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Régiment de Berwick

Le régiment de Berwick est un régiment d'infanterie irlandais au service du Royaume de France créé en 1690 sous le nom de régiment d'O'Brien, devenu sous la Révolution le 88e régiment d'infanterie de ligne.

Création et différentes dénominations

Colonels et mestres de camp

Historique des garnisons, combats et batailles

Régiment d'O'Brien (1690-1693)

Le régiment de Clare est constitué de volontaires irlandais ayant émigré d'Irlande à la suite de la bataille de la Boyne et du traité de Limerick, qui avait scellé la défaite des troupes de Louis XIV face à celles menées par le parlement anglais et le roi d'Angleterre Guillaume d'Orange.

  • Régiment de Clare de 1690 à 1706
    Régiment de Clare de 1690 à 1706

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

Ce régiment, formé comme le régiment de Dillon par ordre du . Il est constitué de volontaires irlandais ayant émigré d'Irlande à la suite de la bataille de la Boyne et du traité de Limerick, qui avait scellé la défaite des troupes de Louis XIV face à celles menées par le parlement anglais et le roi d'Angleterre Guillaume d'Orange.
Le régiment de Clare est aussitôt envoyé sur les Alpes pour servir avec marquis de Saint-Ruth qui venait d'occuper toute la Savoie dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Il ne restait plus qu'à débusquer le comte de Bernex[11] retranché avec 400 hommes dans la vallée de la Tarentaise à la hauteur de Cevins[12]. Le lieutenant-colonel de André de Lée s'offrit à aller forcer les Savoyards avec le régiment de Clare. Il tourne la montagne qu'il avait à sa gauche pour la gravir sur le revers opposé et en vient à bout après d'incroyables fatigues. Parvenu au sommet, il fait reposer et rafraîchir sa troupe, puis, sans donner à l'ennemi le temps de se reconnaître, il se précipite du haut de la montagne vers les retranchements. Les épouvantables cris que poussent les Irlandais jettent la terreur dans les rangs de l'ennemi, qui, sans chercher à se défendre, abandonne retranchements, artillerie et munitions, se hâte de mettre l'Isère entre lui et ses adversaires et disparaît dans les gorges des montagnes. Les Irlandais eurent pour eux tout le butin, et André de Lée fut fait colonel à la suite du régiment. Celui-ci fit au mois de novembre le siège de Montmélian, avant de se rendre à Pignerol ou il passa l'année 1691.

Pendant les campagnes de 1692 et 1693 le régiment est sous les ordres du maréchal de Catinat et combat à la bataille de Marsaglia, où le colonel commandant le régiment Daniel O'Brien (1693) (en) vicomte de Clare (en) perd la vie. André de Lée est alors nommé colonel commandant le régiment.

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

De 1693 à 1696 le régiment continua de servir en Italie, sous les noms de régiment de Lée et régiment de Talbot, il ne se passa rien d'extraordinaire si ce n'est que le régiment repoussa une sortie des assiégés de Valenza

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

En 1697, le régiment de Clare fait la campagne sur la Meuse.

En 1698, après le traité de Ryswick qui met fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg le régiment est réduit à un bataillon.

Guerre de Succession d'Espagne

Quand la guerre de Succession d'Espagne éclata en 1701, le régiment de Clare était en Alsace.

Rétabli à deux bataillons, il sert en 1703 au siège de Kehl et fait toute la campagne de Bavière sous le maréchal de Villars et se distingue particulièrement au combat de Munderkirchen et à la première bataille d'Höchstädt.

En 1704, il montre une grande bravoure à la défense des retranchements de Schellemberg et à la seconde journée d'Höchstädt avant de terminer cette campagne en Alsace et de passer l'hiver à Metz.

En 1705, on le trouve à l'armée de la Moselle.

En 1706 le régiment est l'armée de Flandre. À Ramilies, il faisait partie de la brigade de Picardie et faillit être anéanti. Un corps ennemi très nombreux, débouchant à travers des haies, fondit sur la brigade, qui, malgré son infériorité, s'avança à sa rencontre et fit la moitié du chemin. Le choc fut des plus rudes, et le régiment de Clare allait être écrasé et entraîner le régiment de Picardie dans sa ruine, quand il fut secouru très à propos par les régiments Royal-Italien et Gondrin. Grâce à ce secours , le régiment put faire sa retraite, mais il laissa sans vie sur le champ de bataille un grand nombre d'officiers et de soldats, dont son colonel Charles O'Brien vicomte de Clare.

