Phare d'Eckmühl
Le phare d'Eckmühl est un phare maritime situé sur la pointe de Saint-Pierre, à Penmarc'h, dans le Finistère en France. Il mesure plus de 60 mètres de haut. Il a été inauguré le et doit son nom au titre de noblesse de la donatrice qui l'a en grande partie financé. Il sécurise l'une des côtes les plus dangereuses de France en raison de ses nombreux récifs.
Coordonnées |
47° 47′ 54″ N, 4° 22′ 22″ O |
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Baigné par | |
Localisation |
Architecte |
Paul Marbeau (d) |
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Construction | |
Mise en service | |
Automatisation | |
Patrimonialité | |
Gardienné |
non[2] |
Visiteurs |
oui[3] |
ARLHS | |
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Amirauté |
D0890 |
List of Lights | |
MarineTraffic | |
NGA |
Ses murs sont entièrement bâtis en pierre de Kersanton et la paroi interne de sa cage d'escalier est recouverte de plaques d'opaline. C'est aujourd'hui l'un des monuments les plus visités du Finistère.
Le phare fait l’objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [4] et d’un classement depuis le [8].
Construction
Contexte
À droite, le phare d'Eckmühl.
La construction du phare d'Eckmühl intervient à une époque où, après plus de deux siècles de marasme, l'économie de Penmarc'h se relève notamment grâce au lancement de conserveries de sardine dans le quartier de Saint-Guénolé et à la pêche à la sardine et au maquereau, entraînant également un fort accroissement démographique[9]. Il éclaire un des points les plus dangereux de la côte bretonne[10].
Le phare d'Eckmühl a été construit à côté des phares précédents, au village de Saint-Pierre. Avant lui ont été utilisés la « Vieille tour », puis le « Phare de Penmarc'h », mis en service en 1835 et prédécesseur direct d'Eckmühl[11]. La France décide dans une loi du de moderniser la signalisation maritime de ses côtes, notamment en procédant à l'électrification de ses phares les plus importants, dont celui de Penmarc'h. Le projet de son nouvel éclairage prévoit un faisceau à 60 mètres de hauteur. Le phare de l'époque mesure 40 mètres et une étude conduit à l'impossibilité technique de suffisamment le rehausser, condition nécessaire à l'établissement d'un éclairage portant en moyenne à 100 kilomètres[12]. En 1890 il est donc décidé de la construction d'un nouveau phare d'une hauteur de 54,20 mètres. Le projet est considéré abouti le , les plans et devis étant acceptés pour une somme totale de 110 000 francs[13].
Un financement inattendu
Cependant le la nouvelle d'un financement inattendu vient modifier ce projet. En effet la marquise Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville lègue dans son [14] testament la somme de 300 000 francs pour la construction d'un phare. Ce phare devra se nommer « phare d'Eckmühl » en l'honneur de son père le maréchal Louis-Nicolas Davout (1770-1823), duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl. Ce titre de noblesse vient de la bataille d’Eckmühl qu'il avait menée le 22 avril 1809 à proximité du village d'Eggmühl en Bavière. La marquise souhaite ainsi par ce geste que « les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête »[15]. Elle désire également que ce phare soit situé sur la côte bretonne et en un lieu sûr pour résister au temps. Après étude, une commission décide qu'il sera édifié sur la pointe de Penmarc'h[16]. Afin de se conformer aux vœux de la donatrice, ils s'adjoignent les services d'un architecte parisien, Paul Marbeau (1843-1907), pour la partie décorative de la tour, une première dans l'histoire moderne des phares[12].
Construction du phare
Le phare dispose d'un budget de 600 000 francs et sera situé à 122 mètres à l'est de l'ancien phare. Les travaux débutent en et sont assurés par l'entreprise Vabre[17] pour un coût de 450 000 francs[Note 1]. Les travaux vont durer quatre ans.
L'ancienne maison des gardiens du phare[18] et un calvaire[19] sont détruits lors de la construction du phare d'Eckmühl.
