Accueil🇫🇷Chercher

Templeuve-en-Pévèle

Templeuve-en-Pévèle, précédemment nommée Templeuve[1], est une commune française située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.

Templeuve-en-Pévèle
Templeuve-en-Pévèle
Ancienne mairie de l'architecte Louis Bonnier.
Blason de Templeuve-en-Pévèle
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Lille
Intercommunalité Communauté de communes Pévèle-Carembault
Maire
Mandat
Luc Monnet
2020-2026
Code postal 59242
Code commune 59586
Démographie
Gentilé Templeuvois
Population
municipale
6 469 hab. (2020 en augmentation de 9,79 % par rapport à 2014)
Densité 408 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 31′ 38″ nord, 3° 10′ 33″ est
Altitude Min. 26 m
Max. 54 m
Superficie 15,84 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Templeuve-en-Pévèle
(ville-centre)
Aire d'attraction Lille (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Templeuve-en-Pévèle
(bureau centralisateur)
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Templeuve-en-Pévèle
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Templeuve-en-Pévèle
Géolocalisation sur la carte : Nord
Voir sur la carte topographique du Nord
Templeuve-en-Pévèle
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Templeuve-en-Pévèle

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Voies de communication et transports

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 698 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cappelle-en-Pévèle », sur la commune de Cappelle-en-Pévèle, mise en service en 1962[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 735,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Templeuve-en-Pévèle est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Templeuve-en-Pévèle, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[18] et 16 296 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19] - [20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21] - [22].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54 %), zones urbanisées (18 %), zones agricoles hétérogènes (13,5 %), forêts (9,4 %), mines, décharges et chantiers (2,6 %), prairies (2,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Le nom de Templeuve viendrait de Templum Jovis signifiant Temple de Jupiter. En effet, un temple romain aurait existé à l’emplacement de l’église Saint-Martin, située sur la place Charles-de-Gaulle, cependant aucune trace de ce temple n’a jamais été retrouvée. Templeuve est également signalé en 877 sous le nom de Templovium[25].

    En , le conseil municipal vote un projet de changement du nom de la commune en « Templeuve-en-Pévèle »[1]

    Le changement de nom fait l'objet d'un décret le , paru au journal officiel du [26].

    Histoire

    L'Abbaye d'Anchin achète à Arnould, seigneur de Cysoing, tous ses biens de Templeuve ainsi que ceux de Saint-Nicholas par lettre de pour la somme de 350 livres parisis[27].

    Marguerite de Flandre confirme en par des diplômes de aux habitants de Templeuve et quelques autres villages le droit pâture dans les marais voisins moyennant une charge annuelle.

    Le , avec la signature du traité d'Arras, les provinces catholiques reconnaissent Alexandre Farnèse, duc de Parme comme gouverneur, elles renoncent à leurs aspirations d’indépendances en échange de plus grandes garanties au terme des hostilités. Ce succès diplomatique est suivi, le de la conquête de Maastricht, et en le Duc de Parme pose son camp à Templeuve.

    Le , une habitante de Templeuve de 43 ans fait sensation : elle met au monde son 25e enfant[28].

    En , les archéologues de l’INRAP exhument de riches caveaux funéraires romains datant des XIe et XIIe siècles, sur le terrain de Justine Elibrik. C'est une découverte inédite dans le Nord de la France. Les pièces prélevées des tombes sont alors envoyés au centre scientifique de Villeneuve-d’Ascq, où trois spécialistes vont se pencher sur la composition et la provenance des céramiques, des bronzes et du verre. Cela permettra d'avoir des renseignements sur les échanges commerciaux dans la région à cette époque[29] - [30].

    Politique et administration

    Liste des maires

    1802-1803 : A. Deret[31].


    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1803 Alexandre Deret [[]]
    1812 Henry Poutrain [[]] Cultivateur , Généalogie
    1858 Yves Baratte [[]] Notaire, Généalogie
    1881 Eugène Baratte [[]] Avocat, Généalogie
    1888 Eugène Baratte [[]] Avocat, Généalogie
    1896 Victor Dubreucq [[]] Cultivateur, Généalogie
    1919 Paul Baratte [[]] Avocat, Généalogie
    1940 Achille Willemo [[]] , Généalogie
    1944 Achille Willemo [[]] , Généalogie
    1945 Antoine Triquet [[]]
    1959 Gaston Dubus [[]] Directeur de la Sécurité Sociale, Généalogie
    mars 1989 Robert Vandelanoitte UDR, puis RPR Médecin généraliste
    Député de la 6e circonscription du Nord (1968-1973)
    Conseiller général du canton de Cysoing (1967-1998)
    mars 2001 Jean-Pierre Félix RPR Expert Comptable
    En cours
    (au 30 avril 2014)
    Luc Monnet RPR, puis UMP,
    puis DVD
    Conseiller général du canton de Cysoing (1998-2015)
    Conseiller départemental du canton de Templeuve-en-Pévèle (depuis 2015)
    Co-président de l'Union Pour le Nord (UPN)
    Soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet lors de la primaire de la droite et du centre (2016)[32].
    En 2014, 998e (sur les 1 057 maires des villes de 5 000 à 10 000 habitants) dans le traditionnel classement L'Internaute des maires de France, avec une note de 9,54/20 (dont 7,11/20 en « budget et fiscalité »)[33].
    En 2020, au bout de 18 ans de mandat, il n'est réélu qu'avec 3 voix d'avance (1301 voix) contre Michel Maillard (1298 voix)[34].

