AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Royaume de Kartl-Kakhétie

Le royaume de Kartl-KakhĂ©tie (en gĂ©orgien : Ⴤართლ-კაჼეთის áƒĄáƒáƒ›áƒ”áƒ€áƒ, Kart'l-Kakhet'is samep'o) est un État gĂ©orgien du XVIIIe siĂšcle, Ă©tabli en 1762 et annexĂ© par la Russie en 1801. Correspondant au territoire de la GĂ©orgie orientale, il fut dirigĂ© par deux rois en quarante ans d'existence : HĂ©raclius II et Georges XII. Le premier d'entre eux avait pour but d'unifier la GĂ©orgie, comme Ă  l'Ă©poque du royaume de GĂ©orgie, et se mit sous la protection de la Russie en 1783 pour parvenir Ă  ses fins. Mais il ne rĂ©ussit pas Ă  accomplir la rĂ©unification souhaitĂ©e et son successeur, trop faible, laissa rĂ©gner les Russes chez lui, qui annexeront le royaume contre la volontĂ© de la noblesse locale deux ans plus tard.

Royaume de Kartl-Kakhétie
(ka) Ⴤართლ-კაჼეთის áƒĄáƒáƒ›áƒ”áƒ€áƒ
Kart'l-Kakhet'is samep'o

1762–1801

Devise Tunica illa inconsutilis desuper contextĂŠr totum
Histoire et événements
1762 Unification de la GĂ©orgie orientale
1783 Traité de Gueorguievsk
1795 Invasion persane
1801 Annexion par la Russie

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Histoire

Création et débuts

La GĂ©orgie orientale se retrouvait dans un chaos constant depuis la fin du XVe siĂšcle. En effet, le Karthli et la KakhĂ©tie constituaient deux royaumes indĂ©pendants disputĂ©s par les musulmans persans et turcs. De plus, la division se multipliait quand la noblesse locale choisit de s'unir contre le pouvoir d'un roi. Toutefois, en 1732, Teimouraz II devint roi en KakhĂ©tie et, avec l'aide de NĂądir ShĂąh, rĂ©cupĂ©ra Ă©galement le trĂŽne de Kartli. Mais, au lieu de rĂ©gner sur un royaume unifiĂ©, il choisit de laisser la KakhĂ©tie Ă  son fils aĂźnĂ©, HĂ©raclius II. Teimouraz commença par la suite Ă  engager des relations avec la Russie impĂ©riale et alla mĂȘme Ă  Saint-PĂ©tersbourg en 1761. Il y mourra un an plus tard, laissant ses possessions au roi de KakhĂ©tie, son propre fils.

HĂ©raclius II se lança dĂšs lors dans deux projets importants : unifier la Transcaucasie et se faire reconnaĂźtre par la Perse. Dans ce but, il rĂ©ussit Ă  vaincre le souverain du Karabagh, Panat-Khan, et fit confirmer ses droits sur Gandja. BientĂŽt, les dirigeants musulmans de Shaki, de Shemakha, du Karabagh et du Nakhitchevan se reconnurent comme ses vassaux[1] et l'ArmĂ©nie prĂȘta allĂ©geance au roi gĂ©orgien, en demandant mĂȘme Ă  ĂȘtre directement intĂ©grĂ©e Ă  la GĂ©orgie orientale[2]. HĂ©raclius envahit l'AzerbaĂŻdjan quelque temps plus tard et captura le dirigeant local, Azat Khan Afghani, qui avait dĂ©clarĂ© son indĂ©pendance de vis-Ă -vis de la Perse en 1749. Pour cette raison, le Shah ShĂąhrokh ChĂąh reconnut l'unification de la GĂ©orgie orientale sous un seul sceptre, celui d'HĂ©raclius II, qui voyait de plus le khanat d'Erevan rentrer dans ses vassaux[3].

Le chemin vers la rĂ©unification des nombreux États gĂ©orgiens Ă©tait ouvert. En GĂ©orgie occidentale, il n'y avait pratiquement aucun opposant Ă  ce projet. Toutefois, la vĂ©ritable opposition se trouvait dans les propres domaines du roi, en Kartli. Les nobles tentĂšrent Ă  quelques reprises d'organiser un coup d'État contre HĂ©raclius, notamment en 1765[1]. En effet, la noblesse avait peur de voir se transformer l'ancien pays divisĂ© en une monarchie absolue. Toutefois, leurs plans furent tous dĂ©jouĂ©s et le Kartl-KakhĂ©tie, fondĂ©.

