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Montcourt-Fromonville

Montcourt-Fromonville (nommée également Moncourt-Fromonville non officiellement) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.

Montcourt-Fromonville
Montcourt-Fromonville
Le château de Moncourt, siège de la mairie.
Blason de Montcourt-Fromonville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Seine-et-Marne
Arrondissement Fontainebleau
Intercommunalité CC Pays de Nemours
Maire
Mandat
Maxime Labelle
2021-2026
Code postal 77140
Code commune 77302
DĂ©mographie
Gentilé Moncourtois
Population
municipale
1 943 hab. (2020 en diminution de 3,76 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 238 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 18′ 21″ nord, 2° 42′ 18″ est
Altitude Min. 55 m
Max. 85 m
Superficie 8,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Nemours
LĂ©gislatives 2e circonscription de Seine-et-Marne
Localisation
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Montcourt-Fromonville
Liens
Site web http://www.moncourt-fromonville.fr/

    GĂ©ographie

    Localisation

    Montcourt-Fromonville est située à km au nord de Nemours.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Montcourt-Fromonville
    Grez-sur-Loing La Genevraye
    Montcourt-Fromonville
    Saint-Pierre-lès-Nemours Darvault Nonville

    GĂ©ologie et relief

    La commune est classĂ©e en zone de sismicitĂ© 1, correspondant Ă  une sismicitĂ© très faible[1]. L'altitude varie de 55 mètres Ă  85 mètres pour le point le plus haut , le centre du bourg se situant Ă  environ 61 mètres d'altitude (mairie)[2].

    Hydrographie

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    Carte des réseaux hydrographique et routier de Montcourt-Fromonville.

    Le réseau hydrographique de la commune se compose de six cours d'eau référencés :

    • la rivière le Loing, longue de 142,73 km[3], affluent en rive gauche de la Seine, ainsi que :
      • un bras de 0,49 km[4] ;
      • le canal 01 de Closeau, 1,04 km[5], et ;
      • la Clairette, 4,44 km[6], qui confluent avec le Loing ;
        • le ru de DĂ©charge de l'Etang, 2,69 km[7], qui conflue avec la Clairette ;
    • le canal du Loing, long de 47,84 km[8].

    La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 9,28 km[9].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5°C : 3 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C : 5,2 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,5 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 689 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 0,3 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : -2,2 j

    La commune bénéficie d’un « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[10].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[11]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-contre[10]. Avec le RĂ©chauffement climatique, ces variables ont pu depuis Ă©voluer. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂ®tre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales[12]. Cette Ă©volution peut ĂŞtre constatĂ©e sur la station mĂ©tĂ©orologique historique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve Ă  33 km Ă  vol d'oiseau[13], oĂą la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,2 °C pour 1981-2010[14] Ă  11,6 °C pour 1991-2020[15].

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[16] - [17].

    La rĂ©serve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », crĂ©Ă©e en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha, est un espace protĂ©gĂ© sur la commune. Cette rĂ©serve de biosphère, d'une grande biodiversitĂ©, comprend trois grands ensembles : une grande moitiĂ© ouest Ă  dominante agricole, l’emblĂ©matique forĂŞt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine Ă  l’est. La structure de coordination est l'Association de la RĂ©serve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Education, unique parmi les RĂ©serves de biosphère françaises[18] - [19] - [20] - [21].

    RĂ©seau Natura 2000

    Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].

    Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[23] - [Carte 1] :

    • les « Rivières du Loing et du Lunain », d'une superficie de 400 ha, deux vallĂ©es de qualitĂ© remarquable pour la rĂ©gion ĂŽle-de-France accueillant des populations piscicoles diversifiĂ©es dont le Chabot, la Lamproie de Planer, la Loche de Rivière et la Bouvière[24] - [25].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Le territoire communal de Montcourt-Fromonville comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] - [26] - [Carte 2], les « Étangs de Pleignes » (33,65 ha), couvrant 2 communes du dĂ©partement[27], et une ZNIEFF de type 2[Note 3] - [26], la « vallĂ©e du Loing entre Moret et Saint-Pierre-Lès-Nemours » (1 749,77 ha), couvrant 13 communes du dĂ©partement[28].

    • Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
    • Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Montcourt-Fromonville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [29] - [30] - [31].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire regroupe 1 929 communes[32] - [33].

    Lieux-dits et Ă©carts

    La commune compte 79 lieux-dits administratifs[Note 6] répertoriés consultables ici[34] dont Fromonville, Pleignes (source : le fichier Fantoir).

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (44,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (44,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,9% ), terres arables (36,7% ), zones urbanisées (13,8% ), prairies (4,3% ), eaux continentales[Note 7] (0,3 %)[35].

    Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[36] - [37] - [Carte 3]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 4].

    • Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Carte orhophotogrammĂ©trique de la commune.
      Carte orhophotogrammétrique de la commune.

    Planification

    La loi SRU du a incitĂ© les communes Ă  se regrouper au sein d’un Ă©tablissement public, pour dĂ©terminer les partis d’amĂ©nagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratĂ©gique des politiques publiques Ă  une grande Ă©chelle et Ă  un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Nemours Gâtinais, approuvĂ© le et portĂ© par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) Nemours-Gâtinais[38].

    La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[39]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 5].

    Logement

    En 2017, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 885 dont 96,2 % de maisons et 3,7 % d'appartements[Note 8].

    Parmi ces logements, 91,4 % étaient des résidences principales, 3,7 % des résidences secondaires et 4,9 % des logements vacants.

    La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 88 % contre 11,2 % de locataires[40] dont, 2,1 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 9] et, 0,7 % logés gratuitement.

    Transports

    La commune est desservie par les lignes d'autocars du réseau Transdev :

    • No 17A (Nemours – HĂ©ricy)[41] ;
    • No 18A (Saint-Pierre-les-Nemours – Montereau-Fault-Yonne)[42] ;
    • No 7A (Saint-Pierre-les-Nemours – Fontainebleau)[43] ;
    • No 7B (Nemours – Avon )[44] ;
    • No 3 (Montcourt-Fromonville – Saint-Pierre-les-Nemours)[45].

    Toponymie

    Le nom de la localité est mentionné sous les formes J. de Molicuria en 1229[46] ; G. de Moocort en 1241[47] ; Mocourt en 1241[48] ; Moorcourt en 1255[49] ; Mollicuria en 1256[50] ; Moncourt en 1266[51] ; Molcourt en 1384[52] ; Montcourt en 1763[53].
    Anciennement en dialecte local, Montchourt.

    La commune, instituée lors de la Révolution française sous le nom de Fromonville, prend en 1926 celui de Montcourt-Fromonville[54].

    Moncourt ou Maucourt, évolution de la forme de Moorcort de 1241 : « de l’enclos du marais nommé ».

    Fromonville, du prénom du premier propriétaire de la métairie de Fromond.

    Histoire

    À l’origine paroisse constituée de plusieurs hameaux : Fromonville, Moncourt, Pleignes et Darvault. Cette dernière a pris son autonomie communale en 1913[54].

    La prĂ©sence de l’homme sur le territoire de Fromonville est attestĂ©e Ă  l’ « Ă‚ge de la pierre » par les fragments d’outils en silex trouvĂ©s çà et lĂ  sur le pĂ©rimètre du village. Il existait encore au dĂ©but du XXe siècle une sĂ©pulture dolmĂ©nique dite « de Pleignes » qui contenait des squelettes humains et des couteaux en silex taillĂ© de la pĂ©riode nĂ©olithique » (entre 4 500 et 2 300 ans avant notre ère), mais les vestiges ont disparu. D’autres dolmens se rencontrent dans la rĂ©gion, ils seraient associĂ©s Ă  des alignements de menhirs parmi lesquels on retrouve la « Pierre des Moines » sur la commune de Darvault, datant Ă©galement du NĂ©olithique[55].

    Au dĂ©but du second millĂ©naire de notre ère, la mĂ©tallurgie du bronze puis du fer apparurent en ĂŽle-de-France. Ces nouvelles technologies modifièrent l’organisation sociale ;  Ă  partir de , les Celtes (Gaulois pour les Romains) se sĂ©dentarisent. Le Gâtinais, Pagus Vastinensis, est une des subdivisions de la Gaule crĂ©Ă©es par les Romains : les SĂ©nons occupent le territoire correspondant aux dĂ©partements de Seine-et-Marne, de l’Yonne, la Marne et la CĂ´te d’Or, entre les Carnutes (Chartres) Ă  l'ouest et les Lingons (Langres) Ă  l'est. MalgrĂ© des dĂ©couvertes isolĂ©es de cĂ©ramique et de pièces de monnaie, aucun vestige d’habitation de cette pĂ©riode n’a Ă©tĂ© constatĂ© sur la commune. Par ailleurs, de grandes voies de communication furent tracĂ©es reliant Paris, Melun et Sens.

    Ă€ partir du IIIe siècle, les « Barbares » envahirent la Gaule : Huns, Goths, Alamans, puis Vandales venant de Germanie orientale, poursuivirent leurs incursions ; les Francs, avec Clovis Ă  leur tĂŞte,  s’emparèrent du nord de la Gaule jusqu’à Melun. L’empire romain s’effondre alors en 476[56].

