Pertain
Pertain est une ancienne commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Pertain | |
Mairie-Ă©cole. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Hauts-de-France |
DĂ©partement | Somme |
Arrondissement | PĂ©ronne |
Commune | Hypercourt |
Intercommunalité | Communauté de communes de Haute Picardie |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
André Le Roy 2017-2020 |
Code postal | 80320 |
Code commune | 80621 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Pertinois ou Pertainais |
Population | 389 hab. (2014 ) |
Densité | 49 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 48′ 42″ nord, 2° 52′ 11″ est |
Altitude | Min. 79 m Max. 91 m |
Superficie | 7,88 km2 |
Élections | |
DĂ©partementales | Ham |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Hypercourt |
Localisation | |
Ses habitants sont les Pertinois ou encore les Pertainais.
Depuis le , Pertain est devenue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Hypercourt avec Hyencourt-le-Grand, et Omiécourt. Le chef-lieu de la commune nouvelle est fixé sur l'ancienne commune[1].
GĂ©ographie
Cliquer sur la carte pour agrandir.
Pertain est située à l'extrémité est du Santerre, au carrefour du triangle européen Paris-Londres-Bruxelles, et à quelques kilomètres des infrastructures suivantes :
- croisement des autoroutes A1 (Lille-Paris) et A29 (Amiens - Saint-Quentin) ;
- gare de Chaulnes (desserte régionale Amiens-Laon) ;
- gare de TGV Haute-Picardie ;
- aéroport Albert-Picardie ;
- la prochaine construction du canal Seine Nord Europe.
Le calme et le charme de cette commune restent intacts puisque ses infrastructures restent relativement éloignées.
Quatre éoliennes construites en 2008 et gérées par la société Maïa Eolis sont installées sur le territoire de la commune, ainsi que deux à Potte, représentant une puissance totale maximale de 12 Mégawatts[2].
Hameaux et Ă©carts
La commune a compté plusieurs hameaux, aujourd'hui disparus, comme Mory ou encore Sacy-les-Pertain, mais certains sont encore-là , comme Berseaucourt, qui fut brièvement une commune sous le nom de Berssancourt avant d'être intégrée à Pertain entre 1790 et 1794[3].
Communes limitrophes
Marchélepot | Licourt | |||
Omiécourt | N | |||
O Pertain E | ||||
S | ||||
Curchy | Potte |
Toponymie
Le village s'est appelé Pertay en 11.. ; Partain en 1201 ; Pertaing en 1215 ; Parteing en 1220 ; Perteing en 1230 ; Percin en 1230 ; Portaing en 1567 ; Pertain en 1705 ; Pertin en 1744, avant d'adopter le nom Pertain[4].
Variante de Bertin, nom donné parfois à des enfants trouvés.
Histoire
On trouve des traces de la commune à partir du premier millénaire.
Le premier document historique trouvé sur Pertain fut une charte de 1116, par laquelle Lambert, évêque de Noyon et de Tournai, donne l'autelaige de cette paroisse à l'abbaye de Saint-Quentin[5].
L'église, dont une partie était antérieure à la Révolution française, construite en briques et pierres, a été inaugurée en 1816[5] - [6].
- Première Guerre mondiale
Au début de la Première Guerre mondiale, les troupes allemandes occupent brièvement le village avant de continuer vers Amiens, et le réinvestissent fin , après la Bataille de la Marne. Trente-cinq habitants âgés de 17 à 45 ans sont déportés en Allemagne après avoir emprisonnés dans l'église[7]. Le village est fortifié par les Allemands compte tenu de sa proximité de la Route de Flandres (RN 17), et des batteries d'artillerie, des postes de mitrailleuses et des abris sont installés en 1915.
En 1916, le village se trouve dans la zone des combats de la Bataille de la Somme, mais les armées alliées ne parviennent pas à le reprendre. Ils détruisent le clocher de l'église, qui servait de poste d'observation allemand.
En 1917, après le repli des armées allemandes sur la ligne Hindenburg, le village est brièvement repris par les troupes françaises, puis anglaises, avant d'être réoccupé par les Allemands le . Il est définitivement libéré fin [8].
La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [9].
La première pierre de la nouvelle église a été posée en 1929, et l'édifice béni le [5].
- Seconde Guerre mondiale
La commune a également été décorée de la Croix de guerre 1939-1945 le [10].
La commune est située dans la zone des combats de la bataille de l'Aisne et de la Somme lors de la Seconde Guerre mondiale. En effet la commune, comme Fresnes-Mazancourt, Berny-en-Santerre, Misery, Licourt, Marchélepot et Villers-Carbonnel fait partie de la ligne Weygand dont la défense est confiée au 22e Régiment de Marche de Volontaires Étrangers (22e RVME)[11] - [12] - [13].
Du 4 au , les 2 500 hommes du régiment bloquent l'avance de l'armée allemande. Succombant sous le nombre des attaques d'infanterie, des panzers et des bombardements de l'aviation, de l'artillerie, 800 hommes sont faits prisonniers[12].
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
Pertain se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Il faisait partie du canton de Nesle depuis 1793[3]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, le village est intégré au canton de Ham.
Intercommunalité
La commune était adhérente de la communauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom de Communauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination de Communauté de communes de Haute-Picardie en 1999.
Le , en même temps que Pertain fusionne avec ses voisines pour former Hypercourt, la communauté de communes de Haute-Picardie fusionne avec celle du Santerre pour former la communauté de communes Terre de Picardie.
