Taxe de séjour
La taxe de sĂ©jour est une taxe sur les sĂ©jours que peuvent percevoir les circonscriptions comme par exemple les communes, les mĂ©tropoles, les dĂ©partements et rĂ©gions de la part des touristes sĂ©journant Ă titre onĂ©reux dans un hĂ©bergement de leur territoire (hĂŽtel, camping, locations saisonniĂšres, chambres dâhĂŽtes...).
La taxe sâest rĂ©pandue au cours des siĂšcles Ă travers le monde. Depuis la fin du XXe siĂšcle, la majoritĂ© des destinations touristiques internationales disposent dâune taxe de sĂ©jour. Elle existe depuis 1507 Ă Baden-Baden, oĂč un droit de baignade existe depuis 1306. En Autriche, elle est perçue dans la station thermale de Bad Ischl depuis 1842. Elle a Ă©tĂ© instaurĂ©e en France en 1910. Elle possĂšde des noms diffĂ©rents selon les pays : Transient occupancy tax (taxe dâoccupation temporaire aux Ătats-Unis), Ortstaxe ou Kurtaxe (taxe de station ou taxe de sĂ©jour dans les pays anglophone), Toeristenbelasting (aux Pays-Bas), ĐŃŃĐŸŃŃĐœŃĐč ŃĐ±ĐŸŃ (en Russie). Elle est connue internationalement sous le nom anglais de city tax.
Les mĂ©thodes de perception de la taxe de sĂ©jour divergent selon les lĂ©gislations nationales. Son produit progresse durant les annĂ©es 2010 en France, avec plus de 440 millions dâeuros (230 millions dâeuros en 2012) et en Italie avec plus de 463 millions dâeuros en 2017 (77 millions dâeuros en 2011).
Son montant est destinĂ© gĂ©nĂ©ralement soit Ă supporter les surcoĂ»ts liĂ©s au tourisme soit Ă permettre le dĂ©veloppement du tourisme. Les deux sont aujourdâhui souvent liĂ©s. Elle permet souvent de financer les coĂ»ts induits par le tourisme, notamment le financement de lâorganisation touristique locale dans des proportions variables : Grindelwald Tourismus est financĂ© Ă environ 87 % par la taxe en 2007, lâorganisme de tourisme de Salzbourg est financĂ© Ă moitiĂ© en 2005, alors que pour lâoffice de tourisme du Tyrol, la taxe locale ne reprĂ©sente quâenviron 30 % du budget[1].
Historique
Dans quel but ?
Article L2333-27[2] - Sous rĂ©serve de lâapplication des dispositions de lâarticle L. 2231-14, le produit de la taxe de sĂ©jour ou de la taxe de sĂ©jour forfaitaire est affectĂ© aux dĂ©penses destinĂ©es Ă favoriser la frĂ©quentation touristique dâun territoire (ville, mĂ©tropole...). Ainsi, les personnes qui sont hĂ©bergĂ©es Ă titre gratuit ne payent pas la taxe de sĂ©jour.
Qui paie la taxe de séjour ?
La taxe de sĂ©jour sâapplique dans le cas dâun sĂ©jour Ă titre onĂ©reux pour les personnes logeant dans lâun des hĂ©bergements suivants: palaces, hĂŽtels, rĂ©sidences de tourisme, meublĂ©s de tourisme, chambres dâhĂŽtes, villages de vacances, campings (ou terrain de caravanage), ports de plaisance ou autres types dâhĂ©bergement payant (auberge de jeunesse ou hĂŽpital thermal). Ainsi, les personnes qui sont hĂ©bergĂ©es Ă titre gratuit et vivant sur le territoire dudit lieu ne payent pas la taxe de sĂ©jour.
Cas dâexonĂ©ration
Certains vacanciers peuvent ĂȘtre exonĂ©rĂ©s de la taxe de sĂ©jour, selon la dĂ©cision de la collectivitĂ© sur laquelle ils se trouvent. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la taxe de sĂ©jour nâest pas demandĂ© aux enfants, considĂ©rĂ©s comme mineurs (moins de 18 ans en France ou en GrĂšce) sauf par exemple en Espagne ou la taxe de sĂ©jour est valable Ă partir de 16 ans alors que la majoritĂ© est de 18 ans. En France, par exemple dâautres cas dâexonĂ©rations sont possibles comme les titulaires dâun contrat de travail saisonnier employĂ©s sur le territoire de la collectivitĂ© ou encore les personnes bĂ©nĂ©ficiant dâun hĂ©bergement dâurgence ou dâun relogement temporaire.
France
Historique
La taxe de sĂ©jour a Ă©tĂ© instituĂ©e Ă titre facultatif par la loi du . Elle a Ă©tĂ© conçue sur lâexemple allemand de la Kur-Taxe, et demandĂ©e par des acteurs du thermalisme et du tourisme[3]. Elle est applicable aprĂšs un dĂ©cret du qui prĂ©cise ses conditions dâinstauration : le passage dâun collecteur au moins tous les cinq jours chez les hĂ©bergeurs, le recueil de la taxe au vu du registre du logeur. Le dĂ©cret fixe Ă©galement les montants dus en cas de non paiement, par oubli ou fraude. La taxe est alors dĂ©nommĂ©e « taxe spĂ©ciale »[4]. Elle est Ă©galement appelĂ©e « cure-taxe » par analogie avec la taxe allemande[5] - [6].
Outre le revenu immédiat de la taxe, la loi permet aux communes de réaliser des emprunts sur la perception à venir, permettant le financement de travaux[7].
Elle connaĂźt un insuccĂšs certain Ă ses dĂ©buts puisquâen 1919, seules 68 communes ont mis en place une taxe sur les plus de 240 stations thermales et climatiques pouvant lâinstaurer[8]. Lâinstauration de la taxe de sĂ©jour entraĂźne automatiquement la crĂ©ation dâune chambre dâindustrie thermale.
