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Pornographie au Japon

La pornographie japonaise se distingue de la pornographie relevant d’autres cultures, en particulier occidentale, par diffĂ©rentes caractĂ©ristiques, notamment la censure des organes gĂ©nitaux qui sont masquĂ©s.

Historique

La mythologie japonaise, connue par la suite sous le nom de Shinto, déculpabilise la sexualité : un acte sexuel est considéré comme un acte de joie sans connotation de culpabilité ou de péché.

Époque d'Edo

Passe temps printanier
Shunga de Miyagawa Isshƍ, ca. 1750
The Adonis Plant (FukujusĂŽ)
Gravure sur bois, Katsushika Hokusai ca. 1815

Le concept de « culture pornographique » est apparu Ă  l'Ă©poque d'Edo (1603-1867) durant laquelle toutes sortes de « cultures » s’épanouissaient. Cela ne veut pas dire qu’il n’y avait pas d’ouvrage Ă©rotique auparavant. Ces Ă©crits, souvent hautement littĂ©raires, Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des Ɠuvres d’art.

Pendant toute cette pĂ©riode, la pornographie fleurit en raison des caractĂ©ristiques particuliĂšres Ă  la ville d'Edo (ancien nom de Tƍkyƍ). À cette Ă©poque, la ville est peuplĂ©e Ă  60 % d'hommes qui viennent souvent des autres villes pour y travailler. Ils restent sur place pendant des annĂ©es avant de retourner dans leur ville natale pour se marier (ou pour rejoindre leur femme). Cette importante population masculine, jeune, avait besoin d'assouvir ses dĂ©sirs sexuels soit dans des lectures Ă©rotiques et/ou pornographiques, soit dans des maisons closes situĂ©es dans des quartiers prĂ©cis, parfois contrĂŽlĂ©es par l'État comme le quartier d'Yoshiwara Ă  Edo.

Il se vend alors beaucoup d’objets pornographiques. Le plus souvent, il s’agit de gravures pornographiques appelĂ©es shunga dĂ©taillant toutes sortes de postures. Ces dessins sont, le plus frĂ©quemment, regroupĂ©s en livres Ă©maillĂ©s par les outrances verbales des partenaires ou d’une brĂšve description de la scĂšne. L’usage qui en Ă©tait fait est actuellement l’objet de dĂ©bats. Il est probable qu’elles Ă©taient destinĂ©es Ă  ĂȘtre vues en compagnie de la personne dĂ©sirĂ©e ou au cours de masturbations. Pour certains, les shunga seraient glissĂ©es par les parents dans la corbeille de mariage de leur fille pour l’initier au sexe. Les livres de shunga peuvent ĂȘtre empruntĂ©s dans des bibliothĂšques de prĂȘt. En 1808, on en dĂ©nombre 656 Ă  Edo (soit une bibliothĂšque pour 1 500 habitants) et 300 Ă  Osaka. (des livres non pornographiques tels que des gravures sur bois de geishas ou d'acteurs de kabuki connus sont Ă©galement disponibles dans ces bibliothĂšques) D’autres objets pornographiques ont vu le jour durant cette pĂ©riode, par exemple des netsuke.

Vers la fin de l'époque d'Edo, des gravures représentant des actes sexuels avec des étrangers font leur apparition et sont vendues sous le manteau, ainsi que des gravures de masturbation, de zoophilie, des dessins impliquant des démons et/ou des divinités.

Époque contemporaine

Au cours de l'Ăšre Meiji (1868-1912), la publication de matĂ©riel pornographique diminue sous la pression du gouvernement, au motif qu'une sexualitĂ© Ă©talĂ©e au grand jour peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une rĂ©gression par les pays EuropĂ©ens. Bien que l'Ă©dition de shunga ait ralenti, ces gravures continuent Ă  ĂȘtre exportĂ©es vers l'Ă©tranger en tant qu'« objets d'art ». Les romans Ă©rotiques et pornographiques sont toujours imprimĂ©s et vendus en cachette. Seule la barriĂšre linguistique a empĂȘchĂ© une grande diffusion hors du Japon. Les arts pornographiques (incluant dĂšs lors la photographie) continuent d'exister en raison de la demande mais sont considĂ©rĂ©s comme un art mineur. Des Ă©vocations sexuelles restent autorisĂ©es dans les romans et mangas, mais une censure trĂšs stricte frappe la photographie et la cinĂ©matographie.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, tout sujet pornographique est interdit.

Sous l'influence de publications telles que Playboy, des pĂ©riodiques pornographiques font leur apparition peu aprĂšs la Guerre et publient des romans et des photographies Ă  caractĂšre pornographiques. Playboy lui-mĂȘme n'a pas eu de succĂšs au Japon car ses articles tournaient autour du style de vie amĂ©ricain, les modĂšles n'Ă©tant pour la plupart pas asiatiques, les interviews touchant des personnalitĂ©s pour la plupart inconnues des japonais, la mode et les sports Ă©tant purement amĂ©ricains. (Playboy Japon a revu ses articles et sa couverture Ă  partir du dĂ©but de l'annĂ©e 2000 : il recrute maintenant des journalistes japonais qui Ă©crivent uniquement des articles ayant trait au Japon et abandonnent la plupart des articles d'origine) Par contre, Playboy a donnĂ© naissance Ă  un style connu sous le nom de yomono, « choses venues de l'occident ».

Au dĂ©but des annĂ©es 1960, plusieurs studios commencent Ă  mettre sur le marchĂ© des pinku eiga (litt. « films roses ») destinĂ©s Ă  ĂȘtre exclusivement projetĂ©s dans les salles rĂ©servĂ©es aux adultes. La censure interdit strictement de montrer les organes gĂ©nitaux mais laisse le champ libre Ă  tout le reste. Les productions sont trĂšs diversifiĂ©es, certaines montrant des scĂšnes de viol ou de bondage.

Tout au long des annĂ©es soixante, les pinku eiga sont, pour la plupart, des films Ă  petit budget produits par des firmes indĂ©pendantes tels ceux de Kƍji Wakamatsu. En 1971, l'important studio Nikkatsu fait irruption dans l'industrie du pinku eiga avec les sĂ©ries Roman porno (litt. « porno romantique ») Ă  gros budget. De 1960 jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 80, diffĂ©rentes lois ambiguĂ«s sur la censure aboutissent Ă  classer les films Ă©rotiques et pornographiques en une centaine de produits diffĂ©rents. À minuit, les stations de tĂ©lĂ©vision peuvent Ă©mettre des films classĂ©s pinku eiga, mais leur score d'audience chute face Ă  la concurrence des films pornographiques.