Régiment d'O'Brien (1706-1720)

  • régiment d'O'Brien de 1706 à 1720
    régiment d'O'Brien de 1706 à 1720

Guerre de Succession d'Espagne

Le régiment fait la campagne de 1707 dans la brigade de Piémont.

En 1708, il combat à Audenarde avec Bourbonnais. Pendant le siège de Lille, il demeura au camp du Saulsoy avec le duc de Bourgogne, Louis.

En 1709, durant la bataille de Malplaquet, le régiment et la brigade Irlandaise jouèrent un rôle brillant.

En 1711, Clare combat encore avec éclat au siège d'Arleux.

En 1712, il participe activement à la bataille de Denain, à la reprise de Douai, du Quesnoy et de Bouchain.

Passé à l'armée du Rhin après la paix d'Utrecht, il se trouva aux sièges de Landau et de Fribourg. Après ces combats, en 1713, le régiment se trouvant réduit à un bataillon, dans lequel on incorpora le le « régiment d'O'Donnell », créé en 1698 sous le nom de « régiment d'Albemarle ».
Les régiments irlandais se recrutaient difficilement, et par la suite on n'entretint ces corps au complet qu'en en diminuant successivement le nombre.

Guerre de la Quadruple-Alliance

En 1719, le régiment de Clare est engagé dans la guerre de la Quadruple-Alliance et rattaché à l'armée des Pyrénées. et se trouve aux sièges de Fontarrabie, de Saint-Sébastien et d'Urgell, et au blocus de Roses.

Régiment de Clare (1720-1775)

  • Uniforme de 1720 à 1734
    Uniforme de 1720 à 1734
  • régiment de Clare de 1720 à 1775
    régiment de Clare de 1720 à 1775
  • de 1734 à 1775
    de 1734 à 1775

Guerre de Succession de Pologne

En 1733, au début de la guerre de Succession de Pologne le régiment est au siège de Kehl.

En 1734 il prend part à toutes les opérations de l'armée du Rhin, notamment à l'attaque des lignes d'Ettlingen et au siège de Philippsbourg, où le colonel Charles O'Brien de Clare, comte de Thomond (en) est blessé à l'épaule du même coup de canon qui tue son oncle le maréchal de Berwick.

En 1735, le régiment sert entre Rhin et Moselle et se trouve à la bataille de Clausen.

Guerre de Succession d'Autriche

En 1741 et 1742, durant la guerre de Succession d'Autriche le régiment de Clare est employé sur la frontière de Flandre.

En 1743 il passe à l'armée du Rhin et se trouve le à la bataille de Dettingen.

En 1744 il retourne en Flandre et fait le siège de Menin, ou il monte la garde de tranchée avec les Gardes Suisses, celui d'Ypres où il emporte le chemin couvert puis celui de Furnes.

Le , lors de la bataille de Fontenoy, avec les autres corps irlandais, il tombe sur la colonne anglo-hanovrienne en même temps que les Carabiniers et la Maison du roi, et prend deux drapeaux et quinze pièces de canon. Peu de jours après, Clare assistait à la capitulation de la citadelle de Tournai. Il fut ensuite destiné à une expédition d'outre Manche que les circonstances firent contremander.

Il continua de faire partie de la grande armée de Flandre en 1746 et se distingua à l'attaque du village de Rocoux.

Au commencement de 1747, il défendit Malines se trouva plus tard à la bataille de Lawfeld où les Irlandais firent des merveilles.

En 1748 il est employé dans les opérations du siège de Maastricht.

Guerre de Sept Ans

Pendant les premières années de la guerre de Sept Ans, le régiment de Clare servait sur les côtes de la Normandie et avait ses quartiers habituels à Valognes.

Le , il fait de glorieux mais inutiles efforts, avec le régiment liégeois de Horion, pour s'opposer au débarquement d'un corps de 10 000 Anglais, qui s'empara de Cherbourg.

Envoyé en 1760 à l'armée d'Allemagne, le régiment de Clare se fait remarquer à la bataille de Corbach puis à celle de Warbourg.

En 1761 il contribua à la défense de Marbourg et combattit bravement à Villinghausen.