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Lille, du tribunal de grande instance de Lille, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Lille, du tribunal de commerce de Tourcoing, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    Ses habitants sont appelés les Templeuvois et leur nom jeté est les sots.

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].

    En 2020, la commune comptait 6 469 habitants[Note 8], en augmentation de 9,79 % par rapport à 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 6902 6192 7642 7552 7522 8863 0243 1803 143
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 0513 1143 0682 9662 9492 9972 9623 0053 054
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 0512 9613 0692 9583 1973 3823 4043 5283 645
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    3 8794 1175 0855 2895 3715 7785 8035 7655 786
    2015 2020 - - - - - - -
    5 9306 469-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 2 988 hommes pour 3 208 femmes, soit un taux de 51,78 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[39]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4
    90 ou +
    1,3
    6,0
    75-89 ans
    8,7
    17,0
    60-74 ans
    18,1
    22,6
    45-59 ans
    21,6
    19,1
    30-44 ans
    17,8
    16,9
    15-29 ans
    16,0
    18,1
    0-14 ans
    16,5
    Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[40]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,3
    5,1
    75-89 ans
    8,1
    14,3
    60-74 ans
    15,6
    19,2
    45-59 ans
    18,6
    19,6
    30-44 ans
    18,7
    20,7
    15-29 ans
    19,1
    20,7
    0-14 ans
    18,5

    Économie

    La ville est très commerçante. Elle compte notamment un hypermarché. L'entreprise de filature est désormais fermée. La ville trouve aussi son originalité par la présence de deux salles de cinéma, fait assez rare pour une ville de cette taille. À noter la présence d’un office notarial, membre du réseau NotaLis.

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Martin

    Bâtie au XIe siècle, l'église est donnée en 1101 à l'abbaye d'Anchin par l'évêque de Tournai, Baudric[41].

    En 1767, les travées occidentales de la nef sont élevées dans le même style que les autres et les arcades sont construites en briques. De 1880 à 1883, l'église connaît de grands travaux d'agrandissement sous la direction de l'architecte Paul Destombes, qui transforme le chœur du XVIe siècle en hallekerque flamande. Le clocher est achevé en 1883[42]. Au XIXe siècle des transformations radicales sont opérées. La nef centrale est surélevée et garnie de fausses baies dans les voûtes en plâtre, les anciens berceaux en bois des trois chœurs sont recouverts d'enduit en 1846 et les vitraux sont remplacés à la fin du siècle. Quelques tableaux des XVIe et XVIIe siècles sont toutefois conservés. C'est notamment le cas du Sacre de saint Martin, peint par Jehan Bellegambe en 1517, pour le retable du maître-autel[42].

    Le moulin de Vertain

    Tête de la course au Secteur pavé du Moulin-de-Vertain.
    Le moulin de Vertain

    Moulin tour et pivot unique en France. Il est mentionné pour la première fois en 1328 dans des documents officiels. Incendié par fait de guerre en 1616, il est entièrement reconstruit. Il cesse son activité en 1908. Pendant la Première Guerre mondiale, il est endommagé par la population qui vient récupérer le bois. Sa restauration débute en 1980 et ses ailes lui sont rendues en 1985. Il est désormais ouvert aux visites.

    Le Moulin de Vertain, à Templeuve (Nord de la France) L'origine du premier moulin de Templeuve remonte à une époque très ancienne puisqu'il est déjà mentionné en 1328 dans les rentes de l'Abbaye d'Anchin, sous le nom de « Moulin de Viertain ».

    Le , un violent ouragan couche plusieurs moulins de la région dont un à Templeuve[43].

    Il passa successivement aux mains des familles De la Porte dit d'Espierres, Robert, Jacops d'Aigrement avant la Révolution. Il devint ensuite la propriété de la famille Havet et enfin celle de la famille Baratte. Le moulin, dont la tour fut érigée à la fin du XVIIe siècle, resta en activité jusqu'au décès du meunier Monsieur Jean-Baptiste Houze le . Sa veuve acheva de moudre les derniers sacs de grains et le moulin fut abandonné.

