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Sport au Québec

Le sport au Québec constitue une dimension essentielle de la culture québécoise. La pratique des activités sportives et de plein-air au Québec a été largement influencée par sa géographie et son climat — rigoureux en hiver et tempéré en été —, ainsi que par son intégration au continent nord-américain.

Historiquement, on remarquera d'abord la pratique de " la crosse " chez les amérindiens en Nouvelle - France [1] pour ensuite s'enrichir des apports de la conquête anglaise comme pour l'introduction de la pratique du golf au Québec par exemple[2].

Si l'intérêt des Québécois pour les sports en général ne s'est pas démenti au cours des ans, le hockey sur glace y demeure encore aujourd'hui le sport le plus regardé, considéré officieusement comme le sport national par plusieurs. Ce sport, qui a été joué pour la première fois le au Victoria Skating Rink de Montréal[3], et promu au fil des ans par les nombreux exploits de la dynastie centenaire des Canadiens de Montréal, soulève toujours les passions et habite encore l'imaginaire collectif québécois[4].

Cet intérêt pour le hockey ne signifie pas que les Québécois ne s'intéressent pas à d'autres disciplines. Au cours de son histoire, le Québec a accueilli plusieurs manifestations sportives majeures, dont les Jeux olympiques d'été de 1976 à Montréal, les Championnats du monde d'escrime en 1967, de cyclisme sur piste en 1974, d'aviron en 1984, de natation en 2005, de hockey sur glace en 2008, en plus d'accueillir régulièrement des manches de la Coupe du monde de ski alpin, la Coupe Rogers de tennis, le Grand Prix du Canada de Formule 1 ainsi que plusieurs championnats professionnels des ligues nord-américaines.

Sports d'hiver

Le QuĂ©bec offre une saison hivernale qui s'Ă©tend sur près de la moitiĂ© de l'annĂ©e, de novembre Ă  avril, avec des conditions de neige exceptionnelles (de 3 Ă  5 mètres de neige par hiver selon les rĂ©gions). En ce sens, il existe une centaine de stations de ski ou de centres pour la pratique du ski et du surf des neiges (snowboard) Ă  travers les diffĂ©rentes rĂ©gions du QuĂ©bec. Plus de 4 000 km de sentiers balisĂ©s pour le ski de fond et le ski de randonnĂ©e et près de 44 000 km de sentiers amĂ©nagĂ©s pour la motoneige sont disponibles aux amateurs de sports d'hiver.

Hockey sur glace

Hockey sur glace à l’Université McGill de Montréal en 1884.

Le hockey sur glace est considéré par certains comme le sport national (bien qu'aucun sport national ne soit reconnu officiellement pour la nation québécoise, il est un des deux sports nationaux du Canada) et est apprécié par de nombreux Québécois. Ce sport d'hiver est d'ailleurs né à Montréal. Le 3 mars 1875 fut joué le premier match codifié au monde au Victoria Skating Rink de Montréal. En 1877, des étudiants de l’université McGill rédigèrent sept règles[5] et le premier club, le McGill University Hockey Club, fut fondé en 1880. Le jeu devint si populaire qu’il fut présent au carnaval d’hiver de Montréal de 1883. En 1888, le nouveau gouverneur du Canada, Lord Stanley (dont les huit fils et deux filles devinrent des amateurs de hockey), impressionné par le match qu'il vit au tournoi de 1888 du Carnaval d'hiver de Montréal, décida de créer un trophée pour récompenser la meilleure équipe de ce même tournoi en 1889. La Coupe Stanley fut attribuée en 1893 au champion amateur du Canada, les Montréal AAA. À cette époque, Montréal regroupait une centaine d’équipes et des ligues existaient à travers tout le Canada.

Fondé en 1909, le club de hockey des Canadiens de Montréal a remporté 24 Coupes Stanley au cours de son histoire.