Les lois du et entraĂźnent une mutation de la taxe de sĂ©jour avec notamment lâinstauration dâune taxe additionnelle au profit de lâoffice national du tourisme, ainsi que la diffĂ©renciation selon les catĂ©gories dâhĂŽtels[8]. De plus, la taxe est appliquĂ©e dâoffice aux communes classĂ©es stations thermales ou climatiques en 1920 et devient accessible aux collectivitĂ©s classĂ©es station de tourisme[9]. La loi consacre alors le principe du paiement par jour et par personne, pour les sĂ©jours Ă titre payant[3]. Les collectivitĂ©s lâinstaurant doivent crĂ©er prĂ©alablement une chambre dâindustrie thermale, climatique ou touristique.
Elle a été réformé en 1988[10] et profondément en 2017. Cette derniÚre réforme implique à partir du l'instauration d'une taxe de séjour sous forme de pourcentage pour les hébergements non-classés, la disparition des équivalences (auparavant, un meublé correspondant à une catégorie 4* mais n'étant pas classé était soumis au tarif d'un 4*), et le début de la collecte obligatoire de la taxe de séjour pour les opérateurs numériques de type Airbnb ou Booking.com[11] - [12] - [13].
Principes
La taxe de sĂ©jour est une taxe sur les sĂ©jours que peuvent percevoir les communes françaises reconnues comme station de tourisme, en application de la loi du , afin de financer des Ă©quipements gĂ©nĂ©raux liĂ©s au tourisme et un office de tourisme. Les communes de montagne, depuis 1985, et les communes littorales, depuis 1986, ont Ă©galement le droit dâinstaurer une taxe de sĂ©jour[10]. Elle est perçue par jour et par personne pour tous les sĂ©jours Ă titre onĂ©reux pour les communes ayant instaurĂ© un montant au rĂ©el. Certaines communes (7 % en 2018) appliquent un tarif forfaitaire : en ce cas, le touriste ne verse pas de taxe mais lâhĂ©bergeur paye un montant calculĂ© en fonction du nombre de lit de lâhĂ©bergement, du tarif de la taxe, et le nombre de nuitĂ©es possibles. Les collectivitĂ©s ou leur groupement peuvent Ă©galement instaurer un rĂ©gime mixte, avec la taxe au rĂ©el pour certaines catĂ©gories dâhĂ©bergement, et au forfait pour dâautres[14].
Les habitants de la commune, les mineurs de moins de 18 ans, les travailleurs saisonniers employĂ©s dans la commune et les personnes bĂ©nĂ©ficiant dâun hĂ©bergement dâurgence ou dâun logement temporaire bĂ©nĂ©ficient dâune exonĂ©ration[15]. Le conseil communal ou le conseil communautaire qui a instaurĂ© la taxe de sĂ©jour peut Ă©galement adopter un loyer minimum en-dessous duquel les personnes hĂ©bergĂ©es ne sont pas redevables de la taxe[15]. Il existait jusquâen 2014 dâautres exonĂ©rations, notamment pour les fonctionnaires en mission, les bĂ©nĂ©ficiaires de certaines aides sociales ou les invalides de guerre.
Tarifs de la taxe
Les conseils municipaux ou communautaires votent le montant de la taxe par type de nature et de catĂ©gorie dâhĂ©bergement, dans les limites minimales et maximales fixĂ©es par la loi de Finances.
En , les dĂ©putĂ©s ont votĂ© lâĂ©volution du calcul de la taxe de sĂ©jour pour la seule catĂ©gorie des hĂ©bergements non classĂ©s. Ceux-ci imposent aux villes dâinstaurer un mode de calcul proportionnel de la taxe de sĂ©jour, entre 1 et 5 % du prix de la nuitĂ©e hors taxe par personne. Le lĂ©gislateur a instaurĂ©, depuis le une taxation proportionnelle au coĂ»t de la nuitĂ©e pour les Ă©tablissements non classĂ©s ou sans classement[16].
Ă compter du , les tarifs prĂ©sentĂ©s ci-dessous sont les tarifs communaux ou intercommunaux auxquels il faut dâajouter le montant de taxe dĂ©partementale additionnelle dans les dĂ©partements oĂč elle a Ă©tĂ© votĂ©e par le conseil gĂ©nĂ©ral et la taxe additionnelle rĂ©gionale pour les territoires situĂ©s en Ile-de-France[17].
Nature et catĂ©gorie de lâhĂ©bergement | Tarifs (hors taxes additionnelles) |
---|---|
Palaces | entre 0,7 ⏠et 4 ⏠|
HÎtels de tourisme 5 étoiles, résidences de tourisme 5 étoiles, meublés de tourisme 5 étoiles | entre 0,7 ⏠et 3 ⏠|
HÎtels de tourisme 4 étoiles, résidences de tourisme 4 étoiles, meublés de tourisme 4 étoiles | entre 0,7 ⏠et 2,3 ⏠|
HÎtels de tourisme 3 étoiles, résidences de tourisme 3 étoiles, meublés de tourisme 3 étoiles | entre 0,5 ⏠et 1,5 ⏠|
HÎtels de tourisme 2 étoiles, résidences de tourisme 2 étoiles, meublés de tourisme 2 étoiles, villages de vacances 4 et 5 étoiles | entre 0,3 ⏠et 0,9 ⏠|
HĂŽtels de tourisme 1 Ă©toile, rĂ©sidences de tourisme 1 Ă©toile, meublĂ©s de tourisme 1 Ă©toile, villages de vacances 1, 2 et 3 Ă©toiles, chambres dâhĂŽtes | entre 0,2 ⏠et 0,8 ⏠|
Terrains de camping et terrains de caravanage classĂ©s en 3, 4 et 5 Ă©toiles et tout autre terrain dâhĂ©bergement de plein air de caractĂ©ristiques Ă©quivalentes, emplacements dans des aires de camping-cars et des parcs de stationnement touristiques par tranche de 24 heures | entre 0,2 ⏠et 0,6 ⏠|
Terrains de camping et terrains de caravanage classĂ©s en 1 et 2 Ă©toiles et tout autre terrain dâhĂ©bergement de plein air de caractĂ©ristiques Ă©quivalentes, ports de plaisance | 0,2 ⏠|
Tous les hĂ©bergements en attente de classement ou sans classement Ă lâexception des catĂ©gories dâhĂ©bergements mentionnĂ©es ci-dessus | Le tarif applicable par personne et par nuitĂ©e est compris entre 1 % et 5 % du coĂ»t par personne de la nuitĂ©e dans la limite de 2,30 ⏠|
Perception
Elle est redevable auprĂšs de lâhĂ©bergeur, qui Ă son tour reversera la somme finale Ă la commune ou Ă la communautĂ© de communes.