    Après la dynastie des Mérovingiens, les Carolingiens prennent le pouvoir en 751 avec Charlemagne jusqu’en 814. Roi guerrier, il agrandit notablement son royaume et construisit un empire qui ne lui survit cependant pas longtemps. Se conformant à la coutume successorale germanique, l’Empire fut partagé en 843 entre trois de ses petits-fils, lors du traité de Verdun. Le morcellement féodal des siècles suivants, puis la formation en Europe des États-nations rivaux condamnèrent à l’impuissance ceux qui tentèrent de restaurer « l’Empire d’Occident »[57].

    Les premiers textes attestant de l’existence du village de Moncourt-Fromonville datent du dĂ©but du XIIe siècle ; Fromonville et Moncourt ainsi que Pleignes et Darvault apparaissent dans les recueils de cartulaires (chartes) du prieurĂ© de NĂ©ronville (proche de Château-Landon)[58]. Ce prieurĂ© bĂ©nĂ©dictin fut fondĂ© en 1080 par Dimon de Montereau, descendant des seigneurs de Melun ; vers 1130, il Ă©rigea les quatre fiefs en paroisses (entitĂ© religieuse et administrative). Au dĂ©cès de leur mère, les trois filles de Dimon hĂ©ritèrent du territoire.

    BĂ©line reçut la partie mĂ©ridionale comprenant Darvault, Auffais la partie mĂ©diane, c’est-Ă -dire une partie de Fromonville et le fief de Moncourt renfermant l’église, une mĂ©tairie et deux moulins.  Hersent reçut la partie septentrionale de Fromonville ainsi que Pleignes qui Ă©tait alors une vaste zone recouverte de forĂŞts et d’étangs[59].

    En 1068, le roi Philippe 1er fit entrer le Gâtinais dans le domaine royal de France. Puis, le roi Philippe Auguste (1180-1223) un siècle plus tard, en repoussa les frontières au-delà de la forêt d'Orléans, en conquérant la Normandie, le Maine, la Touraine et l'Anjou.

    Plusieurs familles de dignitaires se sont succédé sur ce territoire jusqu’au XVIIe siècle[59] :

    • la famille Bullican apparaĂ®t en 1150 dans la rĂ©gion, liĂ©e au vicomte de Melun, propriĂ©taire de Fromonville ; Moncourt n’apparaĂ®t qu’un siècle plus tard sous leur administration ;
    • la famille Moorcort, apparaĂ®t en 1215, elle s’installe près de Fromonville, en provenance du bailliage de Grez-sur-Loing, dans une demeure seigneuriale dont nous n’avons aucune trace dans les archives. Par le jeu des alliances et hĂ©ritages successifs, les fiefs de Fromonville et Moncourt ont Ă©tĂ© rĂ©unis en 1255 par le mariage de Marie de FaĂż-lès-Nemours avec Laurent de Moncourt. En 1298, on trouve le petit-fils de Laurent, Ytier de Moncourt sous le nom de  Yterius de Molle Curia  (en latin), inscrit dans les  Â« comptes » de Philippe le Bel comme participant Ă  la guerre de Flandre (1298) ;
    • la famille Trumel apparaĂ®t en 1341 ; le personnage le plus connu en est  Étienne Trumel de Fromonville, arbalĂ©trier des milices de Bertrand du Guesclin (guerre de Cent ans) ; il dĂ©cède en 1380, sa pierre tombale est dans le chĹ“ur de l’église Saint-Etienne Sainte-Avoye. Dans la première moitiĂ© du XVe siècle, cette famille cède les fiefs de Moncourt, Fromonville, FaĂż, Paley et MĂ©rĂ©ville Ă  un dĂ©nommĂ© Etienne Le Fèvre ; le domaine de Pleignes est achetĂ© par un dĂ©nommĂ© Jean de Serre en 1409 ;
    • la famille  Amer : Pierre 1er acquit le fief de Pleignes en 1455 ; il fut nommĂ© clerc (conseiller) du roi Charles VII en la Chambre des comptes, puis « correcteur » du roi Louis XI. En 1472, il agrandit son territoire avec  les fiefs de Fromonville et Moncourt. Cette famille et ses descendants habitèrent le château de Pleignes de 1455 Ă  1644 ;
    • la famille de Sailly : Germain de Sailly fit construire la chapelle seigneuriale de l’église de Fromonville lui ajoutant ainsi une aile en 1538, puis il fit Ă©riger le clocher en 1543. A noter : la pierre tombale de Marguerite Amer sa belle-sĹ“ur, petite-fille de Pierre Amer 1er, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1521, fut transfĂ©rĂ©e dans la chapelle seigneuriale de l’église. Un siècle et demi plus tard, Gabrielle de Monthiers, dame de Pleignes, arrière-petite-nièce de Marguerite Amer y fut inhumĂ©e en 1661 ;
    • la famille de Mornay : en 1586, Louis de Mornay, petit-neveu de Marguerite Amer, hĂ©rita du domaine de Fromonville ; Il restaura les bâtiments entourĂ©s de quelques arpents de terre mais en 1589, les Huguenots dĂ©truisirent le petit « manoir » au cours de la 8ème Guerre de religion. Louis de Mornay dĂ©cède sans descendance en 1601. Anne Pelet son Ă©pouse hĂ©rite alors du domaine et le lègue Ă  sa nièce Jeanne de Brosset, dernière descendante de la famille Amer ;
    • la famille Chapotin[59] : en 1644 : Louis Chapotin, seigneur de Darvaux et autres lieux, bailli de Nemours et son Ă©pouse Michelle HĂ©delin, petite-fille d’Ambroise ParĂ© -le chirurgien- acquirent le domaine de Fromonville et Ă©difièrent le premier château, le « Grand Chaillot » dans un style Louis XIII « Ă  la Mansart », Ă  l’emplacement de l’ancien bâtiment servant de logement au  fermier ; ils amĂ©nagèrent des jardins « Ă  la française », et il augmentèrent considĂ©rablement la surface du domaine, en y rattachant la seigneurie de Pleignes-le-Territoire en 1655 (appelĂ©e Pièce-du-Camp, aujourd’hui occupĂ©e par la rĂ©sidence des Rougemonts).