Les publications Ă  orientation homosexuelle apparaissent en 1971 avec la firme Barazoku, qui poursuivra son activitĂ© jusqu'en 2004. Chacun de ces pĂ©riodiques s'adresse Ă  un public diffĂ©rent: Badi magazine convient plutĂŽt Ă  de jeunes homosexuels, Samson magazine Ă  des hommes rondouillards et G-men aux hommes musclĂ©s. Les sites Internet de ces publications reprennent les mĂȘmes types d'hommes.

Au cours des annĂ©es 1980, la prolifĂ©ration de vidĂ©os pornographiques, habituellement dĂ©signĂ©es sous le vocable Adult Video (souvent abrĂ©gĂ© en « AV Â»), Ă©liminent les salles de projection cinĂ©matographiques dĂ©volues aux pinku eiga. En effet, les vidĂ©o-clubs mettent Ă  la disposition du public la location de ces AV Ă  un prix nettement moins Ă©levĂ© qu'une entrĂ©e de cinĂ©ma. La famille japonaise type possĂ©dant, Ă  cette Ă©poque, au moins deux tĂ©lĂ©viseurs et deux lecteurs de cassettes vidĂ©o, les ventes de bandes s'en sont trouvĂ©es accrues. Il est dit, sans ĂȘtre rĂ©ellement dĂ©montrĂ©, que la raison de l'Ă©chec du systĂšme Betamax serait que nombre de films AV Ă©taient vendus ou louĂ©s au format VHS[1].

Peu de vidéos AV sont vendues au format Laserdisc. Il faut attendre le vidéo CD et, plus tard, le DVD.

Nintendo sort sa premiÚre console de jeux vidéo en 1983. Quelques jeux à caractÚre pornographique sont aussitÎt mis en vente. Nintendo souhaitant conserver à ses machines un caractÚre ludique familial, ce genre de publication est vite éliminé du marché. Les jeux pour les ordinateurs personnels, n'étant limités que par la censure, deviennent une voie de distribution idéale pour les jeux pornographiques.

Vers la fin des annĂ©es 1980, la production de dƍjin explose. On estime que la moitiĂ© de celle-ci est constituĂ©e par des publications pornographiques. Des problĂšmes de droits d'auteur empoisonnent ce nouveau crĂ©neau. MalgrĂ© tout, la production de dƍjinshi reste un moyen idĂ©al pour faire ses premiĂšres armes avant d'aborder les journaux professionnels. Les yaoi prennent naissance au sein du marchĂ© des dƍjinshi. Les annĂ©es 1980 voient Ă©galement les magazines spĂ©cialisĂ©s s'orienter vers des lecteurs d'Ăąge mĂ»r et leur offrir un contenu plus explicite. Ce n'est pas rĂ©ellement une innovation. Ce genre de publication trouve son pendant sous la forme de journaux dĂ©jĂ  existants, destinĂ©s Ă  des lectrices. Leur contenu est bien plus explicites que leurs homologues masculins.

À dater du milieu des annĂ©es 1990, les premiers jeux pornographiques arrivent dans le milieu des dƍjin.

Un rapport du gouvernement britannique estime que certaines images pédophiles placées sur Internet à la fin des années 1990 sont probablement originaires du Japon. Depuis la loi de 1999 réprimant la pédopornographie, celle-ci a chuté autour de 2 %[2].

LĂ©gislation et Ă©volution de la pornographie au Japon

La pornographie japonaise s'est diversifiée afin de répondre à des besoins variés. Cette diversification s'est faite pour trois raisons :

  • distraire en dĂ©veloppant des moyens d'expression qui n'existaient pas encore ;
  • occuper des places laissĂ©es vacantes sur le marchĂ© ;
  • contourner la censure.

Ni le conservatisme religieux ni le féminisme n'ont été un frein déterminant dans la pornographie au Japon.

LĂ©gislation et censure

Le tabou religieux et social stigmatisant la nuditĂ© a Ă©tĂ© historiquement plus faible au Japon qu'en occident. Les livres Ă©rotiques dĂ©taillant des actes sexuels sont en vente courante pendant toute l'Ă©poque d'Edo (1600-1868). Hommes et femmes se baignent couramment en public jusqu'Ă  l'Ăšre Meiji (1868-1912) et mĂȘme au-delĂ  alors que, pour la civilisation occidentale, la nuditĂ© et Ă  fortiori la nuditĂ© en public Ă©taient mises Ă  l'index. Ce n'est qu'aprĂšs l'Ăšre Meiji que la nuditĂ© a Ă©tĂ© stigmatisĂ©e au Japon. L'extrĂȘme nuditĂ© montrant les parties gĂ©nitales est prohibĂ©e et poursuivie (sauf dans les bains publics). Il n'y a, pendant cette pĂ©riode, que deux plages ouvertes aux nudistes, toutes deux privĂ©es.

Au Japon, l'article 175 du code pénal[3] punit d'emprisonnement et/ou d'amende quiconque vend ou distribue du matériel « obscÚne », surchargeant l'article 21 de la Constitution japonaise[4] qui garantit la liberté d'expression et interdit la censure. Définir ces fameux éléments « obscÚnes » a fait couler beaucoup d'encre. Il est habituel dans les publications pornographiques de masquer tout ou partie des organes génitaux par un rectangle noir. Les films ou vidéos appliquent une pixellisation sur les régions pubiennes au cours des scÚnes explicites. Certaines bandes vidéos ne sont pas censurées, il s'agit dans ce cas de films tournés par des sociétés étrangÚres avec des actrices japonaises.