Utilisation du produit de la taxe de séjour
La taxe de sĂ©jour est exclusivement affectĂ©e aux dĂ©penses liĂ©es Ă lâaccueil et Ă la promotion touristique de son territoire. Ainsi, elle peut ĂȘtre reversĂ©e au budget de lâoffice de tourisme, structure permettant dâassurer le soutien (gestion du personnel), le dĂ©veloppement dâactions de promotion (Ă©dition de brochures, salons...) et la crĂ©ation dâĂ©vĂ©nements, tout au long de la saison touristique.
Surtaxe départementale et régionale
Depuis 1927, les dĂ©partements[18], ainsi que la mĂ©tropole de Lyon, qui le souhaitent peuvent instaurer une taxe additionnelle de 10 % sur la taxe de sĂ©jour adoptĂ©e par les communes et intercommunalitĂ©s. Les communes et les EPCI sont chargĂ©es dâassurer le versement de la surtaxe aux conseils dĂ©partementaux. Ă lâorigine, les dĂ©penses sont rĂ©alisĂ©es aprĂšs avis des chambres dâindustrie, pour des travaux permettant dâamĂ©liorer les accĂšs et la circulation dans les stations[18]. En 2019, le produit de la taxe est rĂ©servĂ© Ă des dĂ©penses pour promouvoir le tourisme[19].
LâidĂ©e dâune taxe rĂ©gionale additionnelle est Ă©voquĂ©e dans la seconde moitiĂ© des annĂ©es 2010. En 2018, ValĂ©rie PĂ©cresse sollicite la crĂ©ation dâune surtaxe rĂ©gionale pour financer le mĂ©tro du Grand Paris[20]. La prĂ©sidente de la rĂ©gion Ăle-de-France explique : "Câest 40 millions de touristes que reçoit lâIle-de-France. Il faut quâon trouve Ă peu prĂšs 150 millions dâeuros de plus par an pour financer les surcoĂ»ts et nous avons 40 millions de touristes. Donc une petite taxe additionnelle de 2 ou 3 euros sur les sĂ©jours des touristes pourrait nous amener Ă Ă©quilibrer le modĂšle Ă©conomique du Grand Paris". Un amendement proposĂ© par Gilles Carrez et JoĂ«l Giraud est adoptĂ© par lâAssemblĂ©e[21]. Ă partir du , une taxe additionnelle de 15 % est appliquĂ©e sur la taxe de sĂ©jour perçue par les communes et communautĂ©s de communes de la rĂ©gion.
Lâinstauration de cette taxe est dĂ©noncĂ©e par les principales organisations professionnelles de lâhĂŽtellerie et du MEDEF. Elle fait naĂźtre la crainte dâune gĂ©nĂ©ralisation en France dâune taxe additionnelle rĂ©gionale[21] - [22].
Ăvolution nationale du produit de la taxe
En 1921, la taxe de séjour, instaurée dans 64 stations de tourisme, rapporte 5 703 000 francs[23].
En 2016, le produit total de la taxe de sĂ©jour a atteint 365 millions dâeuros, dont 236 millions dâeuros pour les communes, 110 millions dâeuros pour les intercommunalitĂ©s et 19 millions dâeuros pour les dĂ©partements ayant instaurĂ©s une surtaxe. Le montant a progressĂ© de 53,4 % entre 2012 et 2016, passant de 238,84 millions de recettes Ă 365,22 millions[14].
Répression de la non-déclaration et du non-paiement de la taxe
Lâarticle L.2333-46 du code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales (CGCT) encadre le recouvrement de la taxe de sĂ©jour. Les articles R.2333-50 Ă R.2333-53 prĂ©cisent les obligations de dĂ©clarations auxquelles sont soumis les hĂ©bergeurs et les intermĂ©diaires qui doivent prĂ©senter un Ă©tat rĂ©capitulatif Ă©numĂ©rant les dates et durĂ©es de sĂ©jours, le nombre de personnes hĂ©bergĂ©es, le montant de la taxe perçue et le cas Ă©chĂ©ant les motifs dâexonĂ©ration. Lâarticle L.2333-39 du mĂȘme code encadre la procĂ©dure de vĂ©rification rĂ©alisĂ©e par le maire ou ses agents[24].
Le versement en retard du produit de la taxe donne lieu Ă lâapplication dâun intĂ©rĂȘt de 0,75 % par mois de retard[24].
Tout hĂ©bergeur nâayant pas respectĂ© les procĂ©dures de dĂ©claration ou nâayant pas perçu la taxe de sĂ©jour est passible dâune contravention de 2e classe. Le dĂ©pĂŽt dâune dĂ©claration en retard, incomplĂšte ou inexacte peut ĂȘtre sanctionnĂ©e par une contravention de 3e classe[24].
Le maire peut saisir le juge judiciaire en cas de non-reversement du produit de la taxe[24].
