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Maison de Merode

La maison princière de Merode est une ancienne famille faisant partie de la haute noblesse belge.

Maison de Merode
Image illustrative de l’article Maison de Merode
Armes

Blasonnement D'or à quatre pals de gueules, à la bordure engrelée d'azur.
Devise « Plus d'honneur que d'honneurs »
PĂ©riode XIIIe-XXIe
Demeures Château de Merode

Origines

La famille de Merode doit son nom à la localité allemande de Merode, un village de la commune de Langerwehe, située en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, non loin des frontières néerlandaise et belge, où elle possède un château.

Origines légendaires

Au XIXe siècle, certains auteurs dont André Borel d'Hauterive[1] - [2], le père Gossart[3], Paul André Roger[4] - [5], … mentionnent que la famille de Merode descendrait au XIIe siècle des rois d'Aragon.

Plus précisément, elle serait issue de Pierre Bérenger, croisé aux côtés de Louis VII en 1147, troisième fils de Raymond, roi d'Aragon et comte de Barcelone et de Provence. Il épousa en 1179 l'héritière de Rode ou Mérode, terre seigneuriale du duché de Juliers. Sa descendance prit le nom de Merode[6].

Cette ascendance a depuis été réfutée par divers auteurs contemporains dont Hervé Douxchamps[7] et le comte Baudouin d'Ursel[8], tous deux membres du comité de rédaction du Parchemin.

Le baron de Reiffenberg rapporte[9], quant à lui que l'origine des armes de la Maison de Merode – identiques à celles des rois d'Aragon – proviendraient d'une alliance (sans postérité) de Werner de Merode avec la reine Aleyda, fille du roi d'Aragon. De retour en Allemagne il aurait épousé une de La Marck d'où postérité.

Origine prouvée

La Maison de Merode est issue de façon prouvée[Note 1] de Werner III de (Me)rode décédé à Aix-la-Chapelle en 1278, chevalier en 1263, bourgeois afforain de Cologne en 1263, ministériel, écoutète royal en 1275 à Aix-la-Chapelle, seigneur de Merode, cité dès 1246[10].

Autant le comte Baudouin d'Ursel, autant Hervé Douxchamps, sur la base des recherches de Hans J. Domsta, mentionnent deux possibles générations antérieures à Werner III mais aucun acte de filiation n'établit leur lien de parenté.

Des liens relatifs à des actes de possessions permettraient toutefois de relier dans une certaine mesure ces trois premiers Merode. Ainsi la généalogie des trois premières génération pourrait s'établir de la façon suivante :

Titres

Les membres de la maison de Merode ont porté le titre de comte depuis le XVe siècle ; une branche portait déjà le titre de baron de Merode et du Saint-Empire au milieu du XVe siècle, puis fut titrée prince en 1759.

Certains membres de la famille de Merode de Monfort dont Joseph et son épouse née Thérèse née de Merode-Naline (leurs portraits datent de 1716), Maximilien, son fils Joachim et le lieutenant-colonel Charles Florent[11] ont également porté le titre de marquis de Deinze.

Philippe, comte de Merode (1594-1638), fut le premier marquis de Westerloo.

La branche aînée, de Scheiffart de Merode, s'est éteinte en 1733.

La maison de Merode porte les titres suivants :

Portraits de Famille

  • Frederic de Merode
    Frederic de Merode
  • Antoinette de Merode
    Antoinette de Merode
  • ClĂ©o de MĂ©rode
  • Jean de Merode; 5e marquis de Westerloo
    Jean de Merode; 5e marquis de Westerloo
  • Emmanuel de Merode
    Emmanuel de Merode

HĂ©raldique

Blason Blasonnement :
Merode ancien : D'or, Ă  quatre pals de gueules.
Blason Blasonnement :
Merode ancien, version pour dames : D'or, Ă  quatre pals de gueules.
Blason Blasonnement :
Merode moderne (à partir du XIVe siècle[7]) : D'or à quatre pals de gueule, à la bordure engrelée d'azur.
  • Devise : « Plus d'honneur que d'honneurs. »

Le seigneur de Merode est identifié par le code M025 dans l'Armorial de Bavière et un certain Werner de Merode y apparaît également (code M031) pour le tournoi de Mons de 1310. Pour le premier, les armes sont comme indiqué plus haut. Pour le second en revanche, elles se décrivent : D'or, à quatre pals de gueules, au lambel à trois pendants d'azur.