Jusque dans les annĂ©es 1990, la rĂ©gion pubienne entiĂšre, y compris les poils pubiens, Ă©taient rĂ©putĂ©s obscĂšnes et non publiables. Waterfull and Santa Fe de Kishin Shinoyama est la premiĂšre publication Ă  transgresser la lĂ©gislation en montrant les poils pubiens. Beaucoup de producteurs adhĂšrent alors Ă  des groupes d'Ă©thique et dĂ©cident de ce qui est acceptable ou pas. Nihon Ethics of Video Association (æ—„æœŹăƒ“ăƒ‡ă‚Șć€«ç†ć”äŒš), Ethics Organization of Computer Software (äž€èˆŹç€Ÿć›Łæł•äșșă‚łăƒłăƒ”ăƒ„ăƒŒă‚żă‚œăƒ•ăƒˆă‚Šă‚§ă‚ąć€«ç†æ©Ÿæ§‹) et Contents Soft Association (ă‚łăƒłăƒ†ăƒłăƒ„ăƒ»ă‚œăƒ•ăƒˆć”ćŒç”„ćˆ) sont des exemples de ce type d'associations. En 2007, la police commence Ă  poursuivre les « webmestres qui autorisent la prĂ©sence de photographies de nus non censurĂ©es sur leur site ». En 2008 une jurisprudence autorise Ă  montrer la pilositĂ© pubienne et les organes gĂ©nitaux dans un but artistique[5].

Il est tout aussi illĂ©gal d'importer des objets pornographiques au Japon. Les douaniers recherchent systĂ©matiquement les bandes vidĂ©os dans le courrier international et les bagages Ă  main. Dans des cas extrĂȘmes et rĂ©pĂ©tĂ©s, les contrevenants encourent des amendes, mais se voient en gĂ©nĂ©ral confisquer leurs objets de contrebande. L'application de la loi est devenue plus stricte, et davantage de contrevenants se sont fait arrĂȘter ces derniĂšres annĂ©es dans le cadre de la lutte contre le commerce de la drogue et le terrorisme.

Il existe aussi, vendue en cachette, une pornographie en plein dĂ©veloppement appelĂ©e urabon qui ignore la censure. Ce genre prĂ©vaut spĂ©cialement sur Internet car il n'y a aucun mĂ©canisme qui empĂȘche sa diffusion depuis d'autres pays que le Japon. Ce n'est que le que ce pays a Ă©dictĂ© des lois rĂ©pressives dans le but de ne pas contrevenir Ă  celles existantes dans les pays occidentaux[6].

Depuis lors, la pornographie mettant en scÚne de jeunes adolescents/adolescentes a été limitée aux lolicon et shotacon[7].

Les lolicon restent actuellement un commerce trÚs lucratif estimé, selon le Japan Times, à trois millions d'albums pour la seule année 2006-2007 [8].

En 2004, une modification du dĂ©cret municipal de Tokyo sur le dĂ©veloppement sain de la jeunesse impose un emballage aux magazines « nocifs pour la jeunesse » afin d'empĂȘcher de voir leur contenu sur les lieux de vente. L'union des supĂ©rettes de proximitĂ© (konbini, oĂč sont vendus 50 % des publications pour adultes) demande alors Ă  l'Association japonaise des Ă©diteurs de magazines de prendre les mesures nĂ©cessaires, ce qui sera fait par les imprimeurs de ces revues, et ce pour l'ensemble du territoire[9].

Le , le gouvernement de Tokyo vote une rĂ©glementation limitant aux plus de 18 ans les mangas et animations oĂč sont reprĂ©sentĂ©es des scĂšnes de sexe trop violentes (inceste, viol, pĂ©dopornographie)[10].

Dix des principales maisons d'Ă©dition japonaises, dont Kƍdansha, ShĆ«eisha et Kadokawa Shoten, s'opposent Ă  cette dĂ©cision et menacent en reprĂ©sailles de boycotter le Tƍkyƍ International Anime Fair[10].

Pornographie et religion

Il n'y a pas, au Japon, de religion au sens qui est donné en Occident. Les différentes religions qui coexistent au Japon[11] sont plutÎt des philosophies et dÚs lors n'opposent pas d'interdits. Elles n'ont pas d'action régulatrice sur la pornographie et ne définissent pas l'immoralité. Leur définition est le fruit d'un consensus dans le pays.

De plus, la sĂ©paration de la religion et de l'État est complĂšte bien avant la prolifĂ©ration de la pornographie. Au cours de la pĂ©riode Edo, le Shogun Tokugawa a limitĂ© les activitĂ©s des religieux Ă  la cĂ©lĂ©bration des mariages et des enterrements sous le prĂ©texte que le bouddhisme et le christianisme soutiennent les rĂ©bellions. Le shogun, reconnaissant le danger que reprĂ©sentait le fanatisme religieux, ferma l'accĂšs de la police aux dirigeants religieux.

PĂ©dopornographie

Ce n'est qu'en 2003 que le Japon a promulguĂ© des lois rĂ©primant la production, la distribution, la vente et la possession de pornographie infantile, s'alignant en cela sur les pays occidentaux[8]. Il est difficile d'apprĂ©hender le chiffre d'affaires gĂ©nĂ©rĂ© par l'industrie de la pĂ©dopornographie mais le montant total gĂ©nĂ©rĂ© par les seuls mangas dĂ©passe les 5,5 milliards de dollars en 2000. Ce chiffre ne reprĂ©sente que le quart des ventes de matĂ©riel pornographique au Japon[8]. On estime par ailleurs que 30 Ă  40 % des mangas renferment des images ayant trait au sexe. Celles-ci peuvent impliquer de jeunes Ă©coliĂšres des classes Ă©lĂ©mentaire ou du dĂ©but du secondaire dans des scĂšnes de viol, sado-masochistes, et bondage.

L'Ăąge de la majoritĂ© sexuelle Ă©tant de treize ans au Japon[12], ces Ɠuvres ne sont pas illĂ©gales.

Selon la police nationale, 935 cas de pĂ©dopornographie ont Ă©tĂ© recensĂ©s en 2009, soit une hausse de 38,3 % par rapport Ă  2008[13]. Ces cas concernaient 411 enfants ĂągĂ©s de moins de 18 ans (+ 21,6 %), chiffre le plus Ă©levĂ© depuis le lancement de statistiques en 2000[13]. 650 personnes ont Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ©es Ă  la justice, dont seize parents de victimes[13]. 507 affaires ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es via Internet, soit prĂšs du double qu'en 2008[13]. En 2010, 1 342 cas ont Ă©tĂ© comptabilisĂ©s, impliquant 618 mineurs[14]. En 2011, 1 455 cas ont Ă©tĂ© comptabilisĂ©s, impliquant 638 mineurs, dont 105 ayant moins de douze ans[15].