Jusquâen 2019, aucune disposition ne permettait de procĂ©dure de taxation dâoffice en cas dâabsence de dĂ©claration. Le dĂ©cret du facilite la procĂ©dure de taxation dâoffice[25] - [26].
Allemagne
En Allemagne, la taxe de sĂ©jour, qui possĂšde de nombreux noms (Ortstaxe, Kurtaxe, GĂ€stetaxe, Aufenthaltsabgabe, Beherbergungstaxe, NĂ€chtigungtaxe, Kurabgabe ou Kurbeitrag) est un prĂ©lĂšvement rĂ©alisĂ© Ă lâĂ©chelle du LĂ€nd ou plus gĂ©nĂ©ralement au niveau de la commune[27]. Le paiement dâune taxe de sĂ©jour est connu dĂšs Ă Baden-Baden, oĂč existait depuis 1306 un droit de baignade pour les sources thermales de la ville[28]. Avec lâavĂšnement du tourisme dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle et lâaugmentation du nombre de nuitĂ©e, le nombre croissant de commune la rĂ©coltant, la taxe de sĂ©jour contribuent de maniĂšre significative au financement et Ă lâĂ©panouissement des stations touristiques[29]. La Kur-Taxe est Ă©tablie en 1872 et sert dâexemple Ă la France pour promouvoir ses stations[30].
Champ de la taxe
La taxe de sĂ©jour ne peut ĂȘtre perçue que dans des stations thermales spĂ©cialement dĂ©finies[31]. Elle compense indirectement la mise Ă disposition des infrastructures touristiques, câest-Ă -dire les avantages que les touristes reçoivent durant leur sĂ©jour[32].
La taxe de sĂ©jour doit ĂȘtre distinguĂ©e de la taxe hĂŽteliĂšre : cette derniĂšre est comprise comme la taxe sur la valeur ajoutĂ©e perçue sur le prix de la nuitĂ©e. Depuis le , cette taxe nâest plus facturĂ©e au taux plein pour les nuitĂ©es, mais uniquement au taux rĂ©duit. Bien que, durant la campagne Ă©lectorale pour les Ă©lections fĂ©dĂ©rales de 2009, la CSU, le FDP et Die Linke avait proposĂ© cette rĂ©duction du taux dâimposition, elle a Ă©tĂ© mal accueillie par de nombreuses communes. Plusieurs municipalitĂ©s ont introduit en consĂ©quence une taxe municipale sur les lits touristiques.
But et perception
La taxe de sĂ©jour est perçue sur les rĂ©sidents de passage, en gĂ©nĂ©ral sur chaque personne qui ne rĂ©side pas dans la commune, câest-Ă -dire oĂč elle nâa pas sa rĂ©sidence principale. La taxe de sĂ©jour peut ĂȘtre perçue sur les propriĂ©taires de rĂ©sidences secondaires (appartements ou maisons de vacances), de caravanes, de campings et autres Ă©tablissements para-hĂŽteliers, dans les zones maritimes, ainsi que dans les ports.
La taxe de sĂ©jour possĂšde un rĂŽle important dans les rĂ©gions touristiques allemandes, oĂč elle contribue de maniĂšre significative aux budgets des communes qui lâont instaurĂ©e. Elle sert Ă financer les infrastructures touristiques.
La taxe de sĂ©jour est soit payĂ©e par le propriĂ©taire du logement (câest-Ă -dire le propriĂ©taire ou le fournisseur de lâhĂ©bergement dans lâindustrie hĂŽteliĂšre) Ă la commune, soit par le client lui-mĂȘme, alors gĂ©nĂ©ralement au moment de lâenregistrement du voyageur dans lâhĂ©bergement touristique professionnel ou chez un particulier, ou dans le bureau dâenregistrement compĂ©tent, tel que lâoffice de tourisme, lors de lâacquisition de la carte de bains ou de lâenregistrement au port.
Les taxes de sĂ©jour sont rĂ©glementĂ©es par les lois sur le tourisme et les lois fiscales, mais sont gĂ©nĂ©ralement fixĂ©es par les municipalitĂ©s en coopĂ©ration avec les associations touristiques locales et autres groupes dâintĂ©rĂȘt (en Autriche, par exemple, des groupes sont formĂ©s selon lâintensitĂ© du tourisme dans la rĂ©gion[33] et le prĂ©lĂšvement est partagĂ© entre la municipalitĂ© et lâassociation de tourisme, en partie Ă©galement avec lâorganisation de tourisme rĂ©gionale). Il existe de nombreux cas de variations saisonniĂšres, les rĂ©ductions et exemptions pour les enfants et les adolescents, ainsi que pour dâautres groupes financiĂšrement en difficultĂ©.
La perception de la taxe locale
La taxe de sĂ©jour est gĂ©nĂ©ralement perçue par lâhĂ©bergement touristique avec les frais dâhĂ©bergement. Elle est indiquĂ©e sĂ©parĂ©ment sur la facture. Ainsi, lâhĂ©bergement touristique rĂ©colte pour le compte de la municipalitĂ© la taxe de sĂ©jour sur les hĂŽtes Ă©trangers qui passent la nuit, puis la transmet Ă la communautĂ©. FrĂ©quemment, les personnes handicapĂ©es, leurs accompagnateurs et les voyageurs dâaffaires sont exemptĂ©s de la taxe de sĂ©jour.
