devant les films des studios d'Hollywood dans 48 des 50 cinĂ©mas qui l'on projetĂ© dans le mĂȘme complexe. Bien que ce film soit simultanĂ©ment disponible en streaming, le nombre de salles a Ă©tĂ© augmentĂ© Ă prĂšs de 200 pour la deuxiĂšme semaine, durĂ©e qui n'Ă©tait pas prĂ©vue Ă l'origine[20] et les recettes mondiales ont atteint 8 millions de dollars US[33]. Plusieurs cinĂ©mas aux Ătats-Unis et quelques-uns au Canada ont prĂ©sentĂ© ensuite le film pour plus d'un mois[34]. Finalement, les recettes dans le monde ont atteignent $12,2 millions US[35]. On enregistre des scores de 95 % chez Rotten Tomatoes (basĂ© sur 86 critiques)[36] et 72 % chez Metacritic (basĂ© sur 22 critiques)[37].
Le documentaire a reçu le Grammy du meilleur film musical aux 59e Grammy Awards en 2017[38]. Il a aussi été nominé dans la catégorie du meilleur montage d'un film documentaire (« Best Edited Documentary (Feature) ») pour les Eddie Awards du American Cinema Editors[39] et celle du meilleur documentaire aux « Bafta Awards »[40]. De plus, il est nominé dans cinq catégories aux Primetime Emmy Awards de 2017[41]. Au total, le documentaire s'est mérité au moins une nomination dans treize compétitions dont le lauréat du meilleur documentaire musical du Critics' Choice Movie Award du meilleur film documentaire[42].
Le DVD a atteint la premiĂšre place du palmarĂšs des ventes de Billboard Music Video chart[43].
Prestations sur scĂšne vues dans le film
Bien que des enregistrements studio sont entendus dans le documentaire, cette liste ne comporte que les chansons qui ont été enregistrées sur scÚne. On entend aussi quelques autres chansons devant public dont la provenance n'est pas identifiée. Toutes les dates sont tirées du film sauf indication contraire. L'astérisque dénote qu'une version complÚte de cette performance est offerte en supplément sur le disque 2 de l'édition deluxe du DVD.
Fiche technique
- Titre original : The Beatles: Eight Days a Week - The Touring Years
- RĂ©alisation : Ron Howard
- Scénarisation : Mark Monroe[12]
- Consultant au scénario : P.G. Morgan[46]
- Production : Nigel Sinclair (en) et Scott Pascucci (White Horse), Brian Grazer et Ron Howard (Imagine)[47] et Marc Ambrose (superviseur)[12]
- Producteurs exécutifs : Jeff Jones et Jonathan Clyde (Apple Corps), Michael Rosenberg (en) (Imagine), Guy East et Nicholas Ferrall (White Horse)[47], Matt White, Stuart Samuels et Bruce Higham (OVOW)[8]
- Montage : Paul Crowder (en)[12]
- Photographie : Caleb Deschanel, Tim Suhrstedt, Paul Lang, Michael Wood et Jessica Young
- Son : Chris Jenkins
- Musique originale : The Beatles
- Producteur de la trame sonore : Giles Martin[48]
- One More Chance : chanson originale écrite et interprétée par David Torn
- Sociétés de production : Apple Corps, White Horse Pictures, Imagine Entertainment[47], Universal Music Group International, Diamond Docs et OVOW Productions
- SociĂ©tĂ©s de distribution : Abramorama Ătats-Unis - Studio Canal France et Royaume-Uni
- Pays : Etats-Unis, Royaume-Uni
- Langue : Anglais
- Durée : 106 minutes
- Format : Couleurs - Couleurs numériquement colorées - Noir et blanc (archives) - 1.78 : 1 - Digital
- Dates de sortie :
- Ătats-Unis :
- Royaume-Uni :
- France :
- Belgique :
Distribution
- John Lennon : lui-mĂȘme (archives)
- Paul McCartney : lui-mĂȘme
- George Harrison : lui-mĂȘme (archives)
- Ringo Starr : lui-mĂȘme
- Richard Curtis : lui-mĂȘme
- Eddie Izzard : lui-mĂȘme
- Ed Sullivan : lui-mĂȘme (archives)
- Whoopi Goldberg : elle-mĂȘme
- Neil Aspinall : lui-mĂȘme
- Brian Epstein : lui-mĂȘme (archives)
- Elvis Costello : lui-mĂȘme
- Richard Lester : lui-mĂȘme
- Malcolm Gladwell : lui-mĂȘme
- Larry Kane (en) : lui-mĂȘme
- Sigourney Weaver : elle-mĂȘme
- Howard Goodall : lui-mĂȘme
- George Martin : lui-mĂȘme (archives)
- Jon Savage : lui-mĂȘme
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Audio et photos seulement.
Références
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Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- (en) AllMovie
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- (en) Metacritic