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Étienne Dailly

Étienne Dailly, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un juriste, financier et homme politique français.

Etienne Dailly, alors vice-Président du Sénat (photo prise lors d'une révision constitutionnelle dans les salles du Congrès du Parlement à Versailles)

Biographie

Fils de Pierre Dailly, vice-président du conseil municipal du 8e arrondissement de Paris et administrateur du Crédit foncier de France, et d'Elisabeth Lefèvre-Pontalis, il est l'arrière petit-fils d'Adolphe Dailly, cofondateur du Crédit foncier de France, le petit-fils de Germain Lefèvre-Pontalis et le neveu d'André Join-Lambert.

Il suit ses études au lycée Janson-de-Sailly et à l'École des Roches, puis il sort diplômé de l'École supérieure des travaux publics de Paris.

Juriste spécialisé dans le droit des affaires, il est président Lancia-France de 1969 à 1971, ainsi qu'administrateur de la Banque Occidentale pour l'Industrie et le Commerce de 1971 à 1981, de la Compagnie électro-financière de 1979 à 1981, de Brisa SA de 1979 à 1988, de la Générale Occidentale de 1981 à 1991, de la Compagnie occidentale forestière de 1985 à 1988, de la société Saupiquet de 1989 à 1996 et de la Compagnie française de sucrerie.

Maire de Montcourt-Fromonville de 1957 à 1965, puis de Nemours de 1965 à 1977, il est sénateur de Seine-et-Marne de 1959 à 1995 et président du conseil général de Seine-et-Marne de 1967 à 1979. Vice-président du Sénat de 1968 à 1995, il est président du Sénat par intérim du au , Alain Poher assurant lui-même l'intérim de la présidence de la République, à la suite du décès de Georges Pompidou.

Il est resté célèbre pour avoir été, lors de son passage au Sénat, à l'origine de la loi du , qui a créé le bordereau de cession et de nantissement de créances, communément appelé « bordereau Dailly », aujourd'hui régi par les articles L. 313-23 à L. 313-35 du Code monétaire et financier.

En , Jacques Chirac souhaite nommer Étienne Dailly garde des Sceaux dans le gouvernement de cohabitation, mais le prĂ©sident de la RĂ©publique François Mitterrand, s'oppose Ă  cette nomination[1], en s'exclamant : « La première chose qu'il aurait Ă  y faire c'est de se mettre en prison lui-mĂŞme Â»[2].

Nommé membre du Conseil constitutionnel[3] en 1995 par René Monory, président du Sénat, il meurt l'année suivante pendant son mandat[4] - [5] et est remplacé par Yves Guéna. Ses obsèques se déroulent dans l'église des Invalides.

Il Ă©pouse Martine Goirand (1920-2017), la fille d'AndrĂ© Goirand. Son petit-fils, Pierre-Louis Dailly, a Ă©pousĂ© la princesse AdĂ©laĂŻde d'OrlĂ©ans, fille de Michel d’OrlĂ©ans et petite-fille d'Henri d'OrlĂ©ans, « comte de Paris Â».

Mandats politiques

DĂ©corations

Notes et références

  1. (en) Stanley MeisLer, « Mitterrand Vetoes 4 Choices by Chirac for New French Cabinet », sur articles.latimes.com, Los Angeles Times, (consulté le ).
  2. Favier, Pierre, (1946- ...)., La décennie Mitterrand. 2, Les épreuves : 1984-1988, Paris, Editions Points, dl 2016, cop. 1991, 962 p. (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2757857991, OCLC 941084320, lire en ligne)
  3. Présidentielle 1995 : ces trois mois où le Conseil constitutionnel a manœuvré pour “sauver” le Président, franceinter.fr, 20 octobre 2020
  4. Etienne Dailly, lemonde.fr, 26 décembre 1996
  5. Mort d'Etienne Dailly, membre du Conseil constitutionnel., liberation.fr, 26 décembre 1996
  6. DĂ©cret du 30/12/1995
  7. https://www.senat.fr/senateur/dailly_etienne000397.html

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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