Avant 1800

  • Charles-Philippe I de Merode, baron d'Houffalize Ă©pouse Jeanne de Montmorency. Leurs portraits signĂ©s ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par Giusto Sustermans[13].
Portrait de Philippe François, par Jean-Baptiste Berterham.
  • Philippe François (1669-1742), prince de RubemprĂ© & d'Everberge, comte de Vertain, Vertigneul, d'Helfaut, Maltrayant, Aubigny, Autreppe, chevalier de la Toison d'Or en 1721, grand veneur des Pays-Bas.
  • Le colonel-comte Itel-FrĂ©dĂ©ric de Merode de Waroux, vicomte de Villers-sur-Lesse, Ă©pousa Catherine de Celles en 1637. Il devint Grand-Mayeur de Liège.
  • Jean Philippe Eugène de Merode (1674-1732) Ă©pousa ThĂ©rèsa Princesse Pignatelli Aragona CortĂ©s (1682-1718) puis Charlotte Wihleminde Amalie de Nassau-Hadamar (1703-1740). Il fut Feld-Marechal des armĂ©es du Saint-Empire romain germanique.
  • Son petit-fils Guillaume- Charles de Merode fut ministre de l'empereur Joseph II, maire de Bruxelles et sĂ©nateur pour l'empereur NapolĂ©on Ier. Il fut nommĂ© comte d'empire par NapolĂ©on en 1809. Il sera Ă©galement marĂ©chal de la Cour des Pays-Bas. Guillaume-Charles de Merode fut le seul Merode encore en vie de sa gĂ©nĂ©ration. Tous les Merode actuels lui sont issus.

Il a eu quatre fils et une fille :

  • Henri de Merode (1782-1847) fondateur de la branche aĂ®nĂ©e dite « de Westerlo » (Ă©teinte en 1977).
  • Françoise de Merode (1787-1875).
  • Philippe FĂ©lix (1791-1857) fondateur de la seconde branche dite « de Rixensart ».
  • Louis FrĂ©dĂ©ric de Merode (1792-1830). Mort pour la Belgique. Il avait Ă©pousĂ© en 1811 Ă  Saint-Luperce en Eure-et-Loir Marie-Antoinette-AmĂ©lie Ducluzel.
  • Werner de Merode (1797-1840) fondateur de la branche cadette dite « d'Everberg ».

La branche de Henri de Merode-Westerlo

  • Henri de MĂ©rode (nl) Louise-Jeanne de Thezan du Poujol (1787-1862)
  • Charles-Adrien (1824-1892) lui succĂ©da et Ă©pousa la princesse et duchesse Marie d'Arenberg (1830-1905)
  • Leurs fils Henri de Merode (1856-1908) Ă©pousa la princesse Nathalie de CroĂż (1863-1957)
  • Charles de Merode (1887-1977) Ă©pousa Marguerite de Laguiche (1895-1988). Sans postĂ©ritĂ©.

Le titre de chef de famille Prince de Merode-Westerlo passa à une autre branche de la famille de Merode qui devint ainsi la nouvelle branche aînée.

Le château passa par contre à des descendants de la branche de Rixensart.

La branche de FĂ©lix de Merode

Au décès de Charles de Merode en 1977,

La branche du Château de Westerlo, en Flandres[14]:

  • Philibert Ghislain Albert de Merode (1915-1958)
    x Henriëtte de Vogüe.
    • Baudouin de Merode,
      x 1) Elisabeth Budes de Guébriant et x 2) Nathalie van den Abeele (en 1948), dame d'honneur de la reine Paola de 1997 à 2017.
    • Charles-Louis de Merode (1948): propriĂ©taire du château de Merode en Allemagne.
      x Clothilde d'Oultremont
      • FĂ©lix de Merode (1977).
        x Eleonora Viora di Bastide
    • LĂ©onel Amaury de Merode (1951)
      x RĂ©gine de Liedekerke
      • Thierry de Merode (1979)
      • Simon HervĂ© marie Ghislain de Merode (1981): actuel rĂ©sident de Westerlo, et Chef de "Historalia Productions"[15].
      • Eduard Baudouin de Merode (1985)
      • Éliane Marie de Merode (1990)

Descendance[16]