Le Club de hockey Canadien (mieux connu sous le nom des Canadiens de MontrĂ©al) est le plus ancien club de hockey sur glace professionnel toujours actif de la Ligue nationale de hockey (LNH). FondĂ© en 1909, le club Ă©tait du nombre des quatre Ă©quipes fondatrices de la LNH en 1917. De nos jours, 30 Ă©quipes venant du Canada et des États-Unis s'affrontent pour la Coupe Stanley, dĂ©cernĂ©e aux gagnants des sĂ©ries Ă©liminatoires de la ligue. Le club est connu localement sous les surnoms Les Glorieux, la Sainte-Flanelle, le Tricolore ou le bleu-blanc-rouge, a Ă©lu domicile Ă  la patinoire du Centre Bell, un arĂ©na pouvant accueillir 21 273 spectateurs. Les Canadiens de MontrĂ©al ont participĂ© Ă  34 finales de la Coupe Stanley et l'ont remportĂ© Ă  24 reprises. L'Ă©quipe est souvent considĂ©rĂ©e comme la plus prestigieuse de la LNH et figure parmi les clubs de hockey sur glace les plus cotĂ©s au monde.

L'équipe montréalaise a fait face à la rivalité féroce des Nordiques de Québec pendant la quinzaine d'années où les deux équipes ont évolué ensemble dans la Ligue nationale. La rivalité naturelle entre les deux grandes villes du Québec, entre 1979 et 1995, a marqué durablement l'histoire et la culture sportive du Québec et les affrontements entre les deux équipes donnaient souvent lieu à du jeu robuste sur la glace et des soirées enflammées dans les salons et bars de tout le Québec. En raison de la conjoncture économique et de la petite taille du domicile des Nordiques, le Colisée de Québec, l'équipe de la capitale québécoise a déménagé à Denver, au Colorado, en 1995. Les amateurs de hockey espèrent toujours le retour de leur équipe et le sujet revient régulièrement sur la table depuis le milieu des années 2000[6].

La Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), dont les joueurs sont des jeunes de 16 à 20 ans et dont plusieurs évolueront par la suite dans la LNH, est essentiellement composée d'équipes situées dans des villes plus petites (comme, l'Océanic de Rimouski contre le Drakkar de Baie-Comeau), où elles sont particulièrement populaires dans leur région. Toutefois, Montréal et Québec ont aussi une équipe junior de hockey de la Ligue de hockey junior majeur du Québec : les Remparts de Québec et l'Armada de Blainville-Boisbriand

Le hockey est aussi pratiqué par des Québécoises et on peut noter la présence de plusieurs équipes féminines de haut-niveau en particulier les Stars de Montréal.

Motoneige

InventĂ©e au QuĂ©bec par Joseph-Armand Bombardier en 1959, la motoneige est Ă  la fois un moyen de transport hivernal incontournable dans les rĂ©gions isolĂ©es et une activitĂ© de loisir très populaire auprès du public. Depuis les annĂ©es 1960, des clubs de randonneurs de motoneige sont formĂ©s afin d'entretenir les sentiers et de gĂ©rer les droits d'accès. En 2009, le rĂ©seau de sentiers long de 33 500 km[7] est entretenu par la FĂ©dĂ©ration des clubs de motoneigistes du QuĂ©bec, qui Ă©value que 800 000 QuĂ©bĂ©cois pratiquent ce sport[8]. Les sentiers de motoneige sont entretenus par 400 surfaceuses et patrouillĂ©s par des bĂ©nĂ©voles et la SĂ»retĂ© du QuĂ©bec[9].

Le sport possède également un volet compétitif avec plusieurs types d'épreuves, allant des courses d'accélération ou des épreuves sur ovale aux épreuves hors-piste en passant par les grandes courses à étapes, comme le raid Harricana, organisé pour la première fois en 1990 sur le modèle du rallye Paris-Dakar.

Patinage

Carnaval sur glace au Victoria Skating Rink à Montréal (1870).