    En 1723, il advint un progrès considĂ©rable dans la rĂ©gion : la construction du Canal du LoingModèle:Gaumer. CommandĂ©e en 1718 par le duc Philippe d’OrlĂ©ans (frère de Louis XIV et RĂ©gent de France pendant la minoritĂ© de Louis XV) les travaux arrivèrent Ă  Fromonville quelques annĂ©es plus tard.  D’une longueur totale  de 53 kilomètres, il relie le Canal de Briare (Montargis) Ă  la Seine (Saint-Mammès). Le Canal changea profondĂ©ment les conditions de navigation, procurant un rĂ©el dĂ©veloppement Ă©conomique aux rĂ©gions traversĂ©es en facilitant le transport de produits agricoles, du produit des carrières, du bois de chauffage et de charpente et bien d’autres denrĂ©es.

    Puis le territoire passa entre les mains de nombreux propriétaires et connut des fortunes diverses.

    Ă€ l’aube de la RĂ©volution française, le roi Louis XVI dĂ©cide de rĂ©unir les Etats gĂ©nĂ©raux le 4 mars 1789. Cette assemblĂ©e essentiellement consultative, Ă©tait composĂ©e de 1190 dĂ©putĂ©s Ă©lus par les trois Â« ordres » qui composaient la sociĂ©tĂ© de l’Ancien rĂ©gime, le clergĂ©, la noblesse et le tiers Ă©tat. Les États gĂ©nĂ©raux Ă©taient convoquĂ©s dans des circonstances exceptionnelles (crise politique ou financière); les prĂ©cĂ©dents avaient Ă©tĂ© convoquĂ©s en 1664 sous Louis XIII.

    Le pays était alors divisé en bailliages et sénéchaussées, circonscriptions administratives au nombre de 400. La Révolution crée un cadre juridique uniforme sur la totalité du territoire, et institue la création des départements (83 en 1790)[60]. En 1793, toutes les dénominations de ville, bourg ou village sont supprimées et le terme de « commune » leur est substitué. Les quatre paroisses deviennent donc des communes le , le registre d’état civil, tenu alors par le curé, passe sous la responsabilité d'un officier public élu.

    En 1798, la MarĂ©chale de Richelieu, nĂ©e Jeanne de Lavaulx, acheta le domaine de Fromonville  et y demeura jusqu’à sa mort en 1815[61]. Elle Ă©tait veuve en premières noces d’un gentilhomme irlandais, Edmond de Rothe, dĂ©cĂ©dĂ© en 1772. Elle Ă©pousa en 1780 Louis François Armand de Vignerot du Plessis (1696-1788), 3e duc de Richelieu, petit-neveu du Cardinal et MarĂ©chal de France. Veuve pour la 2e fois en 1788, elle fuit un temps la RĂ©volution et se rĂ©fugie en Allemagne ; puis, elle s’installa Ă  Fromonville avec ses cinq enfants en 1798 jusqu’à sa mort en 1815. La pierre tombale de la MarĂ©chale est situĂ©e contre le mur ouest du chĹ“ur de l’église, avec celle de son fils Antoine Edmond Joseph de Rothe dĂ©cĂ©dĂ© en 1842 et celle de sa petite-fille Henriette Marguerite dĂ©cĂ©dĂ©e en 1811.