  • Werner, comte de Merode
    • Hermann de Merode (1853-1924),
      x Amélie de La Rochefoucauld
      • FĂ©lix de Merode (1882-1943),
        x Renée de Clermont-Tonnerre (1885-1957)
        • Xavier de Merode (1910-1980),
          x Elisabeth Alvar de Biaudos de Castéja (1914-1994)
          • Charles-Guillaume, Marquis de Westerloo et Prince de Grimberghen (nĂ© en 1940), Chef actuel de la famille et propriĂ©taire du Château de Serrant.
            x Hedwige, princesse de Ligne de La Trémoïlle (née en 1943)
            • FrĂ©dĂ©ric, actuel Prince de RubemprĂ© depuis 1980 (nĂ© en 1969),
              x Hannah Robinson (née en 1971)
              • FĂ©lix de Merode (nĂ© en 2000)
            • Emmanuel de Merode (nĂ© en 1970): conservateur du parc Virunga,
              x 2003 Ă  Nairobi Louise Leakey.

La branche de Werner de Merode

Werner de Merode (1797-1840), fondateur de l'actuelle branche cadette de la famille, s'est marié en 1818 avec Victoria, comtesse de Spangen d'Uyternesse. Parmi leurs descendants on compte :

Les Ĺ“uvres caritatives

La famille de Merode se distingua au cours des deux derniers siècles par sa présence dans la direction et la fondation de nombreuses œuvres caritatives.

Châteaux

La Maison de Merode posséda de très nombreux châteaux ; voici la liste non exhaustive des châteaux belges et étrangers :

Elle possède encore en Belgique — notamment — les châteaux de Westerlo, de Rixensart, d'Everberg, de Neffe et de Solre-sur-Sambre

  • Une partie significative du patrimoine immobilier de la famille de MĂ©rode a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e dans la sociĂ©tĂ© anonyme SOGEMAD[18]

Les Merode tués à la guerre

Georges Dansaert a publié en 1930 cette longue liste (relevé établi par B-M, la princesse J. de Merode née Bauffremont dans son ouvrage A mes Enfants) pour son livre sur Frédéric de Merode en 1830. Celle-ci donne une vision européenne de cette puissante famille qui n'hésite pas à présenter ses fils aux armées et à leurs rois…

  • Gerhard et Bertram de Merode Vlatten, meurent ensemble Ă  Maubach,
  • Renaud de Merode, gouverneur de DĂĽren, mort en 1543 durant le siège de cette ville[19],
  • Richard IV de Merode, tuĂ© Ă  la bataille d'Halwin-lez-Menin en 1580,
  • Guillaume de Merode, tuĂ© devant Dixmude,
  • Robert de Merode, tuĂ© devant Anvers, lors de l'Ă©pisode de l'attaque de la ville en 1583,
  • Arnold de Merode Vlatten Maubach, tuĂ© en 1596 (ou 1597),
  • Jean de Merode, tuĂ© au siège de Rheinsberg, en 1606,
  • Jean V de Merode, capitaine des cuirassiers, tuĂ© Ă  la bataille de la Montagne Blanche en 1620,
  • Richard VI de Merode, tuĂ© devant Berg-op-Zoom durant le siège, en 1622,
  • Philippe de Merode, tuĂ© lors d'un siège de Dunkerque en 1625,
  • Jean de Merode, baron de Waroux, capitaine au RĂ©giment Gaucher puis colonel (1626), tuĂ© Ă  la bataille de Hameln, en 1633; son frère cadet, Philippe Germain de Merode, baron de MorialmĂ©, colonel impĂ©rial, fut tuĂ© en duel Ă  Cologne en 1644[20].
  • Adolf de Merode Wylerwist Alner, tuĂ© au siège d'Hamelin, en 1633,
  • Jean-ThĂ©odore Ier de Merode Houffalize[Note 2], colonel, tuĂ© en 1645,
  • Albert de Merode, tuĂ© au siège de Landrecies en 1650,
  • Philippe de Merode, tuĂ© au siège d'Arras en 1654[21],
  • Albert de Merode, marquis de TrĂ©lon, tuĂ© au siège de Valenciennes en 1656, sur sa pierre tombale au musĂ©e de Valenciennes il est inscrit Â« mort a la porte de Mons en luttant contre les maudits François Â»
  • François-Louis de Merode, tuĂ© (comme d'Artagnan) au siège de Maastricht (1673) pendant la guerre de Hollande,
  • Alexandre de Merode, tuĂ© Ă  la bataille de Seneffe en 1674,
  • Roland de Merode Wylerwist, tuĂ© contre les Turcs,
  • Jacob de Merode Wylerwist, tuĂ© en Hongrie contre les Turcs,
  • ThĂ©odore Eugène de Merode, tuĂ© en Hongrie contre les Turcs, 1685,
  • Philippe de Merode, tuĂ© Ă  la bataille de Höchstädt, en 1704,
  • FrĂ©dĂ©ric de Merode, blessĂ© lors des combats de la rĂ©volution belge de 1830 Ă  Berchem (Anvers), meurt Ă  Malines peu de temps après.