Le patinage au Québec fait son apparition vers le milieu du XIXe siècle. Les premières patinoires intérieures font leur apparition à compter de 1856 à Québec et une dizaine d'années plus tard, la bonne société s'adonne massivement à ce sport dans le cadre de mascarades, où les patineurs déguisés s'adonnent à leur sport au son d'un orchestre[10].

Aujourd'hui, la popularité des sports de glace a favorisé la mise en place d'un important réseau de patinoires intérieures et extérieures dans toutes les villes et tous les villages au Québec, de la frontière américaine aux communautés inuites les plus isolées de la Baie d'Ungava[11] et la passion des Québécois pour le hockey sur glace ont fait du patinage une activité fort populaire.

Deux fédérations, la Fédération de patinage de vitesse du Québec et la Fédération de patinage artistique du Québec regroupent les adeptes de ces disciplines. Le Québec a produit des champions comme Gaétan Boucher (patinage de vitesse), Marc Gagnon, Sylvie Daigle et Nathalie Lambert (patinage de vitesse courte piste) et Isabelle Brasseur (patinage artistique).

Le sport est également pratiqué par le grand public. Des anneaux de glace extérieurs sont aménagés à l'extérieur. La Place d'Youville dans le Vieux-Québec et le parc Jean-Drapeau à Montréal permettent au grand public de renouer avec la pratique de ce sport dans une ambiance familiale.

Ski

Un chalet de ski de fond au Parc national du Mont-Tremblant, dans les Laurentides.

Le Québec dispose de pas moins de 90 stations où il est possible de pratiquer le ski alpin, notamment dans les régions des Laurentides, de l'Estrie, de Charlevoix, de Centre-du-Québec, de Mauricie, du Saguenay, de la Gaspésie, de Lanaudière, de l'Outaouais, de l'Abitibi, de la Côte-Nord, du Bas-Saint-Laurent, de Chaudière-Appalaches, (voir sur le site de www.SportActivites.com). Plus d'un million de personnes s'adonnent annuellement à cette activité. Les conditions de neige sur les 800 pistes aménagées à travers le territoire permettent généralement la pratique de ce sport pendant cinq mois par année, de la fin novembre à la fin avril[12].

Le ski de fond est Ă©galement une activitĂ© populaire qu'il est possible de pratiquer autant en ville qu'en campagne, et ce, dans la plupart des rĂ©gions. Quelque 4 000 km de sentiers sont amĂ©nagĂ©s et attendent les fondeurs dĂ©butants et chevronnĂ©s[12].

Plusieurs athlètes québécois ont laissé leur marque sur leurs disciplines respectives, qu'on pense aux Erik Guay et Mélanie Turgeon en ski alpin, à Pierre Harvey en ski de fond et à Myriam Bédard au biathlon. De leur côté, Philippe LaRoche, Lloyd Langlois, Nicolas Fontaine et Jean-Luc Brassard ont formé une équipe de ski acrobatique de renommée mondiale dans les années 1990, surnommée le Québec Air Force[13].


Course en canot Ă  glace

La compétition durant le Carnaval de Québec.

La Course en canot à glace est une grande tradition datant de la Nouvelle-France. Durant les rude mois d'hiver, le seul transport qui était utilisé était le canot. Depuis, ce sport est devenue une compétition internationale.

Bandy

Bandy est un sport nouveau au Québec[14].

Sports d'été

Football

Les Alouettes de Montréal évoluent au stade Percival-Molson de l'Université McGill.

Depuis 1996, les Alouettes de Montréal représentent de nouveau le Québec au sein de la Ligue canadienne de football (LCF). Le club fut fondé en 1946, mais après plusieurs années difficiles, l'équipe fut dissoute en 1987. En 1994, la LCF accorda une franchise à la ville de Baltimore (Maryland, États-Unis) qui prit le nom des Stallions. Après deux ans d'activités et une coupe Grey remportée contre les Stampeders de Calgary, les Stallions déménagent à Montréal et sont renommés Alouettes.