    1805 : Antoine Edmond Joseph de Rothe, le fils de la Maréchale, devenu lieutenant-colonel d’infanterie reçoit le domaine de Fromonville en dot à l’occasion de son mariage. Il fut chambellan de Charles X et maire de Fromonville. Il agrandit le parc et les dépendances.

    Au village, les habitants vivent surtout de l’agriculture, de la vigne, des vergers, ils habitent des hameaux, des mĂ©tairies comme La Barraude, La Boissière, l’Erable, Basses-Pleignes… Les artisans et commerçants sont plutĂ´t Ă©tablis Ă  Nemours, des approvisionnements en tous genres se font dans ce bourg en pleine expansion Ă  partir du XVIIIe siècle, fournissant aussi du  travail aux femmes des paysans (lingères, couturières…)

    1856 : Pierre Adèle Philippe Coëttant de Borderieux, ancien agent de change à la Bourse de Paris, acheta le domaine et agrandit encore les terres jusqu’à 51 hectares. Il remania les communs, fit construire une maison de jardinier, des écuries. Il mourut au château en 1880. Son épouse, Louise Elisa Adélaïde Haussoulier, mourut en 1885, elle légua alors le domaine à leurs trois enfants.

    Septembre 1870 : un détachement des armées prussiennes fit son apparition dans la commune, avant d’en être délogé par la garnison de Nemours.

    1886 : Emile Louis Richemond acquit le domaine de Fromonville le 12 juin[62] ; il avait épousé en 1863 la comtesse Louise Marie Coëttant de Borderieux, l’une des trois héritières. Ils firent reconstruire le château sur son plan primitif dès 1886 après la démolition du château des Chapotin devenu vétuste. Industriel, gouverneur de la Banque de France, président du Tribunal de commerce de la Seine, Émile Louis Richemond était aussi historien, membre de la Société historique et archéologique du Gâtinais, auteur d’un ouvrage sur l’histoire de la région de 1130 à 1643. Il agrandit le domaine, ajouta des dépendances, un château d’eau, des jardins, des serres. Jusqu’aux années 1940, le château était un vrai centre de vie : lieu d’habitation, de réception, mais aussi exploitation agricole. Une trentaine de personnes y travaillaient pour répondre aux besoins domestiques et à l’entretien des terres.

    1913 : Darvault, hameau de Fromonville, devint une commune à part entière et le premier maire en fut M. Farizy le 15 mars 1914.

    Durant la Grande Guerre, des habitants furent mobilisĂ©s comme dans tous les villages de France,  et plus de vingt soldats restèrent sur les  champs de bataille.

    Jacques Richemond, fils d’Emile Louis épouse Marcelle Kléber ; il devint capitaine de cavalerie et vécut au château jusqu’en 1936.

    1926 : le 15 dĂ©cembre, Moncourt et Fromonville ont Ă©tĂ© rĂ©unis sur la demande du Maire de l’époque, Monsieur Valladier, par la promulgation d’un dĂ©cret. Fromonville n’avait plus que 20 habitants, Moncourt  s’était dĂ©veloppĂ© plus rapidement et comptait 268 habitants.

    1940 : le château est occupé par l’armée allemande pendant quelques mois. En 1944, des éléments des Forces Françaises Libres logent un temps dans les dépendances du château. À la Libération, des officiers américains et anglais, en détachement à Fontainebleau, habitent une partie du château durant quelques années.

    1953 : Marthe Richemond, fille de Jacques, Ă©pouse le comte Rollon de Chappedelaine ; elle reprend la gestion du domaine au dĂ©cès de sa mère Marcelle (KlĂ©ber)-Richemond ; la famille sĂ©journe au château, en alternance avec leur appartement parisien. La comtesse dĂ©cède en 1969, elle est enterrĂ©e Ă  Fromonville. Son fils unique Stephen hĂ©rite du domaine ;  il le vend Ă  la Caisse des DĂ©pĂ´ts et Consignations en 1976.

    1984 : la commune achète le domaine de Fromonville, la mairie s’installe au château en 1997[63].

