Bleu turquin
Bleu turquin est un nom de couleur désignant une nuance de bleu foncé, d'usage littéraire[1].
Un nuancier de fil à broder donne 1143 bleu turquin[2], en couleur pour le bâtiment bleu turquin[3].
Histoire
Le nom de couleur bleu turquin, probablement d'origine italienne (turchino aujourd'hui dit turchese, turquoise)[4] est attesté en français en 1447[1].
« Turquoise, qui de couleur perse
Tient du bleu céleste éclairci
Bleu turquin, mais qui ne transperce
Son corps, tant il est épaissi. »
— Rémy Belleau, La Turquoise, 1556[5].
En 1615, Blaise de Vigenère écrit : « Le bel Azuré Turquin se faict par le moyen de l'argent brûlé avec du soufre[6]. »
Au XIXe siècle, Michel-Eugène Chevreul a entrepris de repérer les couleurs entre elles et par rapport aux raies de Fraunhofer. Il cite parmi les références de l’Instruction générale pour la teinture des laines de 1671 le bleu turquin, qu'il évalue à 3 bleu 10 ton, une teinte curieusement placée entre le bleu et le bleu-violet, compte tenu de la définition précédente. Il indique en marge : « Ils peuvent recevoir un cochenillage. Ils sont donc ou peuvent être violetés[7]. »
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- Trésor de la langue française.
- « Nuancier Sulky »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur annika.fr (consulté le ).
- « Nuancier béton ciré », sur www.applic-resine33.fr (consulté le ).
- Oxford English Dictionnary.
- RĂ©my Belleau, O. C., (lire en ligne).
- Philostrate de Lemnos (trad. Blaise de Vigenère), Les Images ou Tableaux de platte peinture des deux Philostrates sophistes grecs et les Statues de Callistrate, (lire en ligne), p. 248.
- Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33,‎ , p. 116 (lire en ligne). 2 bleu est repéré (p. 39) à 1/5 de la raie F vers la raie G et 5 bleu est au milieu, ce qui permet de calculer une longueur d'onde dominante centrale pour 3 bleu de 467,6 nanomètres. Les tons sont l'échelle de clarté, où 0 est blanc et 21 est noir ; 10 ton correspond à L* = 52,4 %. Les fonctions colorimétriques CIE XYZ permettent de passer de la longueur d'onde à des coordonnées trichromatiques. Pour obtenir une couleur représentable sur écran, on ajoute un gris de même luminance à proportion de la pureté colorimétrique, avant de multiplier chaque terme du résultat par un facteur commun pour obtenir la luminosité visée. Le blanc correspondant aux conditions d'éclairage de Chevreul (soleil direct) est le D55. Les couleurs représentées le sont pour arriver à des clartés CIE Lab de 52,4% (Y=0,205, p=0,20). On convertit ensuite suivant les formules sRGB. Les couleurs ne sont bien représentées que sur un écran conforme sRGB.