Chaque commune Ă©tablit le montant, les variations saisonniĂšres et les groupes de personnes exemptĂ©s. Lâapplication de la taxe de sĂ©jour est dĂ©terminĂ©e de maniĂšre contraignante. Pour percevoir la taxe de sĂ©jour, les formulaires dâenregistrement sont utilisĂ©s. Les formulaires dâinscription sont complĂ©tĂ©s par le client Ă son arrivĂ©e dans lâhĂ©bergement avec ses donnĂ©es personnelles, les informations pertinentes pour la facturation et les dates dâarrivĂ©e et de dĂ©part. Outre le format papier, de plus en plus de procĂ©dures Ă©lectroniques sont utilisĂ©es, qui reprennent les informations requises directement Ă partir du logiciel de lâhĂŽtel et les transmettent Ă la municipalitĂ© pour la facturation. Lâutilisation de ce formulaire dâinscription Ă©lectronique nâest pas clairement dĂ©fini lĂ©galement, mais elle est tolĂ©rĂ©e par les autoritĂ©s. Toutefois, la maniĂšre habituelle de collecter des donnĂ©es est le formulaire dâenregistrement officiel, qui est soit collectĂ© par la municipalitĂ© Ă des fins de facturation, soit lu par des scanners de documents et facturĂ©.
Villes concernées
- Depuis le , la ville de Dortmund et depuis le la ville de Berlin ont instituĂ© une "taxe dâhĂŽtel". Elle reprĂ©sente 7,5 % de la nuitĂ©e (5 % Ă Berlin) et doit ĂȘtre payĂ© par la personne qui sĂ©journe Ă lâhĂŽtel. Les voyageurs dâaffaires sont exonĂ©rĂ©s de la taxe dâhĂŽtel sur prĂ©sentation dâun certificat de lâemployeur.
- Depuis le , une taxe de séjour est facturée à Erfurt.
- Une taxe de subvention culturelle de la ville de Cologne devient depuis le uniquement pour les soirées privées.
- Ă BrĂȘme, câest depuis le , taxe de sĂ©jour / taxe de sĂ©jour uniquement pour les nuits privĂ©es facturĂ©es (Journal de la ville hansĂ©atique libre de BrĂȘme du , n ° 22, page 554).
Autriche
En Autriche, lâexistence de tels prĂ©lĂšvements est attestĂ© depuis dans la ville thermale de Bad Ischl.
La taxe de sĂ©jour ne peut ĂȘtre perçue que dans des stations thermales spĂ©cialement dĂ©finies[31].
Ce sont des droits coutumiers en Autriche, que les entreprises locales - en fonction des avantages quâelles tirent du tourisme - doivent verser Ă la commune ou aux associations de tourisme respectives[34].
Il existe dans certains lÀnder une taxe sur les résidence secondaires distinctes, qui couvre les coûts spécifiques occasionnés par les résidences secondaires (canaux et réseau routier peu utilisés)[35].
Le financement de lâamĂ©nagement du territoire
Ătant donnĂ© que la libre circulation des EuropĂ©ens ne peut pas ĂȘtre entravĂ©e, les rĂ©gions alpines tentent de rĂ©gler le problĂšme des lits froids (Kalte-Betten) (lits touristiques inoccupĂ©s la majeure partie de lâannĂ©e) au moyen de taxes. Outre la taxe de sĂ©jour, qui taxe gĂ©nĂ©ralement le sĂ©jour dâune nuit des non-rĂ©sidents, lâAutriche tente en partie de compenser au moins partiellement les coĂ»ts supportĂ©s par les collectivitĂ©s locales par une taxe sur les rĂ©sidences secondaires[35].
Par exemple, Ă Velden am Wörthersee, en Carinthie, la taxe de sĂ©jour par jour et par nuit, en fonction de la saison et de la zone, sâĂ©chelonne de 0,58 ⏠à 1,31 âŹ, la taxe locale forfaitaire qui doit ĂȘtre payĂ©e par le propriĂ©taire de la rĂ©sidence secondaire pour une surface habitable de 60 Ă 100 mÂČ est de 94 ⏠par an, pour une surface de 60 Ă 100 mÂČ pour 150 nuitĂ©es de 142 ⏠par an, et pour une surface de plus de 100 mÂČ pour 200 nuits de 188 ⏠par an[36].
Espagne
Une taxe de sĂ©jour a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 2012 en Espagne par le gouvernement de Catalogne, dans le but dâĂ©ponger les dettes de la rĂ©gion, malgrĂ© les protestations des professionnels du tourisme. Une prĂ©cĂ©dente taxe crĂ©Ă©e une dizaine dâannĂ©es plus tĂŽt Ă Majorque avait Ă©tĂ© supprimĂ© au bout de quelques mois[28].
Ătats-Unis
Il existe aux Ătats-Unis une taxe dâoccupation transitoire (Transient occupancy tax, TOT), facturĂ©e dans la plupart des Ătats des Ătats-Unis, y compris en Californie, aux voyageurs qui louent un hĂ©bergement (une chambre, des chambres, une maison ou tout autre espace de vie) dans un hĂŽtel, une auberge, une maison dâhĂŽtes ou un meublĂ© de tourisme, un motel, ou tout autre hĂ©bergement, sauf si le sĂ©jour est dâune durĂ©e supĂ©rieure ou Ă©gale Ă 30 jours. La taxe doit ĂȘtre perçue au moment du paiement de lâhĂ©bergement, puis elle est remise par lâhĂ©bergeur Ă la ville ou au comtĂ©. Elle est Ă©galement appelĂ©e "taxe d"occupation hĂŽteliĂšre" ("hotel occupancy tax") dans des villes comme New York et au Texas[37] - [38].
Aux Pays-Bas
Aux Pays-Bas, la taxe de sĂ©jour peut ĂȘtre prĂ©levĂ©e par une commune et par les Pays-Bas caribĂ©ens sur les personnes physiques qui rĂ©sident dans la commune ou sur le territoire de lâentitĂ© oĂč elles ne sont par enregistrĂ©es en tant que rĂ©sidents auprĂšs des autoritĂ©s municipales (article 224) de la loi sur les sont des non-rĂ©sidents (article 53 du FinBES). Les administrations dĂ©cident des redevables soumis Ă la taxe, des sĂ©jours imposables et fixe les montants et les taux (article 217 de la loi municipale ou article 41 du FinBES).