Origine et acheminement des matériaux
Le sable vient de Toul ar Stêr, les moellons de Poulgallec, dont la carrière est remplacée par celle de Talarou en mars 1896, et de la grève à l'ouest du sémaphore. La chaux hydraulique, dont la qualité est étroitement surveillée, vient des fours de Marans d'où elle est convoyée par bateau jusqu'à Loctudy puis par charrette jusqu'à Saint-Pierre. Le ciment Portland vient de Boulogne. Enfin le granite de Kersanton vient de Brest où il est préalablement taillé en blocs puis acheminé par la mer dans des gabares jusqu'au port de Kérity. Préféré pour des raisons financières, le transport maritime est difficile, entraîne de nombreux retards et des augmentations du coût total, et rallonge le chantier. Du retard est également causé par un manque d'ouvriers[20].
Du granite provient aussi de l'île de Penfret dans l'archipel des Glénan si l'on en croit le témoignage de Victor-Eugène Ardouin-Dumazet : « La petite cale où nous débarquons est animée en ce moment par la présence d'une grosse embarcation qui charge des pierres destinées à la construction d'un nouveau phare à Penmarc'h. Le granit de Penfret se débite facilement ; les abords de la cale sont devenus une carrière où l'on extrait la roche »[21].
Construction de la tour
La couche de mortier des fondations est recouverte de goudron pour empêcher l'humidité de monter dans les murs. Le socle est réalisé grâce à un échafaudage facilitant l'accès au chantier et à une sapine permettant de monter les blocs de granite. Le fût et la corniche sont réalisés à l'aide d'une sapine posée à l'intérieur de la tour, en haut de laquelle les blocs sont hissés par une chaîne qui passe en haut dans une poulie et en bas dans un treuil activé par un moteur à vapeur. Les blocs sont ajustés depuis un échafaudage extérieur amovible. Ces deux dispositifs sont périodiquement rehaussés, forçant une pause dans les travaux. Les plaques d'opaline revêtant la paroi interne sont posées depuis un échafaudage tiré par une chaîne remontant dans l'axe de la tour[22].
Le chantier est entaché d'un grave accident : pendant le lavage de l'extérieur, une chaîne soutenant un échafaudage casse et 7 ouvriers font une chute de 10 mètres et sont blessés. Un d'eux est rendu aveugle par l'acide qui est utilisé pour son travail[23].
Inauguration
Le phare, dont l'inauguration est initialement prévue pour le , date du 5e anniversaire de la mort d'Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville, est finalement repoussée au 17 octobre 1897 pour ne pas coïncider avec la grande foire annuelle de Pont-l'Abbé. Cette inauguration donne lieu à de nombreuses festivités[24] décrites dans les journaux de l'époque[25].
Architecture et aménagement
Le phare se situe dans une cour rectangulaire d'environ 80 mètres par 60[10]. Elle est ceinte d'un mur, dont la face nord qui n'est pas directement exposée à la mer n'a été construite qu'en 1924 à la suite d'un raz de marée[26]. Elle contient en outre les logements des gardiens contre son extrémité ouest et la machinerie près de la face ouest de la tour[27]. Le sol de la cour est décoré, symétriquement aux pieds des faces nord et sud du phare, de deux grands dessins en pierre d'ancre et d'étoile à cinq branches.
Le phare est structuré, de bas en haut, comme suit[28] :
- une base carrée de 1 m de hauteur ;
- un soubassement carré de 9,43 m ;
- un socle carré de 2,96 m ;
- un corps de 32,63 m ;
- une corniche carrée de 6,81 m ;
- un campanile de 4 m ;
- une lanterne de 9,50 m.
Ses murs sont entièrement faits de granite de Kersanton[17] et ses fenêtres de chêne de France huilé[29]. Pour accéder jusqu'à la lanterne il faut monter un total de 307 marches[30].
Soubassement
Quelques marches mènent du sol à la salle basse. Les murs extérieurs du soubassement sont faits de pierres saillantes et sont percés de la porte d'entrée du phare sur la face est et de trois fenêtres sur les trois autres faces. La porte à deux battants est faite en acajou d'Australie et contient des parties vitrées recouvertes de panneaux en bronze et cuivre patinés au vert antique. Elle est surmontée d'une imposte également recouverte d'un panneau en bronze avec un écusson[31].
Corps
Le corps de la tour est octogonal à l'extérieur et cylindrique à l'intérieur. Ses murs sont percés de six fenêtres sur la façade est et cinq fenêtres sur la façade ouest, sur le long de laquelle courent également des câbles et sont plantées des antennes. La paroi interne est recouverte de carreaux blancs d'opaline[32].