    Sous l'impulsion de Jean Bruggeman, président de l'Association Régionale des Amis des Moulins, la municipalité de Templeuve décide d'acquérir le moulin, totalement délabré, en 1973. Les travaux de restauration entrepris à partir de 1975 s'achèvent le par son inauguration en présence de Robert Vandelanoitte, maire de Templeuve, et d'Alphonse Dhelin, adjoint aux affaires culturelles.

    Site classé en 1978, le Moulin de Vertain tire son originalité de sa conception architecturale. Le mécanisme intérieur et sa toiture, reposant sur un pivot, sont simplement maintenus au second étage par un chemin de roulement. L’ensemble en bois (mécanisme, toiture, planchers, escaliers) pivote lorsque l’on oriente les ailes.

    Le moulin de Vertain

    La course cycliste du Paris-Roubaix emprunte le Secteur pavé du Moulin-de-Vertain passant ainsi à proximité de ce dernier.

    Il n’existe aujourd'hui, plus de moulin identique à celui-ci.

    Matériaux utilisés
    • Tour : Hauteur : 10,20 mètres ; Diamètre intérieur : 5,10 mètres ; Épaisseur des murs : 1,25 mètre à la base - 1,12 mètre au sommet
    • Ailes : 24 mètres d'envergure
    • Mécanisme : Deux paires de meules ; Le grand rouet : 2,90 mètres de diamètre ; Le petit rouet : 2 mètres de diamètre
    Bois utilisés
    • Chêne, orme, iroko
    • Pour le mécanisme : bardeaux de châtaignier

    Le château Baratte

    Le château Baratte.

    Baptisé à l'origine château de Bellevue à sa construction en 1853, il prend ensuite le nom de son bâtisseur. Occupé par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale, il est récupéré par la famille Baratte à la fin de la guerre. Abandonné en 1938, il est récupéré par des Britanniques pendant la drôle de guerre. À la suite de la débâcle de 1940, il est pillé et les archives sont brûlées. Utilisé pour loger des familles sans abri après la guerre et jusqu'en 1950, il est vendu en 1960 par la famille Baratte à la municipalité.

    Détérioré par les années sans habitant, il est racheté puis restauré par la mairie et abrite désormais ses services administratifs depuis 2002.

    La brasserie-malterie Lambelin

    l'ancienne tour de la brasserie Lambelin

    Une première brasserie-malterie est construite vers 1850. En 1865 elle est rachetée par M. Lambelin, qui la fait agrandir en 1870, en même temps qu'il fait bâtir le logement patronal. Après-guerre, vers 1925, on construit une malterie, et après 1930 un magasin industriel. La fabrication cesse en 1963. La brasserie est alors convertie en dépôt de boissons. En 1946, la brasserie produisait 20 000 hectolitres de bière de fermentation haute. Elle employait environ 15 personnes avant sa fermeture.

    La brasserie-malterie Lambelin est détruite en 1999.

    Templeuve, ville des sorcières

    Templeuve est surnommé « la ville des sorcières », dû à son histoire liée aux nombreux procès en sorcellerie qui s'y sont déroulées. Dans la Pévèle, le village est dès l'époque moderne surnommé « Templeuve aux chorchires » (en picard, « Templeuve aux sorcières »). Au XVIIe siècle, de nombreux hommes et femmes y sont en effet jugés, condamnés et exécutés pour sorcellerie[44]. Marie Navart, exécutée en 1656, est la plus célèbre d'entre eux. Depuis 2015, une école de la commune porte son nom[45].

    Chaque année, y est organisé le salon des songes et sortilèges, tandis qu'y est célébrée la fête du village, dite « des sorcières ». Un rond-point porte également ce nom, de même que le marché, organisé chaque lundi[45].

    Histoire de Marie Navart

    Au milieu du XVIIe siècle, six personnes sont exécutées pour sorcellerie : les époux Catherine Vartel et Guillaume Dengremont, parents de trois enfants ; Allard Dengremont frère de ce dernier , brûlé en 1635 ; Marie Navart la plus célèbre ; Jehan Darras probablement le beau-frère d'Allard Dengremont et le filleul du père de Marie Navart et Sainte Vauquier belle-sœur de Catherine Duretz, elle-même marraine du fils de Jehan Darras[44].

    Ces familles, étroitement liées par des liens de sang et d'amitié, sont connues dans la région pour leur influence et leur proximité avec le clergé. Fait exceptionnel, le curé Du Riez est même le parrain d'un fils de Marie Navart et d'un neveu de Jehan Darras[44].