La taxe est perçue souvent, notamment pour des raisons pratiques, sur les nuits. La taxe est souvent prĂ©levĂ©e sur ceux qui proposent lâhĂ©bergement, les propriĂ©taires dâhĂ©bergement professionnel ou les propriĂ©taires dâappartements. Dans certaines municipalitĂ©s, diffĂ©rents taux sont appliquĂ©s selon le type de rĂ©sidence, diffĂ©renciant par exemple les campings et les hĂŽtels.
Parfois, la taxe sâapplique Ă la journĂ©e, comme dans lâĂźle de Terschelling. Le touriste est facturĂ© la journĂ©e lors de son jour dâarrivĂ©e ; pour les sĂ©jours dâune nuit, le montant par nuit est ajoutĂ©. Le propriĂ©taire du navire perçoit la taxe le premier jour et la reverse[39].
Origine
La taxe de sĂ©jour a Ă©tĂ© introduite aux Pays-Bas dans les annĂ©es 1970 pour permettre aux municipalitĂ©s de supporter les coĂ»ts liĂ©s Ă lâaccueil dâun grand nombre de touristes avec des ressources financiĂšres supplĂ©mentaires. Les visiteurs qui passent la nuit dans la commune contribuent ainsi aux installations quâils utilisent. Le nombre de municipalitĂ©s qui perçoivent une taxe de sĂ©jour a explosĂ© au cours des 40 derniĂšres annĂ©es. En 2013, 318 municipalitĂ©s (78 %) la perçoivent.
La taxe de séjour est de moins en moins utilisée comme contribution pour financer les installations touristiques et de plus en plus comme moyen de boucler les budgets municipaux selon une étude de la chambre de commerce. Elle montre que le nombre de municipalités qui consacrent tout ou partie des recettes aux installations de tourisme et de loisirs a diminué entre 2008 et 2011[40].
Taxe de séjour maritime
Les sĂ©jours maritimes sont Ă©galement taxĂ©s de la mĂȘme maniĂšre. Une taxe de non-rĂ©sident est due pour un sĂ©jour de deux heures ou plus. Dans les marinas, le gestionnaire est responsable de la perception de la taxe de sĂ©jour. Un touriste ne peut ĂȘtre taxĂ© Ă la fois pour une nuit avec la taxe de sĂ©jour et pour la taxe de sĂ©jour maritime.
SystĂšmes des taux
Pour les sĂ©jours dâune nuit, le montant de la taxe est dĂ©terminĂ© de trois maniĂšres diffĂ©rentes :
- La commune applique un tarif fixe par nuit et par personne. Il peut varier selon lâhĂ©bergement ;
- La commune facture un pourcentage du prix de la nuitée ;
- Un montant fixe est facturé pour les touristes ayant un emplacement fixe (camping) ou une couchette (port de plaisance), avec un taux déterminé. Ce taux est fondé sur le séjour moyen estimé. Il peut prendre en compte la taille du terrain ou du bateau.
Russie
Depuis 2004, la loi de la RSFSR du no 2018-1 sur la collecte dâune taxe de sĂ©jour auprĂšs des particuliers est devenue invalide[41].
En 2015, les mĂ©dias Ă©voquent la possibilitĂ© dâune rĂ©introduction de la taxe de sĂ©jour en Russie dans les annĂ©es Ă venir[42]. Le , la prĂ©sidence de la fĂ©dĂ©ration de Russie annonce que le prĂ©sident Vladimir Poutine a ordonnĂ© au gouvernement de modifier la lĂ©gislation dâici le de prĂ©voir lâinstauration dâune taxe de sĂ©jour[43].
Le , la Douma adopte une loi instaurant une taxe de sĂ©jour. Le , Vladimir Poutine signe une loi instaurant la collecte dans les stations balnĂ©aires de plusieurs rĂ©gions russes. Ă partir du , une taxe de sĂ©jour est introduite dans trois rĂ©gions du pays : les territoires de Stavropol, de Krasnodar et de lâAltaĂŻ, ainsi quâen CrimĂ©e[44]. Le , lâAssemblĂ©e de la rĂ©gion de Krasnodar vote la suspension de la perception de la taxe de sĂ©jour dans la rĂ©gion du au Ă lâoccasion de la Coupe du monde[45]. Le , le Conseil dâĂtat de CrimĂ©e modifie la loi rĂ©gionale et reporte lâintroduction de la taxe de sĂ©jour en .
Suisse
Dans la plupart des cantons suisses, une taxe de sĂ©jour pour les nuitĂ©es dans les appartements, chalets, villages de vacances et hĂŽtels est facturĂ©e. Seuls les cantons de Zurich et de Thurgovie nâont pas mis en vigueur de taxe. Dans les cantons de Soleure, des Grisons et dâArgovie, la loi autorise les communes reconnues stations thermales Ă percevoir la taxe de sĂ©jour, sans les obliger Ă le faire. Lâachat est gĂ©nĂ©ralement effectuĂ© par les associations de transport locales, mais parfois aussi par la communautĂ©.
Dans la plupart des cantons, les taxes sont prĂ©levĂ©es sur toutes les personnes qui passent la nuit et ne possĂšdent pas leur rĂ©sidence dans la commune concernĂ©e. Dans dâautres cantons, des taxes sont perçues pour toutes les nuitĂ©es dans des Ă©tablissements dâhĂ©bergements commerciaux (par exemple dans le canton de BĂąle-Campagne) ou sous forme de somme forfaitaire perçue sur les Ă©tablissements du secteur hĂŽtelier (par exemple le canton dâObwald et de Nidwald).