La formation montréalaise a gagné la coupe à six reprises au cours de son histoire et deux fois depuis son retour dans la métropole québécoise : en 2002 face aux Eskimos d'Edmonton et en 2009 contre les Roughriders de la Saskatchewan. L'équipe joue au stade Percival-Molson de l'Université McGill en saison régulière, alors que les match de séries éliminatoires sont disputés au Stade olympique de Montréal, d'une capacité largement supérieure.

Quant au football universitaire, le Rouge et Or de l'Université Laval à Québec fait figure d'équipe exceptionnelle tant sur le plan de l'organisation que du côté de la composition de son équipe qui, au fil des ans, a été la meilleure équipe universitaire canadienne, remportant 5 fois la Coupe Vanier (1999, 2003, 2004, 2006, 2008), couronnant les champions du football universitaire canadien. Au niveau du football junior, le Québec abrite plusieurs équipes de haut niveau, dont les Cougars de Saint-Léonard ou les Devils de Laval ou encore les Raiders de Châteauguay qui évoluent dans la Ligue de football junior du Québec.

Baseball

Jackie Robinson dans l'uniforme des Royaux.

Importé des États-Unis, où il constitue le passe-temps national, le baseball est un sport pratiqué au Québec depuis plus d'un siècle. Montréal a accueilli une équipe de baseball mineur, les Royaux de Montréal, de 1897 à 1917 et de 1928 à 1960. Les Royaux, qui étaient une filiale des Dodgers de Brooklyn, sont passés à l'histoire du baseball en 1946 en remportant le championnat Triple-A nord-américain. Les Royaux sont menés par Jackie Robinson, le premier athlète noir à accéder aux ligues professionnelles de baseball. Honni dans le sud des États-Unis, où règne encore la ségrégation raciale, mais adulé par le public francophone de Montréal, Robinson domine la ligue avec une moyenne au bâton de 0,349 et 66 points produits[15].

Un match des Expos de Montréal, de la Ligue nationale de baseball, au Stade olympique de Montréal, en 2004.

Après une absence de près d'une décennie, le baseball professionnel fait un retour remarqué dans la métropole québécoise. La ville de Montréal se voit accorder une franchise dans la Ligue nationale le . Les Expos de Montréal, dont le nom rappelle la tenue de l'Exposition universelle de Montréal de 1967, remportent leur premier match par la marque de 11-10, le contre les Mets au Stade Shea à New York. Cette première saison sera notamment marquée par l'embauche du lanceur de relève Claude Raymond, premier Québécois à enfiler l'uniforme bleu-blanc-rouge, qui rappelle l'origine française de la ville de Montréal.

Pendant les huit premières saisons de son histoire, la formation Ă©voluait au stade Jarry, qu'elle a quittĂ© en 1977 pour amĂ©nager au Stade olympique de MontrĂ©al, d'une capacitĂ© de 43 739 places en mode baseball. Les Expos ont remportĂ© le championnat de la division est de la Ligue nationale en 1981. La formation montrĂ©alaise Ă©tait en bonne voie de rĂ©cidiver en 1994, prĂ©sentant la meilleure fiche du baseball majeur lors du dĂ©clenchement d'un long arrĂŞt de travail des joueurs. La grève a provoquĂ© l'annulation de la saison.

Après 35 saisons dans le baseball majeur, les Expos jouèrent le dernier match de leur histoire au là où leur histoire avait commencé. Le , ils subissent une défaite de 8-1 aux mains des Mets au stade Shea. L'année suivante, la franchise déménage à Washington, D.C. où elle devint les Nationals de Washington.

Du côté de la Ligne Can-Am, organisation pan-américain professionnelle, les Capitales de Québec ont réussi, après seulement 1 an dans la ligue, à se former une réputation solide comme gagnant en remportant en 2005 le championnat de cette ligue.