En 2010, la peine maximale encourue pour les producteurs ou trafiquants de pédopornographie était de cinq ans de prison et cinq millions de yens d'amende[14]. En mai 2010, un projet de loi est en cours de présentation à la DiÚte du Japon visant à faire disparaßtre les images et vidéos de pédopornographie sur Internet[16].

Lutte contre l'exploitation sexuelle des adolescents et des jeunes

L'entrĂ©e dans la pornographie des jeunes actrices peut rĂ©guliĂšrement ĂȘtre liĂ©e Ă  des conditions de dĂ©tresse financiĂšre et morale. De nombreux cas d'abus sexuels ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s, au point que la DiĂšte s'en saisisse en vue de lĂ©gifĂ©rer. Un projet de loi Ă©tudiĂ© en 2022 prĂ©voit notamment l'instauration d'un dĂ©lai minimum de un mois entre la signature du contrat et le tournage d'une vidĂ©o, et un dĂ©lai de 4 mois entre le tournage et la diffusion. Est prĂ©vue en outre la facultĂ© de rĂ©silier le contrat et dans ce cas, l'obligation pour les vendeurs de vidĂ©os de rĂ©cupĂ©rer les produits et de supprimer les images[17].

Culture du sexe et pornographie

La pornographie est, au Japon, culturellement mieux acceptĂ©e qu'en Occident. Souvent, des scĂšnes acceptables pour un Japonais seraient intolĂ©rables en Occident et sont montrĂ©es sans mĂȘme une mise en garde. Par exemple, dans un Ă©pisode de Dragon Ball, afin de trouver un adversaire invisible, Bulma est reprĂ©sentĂ©e dĂ©poitraillĂ©e, faisant saigner abondamment du nez le maĂźtre Tortue GĂ©niale (signe de l'excitation) et aspergeant l'homme invisible de son sang.

L'Ă©rotisme japonais utilise les mĂȘmes thĂšmes qu'en Occident, comme les rapports homo et hĂ©tĂ©rosexuels, sexualitĂ© de groupe, orgies, bondage, fĂ©tichisme sexuel[18]. Les femmes sont cependant plus souvent mises en scĂšne comme soumises, dont parfois des Ă©coliĂšres[19].

Subdivision de la pornographie

Existant depuis des temps reculĂ©s, la pornographie s'est beaucoup dĂ©veloppĂ©e depuis la promulgation des lois la censurant. Actuellement elle est devenue extrĂȘmement importante dans le pays avec une diversification des genres destinĂ©e Ă  satisfaire la plus grande variĂ©tĂ© de demandes et dĂ©sirs sexuels.

  • Aka-chan play (litt. « jouer au bĂ©bĂ© Â»). Ce genre consiste Ă  jouer la rĂ©gression vers la prime enfance, les hommes mimant la dĂ©pendance Ă  la mĂšre, en abandonnant toute responsabilitĂ©.
  • Virtual Date (litt. « rendez-vous virtuel Â»). Ce genre consiste Ă  jouer le rĂŽle de petit ami. « L'actrice Â» entraĂźne l'homme Ă  un rendez-vous virtuel qui est l'occasion de scĂšnes de sexe.
  • PoupĂ©e-cassĂ©e, sous-genre du fĂ©tichisme mĂ©dical. De jeunes personnes se mettent en scĂšne sur un lit d'hĂŽpital, ligotĂ©es, frappĂ©es, recouvertes de gaze et de contusions simulĂ©es. Viol et bondage en sont habituellement l'aboutissement.
  • Burusera (litt. attirance [sexuelle] pour le sous-vĂȘtement). Les admirateurs du genre collectionnent les culottes, chaussettes et tenues d'Ă©coliĂšres.
  • Chikan[20] (litt. « conduite perverse Â») : implique des personnes (habituellement des hommes) qui payent pour s'asseoir sur une estrade amĂ©nagĂ©e en car ou en compartiment de train et se soumettre au frotteurisme.
  • Enjo kƍsai[21]—Ce genre concerne un marchĂ© d'amateurs de jeunes filles ĂągĂ©es de 13 Ă  18 ans (l'Ăąge de la majoritĂ© sexuelle Ă©tant de treize ans au Japon, cette activitĂ© n'est pas illĂ©gale).
  • Gƍkan play (« scĂšnes de viol Â») : ce genre montre des scĂšnes de viol simulĂ©.
  • Lolicon (abrĂ©gĂ© de « lolita complex Â») : met en scĂšne des Ă©coliĂšres de l'enseignement secondaire.
  • Ningyƍ (« poupĂ©es Â»). Beaucoup d'adeptes de dessins animĂ©s aiment s'amuser avec des poupĂ©es reprĂ©sentant leur personnage favori.

Dƍjin et pastiches

Dƍjin (litt. « Travaux d'admirateurs Â»), sont des imitations d'animes, jeux et mangas en vogue. Ils sont Ă©ditĂ©s en violation des droits d'auteurs et leurs auteurs peuvent ĂȘtre poursuivis par la justice. En gĂ©nĂ©ral, le propriĂ©taire des droits prĂ©fĂšre ignorer l'existence de Dƍjin. En effet, la vente de ces copies Ă©tant reprĂ©sentative du nombre de consommateurs, elle permet de mesurer l'audience qu'a l'Ɠuvre originelle dans la population et son Ă©volution dans le temps.

Il est habituel pour un dƍjinshi[22] de reprĂ©senter des mineures connues sous le nom de lolicon.

Vidéo

La vidĂ©o pornographique (encore appelĂ©e « vidĂ©o pour adultes », « AV » au Japon, ou encore « vidĂ©o japonaise pour adultes ») recouvre beaucoup de thĂšmes. La seule limite qu’elle connaisse est celle de la lĂ©gislation. Elle est avant tout destinĂ©e Ă  une population masculine. Ceci a conduit Ă  croire que les actrices interprĂ©tant un rĂŽle dans ces films y sont contraintes par des yakuza[23] ou qu'elles sont masochistes.