    Aux XIXe et XXe siècles, Moncourt-Fromonville dut son essor Ă©conomique Ă  l’extraction et au transport du sable. Celui-ci, extrait des carrières de Darvault, arrivait par wagonnets au port au sable situĂ© le long du Canal avant d’être chargĂ© dans des pĂ©niches près de la passerelle de Fromonville. On extrayait des carrières de Bourron un sable très pur qui partait Ă  l’étranger pour rĂ©aliser les verres les plus fins (de Murano Ă  Venise par exemple) ; de la ballastière de Grez, l’on extrayait cailloux et graviers pour le chemin de fer et les travaux  publics. Ces matĂ©riaux  venaient des carrières jusqu’au Canal, près du pont mĂ©tallique, par un petit train jusqu’en 1969. En 1982, des passionnĂ©s nostalgiques remirent sur les rails ce petit tortillard abandonnĂ© : c’est le Tacot des lacs.

    À la fin du XXe siècle, la population du village a rapidement augmenté, entraînant la construction de plusieurs lotissements. L’agriculture occupe toujours une grande part de l’économie locale mais emploie peu, l’activité industrielle est devenue mineure et il reste très peu de commerçants et d’artisans : les actifs dorénavant travaillent pour la plupart dans les villes.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    La commune se trouve depuis 1988 dans l'arrondissement de Fontainebleau du département de Seine-et-Marne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la deuxième circonscription de Seine-et-Marne.

    Elle fait partie depuis 1793 du canton de Nemours[54]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 17 à 51 communes.

    Intercommunalité

    La commune est membre de la communauté de communes Pays de Nemours, créée fin 2009.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[64]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1957 Modeste Timbert Agriculteur
    1957 mars 1965 Étienne Dailly[65] - [66] Rad. puis
    UDF-Rad.
    Juriste, chef d'entreprise
    Sénateur de Seine-et-Marne (1959 → 1995)
    Conseiller général de Nemours (1961 → 1979)
    Président du conseil général de Seine-et-Marne (1967 → 1979)
    Maire de Nemours (1965 → 1977)
    mars 1965 1966 Francis Delucinges Inspecteur de police
    1966 mars 1977 Louis Dailly MRG Agriculteur
    mars 1977 1981 Marc Lucy Ingénieur en informatique
    1981 mars 1983 Yves Marescot du Thilleul Ancien général
    mars 1983 juin 1995 Robert Planet Chirurgien dentiste
    juin 1995 mai 2020 Jean-Marc Pannetier DVD Responsable comptable retraité
    mai 2020[67] - [68] mai 2021[69] Michaël Beugin SE Conseiller funéraire
    Vice-président délégué de la CC Pays de Nemours (2020 → 2021)
    DĂ©missionnaire
    mai 2021[70] En cours
    (au 14 mai 2021)
    Maxime Labelle

    Équipements et services

    Eau et assainissement

    L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [71] - [72].

    Assainissement des eaux usées

    En 2020, la commune de Montcourt-Fromonville gère le service d’assainissement collectif (collecte, transport et dépollution) en régie directe, c’est-à-dire avec ses propres personnels[73].

    L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[74]. La commune assure le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à l'entreprise Veolia, dont le contrat arrive à échéance le 31 janvier 2023[73] - [75].

    Eau potable

    En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par le SIAEP de Grez-sur-Loing, Montcourt-Fromonville qui en a délégué la gestion à l'entreprise Veolia, dont le contrat expire le [73] - [76] - [77].

    Les nappes de Beauce et du Champigny sont classées en zone de répartition des eaux (ZRE), signifiant un déséquilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Le Réchauffement climatique est susceptible d’aggraver ce déséquilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie d’une distribution d’une eau de qualité en permanence sur le territoire du département, le troisième Plan départemental de l’eau signé, le , contient un plan d’actions afin d’assurer avec priorisation la sécurisation de l’alimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a été préparé et publié en décembre 2020 un schéma départemental d’alimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont définis. La commune fait partie du secteur Bocage[78].

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[79]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[80].

    En 2020, la commune comptait 1 943 habitants[Note 10], en diminution de 3,76 % par rapport Ă  2014 (Seine-et-Marne : +3,69 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    550643632672734731762753748
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    728702670685681666626653703
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    714726690288325331337319410
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    4815006141 5102 1832 2312 1372 1232 057
    2017 2020 - - - - - - -
    1 9821 943-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee Ă  partir de 2006[81].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2017, le nombre de mĂ©nages fiscaux de la commune Ă©tait de 801 (dont 70 % imposĂ©s), reprĂ©sentant 2 029 personnes et la mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation de 25 240 euros[82].

    Emploi

    En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 217, occupant 851 actifs résidants.

    Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 67,3 % contre un taux de chômage de 6,9 %.

    Les 25,8 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 11 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 9,6 % de retraités ou préretraités et 5,3 % pour les autres inactifs[83].

    Entreprises et commerces

    En 2015, le nombre d'établissements actifs était de 126 dont 8 dans l’industrie, 17 dans la construction, 84 dans le commerce-transports-services divers et 17 étaient relatifs au secteur administratif[84].