Alliance avec la Russie

La Russie revint faire alliance avec la GĂ©orgie dĂšs 1768, lorsque la guerre russo-turque dĂ©buta. Saint-PĂ©tersbourg voulait en effet utiliser les forces des nations chrĂ©tiennes du Caucase pour ouvrir un nouveau front en Transcaucasie. Ainsi, en 1770, le gĂ©nĂ©ral Todtleben fut envoyĂ© en Kartl-KakhĂ©tie dans le but de monter une armĂ©e importante contre l'empire ottoman. Au printemps de la mĂȘme annĂ©e, un bataillon de 1 200 Russes et de 7 000 GĂ©orgiens fut envoyĂ© vers Akhalkalaki. Toutefois, le gĂ©nĂ©ral, ne croyant pas une victoire gĂ©orgienne possible rejoint rapidement Tiflis en abandonnant le roi HĂ©raclius II. Celui-ci rĂ©ussit Ă  venir Ă  bout des Turcs lors de la bataille d'Aspindza[4] et HĂ©raclius II dut retourner en vitesse dans sa capitale oĂč les Russes commençaient Ă  prendre le contrĂŽle du pouvoir[5].

MalgrĂ© cela, HĂ©raclius souhaitait dĂ©velopper ses relations avec la Russie chrĂ©tienne. En 1772, il envoya le Catholicos Anton Ă  Saint-PĂ©tersbourg en tant qu'ambassadeur, mais aucun avancement dans les relations bilatĂ©rales ne fut fait, si ce n'est que l'impĂ©ratrice Catherine II reconnaissait la souverainetĂ© turque sur l'ImĂ©rĂ©thie. Deux ans plus tard, le Darbazi (parlement gĂ©orgien) vota pour l'entrĂ©e de dĂ©tachements militaires russes dans le but de soutenir le Kartl-KakhĂ©tie, sans rĂ©sultats. Mais HĂ©raclius restait aussi tĂȘtu qu'avant et demanda en 1782 la protection officielle de la Russie[6]. À partir de ce moment, Catherine II changea son opinion et changea totalement sa politique aveugle sur la Transcaucasie. Finalement, le , le GĂ©nĂ©ral Pavel Potemikine et les reprĂ©sentants gĂ©orgiens, Jean de Moukhran et Garsevan Tchavtchavadze, signĂšrent Ă  Gueorguievsk, en Ciscaucasie, le traitĂ© de Georgievsk qui changea leur relation[7]. DĂšs janvier 1784, le traitĂ© fut ratifiĂ© par la Russie et la GĂ©orgie perdait ainsi tout contrĂŽle sur ses Affaires Ă©trangĂšres[8]. Ce sera le dĂ©but d'une politique de colonisation de la GĂ©orgie par la cour impĂ©riale russe, qui s'achĂšvera avec la disparition du royaume, en 1801.

Réalité de l'alliance

Avec cette nouvelle alliance, le roi HĂ©raclius II pensa que le chemin vers la rĂ©unification nationale Ă©tait dĂ©sormais ouvert. En 1784, le roi Salomon Ier d'ImĂ©rĂ©thie mourut, laissant pour hĂ©ritier son neveu David, qui prendra le nom de Salomon II. Celui-ci Ă©tait, par sa mĂšre, le petit-fils du roi de GĂ©orgie orientale, et des nĂ©gociations pour unifier l'ImĂ©rĂ©thie et le Kartl-KakhĂ©tie commencĂšrent. Toutefois, un complot familial, menĂ© par la femme d'HĂ©raclius, la reine Daredjan, empĂȘcha la rĂ©unification et le roi Salomon II conserva son trĂŽne. En 1790, une alliance militaire fut malgrĂ© cela signĂ©e entre KoutaĂŻssi, Tiflis et les principautĂ©s gĂ©orgiennes semi-indĂ©pendantes (Abkhazie, SvanĂ©tie, MingrĂ©lie, Gourie, etc.), tandis que le TraitĂ© de Gueorguievsk fut Ă©tendu Ă  la GĂ©orgie orientale[9].

Évidemment, l'empire ottoman n'accepta guĂšre de voir son influence sur le Caucase diminuer. En 1785, une coalition des Ottomans, d'Akhaltsikhe et du Daghestan envahirent le Kartl-KakhĂ©tie. La Russie dĂ©cida de retirer ses troupes de GĂ©orgie laissant pour explication que la prĂ©sence de l'armĂ©e russe pourrait rendre la situation pire qu'elle ne l'Ă©tait dĂ©jĂ . Tiflis se retrouva obligĂ©e de payer tribut et Saint-PĂ©tersbourg pratiqua une politique sourde et muette vis-Ă -vis de la GĂ©orgie pour la prochaine dĂ©cennie[10].