Beaucoup de vidĂ©os ont un titre qui pourrait faire penser qu’elles mettent en scĂšne des mineures. En fait, aucun titre mis en vente sous le label « EIRIN »[24], ne contrevient Ă  la loi. Un stratagĂšme courant est de remplacer une partie du titre par un simple signe ou par un nĂ©ologisme phonĂ©tiquement similaire. Par exemple, le titre « partouse de jeunes filles Ă  l’ñge de 19 ans » devient « partouze de filles il y a IX ans ». Le terme joshikosei (ć„łć­é«˜ç”Ÿ)[25] ne peut pas ĂȘtre employĂ© car il supposerait que les protagonistes de sexe fĂ©minin soient ĂągĂ©es de 17 ans ou moins (ce qui est contraire Ă  la lĂ©gislation rĂšglementant la pornographie). Le vocable de « high-school girl »[26] Ă©tant banni car il supposerait que les protagonistes fĂ©minines aient 17 ans ou moins, le nĂ©ologisme homonyme « school girl » (« Ă©tudiante » sans plus de prĂ©cision) lui est substituĂ© pour rester dans le cadre de la lĂ©gislation.

Les vidĂ©os destinĂ©es aux adultes traitent de bien plus de sujets tabous (dans une civilisation occidentale) qu’on ne pourrait le supposer. Les Ă©lĂšves et autres femmes en uniformes visibles dans les productions AV contreviennent parfois aux rĂšgles Ă©tablies par consensus en prĂ©sentant un viol, une pĂ©nĂ©tration suivie d’éjaculation (äž­ć‡șし, nakadashi)[27]), un bondage, des actes bestiaux ou sadiques, des vierges subissant l’acte sexuel contre leur grĂ© et saignant ensuite par leur vagin, des scĂšnes lesbiennes ou sado-masochistes. Le marchĂ© de ces vidĂ©os prĂ©sente aussi une offre de films mettant en scĂšne toutes les perversions sexuelles : scatophilie, zoophilie, clystĂ©rophilie, lactation Ă©rotique, maĂŻeusophilie, ondinisme, fĂ©tichisme du pied, Ă©mĂ©tophilie, bukkake, etc.

Une plus grande importance est accordĂ©e aux prĂ©liminaires (stimulation des tĂ©tons, cunnilingus et baisers sont ainsi prĂ©sents dans quasiment chaque scĂšne) et au plaisir fĂ©minin en gĂ©nĂ©ral (un reprĂ©sentation trĂšs rĂ©pandue voit l'actrice prendre du plaisir et en ĂȘtre trĂšs gĂȘnĂ©e). Il est trĂšs frĂ©quent Ă©galement que l'acteur exhibe devant la camĂ©ra la lubrification vaginale de sa partenaire afin de montrer aux spectateurs que son plaisir n'est pas simulĂ©.

Anime

Les dessins animĂ©s Ă©rotiques - connus, au Japon, sous le nom de adult anime et, en Occident, sous le vocable d’hentai[28] - mĂȘme s'ils peuvent servir Ă  qualifier des comportements comme le sadisme ou l'inceste, n’ont pas nĂ©cessairement de connotation sexuelle.

Jeux vidéo

Les jeux vidĂ©o destinĂ©s aux adultes sont populaires au Japon. Ils reprĂ©sentent environ 25 % de la totalitĂ© des programmes Ă©ditĂ©s annuellement (statistiques de janvier 2007). Ce genre est peu connu hors du Japon en raison de problĂšmes culturels et de traduction, mais il est trĂšs bien connu des internautes et ces jeux sont souvent copiĂ©s illĂ©galement pour ĂȘtre prĂ©sentĂ©s comme des « dessins animĂ©s pour adultes ». Connus sous le nom de « jeux bishƍjo »[29] (litt. « jeux de belles jeunes femmes ») au Japon, ils portent en Occident divers noms : hentai, jeux eroge[30], etc. Certaines firmes (Peach Princess, Jast USA et G-collections) traduisent et adaptent les jeux de simulation et les « visual novels », en anglais. Ils sont produits pour le marchĂ© Ă©tranger et intĂ©ressent peu les Japonais. Les jeux vidĂ©o pour adultes sont classĂ©s « 18+ » au Japon par le EOCS ou CSA.

Internet

Les fanfictions[31], courantes sur le web, ne se limitent pas Ă  des personnages fictifs mais mettent Ă©galement en scĂšne des personnes bien vivantes. Ces Ɠuvres seraient dĂ©nuĂ©es de sens pour qui ne regarde pas les Ă©missions de la tĂ©lĂ©vision japonaise. Les scĂ©naristes de dƍjin se servent d’Internet pour promouvoir leurs produits en offrant des extraits de leurs Ɠuvres les plus rĂ©centes ou une dĂ©monstration de jeux vidĂ©o, et en Ă©ditant les adresses oĂč les internautes peuvent se procurer d’autres produits. Ils recrutent d’autres scĂ©naristes et artistes en ligne. Il existe plusieurs moteurs de recherche dĂ©diĂ©s aux sites pour adultes exclusivement. Ainsi chacun peut effectuer des recherches sur ce qui l’intĂ©resse sans passer par un moteur de recherche gĂ©nĂ©ral qui leur propose chaque mot-clĂ©. Nombre de travaux de dƍjinshi sont prĂ©sentĂ©s dans des sites web spĂ©cialisĂ©s qui permettent au spectateur de les visionner gratuitement.

Beaucoup de sites web hĂ©bergent des cartes de vƓux (souvent pornographiques) provenant de sites qui leur sont liĂ©s ou d’amis qui trouvent lĂ  un moyen de se faire connaĂźtre. Par exemple, une carte de vƓux pour NoĂ«l reprĂ©sente une jeune fille dĂ©guisĂ©e en PĂšre NoĂ«l Ă  diffĂ©rents stades de l’effeuillage..

