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Marie Bell

Marie-Jeanne Bellon-Downey, dite Marie Bell, née le à Bordeaux (Gironde) et morte le à Neuilly-sur-Seine[1], est une actrice française, sociétaire honoraire de la Comédie-Française.

Marie Bell
Description de cette image, également commentée ci-après
Marie Bell en 1956.
Nom de naissance Marie-Jeanne Bellon
Naissance
Bègles (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès
Neuilly-sur-Seine (France)
Profession Actrice

Biographie

De père d'origine irlandaise, elle partage son enfance entre Bordeaux et l'Angleterre[2], où elle apprend la danse[3]. Revenue à Bordeaux, elle entre au conservatoire de la ville[3], puis rejoint celui de Paris. Elle fait son entrée à la Comédie-Française en 1921.

Elle a été décorée de la Légion d'honneur par le général de Gaulle pour son rôle courageux dans la Résistance française entre 1940 et 1944[4]. Elle assurait des liaisons, renseignait sur les activités de l'occupant, spécialement sur ses organismes de propagande, et hébergeait chez elle des patriotes menacés[5].

Dans l'immédiat avant-guerre, reconnue comme « femme française de premier plan », elle devint le prototype de la femme élégante, telle qu'elle l'incarnait dans ses rôles à la fin du muet et au début du cinéma parlant.

Elle est inhumée au cimetière de Monaco (non loin de Joséphine Baker), auprès de Jean Chevrier (1915-1975) qu'elle avait épousé en 1953.

Au théâtre et au cinéma

Actrice reconnue tant à la Comédie française qu'au cinéma muet dans les années 1920, elle se fait remarquer dans des rôles d'élégante à la fin du muet et du début du cinéma parlant. Ce sera le cas de ses rôles dans L'Homme à l'Hispano (1933) de Jean Epstein, Le Grand Jeu de Jacques Feyder (1934) et Un carnet de bal de Julien Duvivier (1937).

Elle sera également une remarquable comtesse Ferraud dans Le Colonel Chabert (1943), l'adaptation à l'écran du célèbre roman de Balzac par René Le Hénaff. Mais elle est encore plus connue pour son travail classique. Son interprétation du rôle de Phèdre a marqué l'histoire du théâtre : « Voir Marie Bell dans Phèdre est une chance unique pour quiconque veut savoir ce qu'est le génie français » (André Malraux)[6].

En 1935, Marie Bell devient directrice du théâtre des Ambassadeurs. De jusqu'à sa mort en 1985, elle dirige le théâtre du Gymnase à Paris. Celui-ci est rebaptisé en son honneur en 1985 pour rendre hommage à sa carrière d'actrice de théâtre reconnue et de metteur en scène.

Bien qu'elle fût une grande actrice classique, elle ne craignait pas d'accueillir dans son théâtre des pièces d'avant-garde, Jean Genet en particulier. Elle fut membre du jury du Festival de Cannes en 1969.

Filmographie

Théâtre

Comédie-Française

Hors Comédie-Française

Notes et références

  1. Archives de la Gironde, commune de Bordeaux, section 3, acte de naissance no 1423, année 1900 (vue 264/287) (avec mentions marginales de mariages et de décès)
  2. Encyclopaedia Universalis, Dictionnaire du Théâtre: Les Dictionnaires d'Universalis, Encyclopaedia Universalis, (ISBN 978-2-85229-552-0, lire en ligne)
  3. Aphadolie, « Les légendes du cinéma : Marie Bell », sur Aphadolie, (consulté le )
  4. Hands Agency, « Marie Bell », sur Marie Bell (consulté le )
  5. « AASSDN - Extrait du Bulletin : Mort de Marie Bell - une grande française ( souvenir ) », sur www.aassdn.org (consulté le )
  6. Cité dans L'Avant-scène no 342 (octobre 1965)

Voir aussi

Bibliographie

  • Louis-Ferdinand CĂ©line, Lettres Ă  Marie Bell, Ă©d. Jean-Paul Louis et Éric Mazet, Du LĂ©rot Ă©diteur, 1992, 67 p. (vingt lettres et billets Ă©crites par CĂ©line Ă  Marie Bell de 1943 Ă  1950 - extraits).
  • Denise Bourdet, Marie Bell, dans: Visages d'aujourd'hui, Paris, Plon, 1960.
  • Olivier Barrot et Raymond Chirat, Inoubliables ! Visages du cinĂ©ma français 1930-1950, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1986 (ISBN 978-2-7021-1409-4)
  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comĂ©diens français disparus, Mormoiron : Éditions cinĂ©ma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)

Liens externes

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