En 1795, la Perse dĂ©cida de reprendre le contrĂŽle sur la GĂ©orgie orientale. Une invasion rapide se dĂ©roula alors et, au mois de septembre, les quelque 35 000 hommes de Agha Mohammad Shah approchĂšrent de Tiflis, la capitale du royaume, dĂ©fendues par seulement 5 000 GĂ©orgiens. Une bataille sanglante se dĂ©roula pendant deux jours Ă  Krtsanissi, dans la banlieue de la ville. Les sources gĂ©orgiennes dĂ©crivent le conflit avec une trĂšs grande prĂ©cision. Le vieil HĂ©raclius, ĂągĂ© de 75 ans, Ă©tait au premier rang de son armĂ©e. À la fin, 3 000 GĂ©orgiens trouvĂšrent la mort, contre 13 000 Iraniens. Tiflis fut dĂ©truite, brĂ»lĂ©e, rasĂ©e. Sa population chrĂ©tienne fut massacrĂ©e et la cour royale se dĂ©plaça Ă  Telavi, en KakhĂ©tie[11]. Un an plus tard, Catherine II de Russie rĂ©pondra Ă  l'attaque perse en organisant l'expĂ©dition russe en Perse de 1796.

Annexion russe

HĂ©raclius II

AprĂšs cette courte invasion, deux nouveaux bataillons russes arrivĂšrent en GĂ©orgie. Ceux-ci ne firent rien pour empĂȘcher les raids meurtriers des Lezghiens, ni pour reconstruire les villes dĂ©truites par l'armĂ©e perse. Le , le roi HĂ©raclius II mourut finalement Ă  Telavi et son fils aĂźnĂ© lui succĂ©da sous le nom de Georges XII. Ce dernier ne sera reconnu comme tel par Saint-PĂ©tersbourg qu'un an plus tard et ses demi-frĂšres en profitĂšrent pour se rebeller contre lui. Georges XII et ses fils prirent d'importantes mesures pour dĂ©truire la puissance des nobles et des autres princes royaux, qui durent pour la plupart se rĂ©fugier en Perse[12].

BientĂŽt, le roi tomba gravement malade. Les Russes prirent progressivement le contrĂŽle sur toutes les affaires intĂ©rieures du royaume, contrairement aux accords de 1783. En novembre 1800, les Russes empĂȘchĂšrent les musulmans d'organiser une nouvelle invasion du Kartl-KakhĂ©tie, mais le 18 dĂ©cembre, un manifeste secret fut signĂ© par l'empereur Paul Ier, abolissant le royaume. Ce manifeste ne sera pas encore publiĂ© et Georges XII mourut dix jours plus tard. Son fils David, l'hĂ©ritier au trĂŽne, ne reçut pas les attributs royaux et, le , le manifeste fut officiellement publiĂ© Ă  Saint-PĂ©tersbourg, qui ne reconnaissait plus l'indĂ©pendance de la GĂ©orgie orientale. Le , le manifeste fut lu Ă  Tiflis et les princes royaux furent exilĂ©s en Russie propre. La « Province de GĂ©orgie » fut crĂ©Ă©e et ce sera le dĂ©but de l'annexion russe du Caucase[13].

Aujourd'hui, la faute de la rupture du TraitĂ© de Gueorguievsk est imputĂ©e Ă  Georges XII, qui laissa les gĂ©nĂ©raux russes remplacer ses propres ministres, par certains politiciens et historiens[14]. Toutefois, au XIXe siĂšcle, les nationalistes et les Ă©crivains gĂ©orgiens en voulaient surtout Ă  HĂ©raclius II pour avoir fait une alliance avec un pays ne dĂ©sirant pas voir l'unification de la GĂ©orgie s'accomplir. Ainsi, le cĂ©lĂšbre poĂšte Nikoloz Baratachvili (1817-1844) conclura sa cĂ©lĂšbre Ɠuvre Le Destin de la GĂ©orgie par ces quelques vers :

« Des années s'écoulÚrent en repos.
À nouveau Irakli leva son sabre
Pour réduire à merci le Daghestan.
MĂȘme les Persans eurent des revers.
Dans sa vieillesse, il amassa ses forces,
À nouveau il malmena les Ottomans.
Il couvrit son nom Ă  nouveau de gloire.
Ce fut en vain. Car depuis bien longtemps,
Avait, dans son cƓur, le roi Irakli
Choisi le destin de la Géorgie[15]. »