Il contient un escalier à vis de 272 marches. Ces marches de granite mesurent 18 centimètres de haut, 80 centimètres de large et sont encastrées de 24 centimètres dans le mur[33]. La paroi autour de l'escalier est ponctuée de renfoncements à chaque fenêtre. Le plafond est recouvert de 22 plaques de marbre bleu turquin nervurées de rayons de bronze. La rampe, faite de 2,565 tonnes de bronze, comporte un barreau par marche. Le pilastre a une forme qui imite celle du phare d'Eckmühl[32]. Cet escalier permet d'atteindre une plateforme depuis laquelle une série de 13 marches plus raides mènent à la salle d'honneur du campanile.
Campanile
Le campanile est constitué d'une tourelle octogonale entourée d'un balcon en encorbellement permettant d'en faire le tour. Cette tourelle contient une salle dite « salle d'honneur »[34]. Entièrement lambrissée en chêne de France et chêne de Hongrie[29], on y trouve une statue en bronze de Louis-Nicolas Davout, réduction de la statue érigée à Auxerre en son hommage[35]. La tourelle est percée de sept fenêtres et a une porte en bronze qui donne sur le balcon. Les rebords de celui-ci sont gardés par une balustrade en granite[33].
Lanterne
Une dernière série de 17 marches mène à la lanterne métallique de 4 mètres de diamètre[4] peinte en blanc à l'extérieur. Celle-ci a une paroi interne boisée puis en verre entrecoupée de barreaux à partir de mi-hauteur[36]. Elle est chapeautée d'une coupole ceinte d'un chéneau orné de gargouilles en tête de lion et de feuilles d'acanthe[4], surmontée d'un piédestal qui servait à soutenir une boule métallique qui n'est plus en place[33]. Un balcon bordé d'une rambarde métallique fait le tour de la lanterne.
La lanterne contient l'appareil optique, composé de deux lentilles de Fresnel posées au-dessus du moteur qui les fait tourner[33].
Statue du Prince d'Eckmühl
Au 2e palier, dans une salle en boiserie, trône la statue de Louis-Nicolas Davout, Prince d’Eckmühl[15], par Auguste Dumont, 1866, : statue fondue par Victor Thiébaut. C’est la réduction de celle érigée à Auxerre.
Fonctionnement
Alimentation
Le phare est directement électrifié lors de sa mise en fonctionnement en 1897[12]. Les moteurs qui l'alimentent sont abrités dans le local de 153 mètres carrés situé à son pied[37]. L'électricité permettant au phare de fonctionner est fournie grâce à des alternateurs de type Méritens. Ceux-ci sont entraînés par un arbre de transmission, lui-même entraîné par des courroies en tissu actionnées par des machines à vapeur d'une puissance moyenne de 12 chevaux[38]. Ces dernières consomment chaque année 125 tonnes de charbon acheminé par caboteurs depuis Saint-Nazaire jusqu'au port de Kérity[37]. En 1901, le phare d'Eckmühl est le plus puissant du monde avec celui de Créa'ch[38].
Les deux moteurs sont remplacés en 1910 par des nouveaux d'une puissance de 23 et 33 chevaux et consommant 175 tonnes de charbon par an. En mai 1929 le phare est relié au réseau électrique de la ville. Pour contrer les pannes de secteur, une batterie d'accumulateurs est installée en 1931 et prend automatiquement le relais en cas de besoin[39].
Appareil optique
L'équipement optique est fourni par l'entreprise parisienne Sautter-Harlé et Cie[40]. Le phare d'Eckmühl est le premier de France à émettre de la lumière en utilisant deux optiques. Ce système permet, pour la même consommation électrique d'une seule grosse optique, d'obtenir un faisceau plus puissant et est plus économique[41].
Ces optiques sont des lentilles de Fresnel à quatre panneaux renfermant chacune une lampe halogène[4]. Les lampes d'origine étaient des lampes à incandescence traditionnelles. Les lentilles sont mises en rotation par un moteur électrique et reposent sur un support lui-même plongé dans un bain de 100 kilogrammes de mercure pour limiter autant que possible les frottements. Elles font un tour complet en 20 secondes ce qui permet d'obtenir un éclat toutes les cinq secondes[41].
L'appareil optique a une longueur focale de 30 centimètres. Il produit un éclat d'un dixième de seconde visible jusqu'à 25 milles[4].