Soccer

La première équipe professionnelle de soccer au Québec fut le Manic de Montréal, qui a évolué au sein de la North American Soccer League entre 1981 et 1983. À partir de sa fondation en 1992, l'Impact de Montréal, qui évolue au stade Saputo de Montréal depuis 2008, est l'équipe de soccer la plus importante du Québec. L'équipe remporte le titre de la première division de la United Soccer Leagues (USL) en 1994, en 2004, puis un 3e titre en 2009[16]. L'Impact a représenté le Canada à la compétition de la ligue des champions de la CONCACAF en 2008[16].

La Ligue1 Québec se veut le plus haut niveau du soccer au Québec et le troisième, à l'échelle canadienne.

Au niveau féminin on note la présence des Comètes de Laval et l'Amiral SC de Québec qui évoluent au sein de la W-League[17], le deuxième niveau de soccer féminin en Amérique du Nord sous la Women's Professional Soccer.

Course automobile

Gilles Villeneuve au circuit d'Imola en 1979. Sa fougue au volant de sa Ferrari et son décès tragique au Grand Prix de Belgique de 1982 l'élèveront au rang des légendes de la Formule 1.

Le sport automobile commença à se développer au Québec vers 1957, avec l'organisation de courses amateur par le Montreal MG Car Club. Les courses se déroulaient sur l'aéroport militaire de St-Eugène à quelques kilomètres en Ontario. L'inauguration du circuit Mont-Tremblant à Saint-Jovite en 1964 permit l'organisation d'événements professionnels: courses d'endurance, séries Can-Am et Trans-Am.

Le Grand Prix automobile du Canada est un événement sportif de course automobile de Formule 1 qui a lieu chaque année au Canada depuis 1967. Dans les premières années, son domicile se localisait à Bowmanville (Mosport) en Ontario puis à Saint-Jovite au Québec en 1968 et 1970. En 1978, l'île Notre-Dame à Montréal devint le domicile régulier de cette étape du championnat international.

Le premier gagnant du Grand Prix de Montréal a été le Québécois Gilles Villeneuve, au volant d'une Ferrari. D'un naturel fougueux, le pilote québécois a terminé 2e du Championnat du monde 1979, quatre points derrière son coéquipier Jody Scheckter. Villeneuve perdit la vie des suites d'un accident subi à bord de sa monoplace au dernier tour de qualification du Grand Prix de Belgique, le . Quelques semaines après sa mort, le circuit de Montréal a été renommé le circuit Gilles-Villeneuve en son honneur.

Le fils de Gilles Villeneuve, Jacques, a connu brillante carrière en course automobile, remportant le championnat du monde de Formule 1 en 1997, les 500 milles d'Indianapolis en 1995 et le championnat CART en 1995.

En 2004, à cause d'une loi anti-tabac interdisant la publicité commanditaire de ce produit, le Grand Prix a failli être annulé par l'organisation. Finalement, les écuries s'entendirent avec l'organisateur de la course pour ne pas diffuser de publicité sur les cigarettes. Après une absence d'un an en 2009, l'épreuve est de retour au calendrier de la F1 à compter de 2010[18].

Le Québec possède également une course connue dans toute l'Amérique : Le Grand Prix De Trois-Rivières qui fut remporté par Gilles Villeneuve et son fils Jacques Villeneuve.

Golf

Palmarès international

Controverses et scandales

Émeute au Forum

Le une émeute au Forum de Montréal, à la suite de la suspension imposée à Maurice Richard pour un coup porté à l'endroit du défenseur Al Laycoe des Bruins de Boston dans un match précédent. Voyant un affront « à la race canadienne-française », un groupe d'émeutiers sème le désordre au Forum de Montréal et sur la rue Sainte-Catherine.

Dette olympique

Le stade olympique de Montréal en 2006.