    Les Vaucel sont une famille aisée, comptant notamment parmi eux Philippe, seigneur de la Gruerie, beau-frère de Jehanne Navart, sœur de Marie. La famille de cette dernière est connue pour le grand nombre et la qualité de ses alliances. Elle-même épouse Martin Heddebault en , à six heures du matin « afin d'éviter les sorts des sorciers » car « à cette heure, [ils] sont épuisés par le sabbat [...] et leurs pouvoirs sont diminués ». Ils ont ensemble trois enfants, nés entre et . Bénéficiant d'une situation sociale enviable, un ouvrier du nom d'Antoine Bonnier travaille pour eux. Celui-ci est marié à une certaine Catherine Heddebault, probablement une sœur de Martin[44].

    En , Bonnier accuse sa patronne et belle-sœur ? de l'avoir ensorcelé avec un craquelin. Accusée de vouer un culte à Satan, Marie est condamnée et brûlée vive le , sur ordre des tribunaux civils. Cette affaire de sorcellerie est donc très probablement lié à un cas de jalousie au sein d'un même clan familial[44]. Pour Alain Plateaux, il s'agit probablement d'une « cabale de la part des gens qui voulaient s’emparer de ses biens »[45].

    Les lieux « ensorcelés » de Templeuve

    À l'époque où la place publique de Templeuve était encore un cimetière, entre la rue d'Orchies et le presbytère, se trouvait une pierre rectangulaire, marquée d'un tau. Elle était appelée pierre aux sorcières. On y exposait les sorciers avant de les mener à l'exécution. Ce serait une pierre de sacrifice, destinée à recueillir le sang des victimes. Elle se trouve aujourd'hui derrière le monument aux morts.

    Le lieu d'exécution, appelé aussi lieu patibulaire, est situé au lieu-dit des Solières près de la rue de Lille. Une sorcière subsiste encore en ces lieux sous la forme d'une girouette placée sur le toit d'une des maisons de l'endroit.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Templeuve
    Blason de Templeuve Blason
    Écartelé: aux 1er et 4e contre-écartelé aux I et IV d'argent, fretté de sable au chef d'or chargé de trois merlettes de sable, aux II et III d'or au lion d'azur couronné, lampassé et armé de gueules, aux 2e et 3e d'azur semé de fleurs de lis d'argent et au cerf de même, brochant, sur le tout d'azur à la lettre capitale T d'or[46].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Templeuve
    Alias du blason de Templeuve
    D'azur au nom de Templeuve d'argent mis en bande, entre deux doubles cotices d'or[47].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Charles Bonnier, Templeuve en Pévèle. Histoire d’un village, Liverpool, 1907.
    • Charles Bonnier, L’occupation de Templeuve par les Allemands et ses suites racontée par trois témoins, Liverpool, 1921.
    • Noële Barbot-Ooghe, En passant par Templeuve en Pévèle..., Lille, 2004.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Marie Vandekerkhove, « Templeuve : les élus votent le changement de nom de la commune à l’unanimité! », sur le site du quotidien La Voix du Nord, .
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    8. « Station Météo-France Cappelle-en-Pévèle - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Templeuve-en-Pévèle et Cappelle-en-Pévèle », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Cappelle-en-Pévèle - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Templeuve-en-Pévèle et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Templeuve-en-Pévèle », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    19. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    20. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lille (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. http://www.ville-templeuve.fr/presentation/present_generale.htm
    26. Décret n° 2015-1487 du 16 novembre 2015 portant changement du nom de communes
    27. Hippolyte-Romain-Joseph Duthillœul, Petites histoires des pays de Flandre et d'Artois, t. 2, Douai, Foucart, , XII-272 p., in-8° (lire en ligne).
    28. Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 59
    29. « Un cimetière de l'époque romaine mis au jour à Templeuve », sur Francebleu.fr, (consulté le ).
    30. « Templeuve : des tombeaux de dignitaires romains mis au jour sous un futur lotissement », sur La Voix du Nord (consulté le ).
    31. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 274, lire en ligne.
    32. « Templeuve-en-Pévèle vote comme la France », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    33. « Luc Monnet, maire de Templeuve-en-Pévèle », sur L'Internaute, (consulté le ).
    34. « - Luc Monnet en tête à Templeuve-en-Pévèle… à 3voix près! », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    37. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    39. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Templeuve-en-Pévèle (59586) », (consulté le ).
    40. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
    41. Village du pays de Pévèle : Templeuve
    42. Église St Martin de Templeuve, un peu de son histoire...
    43. Sébastien Bottin, Annuaire statistique du département du Nord : pour l'an 1811, Lille, L. Daniel, 303 p. (lire en ligne), p. 242.
    44. Paul Delboe, « Les sorciers de Templeuve », Pays de Pévèle, no 57, , p. 17-18.
    45. « Templeuve veut donner le nom d’une sorcière à son groupe scolaire », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    46. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
    47. http://www.labanquedublason2.com/lecture_fiche_commune.php3?page=f59586
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.