Signal sonore
Le phare est équipé d'une sirène de Sautter-Harlé depuis son origine[4]. En fonctionnement elle émet un son toutes les minutes[7] entendu à 5 ou 6 milles par temps clair, mais seulement à 2 milles en cas de brouillard très épais. Chaque émission consomme 400 litres d'air sous pression[42].
Gardiennage
À sa mise en service en 1897 le phare compte six gardiens, logés pour moitié dans le bâtiment situé dans la cour du phare, les autres habitant dans le soubassement de l'ancien phare. L'électrification du phare en 1929 entraîne une réduction de leur nombre à quatre, ce système nécessitant moins d'efforts pour le fonctionnement et l'entretien. Ils ne seront plus que trois en 1952[43]. Parmi ces gardiens, Louis et Marie Quéméré[44] eurent à plusieurs reprises les honneurs de la presse, par exemple de la revue "Détective" en 1957 sous le titre Telle fut la vie de Marie Quéméré, une femme toute simple.
Par la suite l'effectif passe à deux. Le phare fonctionne aujourd'hui de façon totalement automatisée. Les deux derniers gardiens titulaires quittent le phare deux jours après son 110e anniversaire, le . Ils sont affectés au phare de l'Île Vierge[2].
Autre utilisation
Le phare, en plus de servir à la signalisation maritime, est également utilisé comme site géodésique d'ordre 1 dans le système NTF[45].
Histoire
Entrée du phare dans la vie des habitants
Au début du fonctionnement du phare, les marins locaux ont du mal à s'habituer à ce nouvel éclairage qu'ils trouvent parfois éblouissant et dont ils jugent le faisceau trop haut. Des pêcheurs de Saint-Pierre et de Guilvinec formulent des demandes de construction d'éclairages auxiliaires qui se heurtent au refus d'une administration argumentant que les marins se feront à ces nouvelles conditions de navigation avec le temps[46].
Les habitants de Saint-Pierre vivant dans la misère sont confrontés à la condition envieuse et aux exigences de confort des gardiens de phare qui viennent s'installer[47]. Une plainte est déposée en 1911 contre les gardiens qui sont accusés de profiter et même d'amplifier l'hécatombe d'oiseaux migrateurs, qui parfois s'écrasent contre le phare ou s'épuisent en tournant autour, attirés par la forte lumière (pollution lumineuse). Ils vendraient leur viande illégalement. L'administration des Ponts et Chaussées les couvre, allant jusqu'à retourner l'accusation contre les habitants de Saint-Pierre, mais un gardien est par la suite jugé coupable de contrebande. Le phénomène d'attirance se termine plus tard avec la couverture lumineuse homogène totale des côtes françaises[48].
Accident mortel
Le 14 juillet 1911, jour de la fête nationale française, en grimpant sur la lanterne pour ajuster un drapeau un gardien glisse et tombe de toute la hauteur du phare. Il meurt le lendemain de ses blessures[26].
Occupation allemande
Durant la Seconde Guerre mondiale, Penmarc'h est occupé par les soldats allemands. Sept d'entre eux prennent position dans le phare le 3 août 1940. Les soldats creusent des tranchées dans la cour et occupent progressivement les logements des gardiens. À la fin de l'été 1943 ils placent des explosifs dans le phare et dans la salle des machines, faisant craindre sa destruction. L'optique et les objets de valeurs sont évacués mais finalement la menace n'est pas mise à exécution. Les Allemands quittent le phare en juin 1944[49].
Exploitation contemporaine
En 1997, les 100 ans du phare donnent lieu à de nombreuses festivités[50]. Le phare a été inscrit au titre des monuments historiques le 26 septembre 2005[4] et classé le 23 mai 2011.
Le phare est dorénavant ouvert au public moyennant une entrée payante[30]. C'est la plus grande attraction touristique du Pays Bigouden et la 6e du Finistère avec près de 55 000 entrées en 2009[51].
À partir de novembre 2008 et durant huit mois, le phare a fait l'objet d'importants travaux de restauration au niveau de la salle d'honneur. Cette opération a été menée en vue d'une analyse des structures porteuses en acier. Elle a consisté en un déshabillage des plafonds et des planchers de la salle. Elle a été pilotée et financée par le service des phares et balises de la Direction départementale de l'Équipement du Finistère[3] - [52] - [53]
Un championnat du monde de course pédestre original
En 2007, les 110 ans du phare donnent lieu à la première édition du "Championnat du monde de l'ascension du phare d'Eckmühl", course pédestre contre la montre consistant à gravir 290 marches, jusqu'à la salle de veille, le plus rapidement possible.