Publications périodiques

Les publications pĂ©riodiques sont, avec les vidĂ©os, la mĂ©thode la plus usitĂ©e pour diffuser la pornographie. Il n’y a pas d’ñge lĂ©gal Ă  l’achat d’un magazine tant qu’il ne contient pas de manga ou d'images pornographiques. Beaucoup de revues non pornographiques renferment des photos « glamour »[32]. Tant que la femme est habillĂ©e d’autre chose que d’un maillot, la photographie est considĂ©rĂ©e comme non pornographique. De mĂȘme ne sont pas classĂ©es pornographiques les publications contenant la photographie de femmes dĂ©nudĂ©es pour Ă©tayer un article, mais ces photos doivent ĂȘtre artistiques et ne pas dĂ©voiler des hommes. Bien plus, un mannequin femme (ou homme) peut ĂȘtre montrĂ©e partiellement habillĂ©e ou mĂȘme dĂ©shabillĂ©e sans pour autant revĂȘtir un caractĂšre pornographique, tant que cela reste une Ɠuvre d’art sans connotation sexuelle.

Les articles Ă©crits sous forme de confessions sont un genre courant dans les publications Ă  caractĂšre pornographique, comme dans celles destinĂ©es aux hommes. Bien souvent, ces articles sont une pure invention de la part d’auteurs professionnels. Mangas Ă©rotiques, nouvelles diffusions de vidĂ©os pornographiques et distribution de « services » d’ordre sexuel sont autant de thĂšmes abordĂ©s dans les pĂ©riodiques destinĂ©s plus prĂ©cisĂ©ment aux hommes et les revues pornographiques.

Les publications visant les femmes renferment la plus grande partie des articles destinĂ©s aux revues masculines. Exception faite de quelques photos d’hommes « glamour » (habituellement habillĂ©s), ces revues n’ont pas de contenu pornographique. Peu ou pas de revues fĂ©minines sont soumises Ă  une censure d’ñge car elle ne contiennent pas de pornographie (statistiques publiĂ©es en octobre 2007).

Ces publications sont emballées depuis 2004. En 1989, 92 % des supérettes japonaises (konbini) proposait des publications pour adultes. En 2018, parmi les quatre plus grandes enseignes de konbini, 83 % des supérettes proposait des publications[9].

Manga

Les mangas pornographiques visent un public aussi bien masculin que fĂ©minin. Les mangaka[33] de ce type de publications peuvent ĂȘtre, indiffĂ©remment, des hommes ou des femmes.

L’ñge de l’acheteur sĂ©pare un manga pornographique de celui qui ne l’est pas. S’il n’y a pas d’ñge minimum requis, le manga n’est pas pornographique. La plupart des mangas Ă  contenu pornographique sont vendus dans des magasins spĂ©cialisĂ©s ou/et dans des paquets afin d’éviter qu’ils ne soient regardĂ©s par des mineurs. La loi concernant les publications visuelles touchant Ă  la pornographie est plus sĂ©vĂšre que celle touchant Ă  la littĂ©rature. Dans un roman, une scĂšne explicitement sexuelle n’est pas considĂ©rĂ©e comme pornographique si elle apparaĂźt comme nĂ©cessaire et pertinente dans la progression narrative. Si la description d’une scĂšne de sexe est montrĂ©e uniquement pour le sexe, elle est considĂ©rĂ©e comme pornographique. Quoi qu’il en soit, cette façon de voir serait inacceptable dans beaucoup d'autres pays et contreviendrait aux lois sur la censure hors du Japon.

Un manga destinĂ© Ă  un jeune public peut renfermer quelques images du genre « photos glamour ». Ainsi, les scĂšnes de personnages nus ou Ă  demi dĂ©vĂȘtus couvrant leur poitrine ou/et leur pubis de leurs mains ou d’objets[34] ne sont pas non plus considĂ©rĂ©es comme pornographiques. Elles font souvent partie de sĂ©quences comiques.

Influence de la pornographie japonaises sur les autres cultures

La violation du droit d'auteur a crĂ©Ă© un vĂ©ritable problĂšme lĂ  oĂč la copie est prohibĂ©e (Asie, Europe, U.S.A, Canada).

Pour Ă©viter de dĂ©penser de l’argent pour traduire les conversations prĂ©cĂ©dant l’acte sexuel, il est devenu habituel de ne conserver que les scĂšnes de sexe issus de la bande originelle et rien d’autre. Les vidĂ©os prĂ©sentant des viols simulĂ©s sont devenues une « niche » pour les producteurs de films pornographiques Ă  tel point que, pour l’étranger, la pornographie japonaise est synonyme de violence sexuelle. Les spectateurs s’imaginent que ces actions sont trĂšs courantes dans ce pays.

L’Occident et la pornographie japonaise

Les hentai, particuliĂšrement les plus extrĂȘmes et Ă©galement les plus violentes, sont considĂ©rĂ©es par les AmĂ©ricains et les EuropĂ©ens, comme l’un des produits culturels japonais les plus exportĂ©s[28]. À l’opposĂ©, les pinku eiga et les albums-photos artistiques de mannequins (nus ou pas) ont une audience restreinte et totalement diffĂ©rente[35].

Types de publications

Revues périodiques

Les noms des pĂ©riodiques sont en anglais. Les noms entre parenthĂšses sont ceux de la maison d’édition :

  • Actress (Riidosha)
  • Action Camera Stinger (Wani Shuppan)
  • Bejean (Eichi Shuppan)
  • Beppin School (Eichi Shuppan)
  • Best Video (Sanwa Shuppan)
  • Don't (Sun shuppan)
  • Dr. Piccaso (Eichi Shuppan)
  • Gokuh (Eichi Shuppan)
  • Cream (Wailea Shuppan)
  • Nessha Booi (Tokyo Sanseisha)
  • Nyan Nyan Club (Core Magazine)
  • Shuukan Playboy (ShĆ«eisha)
  • Uoo! (Sun Shuppan)
  • Urecco (Mirion Shuppan)
  • The Best Magazine (KK Best Sellers)

Éditeurs

  • Akaneshinsha
  • Asukii
  • Bauhaus
  • Bunkasha
  • Core Magazine
  • C's Publishing
  • Eichi Publishing
  • France shoin
  • Futabasha
  • Futami Shobou
  • Issuisya
  • John Howard Xtreme Publishing
  • Kaimeikan
  • Kasakura Publishing
  • Kindai Eigasha
  • Kousaisyobo
  • Myway Publishing
  • Oakla Publishing
  • Oks-online
  • Odysseus Publishing
  • Saibunkan Shuppan
  • Sakuramomo Syobo
  • Sanwa Erotica
  • Shinchosha
  • Shinkosha Publishing
  • Shobunkan
  • Softmagic
  • Studio Pot
  • Taiyƍ Publishing
  • Take Shobou
  • Terra Publications
  • Tokyo Sanseisha
  • Tsukasa Shobou
  • Wailea Publishing
  • Wani Bukkusu
  • Wanimagazine
  • Yaziyo