Culture

Sciences

Les grandes activitĂ©s culturelles du dĂ©but du XVIIIe siĂšcle se retrouvĂšrent paralysĂ©es quand le roi Vakhtang VI de Karthli s'exila en Russie avec de nombreux philosophes, historiens et scientifiques, en 1724, pour fonder une colonie importante de GĂ©orgiens Ă  Moscou. Toutefois, les quelques penseurs restĂ©s en GĂ©orgie dĂ©cidĂšrent de recrĂ©er un monde culturel dans leur pays et ils furent notamment aidĂ©s par le roi HĂ©raclius II et son cousin, le Catholicos Anton Ier. Comme le dĂ©crit Nodar Assatiani, ce dernier Ă©tait un homme Ă©rudit inspirĂ© par les travaux d'Aristote et de Platon et des philosophes gĂ©orgiens mĂ©diĂ©vaux (tel que Jean Petritsi). Il avait les mĂȘmes pensĂ©es que les philosophes de la pĂ©riode des LumiĂšres en France et en Allemagne et traduisit en gĂ©orgien Physique de Christian Wolff et bien d'autres Ɠuvres en allemand. Anton Ier Ă©crira Ă©galement Les pierres prĂ©cieuses, qu'il dĂ©diera au roi de Kartl-KakhĂ©tie.

Anton Ier Ă©tait accompagnĂ© d'une « galaxie » de philosophes gĂ©orgiens, tels que GaĂŻoz le Recteur, Philippe QaĂŻtmazachvili, Joseph de Nekressi et Anton Tsargaleli. Ensemble, ils traduisirent plusieurs Ɠuvres du russe, de l'armĂ©nien et d'autres langues. Pour la premiĂšre fois, la cour royale gĂ©orgienne s'occupa de l'Ă©ducation nationale. Ainsi, sous la direction du Catholicos, une Grammaire gĂ©orgienne fut publiĂ©e, le premier livre ayant pour but d'enseigner la langue gĂ©orgienne.

Écoles

La premiÚre école de style moderne fut ouverte en Géorgie en 1782. C'était un séminaire de philosophie, basé à Telavi, qui avait jusque-là servi d'école de théologie depuis 1758. Généralement, les élÚves brillants sortant de telles écoles recevaient des bourses spéciales pour étudier en Russie ou en Europe. Petit à petit, chaque église et monastÚre se transformÚra en école privée. En 1799, un plan sérieux fut élaboré par le Prince Jean Bagration sur l'éducation de la jeunesse, mais celui-ci ne réussit pas à se mettre en place, la Russie annexant le Kartl-Kakhétie deux ans plus tard. En effet, le gouvernement central comprenait que le pays avait besoin de personnalités éduquées pour la diplomatie, aussi bien que pour les affaires militaires.

La création d'écoles et le nouveau régime d'éducation en Géorgie demandaient l'acquisition d'un certain nombre de livres. Dans ce but, des maisons d'imprimeries furent recréées à Tbilissi dÚs 1749 (l'unique matériel d'imprimerie en Géorgie avait été emporté par Vakhtang VI en Russie en 1724). Des livres étrangers et géorgiens furent imprimés avec des caractÚres artistiques, fondant ainsi un style géorgien d'imprimerie unique, entre l'art persan et l'art européen[16].

Pensée politique géorgienne

De nombreux penseurs gĂ©orgiens dĂ©couvrirent leur passion en Europe occidentale, notamment en France. Le meilleur exemple est Alexandre Amilakhvari (1750-1802), un noble gĂ©orgien qui rĂ©digea entre autres Un homme sage de l'Est, fondĂ© sur le mĂȘme style que les Lettres persanes de Montesquieu. Amilakhvari, noble originaire d'ImĂ©rĂ©thie, Ă©tait Ă©galement connu pour son opposition au rĂšgne d'HĂ©raclius II, contre qui il avait menĂ© la conspiration de 1765. Cette haine peut ĂȘtre Ă©galement reflĂ©tĂ©e dans son Histoire gĂ©orgienne publiĂ©e en russe Ă  Saint-PĂ©tersbourg.