Le record était détenu, depuis la seconde édition, par l'athlète nantais de 400 m haies Loïc Sellin : 56 s 92 en 2008 ; 57 s 15 en 2009 ; 56 s 29 en 2010. En 2011, il termine deuxième derrière Vincent Lucas, un coureur du CA Bigouden qui effectue un chrono de 56 s 86.
Mais en 2012, le record est pulvérisé par Quentin Thomas, un jeune coureur de 20 ans originaire de Quimper, et pratiquant l'escrime. Le record du monde est donc de 52 s 09[54].
Un an plus tard, le 24 août 2013, le recordman remporte une nouvelle fois l'épreuve en passant sous la barre des 50 secondes, pulvérisant ainsi son record désormais à 47 s 02. En deux ans, le jeune homme améliore donc de près de 10 secondes les anciens records.
Mais c'était sans compter sur le Treffiagatois Maxime Signorino, ancien licencié du CA Bigouden, vainqueur en 2014, puis de chaque édition depuis. Au passage, il établit le nouveau record masculin en 2015. Celui-ci est maintenant de 46 s 54.
Chez les féminines, l'épreuve a été remportée 4 années d'affilée depuis 2015 par Agathe Guillemot, du CA Bigouden. Elle est également détentrice du record, établi en 2017 en 1 min 4 s 54.
Outre les classements individuels, un classement par équipes est établi à l'issue de toutes les séries [55].
Le phare dans les arts
Le phare a inspiré à Max Jacob un poème intitulé Le phare d'Eckmühl dans lequel il compare le rôle d'une femme envers des hommes à celui du phare envers les marins[56].
Ce nom a aussi servi de base au nom de la capitale fictive de la bande dessinée Lanfeust de Troy. Le phare apparaît dans la capitale sur la dernière planche du premier album.
En 1961, Robert Humblot a peint un tableau Le phare d'Eckmühl.
En 2019, La Poste a émis un carnet de douze timbres à validité permanente intitulé « Repères de nos côtes » dans lequel figure le phare d'Eckmühl[57].
Notes et références
Notes
- 450 000 francs de 1900 représentent environ 183 millions d'euros
Références
- Chatain 1988, p. 41, 53.
- Portais 2007, p. 3.
- DIRMNAMO 2012.
- Dreyer et Fichou 2001.
- « Phare d'Eckmühl », sur DIRM (consulté le ).
- Plisson, Plisson et Charles 2002, p. 205.
- DDE 2006.
- Notice no PA29000049, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Duigou 2002.
- Preller 1898, p. 1.
- Chatain 1988, p. 5.
- Dreyer et Fichou 2005, p. 179 Ã 182.
- Chatain 1988, p. 36.
- Direction Interrégionale de la Mer Nord Atlantique Manche Ouest, « Phare d’Eckmühl », sur www.dirm.nord-atlantique-manche-ouest.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
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- Chatain 1988, p. 36-40.
- Chatain 1988, p. 41.
- Chatain 1988, p. 24.
- Chatain 1988, p. 66.
- Chatain 1988, p. 41-43.
- Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France’’, tome II d’Hoëdic à Ouessant’’ ; Berger-Levrault, 1895, page 212, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73539j/f280.image.
- Chatain 1988, p. 43-44.
- Chatain 1988, p. 44-45.
- Chatain 1988, p. 53.
- Le Petit Journal, n° du 18 octobre 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k614408t/f1.image.r=Plomeur et Le Petit Parisien, n° du 18 octobre 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5183372/f1.image.r=Plomeur.
- Chatain 1988, p. 72.
- Chatain 1988, p. 42.
- Chatain 1988, p. 51.
- VillePenmarc'h 2012.
- Chatain 1988, p. 46,47,49.
- Chatain 1988, p. 47.
- Chatain 1988, p. 52.
- Appellation utilisée dans Chatain 1988, p. 46.
- Chatain 1988, p. 37.
- Chatain 1988, p. 48.
- Chatain 1988, p. 58.
- Fichou 2006.
- Chatain 1988, p. 60,74.
- Le Télégramme, « Eckmühl. Le phare de la marquise », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
- Preller 1898, p. 3,4,5.
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- Chatain 1988, p. 58,74,75.