Studios

  • Arisu Japan
  • Atlas 21
  • Bauhaus
  • Big Morkal
  • Garomage
  • Giga
  • h.m.p.
  • Indies Media
  • Japan Home Video
  • Japanese 18
  • Kasakura Shuppansha
  • Kuki
  • Kurisutaru Eizou
  • Lahaina Tokai
  • Moodyz
  • Next 11
  • Reddo Totsugekitai
  • S1 No.1 Style
  • SexiA
  • Shai Kikaku
  • Soft On Demand
  • Take Shobou
  • Total Media Agency
  • Uchu Kikaku - associĂ© Ă  Eichi Shuppan
  • Yellow Box

Personnalités de la pornographie au Japon

Genres

Notes et références

  1. (en) Next-Gen DVD's Porn Struggle par Ian Rowley le : « One oft-recalled explanation for the failure of Sony's (SNE) Betamax videocassette format in the 1980s was the Japanese company's ambivalence towards producers of pornographic videos. By contrast, proponents of VHS, Betamax's rival, welcomed adult content with open arms and, the legend goes, caused Betamax's demise ».
    (traduction approximative) « Une des explications frĂ©quemment avancĂ©es pour expliquer l’échec du format BĂ©tamax de la firme Sony au cours des annĂ©es 80 Ă©tait l’attitude ambivalente de la firme vis-Ă -vis des producteurs de vidĂ©os pornographiques. À l’opposĂ©, les promoteurs du VHS, rival du BĂ©tamax, leur ouvrirent grand les bras et, dit-on, sont Ă  l’origine de la faillite du format BĂ©tamax ».
  2. (en) Tony McNicol, « Does comic relief hurt kids? », The Japan Times, (consulté le ).
  3. (en) « PENAL CODE (Act No.45 of 1907) », sur Secrétariat du cabinet du Premier Ministre (consulté le )
  4. « Constitution du Japon » (consulté le )
  5. (en) « Supreme Court in Japan Upholds Mapplethorpe », sur The New York Times, (consultĂ© le ) : « the 384-page volume of black-and-white portraits, including 20 close-ups of male genitalia, “compiles work from the artistic point of view, and is not obscene as a whole.” »
  6. (en) Tim Richardson, « Child porn banned in Japan », sur The Register, (consulté le )
  7. (en) Tony McNicol, « NSFW Gallery: Blu-Ray Porn, Mechanized Masturbation and Upskirts at Japan's First Sex Show »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ) : « Now "lolicom" (Lolita complex) pornography is limited mostly to statuettes, video games, manga and anime ».
  8. (en) William Sparrow, « Japan's Lolita merchants feel the heat », sur Asia Times, (consulté le )
  9. « Que vont devenir les revues pour adultes des supérettes japonaises ? », sur Nippon.com, (consulté le ), p. 1.
  10. AFP, « La ville de Tokyo s'en prend aux mangas reprĂ©sentant des scĂšnes de sexe »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur Google News,
  11. (Shintoïsme (la religion originelle du Japon), le bouddhisme et le confucianisme. Il existe de plus des chrétiens, pour la plupart descendants de Japonais convertis à l'arrivée des Néerlandais et des Portugais (voir l'article Histoire du Japon). Le christianisme ayant été officiellement interdit au Japon jusqu'en 1912, les chrétiens ont pratiqué leur religion en cachette pendant plus de deux cents ans.
  12. (en) « Sexual Offences Laws : Japan »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), Interpol
  13. « La pornographie infantile en forte hausse au Japon », sur Aujourd'hui le Japon, AFP, (consulté le )
  14. Gilles Campion, « La pornographie infantile continue de prospĂ©rer au Japon Â», AFP sur Google News, le 24 fĂ©vrier 2011
  15. (en) Record number of child porn cases uncovered in Japan in 2011, Kyodo sur Mainichi Shinbun, le 17 février 2012
  16. Lily Eclimont, « Présentation d'un projet de loi contre la pornographie infantile au Japon », sur Aujourd'hui le Japon, (consulté le )
  17. (en-US) Yuki Kawaminami, « Victims speak up as Japan moves to protect young people lured into porn », sur The Japan Times, (consulté le )
  18. FĂ©tichisme du pied, de certains vĂȘtements comme ceux que portent les mangas (挫画 ou ăŸă‚“ăŒ), animes (ă‚ąăƒ‹ăƒĄăƒŒă‚·ăƒ§ăƒł, animēshon?), ou les personnages de jeux vidĂ©o (Voir cosplay (コă‚čプレ, kosupure) (contraction du mot anglais costume play' (vĂȘtement de scĂšne] pour plus de dĂ©tails).
  19. The reasons why governments also spy on the pornographers, Taipei Times, 8 décembre 2006
  20. Le terme chikan est fréquemment utilisé au Japon pour désigner les auteurs d'attouchements sur les femmes et les jeunes filles dans les transports en commun.
  21. mot japonais signifiant « (faire) connaissance pour aider » ou « sortie pour support ». C'est une pratique japonaise oĂč de jeunes lycĂ©ennes sont payĂ©es par des hommes plus ĂągĂ©s pour les accompagner (« escort girl ») et parfois pour leur rendre des services d'ordre sexuel. La virginitĂ© Ă©tant trĂšs bien rĂ©munĂ©rĂ©e, beaucoup de filles se font refaire leur hymen chirurgicalement bien que, pour la plupart des hommes impliquĂ©s, l'hymen ne soit qu'un souvenir.
  22. Un dƍjinshi est celui qui dessine des dƍjin
  23. Le mot yakuza désigne un membre d'un groupe du crime organisé au Japon.
  24. Eirin (æ˜ ć€«) est l'abrĂ©viation pour Eiga Rinri Kanri Iinkai (æ˜ ç”»ć€«ç†çźĄç†ć§”ć“ĄäŒš),organisme d'auto-censure des vidĂ©os pornographiques japonaises
  25. « Ă©lĂšve des cours d’études secondaires »
  26. Traduisez « Ă©lĂšves de l’enseignement secondaire.
  27. littéralement « rentre dedans ».
  28. Les hentai (ć€‰æ…‹, litt. « perversion ») sont un genre populaire au Japon. Ils conservent les caractĂ©ristiques d'autres animations japonaises. Nombre de ces anime ont pour origine un jeu, un manga, une histoire ou un roman
  29. Le terme bishƍjo (çŸŽć°‘ć„ł) est un mot japonais qui signifie « belle jeune fille ». Il est frĂ©quent dans le vocabulaire des mangas et de l'anime, ainsi que dans les jeux de genre hentai
  30. Un eroge (スロă‚Č, prononcez « Ă©loguĂ© Â») pour erotic game ou garuge pour girl game, est un jeu vidĂ©o japonais au contenu Ă©rotique, gĂ©nĂ©ralement dans le style d’anime. En français, les eroge sont souvent appelĂ©s par erreur jeux hentai en rĂ©fĂ©rence Ă  l’expression argotique hentai
  31. Une fan fiction ou fanfic est une fiction Ă©crite par un adepte d'une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e, d'un film, d'un dessin animĂ© (anime), d'un jeu vidĂ©o, d'un livre ou d'une bande dessinĂ©e Ă  partir de l'univers et/ou des personnages de l'Ɠuvre qu'il apprĂ©cie.
  32. Glamour est un anglicisme désignant une beauté sensuelle, pleine de charme et d'éclat
  33. Un mangaka est un auteur de manga.
  34. Ces images sont appelées « scÚnes de service ».
  35. Pinku eiga, parfois transcrit pink eiga, signifie littéralement « cinéma rose » et désigne une forme de film érotique japonais.
  36. Mot issu du verbe bukkakeru, tacher d’une goutte ou Ă©clabousser
  37. Le futanari est un terme qui désigne les mangas ou animes montrant des hermaphrodites
  38. Un gokkun est un bukkake sans ingestion de sperme. Il est classé dans la sexualité de groupe.
  39. Le gang bang (dĂ©rivĂ© de l'anglais gangbang) est une pratique sexuelle oĂč un sujet passif a une relation sexuelle avec plusieurs partenaires, simultanĂ©ment ou Ă  la suite
  40. Homosexualité féminine.
  41. forme populaire d'Ă©rotisme au Japon impliquant l'utilisation d'une grande quantitĂ© de lubrifiant rĂ©pandu en massage sur le corps de l’actrice
  42. Le roshutsu (éœČć‡ș) est l’exposition du corps dĂ©nudĂ© de l’actrice Ă  l’extĂ©rieur, en plein air; souvent dans des endroits trĂšs frĂ©quentĂ©s
  43. Tamakeri (玉èčŽă‚Š, litt. « coup de pied dans les boules Â») est le fĂ©tichisme sexuel d’un sous-genre dans la pornographie japonaise : Une femme envoie un coup de pied dans les testicules de son partenaire. Pour certains hommes masochistes, cette pratique serait sexuellement stimulante.
  44. Groupes de femmes exĂ©cutant des tĂąches quotidiennes dĂ©nudĂ©e alors qu’habituellement elles pourraient les exĂ©cuter habillĂ©es
  45. Litt. « rentre dedans Â». L’actrice se prĂȘte des rapports sans aucun prĂ©liminaire avec un (plusieurs) partenaire(s), consĂ©cutivement ou non.