Le coĂ»t de construction du Parc olympique de MontrĂ©al a dĂ©frayĂ© la manchette pendant plusieurs dĂ©cennies au QuĂ©bec. MalgrĂ© les projections initiales qui prĂ©voyaient un coĂ»t total de 134 millions de dollars, le concept architectural dĂ©veloppĂ© par l'architecte français Roger Taillibert s'est avĂ©rĂ© beaucoup plus coĂ»teux Ă  construire pour les contribuables montrĂ©alais et quĂ©bĂ©cois, qui ont mis plus de 30 ans afin d'Ă©ponger la dette olympique.

En plus du concept audacieux de l'architecte, la construction du complexe a été marquée par l'inflation des coûts et des relations de travail houleuses sur le chantier. Une grève de cinq mois des ouvriers de la construction en 1975 a forcé le gouvernement du Québec à prendre le contrôle du chantier à quelques mois de l'échéance. Ces efforts ont permis à Montréal d'accueillir les jeux comme prévu, mais dans un stade inachevé. Le toit et le mat incliné, dont la construction a causé beaucoup de problèmes, ont été terminés 11 ans plus tard, en 1987[21].

Le gouvernement a imposé une taxe spéciale sur les produits du tabac pour financer la dette olympique. Le dernier paiement de la dette olympique a été effectué en novembre 2006, soit 30 années après la fin des jeux. Au terme de l'exercice, les coûts de construction, de réparations et d'intérêt se sont élevés à 1,61 milliard de dollars[22].

Notes et références

  1. Patrick Couture, « La Nouvelle-France chez Couture », sur republiquelibre.org (consulté le ).
  2. Donald Guay, La conquête du sport : le sport et la société québécoise au XIXe siècle, Lanctôt éditeur, Outremont, 1997, 244 pages
  3. (en) Michael McKinley, Hockey: A People's History, Toronto, McClelland & Stewart, (ISBN 0771057695), p. 7
  4. Danny Vear, « Centenaire du Canadien : Un anniversaire douloureux », Le Journal de Montréal, Montréal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Compte rendu d’un match disputé en 1877 à Montréal », Regards sur le hockey, sur collectionscanada.gc.ca, (consulté le )
  6. Ian Bussières, « Aubut: «Le projet d'une franchise de la LNH devient réalisable» », Le Soleil,‎ (lire en ligne)
  7. Québec, « Motoneige », sur Ministère des Transports du Québec, (consulté le )
  8. Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, « Statistiques » (consulté le )
  9. Sûreté du Québec, Rapport annuel de gestion 2008-2009, Montréal, (ISBN 978-2-550-57132-2, lire en ligne), p. 54
  10. Paul Foisy, « L'évolution du patin en images », sur Sport et société Québec, (consulté le )
  11. Hydro-Québec Distribution, « Dossier R-3708-2009, pièce HQD-12, Document 2 - Stratégie tarifaire » [PDF], sur Régie de l'énergie du Québec, (consulté le )
  12. Tourisme Québec, « Le ski au Québec: l'hiver à vive allure », sur Bonjour Québec (consulté le )
  13. Jean-Sébastien Massicotte, « «Quebec Air Force», la suite », Le Soleil, Québec,‎ (lire en ligne)
  14. Société Bandy du Québec
  15. (en) Benjamin Hill, « Robinson led Royals to Triple-A title », sur Minor League Baseball, (consulté le )
  16. « Impact de Montréal - Histoire », sur Impact de Montréal (consulté le )
  17. (en) United Soccer league, « W-League - Teams directory », sur Site de la United Soccer league (USL) - W League (consulté le )
  18. Jean Dion, « Un Grand Prix assuré jusqu'en 2014 », Le Devoir, Montréal,‎ (lire en ligne)
  19. Le Circuit des champions de la PGA s'établit à Montréal pour plusieurs années
  20. Paul Foisy, « Étienne Desmarteau, athlétisme », sur Panthéon des sports du Québec, (consulté le )
  21. (en) (en) « BUILDING BIG: Databank: Olympic Stadium », sur WGBH (consulté le )
  22. (en) (en) CBC News, « Quebec's Big Owe stadium debt is over », sur Canadian Broadcasting Corporation, (consulté le )

Articles connexes

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