- http://fazery.net/histoire/quemere_gardien_phare.php.
- IGN.
- Chatain 1988, p. 64,65.
- Chatain 1988, p. 69.
- Chatain 1988, p. 71,72.
- Chatain 1988, p. 74,75.
- Jezequel 1997.
- ComitéTourisme 2009.
- voir le communiqué de Presse.
- voir l'inauguration après les travaux.
- AFP, « Montée du phare d'Eckmühl: le record est battu et tombe à 52 secondes 09 », 25 août 2012.
- « Club Athletique Bigouden », sur Club Athletique Bigouden (consulté le ).
- Jacob 1955.
- Carnet 12 timbres - Repères de nos côtes 2019 - Lettre Prioritaire, La Poste, consulté le .
Voir aussi
Bibliographie
- Roland Chatain, Eckmühl Histoire des phares de Penmarc'h, Mouezh Ar Vro,
- Comité départemental du tourisme du Finistère, « La fréquentation des sites, équipements culturels et de loisirs et manifestations 2009 », , p. 4
- DDE du Finistère, « Phare d’Eckmühl », (consulté le )
- Direction interrégionale de la mer Nord Atlantique-Manche Ouest, « Phare d’Eckmühl »,
- Serge Duigou, Penmarc'h L'album du siècle, Brest, Éditions Le Télégramme, (ISBN 978-2-914552-79-0, OCLC 470182553), p. 5-6
- M. C. Du Riche Preller, « Le nouveau phare électrique d'Eckmühl à Penmarch (Finistère) », Éclairage électrique, vol. XVI, no 35,‎ , p. 369-378 (lire en ligne, consulté le )
- Francis Dreyer et Jean-Christophe Fichou, « Phare d'Eckmühl aussi appelé Phare de Penmarc'h », enquête de l'inventaire général du patrimoine culturel, base Mérimée, Ministère de la Culture, (consulté le )
- Francis Dreyer et Jean-Christophe Fichou, L'histoire de tous les phares de France, Rennes, Ouest-France, , 316 p. (ISBN 978-2-7373-3704-8)
- Georges Duperrier, « Notice sur la construction de l’édifice du phare d’Eckmühl », Annales des Ponts et chaussées, 7e série,‎ , p. 195-214 (lire en ligne).
- Jean-Christophe Fichou, Phares : Histoire du balisage et de l'éclairage des côtes de France, Douarnenez, Chasse-Marée, , 451 p. (ISBN 978-2-914209-10-6), p. 246-247
- Max Jacob, Poèmes de Morven le Gaëlique, Gallimard,
- Stéphane Jézéquel, « Phare d'Eckmühl : pile 100 ans ! », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Georges de Joly, « L’Éclairage électrique des côtes de France et le phare d’Eckmühl », Annales des Ponts et chaussées, 7e série,‎ , p. 71-115 (lire en ligne).
- Philip Plisson, Guillaume Plisson et Daniel Charles, Phares majeurs de l'arc Atlantique, Paris, Éditions du Chêne, , 376 p. (ISBN 978-2-84277-403-5, LCCN 2002476873)
- Pierre Portais, « Octobre en bref », Mouez Penmarc'h, Association Mouez Penmarc'h, no 23,‎ (ISSN 1779-5249, lire en ligne, consulté le )
- Ville de Penmarc'h, « Le phare d'Eckmühl » (consulté le )
- Service géodésie et nivellement, « Site no 2915801 : Penmarc'h I », IGN (consulté le ).
Articles connexes
- Article généraliste : Phare
- Géographie locale : Penmarc'h, Pays Bigouden, Baie d'Audierne
- Localiser sur la carte des phares du Finistère
- Liste des phares de France
- Liste des monuments historiques du Finistère
Liens externes
- Les Archives nationales conservent, sous les cotes CP/F/14/17513/13 à CP/F/14/17513/15, 85 plans des trois phares de Penmarc"h, dont celui d'Eckmühl, élaborés de 1830 à 1910, sous la cote CP/F/14/18368/3 six plans du phare de Penmarc'h datant de 1830, et sous la cote F/14/18370 six photographies noir et blanc, non datées, du phare d'Eckmühl.
- Le phare d'Eckmühl sur le site de la Direction interrégionale de la mer Nord Atlantique-Manche Ouest (DIRM NAMO)
- Site officiel
- Ressources relatives à l'architecture :