    Ces établissements ont pourvu 113 postes salariés.

    • Zone artisanale Le Camp. Entreprise la plus importante : Stock Express. 10 artisans et commerçants.

    Agriculture

    Montcourt-Fromonville est dans la petite région agricole dénommée le « Pays de Bière et Forêt de Fontainebleau », couvrant le Pays de Bière et la forêt de Fontainebleau[Carte 6]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 11] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[85].

    Si la productivitĂ© agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tĂŞte des dĂ©partements français, le dĂ©partement enregistre un double phĂ©nomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les annĂ©es 1980, moins dans les annĂ©es 2000) et de rĂ©duction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les annĂ©es 2010[86]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune oĂą le nombre d’exploitations est passĂ© de 2 en 1988 Ă  1 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 70 ha en 1988 Ă  143 ha en 2010[85]. Le tableau ci-dessous prĂ©sente les principales caractĂ©ristiques des exploitations agricoles de Montcourt-Fromonville, observĂ©es sur une pĂ©riode de 22 ans :

    Évolution de l’agriculture à Montcourt-Fromonville entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension Ă©conomique[85] - [Note 12]
    Nombre d’exploitations (u) 2 1 1
    Travail (UTA) 2 1 1
    Surface agricole utilisée (ha) 140 143 143
    Cultures[87]
    Terres labourables (ha) s s s
    Céréales (ha) s s s
    dont blé tendre (ha) s s s
    dont maĂŻs-grain et maĂŻs-semence (ha) s s s
    Tournesol (ha) s
    Colza et navette (ha) s s
    Élevage[85]
    Cheptel (UGBTA[Note 13]) 0 0 0

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint Étienne.
    L'Ă©glise St-Etienne Ste-Avoye.
    Borne féodale de la Croix Richelieu.

    Lieux et monuments

    La tour latérale de forme carrée est étayée aux angles par d'importants contreforts. Chacune des faces de ce clocher est éclairée par des baies géminées. L’édifice comporte une nef de plan rectangulaire à chevet carré, sans bas-côté. Une chapelle de 1538 précède la sacristie, ces deux éléments se trouvant en enfilade, accolés au mur nord.
    - Retable du maître-autel – XVIIe siècle.
    - Pierre tombale du curé Debonnaire - début du XVIIIe siècle.
    - Pierre tombale de la duchesse de Richelieu (à l'extérieur)- milieu du XVIIIe siècle.
    - Station du chemin de croix – XIXe siècle - métal émaillé.
    - Sainte Avoye - Vitrail - fin du XIXe siècle.
    - Saint Etienne - Vitrail- fin du XIXe siècle.
    - Le bon pasteur - vitrail – XIXe siècle.
    • Le château de Moncourt (XIXe et XXe siècle), anciennement appelĂ© château de Chaillot, acquis par la commune et qui abrite la mairie depuis 1997.
    • Le château de Pleignes - XIVe siècle. Son histoire est liĂ©e aux seigneurs de Nemours jusqu'au XVe siècle. Le domaine a appartenu Ă  la famille Amer dès 1455. Il fut saccagĂ© par les Huguenots en 1589 et, deux siècles plus tard, pendant la RĂ©volution de 1789. Rebâti par la suite, il est dĂ©moli au XIXe siècle et reconstruit dans un style anglo-normand; il conserve nĂ©anmoins des parties anciennes comme les fondations et les douves (XIVe siècle), ainsi que la porte monumentale et les tours Ă  visière et crĂ©neaux. Dans les environs, le lieu-dit l'Etang sec Ă©voque des plans d'eau disparus, assĂ©chĂ©s après 1834 lorsque la terre de Pleignes fut vendue et morcelĂ©e.
    • Le canal du Loing (percĂ© au XVIIIe siècle).