Notes et références

Notes

  1. C'est-Ă -dire par des actes authentiques Ă©tablissant une filiation suivie.
  2. Plusieurs membres de la famille de Merode ont porté le titre de baron de Houffalize.

Références

  1. André Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des Maisons souveraines de l'Europe, 1843, p. 297. Lire en ligne.
  2. André Borel donne pour source à cette ascendance: 1) ouvrage intitulé : Les Souverains du Monde, Paris, 1734, tome III, p. 603 ; 2) un diplôme du prince d'Orange et des états de Hollande daté du 16 mai 1640 ; 3) généalogie dressée officiellement sur parchemins par la chambre héraldique du Brabant en 1699.
  3. Gossart père, Notice historique sur M. le comte Félix de Mérode, Avesnes, 1857, p. 39. Lire en ligne
  4. Paul Roger, La noblesse de France aux croisades, Paris, 1845, p. 328. Lire en ligne
  5. Paul-André Roger, Noblesse de chevalerie du comté de Flandre, d'Artois et de Picardie, Amiens, 1843, p. 302. Lire en ligne.
  6. indiqué à l'entrée MERODE (JEAN de) dans G. Deroovers, Biographie générale des Belges morts et vivants, Bruxelles, Vander, (lire en ligne) p.151
  7. Hervé Douxchamps, Les quarante familles belges les plus anciennes subsistantes, Merode, article paru dans Le Parchemin, no 421, 81e année, janvier-février 2016, pp. 60–82. Voir ici)
  8. Comte Baudouin d'Ursel, Princes en Belgique - Merode, article paru dans Le Parchemin, no 405, 78e année, mai-juin 2013, pp. 254-271. Voir ici)
  9. Baron de Reiffenberg, MĂ©moires du comte de Merode d'Ongies (1665), Mons, 1850, pp. 3 & 5. Lire en ligne.
  10. Hans J. Domsta, Geschichte der Fürsten von Merode in Mittelalter : I. Genealogie der Familie — II. Die Besitzungen Politische Tätigkeit. Geistliche Ämter und Fromme Stiftungen, Verschiedene, 2 tomes, Düren, 1981, 772 p.
  11. Colonel Guillaume, Histoire des gardes wallones au service d'Espagne, chez E. Parent, Bruxelles, 1858, p. 318 et 376
  12. Etat Present, 2010 Pag. 33/38.
  13. Arts libres du 4 septembre 2019
  14. Etat Present de la Noblesse Belge, 2010.- Pag. 41.
  15. https://derijkstebelgen.be/nieuws/vastgoed-prins-simon-de-merode-wil-met-horeca-inkomsten-kasteel-van-westerlo-onderhouden
  16. Château de Pietersheim (nl)
  17. Basée Grote Markt 45, à 2260 Westerlo, Belgique. N° d'entreprise : 042 991 4490. Source : Le Moniteur belge.
  18. Cette ligne figure à part dans la liste et mentionne cette source : E. Duysters, le comte Frédéric de Merode. Une page des événements de 1830.
  19. Bulletin de l'ANRB n°304 d'octobre 2020, page 80
  20. Voir l'article Secours d'Arras (1654).

Voir aussi

Bibliographie

  • Hans J. Domsta, Geschichte der FĂĽrsten von Merode in Mittelalter : I. Genealogie der Familie — II. Die Besitzungen Politische Tätigkeit. Geistliche Ă„mter und Fromme Stiftungen, Verschiedene, 2 tomes, DĂĽren, 1981, 772 p.
  • Pasteur Detlev Schwennicke, Europäische Stammtafeln, 1978 & 1998.

Articles connexes

Liens externes

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