Dans certains cantons, une distinction est Ă©tablie entre la taxe de sĂ©jour due par le visiteur et la taxe dâhĂ©bergement payĂ©e par le propriĂ©taire. Dans la plupart des cas, les revenus de la taxe de sĂ©jour profitent pleinement aux clients (frais dâentrĂ©e dans les piscines, rĂ©duction sur le minigolf, etc.). En revanche, la taxe dâhĂ©bergement sert Ă financer la publicitĂ© de la rĂ©gion concernĂ©e et Ă entretenir et dĂ©velopper les infrastructures. La taxe dâhĂ©bergement est Ă la charge du propriĂ©taire, elle est gĂ©nĂ©ralement dĂ©jĂ comprise dans les frais dâhĂ©bergement. Les opĂ©rateurs sont libres de dĂ©clarer ces coĂ»ts sĂ©parĂ©ment, mais ils ne le font gĂ©nĂ©ralement pas.
Les taxes varient dâun canton Ă lâautre et, par exemple, dans le canton de Berne Ă 4,00 CHF par personne et par nuit, plus une taxe de sĂ©jour de 0,60 CHF.
Dans le canton de Thurgovie, les entreprises affiliĂ©es Ă lâorganisation de branche privĂ©e Thurgau Tourisme prĂ©lĂšvent depuis le , une "contribution touristique" pour les personnes de plus de 18 ans dâun montant de 1,50 CHF. Cependant, ce nâest pas une charge statutaire ou lĂ©gale.
Autres pays
De plus en plus de destinations touristiques adoptent Ă travers le monde une taxe.
Ădimbourg, la capitale de lâĂcosse, deuxiĂšme ville la plus visitĂ©e du Royaume-Uni aprĂšs Londres est la premiĂšre ville britannique Ă instaurer une taxe de sĂ©jour pour les touristes.
La taxe de séjour est mise en place en Italie peu avant la France, au début du XXe siÚcle[6].
Exemples de taxes de séjour
Pays | Palaces | HÎtels de tourisme 5 étoiles | HÎtels de tourisme 4 étoiles | HÎtels de tourisme 3 étoiles | HÎtels de tourisme 2 étoiles | HÎtels de tourisme 1 étoile | Non classés | Terrains de camping 3, 4 et 5 étoiles | Terrains de camping 1 et 2 étoiles |
France | entre 0,70 ⏠et 4,00 ⏠| entre 0,70 ⏠et 3,00 ⏠| entre 0,70 ⏠et 2,30 ⏠| entre 0,50 ⏠et 1,50 ⏠| entre 0,30 ⏠et 0,90 ⏠| entre 0,20 ⏠et 0,80 ⏠| entre 1 % et 5 % du coût par personne de la nuitée | entre 0,20 ⏠et 0,60 ⏠| 0,20 ⏠|
Italie | Aucune | entre 1 ⏠et 7,00 ⏠| entre 1 ⏠et 6,00 ⏠| entre 0,8 ⏠et 4,00 ⏠| A compléter | A compléter | A compléter | A compléter | A compléter |
Espagne | Aucune | 2,25 ⏠| entre 0,90 ⏠et 1,10 ⏠| A complĂ©ter | A complĂ©ter | entre 0,45 ⏠et 0,65 âŹâ | entre 0,45 ⏠et 0,65 ⏠| entre 0,45 ⏠et 0,65 ⏠| entre 0,45 ⏠et 0,65 ⏠|
Autres exemples de taxes de séjour
Pays / RĂ©gion | Taxe par habitant et jour / nuit |
---|---|
Autriche : Burgenland | 0,90 âŹ[46] |
Autriche : Vienne | 2,8 % des Beherbergungsentgelts[47] |
Autriche : Land de Salzbourg | 1,10 âŹ[48] |
Autriche : Tyrol | 0,55 â 3,00 âŹ[49] |
Croatie | 2,00 â 7,00 kn (ca. 0,30 â 1,00 âŹ)[50] |
Allemagne : Baden-Baden | 1,40/3,20 âŹ[51] |
Allemagne : Hambourg | ab 0,50 âŹ[52] |
Allemagne : Dresde | ab 1,00 âŹ[53] |
Allemagne : Francfort sur le Main | 2,00 âŹ[54] |
Espagne : Barcelone | 0,65 ⏠â 2,25 ⏠|
Références
- (en)/(ru)/(de) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu des articles intitulĂ©s en anglais « Transient occupancy tax » (voir la liste des auteurs), en russe « ĐŃŃĐŸŃŃĐœŃĐč ŃĐ±ĐŸŃ Â» (voir la liste des auteurs) et en allemand « Ortstaxe » (voir la liste des auteurs).
- (nl) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en nĂ©erlandais intitulĂ© « Toeristenbelasting » (voir la liste des auteurs).
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Alexis-Gabriel Desbats, « La taxe de sĂ©jour pour les stations hydrominĂ©rales, climatiques ou de tourisme », Revue gĂ©nĂ©rale d'administration,â , p. 129-144 (lire en ligne)
- Marie-Christine Bernard-Gélabert, Les Taxes de séjour, Paris, Berger-Levrault, coll. « Administration locale », , 203 p. (ISBN 2-7013-1086-5 et 978-2-7013-1086-2, OCLC 34919424, lire en ligne)
- Georges Cany, La Taxe de sĂ©jour. Les dix premiĂšres annĂ©es de son fonctionnement, ses rĂ©sultats et son succĂšs. Fonctionnement de la chambre dâindustrie thermale, climatique ou touristique, Clermont-Ferrand, imp. Joachim, 1920.