Liste des maires
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24] - [Note 1].
En 2014, la commune comptait 389 habitants, en augmentation de 2,1 % par rapport Ă 2009 (Somme : 0,32 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église moderne Saint-Rémy, construite de 1921 à 1931 après la destruction de l'édifice précédent pendant la Première Guerre mondiale[26].
- Monument aux morts de la Première, de la Seconde Guerre mondiale et la guerre d'Algérie.
- Nombreux calvaires et pigeonniers des années 1950.
- Vestiges de villas gallo-romaines ainsi que les fondations d'un manoir toujours présentes.
- Salle multifonctions construite en 2006.
- L'Ă©glise Saint-Remy.
- Le monument aux morts.
- Histoire locale.
- Salle communale.
Personnalités liées à la commune
- Le vicomte Alexandre de Beauharnais et sa femme Joséphine avaient un château situé dans la commune. Malheureusement, il ne reste que les fondations de cette bâtisse puisque l'actuelle école de village fut construite en ce lieu.
- Le roi Louis XIV passait Ă Pertain avant de faire une halte Ă Marchelepot. Il y restait principalement la nuit lorsqu'il se rendait dans le nord du royaume.
- Georges-Casimir Serpette de Berseaucourt, major de cavalerie sous le Premier Empire et Louis XVIII, né le 17 avril 1790 à Berseaucourt, décédé en 1865. Chevalier et officier de la Légion d'honneur.
- Jacques Collache, maire de Rosendaël puis 2e adjoint au maire de Dunkerque dans le Nord, est né à Pertain en 1914[27].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Pertain sur le site de l'Institut géographique national
- Informations sur le Monument aux Morts de Pertain : noms des Soldats et des civils tués durant les différents conflits de notre pays
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
- « Pertain : la place, l'église et la mare. - [Carte postale] P. D., n°122. : Plaque Lumière. Coll. "La Picardie illustrée". », Bibliothèque municipale d'Abbeville, avant la première guerre mondiale (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- « Arrêté préfectoral du 25 mai 2016 prononçant la création de la commune nouvelle d'HYPERCOURT au 1er janvier 2017 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-040,‎ , p. 96-99 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Le site des Ă©oliennes de Pertain.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, Archives départementales de la Somme, Amiens.
- « L'église », sur http://www.pertain.fr, (consulté le ).
- Oswald Macqueron, « Église de Pertain. - Aquarelle d'après nature », Bibliothèque municipale d'Abbeville, 22 octobre 1876. (consulté le ).
- Xavier Boniface, Histoire religieuse de la Grande Guerre, Paris, Fayard, (lire en ligne) sur Google Books.
- Panneau d'informations historiques communal.
- Journal officiel du 30 octobre 1920
- « Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945 » [PDF], Association du Mémorial des batailles de la Marne, Dormans (51700), (consulté le ), p. 47.
- 22e R.M.V.E. Marchélepot Fresnes-Mazancourt Misery
- MARCHELEPOT Il y a 75 ans, c’était la guerre dans le village
- La bataille de la Somme et de l'Aisne
- « Les maires de Pertain », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- « Pertain (80) : Le maire anti-frontiste, André Lebrun, n’est plus », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne) « André Lebrun est entré au conseil municipal en 1989, comme adjoint du maire Régis Nuttens. En 2008, Régis Nuttens lui laisse la place ».
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le )
- « Ces maires déjà installés », Le Journal de Ham, no 14,‎ , p. 3
- « Compte rendu du conseil municipal du 29 avril 2016 », sur http://www.pertain.fr (consulté le ).
- Justine Esteve, « Rencontre avec André Le Roy, nouveau maire du village : Le 15 février dernier, la commune de Pertain apprenait le décès de son maire, André Lebrun. Plus de deux mois plus tard, son successeur André Le Roy arrive entre en fonction », Le Journal de Ham, no 21,‎ « À 68 ans, André Le Roy est désormais maire de Pertain. Après le décès d’André Lebrun, maire depuis 2008, le 15 février dernier, les 390 habitants ont dû élire un nouveau maire. Le 29 avril dernier, c’est donc André Le Roy qui a hérité du poste d’édile de la commune ».
- Arnaud Brasseur, « Médaille d'or pour André Le Roy », Le Journal de Ham, no 5,‎ , p. 12 « Le nouveau récipiendaire s'est dit heureux de cette médaille qui récompense 39 ans en tant que conseiller, dont 35 en tant qu'adjoint et quelques mois en tant que maire ».
- Arnaud Brasseur, « Bonne première année aux Hypercourtois », Le Journal de Ham, no 5,‎ , p. 12 « Tour à tour, les trois maires des communes composant Hypercourt prennent la parole (...) Enfin, André Le Roy a pris la parole pour Pertain: « 2016 fut une année particulière avec le décès d’André Lebrun. Nous n’avons eu qu’un peu plus de six mois pour reprendre la gestion du village. Tout n’a pas été parfait avec des problèmes au cimetière, des problèmes de chiens ou de dépôt de branches », énumère-t-il ».
- « Christian Lebrun élu maire de Hypercourt », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Section photographique de l'armée, « Pertain. L'église », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 41, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
- http://www.communaute-urbaine-dunkerque.fr/fr/territoire/histoire-du-territoire/jacques-collache-dernier-maire-de-rosendel/index.html Communauté urbaine de Dunkerque.