Offensive Vienne
L’offensive Vienne est une opération militaire lancée par le troisième front ukrainien afin de capturer la ville de Vienne, en Autriche. L'offensive a duré du 2 au , lors de la Seconde Guerre mondiale. La ville de Vienne a été prise à revers puis assiégée.
Reich allemand | Union soviétique Bulgarie Résistance autrichienne |
Éléments du 2e SS-Panzerkorps et de la 6. SS-Panzerarmee Paramilitaires locaux | 644 700 hommes 100 900 hommes une centaine de patriotes Autrichiens |
19 000 tués 47 000 capturés | 18 000 tués |
Batailles
Front de l’Est
Prémices :
Guerre germano-soviétique :
- 1941 : L'invasion de l'URSS
Front nord :
Front central :
Front sud :
- 1941-1942 : La contre-offensive soviétique
Front nord :
Front central :
Front sud :
- 1942-1943 : De Fall Blau à 3e Kharkov
Front nord :
Front central :
Front sud :
- 1943-1944 : Libération de l'Ukraine et de la Biélorussie
Front central :
Front sud :
- 1944-1945 : Campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne
Allemagne :
Front nord et Finlande :
Europe orientale :
Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
Contexte historique
Joseph Staline conclut un accord avec les Alliés occidentaux en concernant l'influence politique relative de chaque partie après-guerre en Europe de l'Est et en Europe centrale. Il avait été ainsi conclu que la Tchécoslovaquie et la Hongrie seraient sous la tutelle soviétique. Ces accords ne déclaraient cependant rien sur l'Autriche, étant alors une partie intégrante annexée au Troisième Reich après l'Anschluss de 1938. Staline a donc décidé de reporter son offensive en direction de Berlin (l'Armée rouge était prête dès ) pour se garantir à la fois les flancs nécessaires pour cette offensive et le territoire autrichien, un atout précieux pour la suite des négociations d'après-guerre avec les Alliés occidentaux.
Après l'échec de l'opération Frühlingserwachen (signifiant littéralement « réveil du printemps »), qui visait à mener une contre-offensive contre les troupes soviétiques stationnées en Hongrie en , la 6. SS-Panzerarmee du général Josef Dietrich bat alors en retraite sur le territoire autrichien. Les Allemands ont alors tenté de préparer des positions défensives dans l'espoir de conserver la ville entre leurs mains. Ces positions ont été préparées en partie avec le travail forcé de Juifs raflés à Budapest : partis cinquante mille, abattus lors d'une marche de la mort, les survivants érigent des fortifications destinées à soutenir un siège[1].
Déroulement de l'offensive
Le , l'Armée rouge, divisée en quatre-vingt-cinq divisions et trois brigades (formant un total de 745 600 hommes), lance l'offensive sur la ville alors déclarée « ville ouverte ». La défense de la capitale autrichienne est assurée par le général Rudolf von Bünau avec des unités du 2e SS-Panzerkorps sous les ordres du général Wilhelm Bittrich.
Vienne est le théâtre d'intenses combats urbains et voit la participation active de la résistance autrichienne dans des actes de sabotages contre les défenses et la logistique allemandes.
Le , les garnisons allemandes, à court de munitions et dépassées numériquement, se rendent à l'Armée rouge.
Conséquences
L'ensemble du territoire autrichien est occupé dans les jours suivants, Karl Renner proclame un gouvernement provisoire autrichien avec l'autorisation des Soviétiques et déclare alors la sécession de l'Autriche du Troisième Reich.
Après leurs victoires en Autriche, ces derniers peuvent dès lors se concentrer sur leur objectif final : la prise de Berlin et la chute du régime nazi, dont le point culminant est la capitulation du , qui marque la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
- 277 380 soldats soviétiques se virent décerner cette médaille (Pour la Capture de Vienne), établie le par décret du Præsidium du Soviet suprême.
- Gratitude de Staline à l'un des participants de l'opération
Annexes
Notes et références
- Saul Friedlander, Les Années d'extermination, p.783
Articles connexes
Bibliographie
- (en) John Laffin, Brassey's Dictionary of Battles, New York: Barnes and Noble, 1995. (ISBN 0-7607-0767-7).
- (en) Hans Dollinger et Hans Adolf Jacobsen, The Decline and Fall of Nazi Germany and Imperial Japan, New York: Crown, 1968.
- (fr) Saul Friedländer, Les Années d'extermination. L'Allemagne nazie et les Juifs. 1939-1945, Seuil, collection L'Univers Historique, Paris, 2008, (ISBN 978-2-02-020282-4).
- (en) David Glantz, The Soviet‐German War 1941–45
- (de) Peter Gosztony, Endkampf an der Donau 1944/45, Wien: Molden Taschenbuch Verlag, 1978. (ISBN 3-217-05126-2).
- (en) Lonnie Johnson, Introducing Austria, Riverside: Ariadne Press, 1989. (ISBN 978-0929497037).
- (de) Ustinov, Geschichte des Zweiten Welt Krieges, Volume 10, Berlin: Militärverlag der DDR, 1982.
- (en) John Toland, The Last 100 Days, New York: Random House, 1965.