Les princes royaux avaient eux aussi un grand respect envers les penseurs européens. Le régent David avait par ailleurs traduit dans sa jeunesse l'Esprit des Lois de Montesquieu et montrait une passion envers Voltaire. Le projet de réformes présenté au roi Georges XII par son fils Jean en mai 1799 était principalement fondé sur la philosophie des LumiÚres. La principale idée de cette réforme était de créer une monarchie absolue avec une cour royale centralisée, laissant les provinces sous le contrÎle direct du monarque, à l'instar de la monarchie de Versailles.

L'historiographie géorgienne se développa également sous le rÚgne de Héraclius II. Ainsi, le rÚgne riche en évÚnements de ce monarque fut raconté par des historiens comme Papouna Orbéliani (Histoires du Kartli) et Oman Kherkheoulidze (RÚgne de Héraclius II)[17].

Art et littérature

Théùtre de Tiflis

La littĂ©rature gĂ©orgienne de la seconde moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle est illustrĂ©e par un patriotisme important. Les meilleurs exemples sont les Ɠuvres de David Gouramichvili (1705-1792), qui vivait en Russie et qui transmettait ses poĂšmes en GĂ©orgie via les nombreuses dĂ©lĂ©gations gĂ©orgiennes visitant Saint-PĂ©tersbourg depuis 1783, et du romantique Bessiki Gabachvili (1750-1791).

Sous le rĂšgne de HĂ©raclius II, et jusqu'Ă  la bataille de Krtsanissi, Tiflis Ă©tait la premiĂšre ville de Transcaucasie. De plus, GĂ©orgiens, ArmĂ©niens, Persans, Indiens et Turcs cohabitaient en tant que marchands et artistes. Un mouvement de troubadours chantant en gĂ©orgien en armĂ©nien et en azĂ©ri travaillait pour la cour royale de Kartl-KakhĂ©tie. Le thĂ©Ăątre se dĂ©veloppa Ă©galement : le dramaturge Georges Avalichvili ne se contentait pas de traduire des piĂšces du russe, il Ă©crivit aussi une comĂ©die sur le rĂšgne de Teimouraz II et HĂ©raclius II. David Tcholokachvili, un ministre du roi, traduisit IphigĂ©nie en gĂ©orgien. Toutefois, toutes ces activitĂ©s furent arrĂȘtĂ©es avec l'invasion persane de 1795[18].

MonastĂšres

Des monastÚres ont joué un rÎle important dans l'histoire du pays et restent des sites touristiques en raison de la qualité de leur architecture:

  • Le monastĂšre de Nekressi sur les premiers ontreforts du Caucase
    Le monastĂšre de Nekressi sur les premiers ontreforts du Caucase

Liste des souverains

Autres

Sources

  • Nodar Assatiani et Alexandre Bendianachvili, Histoire de la GĂ©orgie, Édition L'Harmattan, Paris, 1997
  • Cyrille Toumanoff, Manuel de GĂ©nĂ©alogie et de Chronologie pour le Caucase chrĂ©tien (ArmĂ©nie, GĂ©orgie, Albanie), Édition L'Aquila, Rome, 1976
  • Kalistrat Salia, Histoire de la nation gĂ©orgienne, Paris, 1981
  • (en) Nodar Assatani et Otar Djanelidze, History of Georgia, Tbilissi, 2009
  • (ka) Nodar Assatiani et Guia Djambouria, Histoire de la GĂ©orgie, Tome II : du XIIIe au XIXe siĂšcle, Tbilissi, 2008

Références

  1. Assatiani et Djanelidze, p. 169
  2. Salia, p. 366-367
  3. Assatiani et Bendianachvili, p. 218
  4. Salia, p. 361-362
  5. Assatiani et Bendianachvili, p. 219
  6. Assatiani et Djanelidze, p. 175
  7. Salia, p. 373
  8. Treaty of Georgievsk sur Encyclopedia Britannica
  9. Assatiani et Bendianachvili, p. 228-229
  10. Assatiani et Djanelidze, p. 176
  11. Salia, p. 376-378
  12. Assatiani et Bendianachvili, p. 233-234
  13. Assatiani et Djanelidze, p. 185
  14. History of Georgia « Copie archivée » (version du 27 février 2011 sur Internet Archive), sur le site du CongrÚs international de tous les peuples de Géorgie.
  15. Nikoloz Baratachvili, Le destin de la GĂ©orgie, Adaptation de Jacques Gaucheron, Les Éditeurs Français RĂ©unis, Paris, 1968, p. 139
  16. Assatiani et Djanelidze, p. 182
  17. Assatiani et Djanelidze, p. 183
  18. Assatiani et Djanelidze, p. 184

Liens internes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.