    Personnalités liées à la commune

    • Jeanne Catherine Josèphe de Lavaulx (1734-1815), comtesse de Rothe; elle Ă©pousa en secondes noces le Duc de Richelieu (1696-1788), MarĂ©chal de France, petit-neveu du Cardinal. Elle acquit le domaine de Fromonville en 1798 et y demeura jusqu'Ă  sa mort. Elle est enterrĂ©e au cimetière de Fromonville.
    • Patricia Highsmith (1921-1995), romancière amĂ©ricaine spĂ©cialisĂ©e dans les romans policiers rĂ©sida pendant plusieurs annĂ©es dans une maison de la rue de la Boissière avant de partir pour la Suisse[89].
    • Jacques Cassabois, auteur français de livres pour la jeunesse (mythes fondateurs, contes, albums, romans historiques...).
    • Franco Lucentini (1920-2002), traducteur et romancier italien, connu par les polars Ă©crits avec Carlo Fruttero.
    • Georges Feher (1929-2015), artiste peintre ayant rĂ©sidĂ© Ă  Montcourt-Fromonville.
    • Emile Louis Richemond (1837-1920), devint propriĂ©taire du domaine de Fromonville en 1886 ; il fit dĂ©molir le château devenu vĂ©tuste et le reconstruisit Ă  l'identique et y ajouta une partie des communs. Le château restera dans la famille jusqu'en 1976. Industriel et Ă©rudit, il fut membre de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique du Gâtinais; il a Ă©crit de nombreux ouvrages sur l'histoire du village. Il fut  PrĂ©sident du Tribunal de commerce de Paris et rĂ©gent de la Banque de France de 1893 Ă  1920. Il est enterrĂ© au cimetière de Fromonville. Etienne Dailly (1916-1998), exploitant agricole dans la rĂ©gion (1952) et consultant en Ă©tudes Ă©conomiques et financières, il fut  membre du Parti radical. Devenu parlementaire, il fut Ă©lu vice-prĂ©sident du SĂ©nat de 1968 Ă  1992 ; il fut maire de Moncourt-Fromonville de 1957 Ă  1965 et maire de Nemours de 1965 Ă  1971.

    HĂ©raldique

    Blason de Montcourt-Fromonville Blason
    D'argent à la fasce de sable accompagnée de trois rocs de même[90].
    DĂ©tails
    Ce blason a été adopté comme armoiries communales par délibération du Conseil municipal du 21 janvier 2022 puis déposé aux Archives départementales ainsi qu'auprès de la Commission nationale de l'Héraldique. Il date du XVe siècle et appartenait à la famille du seigneur Pierre AMER arrivé dans la région en 1445 en tant que Conseiller du roi Charles VII. Cette famille a été présente sur le territoire jusqu’en 1643.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Editions Flohic, , 1507 p. (ISBN 2-84234-100-7), « Montcourt-Fromonville », p. 1147-1150
    • Christian Gaumer, Moncourt-Fromonville d’hier Ă  aujourd’hui, histoire du village, Moncourt-Fromonville, APMF, , 80 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
    • [Pignard-PĂ©guet 1910] Maurice Pignard-PĂ©guet, Histoire gĂ©nĂ©rale illustrĂ©e des dĂ©partements depuis les temps les plus reculĂ©s jusqu'Ă  nos jours. Seine-et-Marne : Histoire des communes, guerres, seigneuries, anciens monuments, Ă©glises, châteaux, archĂ©ologie, gĂ©nĂ©alogies, biographies, commerce, industrie, etc., OrlĂ©ans, Auguste Gout et Cie, , 938 p. (BNF 31111523, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. En raison des arrondis, la somme des pourcentages n’est pas toujours égale à 100 %.
    9. Voir la Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU).
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    11. L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    12. L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
    13. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).

    Notes "Carte"

    1. « Sites Natura2000 de Montcourt-Fromonville » sur Géoportail (consulté le 15 janvier 2021)..
    2. « Zones ZNIEFF de Montcourt-Fromonville » sur Géoportail (consulté le 15 janvier 2021)..
    3. « Montcourt-Fromonville - Occupation simplifiée 2017 », sur cartoviz.institutparisregion.fr (consulté le ).
    4. IAU Île-de-France, « Évolution de l'occupation des sols de la commune vue par photo aérienne (1949-2018) », sur cartoviz.institutparisregion.fr (consulté le ).
    5. « Géoportail de l’urbanisme », sur geoportail-urbanisme.gouv.fr (consulté le ).
    6. [PDF]« Carte des petites régions agricoles en Seine-et-Marne », sur driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Références

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    2. « Montcourt-Fromonville » sur Géoportail. Carte IGN classique.
    3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Loing (F4--0200) » (consulté le ).
    4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras du Loing (F4377701) » (consulté le ).
    5. Sandre, « Fiche cours d'eau - Canal 01 de Closeau (F4378002) » (consulté le ).
    6. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Clairette (F4379001) » (consulté le ).
    7. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ru de Décharge de l'Etang (F4378000) » (consulté le ).
    8. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le canal du Loing (F4--3692) » (consulté le ).
    9. Site SIGES – Seine-Normandie (Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie), consulté le 17 janvier 2019
    10. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    11. « Définition d’une normale climatologique », sur Météo-France (consulté le ).
    12. Le climat de la France au XXIe siècle, vol. 4 - Scénarios régionalisés, édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer (lire en ligne [PDF]).
    13. « Orthodromie entre Montcourt-Fromonville et Melun-Villaroche », sur fr.distance.to (consulté le ).
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