Officier du régiment de Clare, vers 1767, musée de l'Armée (Paris)

En 1762 il est au camp de Dunkerque, et le de la même année, il reçoit par incorporation les débris du régiment écossais d'Ogilvy créé en 1747.

Période de paix

En février 1763, après la signature du traité de Paris, le régiment est mis en garnison à Valenciennes, puis il se rend à Gravelines en , puis à Philippeville en avril 1764. Il revint à Gravelines en , puis à Berghes en août 1765, à l'ile de Ré en , à Blaye en octobre 1766, à Bayonne en juin 1767, à Marseille en , à Landrecies en juin 1768, à l'île d'Oléron en septembre 1769 et à Rochefort en janvier 1771.
Il s'embarque aussitôt dans ce port pour passer aux îles de France et de Bourbon.

Le , une partie du détachement du régiment qui avait été envoyé à l'île de France est incorporé dans le régiment de l'Île-de-France.

Rentré en France par Brest et Lorient en juillet 1772, il arrive à Béthune en , puis à Rocroi en octobre 1773, à Bouchain en septembre 1774, puis à Valenciennes en juin 1775.

Régiment de Berwick (1775-1791)

Le régiment fait partie de 5 régiments irlandais formés avec 13 compagnies de 50 hommes par un ordre du : Dorington, Albemarle, Galmoy, Lutrelle et Berwick. Leurs officiers et soldats sont ceux des 8 régiments d’infanterie irlandaise et des 2 régiments de dragons à pied du roi Jacques II licenciés par un ordre du même jour.

  • : création du second bataillon du régiment de Berwick
  • : le 2e bataillon de Berwick est supprimé afin de porter les régiments de Dorington et Berwick à 15 compagnies de 40 hommes, dont une de grenadiers.
  • Lors de la peste de Marseille et de Provence, apparue en juillet 1720, le régiment de Berwick fait partie du deuxième cordon sanitaire établi en septembre afin d’isoler la Provence.
  • : ordonnance appliquant la nouvelle organisation des régiments aux régiments irlandais et écossais : un bataillon de 465 hommes composé de 13 compagnies, dont une de 3 officiers et 45 grenadiers, et 12 de 2 officiers et 35 fusiliers.
  • : incorporation des régiments Royal-Écossais, Ogilvy et Lally dans ceux de Bulkeley, Clare, Dillon, Rooth et Berwick, qui conservent un bataillon, mais organisé comme les régiments français.
  • Drapeaux d’Ordonnance et Colonel qui portent la devise In hoc signo vinces, « Par ce signe, tu vaincras »
  • Drapeau colonel de 1698 à 1781
    Drapeau colonel de 1698 à 1781
  • Régiment de Berwick de 1698 à 1781
    Régiment de Berwick de 1698 à 1781
  • régiment de Berwick de 1720 à 1762
    régiment de Berwick de 1720 à 1762
  • régiment de Berwick de 1762 à 1767
    régiment de Berwick de 1762 à 1767

Période de paix

Par suite de l'ordonnance du 26 avril 1775, c'est à Valenciennes que le régiment de Clare est incorporé avec le régiment de Berwick qui forma son 2e bataillon.
Le corps ainsi reconstitué conserva le rang de Clare et fut donné à la famille de Berwick, dont il prit le nom et les couleurs[13].
Après cette opération, qui fut effectuée le le régiment se rend à Cambrai, puis il est envoyé en garnison à Calais en juin 1776, à Gravelines en , à l'île de Ré en octobre 1777, à Paimboeuf en août 1778, à Quimper en avril 1779, à Coutances en septembre 1779, à Vannes en janvier 1781, à Bouchain en mai 1782, à Landrecies en , aux îles de Ré et d'Oléron en novembre 1783, à la Rochelle en octobre 1784, à Boulogne en avril 1788, au camp de Saint-Omer au mois de septembre de la même année et à Berghes en septembre 1790. Deux mois après, des intrigues, dont les faits ultérieurs expliquent le but, firent envoyer le régiment à Landau, place enclavée dans le Palatinat et voisine de Coblentz.