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

  • Haiku Ă©rotiques, traduit et prĂ©sentĂ© par Jean Cholley, Arles, Éditions Philippe Picquier, 1996.
  • Manuel de l'oreiller pour possĂ©der les femmes, traduit et prĂ©sentĂ© par Jean Cholley, introduction de Sugiura SaichirĂŽ, Arles, Éditions Philippe Picquier, 2002. (ISBN 2-87730-627-5)
  • TrĂ©sors Ă©rotiques japonais du MusĂ©e Guimet, Paris, Éditions de la MartiniĂšre-MNAAG, 2015.
  • HĂ©lĂšne Bayou, Images du monde flottant. Peintures et estampes japonaises, XVIIe – XVIIIe siĂšcles, catalogue d'exposition (Paris, Grand Palais, 2004-2005), Paris, RMN, 2004.
  • AgnĂšs Giard, Le Sexe bizarre, Paris, Le Cherche midi, 2004 ; rĂ©Ă©ditĂ© en 2010 par les Ă©ditions Tabou.
  • AgnĂšs Giard, L'Imaginaire Ă©rotique au Japon, Paris, Albin Michel, 2006 ; rĂ©Ă©ditĂ© en 2008 puis en 2010 par Drugstore ; traduit en japonais par Junquo Nimura et publiĂ© par Kawade Shobo shinsha, TĂŽkyĂŽ, 2010.
  • AgnĂšs Giard, Le Dictionnaire de l'amour et du plaisir au Japon, Paris, Drugstore, 2008 ; rĂ©Ă©ditĂ© en 2015.
  • Tamio Ikeda, Shunga. Images de printemps, catalogue d'exposition (Paris, Carrousel du Louvre, 2003), Paris, Galerie Tanakaya, 2003.
  • ThĂ©o Lesoualc'h, Érotique du Japon, Paris, Henri Veyrier, 1968 ; Paris, Jean-Jacques Pauvert, collection « BibliothĂšque Internationale d'Ă©rotologie », 1968 (contrairement Ă  l'Ă©dition chez Henri Veyrier, certaines illustrations de cette Ă©dition ont Ă©tĂ© retouchĂ©es ou censurĂ©es).
  • Alain Walter, Érotique du Japon classique, Paris, Gallimard, 1994.
  • (en) Peter Constantine (en), Japan's Sex Trade: A Journey Through Japan's Erotic Subcultures, Yen Books, Tokyo, Japon, 2004, (ISBN 4-900737-00-3)
  • (en) Thomas Weisser and Yuko Mihara Weisser, Japanese Cinema Encyclopedia: The Sex Films, Miami, Vital Books, 1998. (ISBN 1889288527)
  • « The (Almost) Complete Japanzine Dictionary of Japan Sex », GDEX JAPAN (consultĂ© le )
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