- ComitĂ© dĂ©partemental du tourisme de lâHĂ©rault, La Taxe de sĂ©jour, Montpellier, ComitĂ© dĂ©partemental du tourisme, [ca 1991], 16 p. FRBNF35588756
- JoĂ«l ClĂ©rembaux, Taxe de sĂ©jour : mode d'emploi, Voiron, Territorial Ă©ditions, coll. « Lâessentiel », , 69 p. (ISBN 978-2-8186-0896-8 et 2-8186-0896-1, OCLC 922813082, lire en ligne)
- Monique Rabin, Ăric Woerth et Ăric Straumann, Rapport d'information en conclusion des travaux de la mission d'Ă©valuation et de contrĂŽle, MEC sur la fiscalitĂ© des hĂ©bergements touristiques, vol. 2023, Paris, Imprimerie Seven, Commission des finances, de lâĂ©conomie gĂ©nĂ©rale et du contrĂŽle budgĂ©taire France de lâAssemblĂ©e nationale, coll. « Documents dâinformation / AssemblĂ©e nationale », , 188 p. (ISBN 978-2-11-133171-6 et 2-11-133171-6, OCLC 894398938, lire en ligne)
- Michel Bouvard, Rapport d'information sur la taxe de sĂ©jour, Paris, Commission des finances, de lâĂ©conomie gĂ©nĂ©rale et du plan de lâAssemblĂ©e nationale, coll. « Les documents dâinformation de lâAssemblĂ©e nationale », , 64 p. (ISBN 2-11-115248-X et 978-2-11-115248-9, OCLC 47650317, lire en ligne)
- Direction gĂ©nĂ©rale des collectivitĂ©s locales du ministĂšre de la RĂ©forme de lâĂtat, de la DĂ©centralisation et de la CitoyennetĂ©, Les taxes de sĂ©jour, Paris, Studio 11, coll. « Guide pratique de lâĂ©lu » (no 34), , 34 p. (ISBN 2-11-089172-6 et 978-2-11-089172-3, OCLC 464279631, lire en ligne)
Notes
- (de) P. Tschurtschenthaler, Tourismusorganisationen auf lokaler/regionaler Ebene, , p. 160
- Article L2333-27 du Code général des collectivités territoriales
- France MinistĂšre de l'intĂ©rieur Auteur du texte, « Revue gĂ©nĂ©rale d'administration / publiĂ©e avec la collaboration de sĂ©nateurs, de dĂ©putĂ©s, de membres du Conseil d'Ătat, de fonctionnaires et de publicistes sous la direction de M. Maurice Block », sur Gallica, (consultĂ© le )
- « https://www.retronews.fr/journal/excelsior/27-juin-1911/353/2774561/3/e6d57df6adc1feb7285cbeb0051f0c3b », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
- « LâAvenir des Hautes-PyrĂ©nĂ©es 30 mai 1909 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consultĂ© le )
- « Conférence sur le cure-taxe 16 novembre 1913 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
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- France MinistÚre de l'intérieur, Revue générale d'administration, (lire en ligne)
- La taxe de séjour - taxe ou impÎt [PDF]
- « La taxe de séjour évolue au 1er janvier 2019 | Veille Info Tourisme », sur www.veilleinfotourisme.fr (consulté le )
- « Taxe de séjour : vers une usine à gaz, dÚs le 1er janvier 2019 ? - », sur L'Echo Touristique, (consulté le )
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- (de) R. Hammerl, Systematik der österreichischen Tourismusabgaben und ihre finanzverfassungsrechtlichen Grundlagen, , p. 34
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- Velden am Wörthersee - rÚglement.
- « Hotel Room Occupancy Tax », sur NYC 311 (consulté le )
- « Hotel Occupancy Tax », sur comptroller.texas.gov (consulté le )
- Les deux entreprises de transport utilisent des systÚmes différents: Rederij Doeksen perçoit la moitié de la taxe sur le voyage aller, la moitié du TFE sur le voyage aller et la moitié sur le voyage de retour.
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- RĂ©gimes fiscaux de l'Ătat / Vedomosti n ° 3987 du 12/23/2015 («RĂ©glementation: rĂ©gimes fiscaux de l'Ătat»): «Les taxes de sĂ©jour devraient bientĂŽt apparaĂźtre
- Poutine chargé d'introduire une taxe de séjour en Russie // Lenta.ru
- « ĐĐŸŃĐŽŃĐŒĐ° ĐżŃĐžĐœŃла Đ·Đ°ĐșĐŸĐœ ĐŸ ĐșŃŃĐŸŃŃĐœĐŸĐŒ ŃĐ±ĐŸŃĐ” ĐČ ŃĐ”ŃŃŃĐ”Ń ŃĐ”ĐłĐžĐŸĐœĐ°Ń Đ Đ€ », RuNews24.ru,â
- « Đ ĐŃĐ°ŃĐœĐŸĐŽĐ°ŃŃĐșĐŸĐŒ ĐșŃĐ°Đ” ĐœĐ° ĐČŃĐ”ĐŒŃ Đ§Đ-2018 ĐŸŃĐŒĐ”ĐœĐžĐ»Đž ĐșŃŃĐŸŃŃĐœŃĐč ŃĐ±ĐŸŃ - ĐąĐĐĄĐĄ », tass.ru (consultĂ© le )
- devrait ĂȘtre portĂ© Ă 1,50 âŹ.
- Base de calcul sans TVA, frais de service u.
- die allgemeine Ortstaxe nach
- selon l'office du tourisme et la commune (choix): prix le plus bas Silver rĂ©gion du Karwendel (0,55 âŹ); plus Ă©levĂ© dans les rĂ©gions touristiques Ătztal et Ischgl / Paznaun (3,00 âŹ), et Seefeld in Tirol (2,80 âŹ); taux majorĂ© pour les rĂ©sidences de loisirs; dans les rĂ©gions touristiques de St. Anton am Arlberg, Paznaun, Serfaus-Fiss-Ladis diffĂ©rentes taxes Ă©tĂ© et hiver.
- Taxe de séjour, croatien-lexikon.de, 10.
- Shortone II / I, Ă partir de 1.
- Taxe culturelle et touristique
- Ville de Dresde: taxe d'hébergement