  • régiment de Berwick de 1767 à 1776
    régiment de Berwick de 1767 à 1776
  • régiment de Berwick de 1776 à 1791
    régiment de Berwick de 1776 à 1791
  • drapeau colonel de 1781 à 1791
    drapeau colonel de 1781 à 1791
  • régiment de Berwick de 1781 à 1791
    régiment de Berwick de 1781 à 1791

Révolution Française

L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 88e régiment d'infanterie ci-devant Berwick.
En 1791, durant la Révolution Française, et surtout après la fuite du Roi et son arrestation à Varennes, le régiment fut vivement sollicité d'émigrer. Tous les genres de séduction furent employés, et au mois de juillet les chefs du régiment se rendirent, en effet, à Coblence avec un assez grand nombre de soldats. L'émigration fit beaucoup de bruit de cet acte de trahison, dans l'espoir sans doute que l'exemple de Berwick aurait des imitateurs dans d'autres corps, mais cet espoir fut trompé.
Voici ce qu'écrivaient au comte de Provence et au comte d'Artois les officiers réunis à Coblence, sous la date du , au moment où le pays était sous l'impression de la tentative faite par Louis XVI pour sortir de son royaume :

« Monseigneur, les officiers, bas-officiers, grenadiers et soldats du régiment irlandais de Berwick, remplis des sentiments d'honneur et de fidélité qui sont héréditaires en eux, supplient Monseigneur de mettre aux pieds du roi le dévouement qu'ils font de leur vie pour le soutien de la cause royale, et d'employer leurs armes avec confiance dans les occasions les plus périlleuses ».

Monsieur leur répondit, le :

« J'ai reçu, Messieurs, avec une vraie sensibilité, la lettre que vous m'avez écrite. Je ferai parvenir au roi, le plus

tôt que je pourrai, l'expression de vos sentiments pour lui. Je vous réponds d'avance qu'elle adoucira ses peines, et qu'il recevra avec plaisir de vous la même marque de fidélité que Jacques II reçut, il y a cent ans, de vos aïeux. Cette double époque doit former à jamais la devise du régiment de Berwick, que l'on verra sur vos drapeaux, et tout ce qu'il y aura de sujets fidèles y lira son devoir et y reconnaitra le modèle qu'il doit imiter. Quant à moi, Messieurs, soyez bien persuadé que l'action que vous venez de faire restera pour toujours gravée dans mon âme, et que je m'estimerai heureux toutes les fois que je pourrai vous donner des preuves de ce qu'elle m'inspire pour vous ». Le comte d'Artois fit une réponse analogue. Enfin, l'ex-colonel Jacques-Charles de Berwick duc de Fitz-James, écrivait de son côté à ses amis, le , la singulière lettre qui suit :

« J'espérais profiter du voisinage pour aller vous faire une petite visite ; mais les princes en ordonnent autrement ; ils désirent que je retourne rejoindre mon brave et fidèle régiment. Je suis bien sûr que vous avez partagé le bonheur dont j'ai joui de le voir passer tout entier dans le parti royal : l'injustice me l'avait ôté, l'honneur me le rend[10]. Je ne pouvais m'en retrouver propriétaire d'une manière plus flatteuse;

j'espère qu'il servira d'exemple à d'autres; ce sera un mérite de plus. Ils n'ont emporté ni la caisse, ni les drapeaux; je regrette la première, elle eût fourni à la subsistance pendant quatre ou cinq mois. Quant aux drapeaux, je ne puis les regretter depuis qu'ils ont été souillés par les cravates prétendues patriotiques. J'en fais faire de nouveaux à Manheim. Je les ferai sacrer à Salzbach, où fut tué M. de Turenne; c'est là que le régiment se rassemble. Comme il y a juste cent ans que le régiment de Berwick est passé en France, suivant son roi malheureux, les princes ont agréé que je fasse ajouter aux drapeaux une légende qui sera ainsi : « Toujours et partout fidelles ». C'est la marque la plus flatteuse que puissent recevoir les officiers et le corps entier ».
Ce que Jacques-Charles de Berwick duc de Fitz-James n'explique point dans sa lettre, c'est comment il se fait que le régiment n'ait point emporté sa caisse, c'est-à-dire l'argent de l'État, lorsque cela était facile, puisqu'au pied des glacis de Landau on se trouvait sur le sol étranger, sans péril d'y être poursuivi. La vérité, c'est que la majeure partie du régiment était restée fidèle à son serment; c'est que parmi ce ramassis de déserteurs de toutes nations qui composaient alors les régiments irlandais, on n'était parvenu à débaucher qu'environ 300 hommes qui s'étaient échappés de Landau au milieu de la nuit.

Guerres de la Révolution française

Le reste du corps, présentant encore plus de 900 hommes, arriva à Nancy le , et fit son entrée dans cette ville avec ses drapeaux et sa caisse.
Ce fut pendant le court séjour que Berwick fit à Nancy que toutes ces manœuvres furent découvertes, par l'imprudence des émigrés. De nouvelles invitations à déserter étaient journellement adressées au corps avec des exemplaires des lettres du prince et du duc de Fitz-James. Les soldats de Berwick livrèrent ces pièces à la municipalité de Nancy.
Le le régiment quitta cette ville pour se rendre, le 1er bataillon à Versailles, et le 2e bataillon à Orléans.
Au mois de novembre, le 1er bataillon vint à Orléans remplacer le 2e bataillon, qui alla s'embarquer à Lorient pour Saint-Domingue pour combattre la Révolution haïtienne.
Le 1er bataillon fut envoyé à Besançon en septembre 1792, et fournit sa compagnie de grenadiers à l'armée du Rhin. Les autres compagnies y furent aussi appelées en 1793.

Le 19 messidor an II (),lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1793, le 1er bataillon est amalgamé avec le 12e bataillon de volontaires du Jura et le 4e bataillon de volontaires de la Côte-d'Or pour former la 159e demi-brigade de première formation.
Le 2e bataillon qui devait former le noyau de la 160e demi-brigade de première formation n'a pas été amalgamé, celui-ci ayant totalement disparu à Saint-Domingue.

Ainsi disparaît pour toujours le 88e régiment d'infanterie ci-devant Berwick, partageant le sort de tous ces vieux régiments qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.

Notes et références

Notes

    Références

    1. Cinquième abrégé général du militaire de France, sur terre et sur mer, depuis novembre 1737 jusqu’en novembre 1738, Pierre Lemau de La Jaisse, Paris, 1739, p. 108
    2. Histoire de l’armée et de tous les régiments, tome 3, par Adrien Pascal
    3. Histoire de l'ancienne infanterie française de Louis Susane
    4. précédemment lieutenant-colonel du régiment il devient colonel du même régiment, puis colonel du régiment de Dillon, maréchal de camp le 23 décembre 1702, lieutenant général le 26 octobre 1704, † 16 février 1734
    5. brigadier le 28 avril 1694, † 15 août 1702
    6. brigadier le 2 avril 1703, maréchal de camp le 26 octobre 1704, † 23 mai 1706
    7. Brigadier le 29 mars 1710, maréchal de camp le , † juillet 1720
    8. brigadier le 29 mars 1710, maréchal de camp le , † juillet 1720
    9. brigadier le 20 février 1734, maréchal de camp le , lieutenant général le 2 mai 1744, maréchal de France le 24 février 1757, † 9 septembre 1761
    10. L'injustice dont se plaint ici Jacques Charles de Berwick duc de Fitz-James, c'est d'avoir cessé, comme tous les autres colonels, d'être propriétaire du régiment. Il émigra et ne fut point remplacé immédiatement, car la date du brevet de sou successeur n'est que du . Ce successeur, Charles Alexis O'Connor, ne crut pas devoir accepter, et le régiment resta sans colonel jusqu'au . Olivier Harty, nommé colonel à cette époque, exerça le commandement depuis le en qualité de lieutenant-colonel. Henri Jacques Guillaume Clarke, duc de Feltre et maréchal de France en 1816, était entré au corps comme sous-lieutenant en 1782.
    11. Charles Amédée de Rossillon (que l'on trouve également écrit Roussillon) marquis de Bernex (Bernezzo) était lieutenant des armées du duc de Savoie depuis 1666, chevalier de l'ordre de l'Annonciade, et possédait le Château-Blanc qui était situé aux portes de Genève. Il était le père du comte Michel Gabriel Rossillon de Bernex et futur évêque Rossillon de Bernex. Il décède en 1692.
    12. Jacques Flournoy : Journal 1675-1692 pages 328 et suivantes
    13. M. Mayer : Tableau politique et littéraire de l'Europe page 253

    Annexes

    Bibliographie

    • M. Pinard, Chronologie historique-militaire, tomes 3, 5, et 7, Paris, Claude Herissant, 1762, 1762, et 1764
    • Mémoires du maréchal de Berwick, écrits par lui-même, tomes 1 et 2, Paris 1778

    Articles connexes

    Liens externes

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