Lusitaniens
Les Lusitaniens (Lusitani en latin, d'oĂč parfois Lusitains) sont un peuple installĂ© pendant l'AntiquitĂ© dans le sud-ouest de la pĂ©ninsule IbĂ©rique, rĂ©gion qui allait devenir la province romaine de Lusitanie. Cette rĂ©gion recouvrait la partie de l'actuel Portugal au sud du Douro et la rĂ©gion de l'EstrĂ©madure de l'Espagne actuelle. Quoique fortement influencĂ©s par leurs voisins CeltibĂšres, les Lusitaniens parlaient une langue indo-europĂ©enne diffĂ©rente des langues celtiques. Les Portugais d'aujourd'hui considĂšrent les Lusitaniens comme leurs ancĂȘtres, dont le plus notable fut Viriate, connu pour sa rĂ©sistance aux Romains.
Lusitaniens | |
Peuples d'Hispanie (gris) et provinces romaines (en couleurs) d'Hispanie en 197 av. J.-C. | |
Période | Antiquité |
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Ethnie | Indo-européenne |
Langue(s) | Lusitain, ensuite Latin |
Religion | Polythéiste |
Villes principales | Olisipo (Lisbonne), Scalabis (Santarem), Aeminium (Coimbra), Lacobriga (Lagos), Viseu (Viseu), Dipo (Elvas), Portus Cale (Porto), Bracara Augusta (Braga). |
RĂ©gion d'origine | Peut-ĂȘtre les Alpes, installĂ©s en Lusitanie (PĂ©ninsule IbĂ©rique) |
Région actuelle | Sud du Portugal et Estrémadure espagnole |
Origines
Les Lusitaniens constituaient un ensemble de peuples rĂ©unis sous un nom gĂ©nĂ©rique qui dĂ©signait effectivement un peuple ou groupe de tribus restreint : les Lusitani, vivant entre le Tage et le Douro[1] notamment dans le secteur de la Beira. Les historiens et les archĂ©ologues sont indĂ©cis sur les origines des Lusitaniens qui pourraient ĂȘtre venus des Alpes et s'ĂȘtre installĂ©s dans la rĂ©gion vers le VIe siĂšcle av. J.-C.. Si la thĂ©orie d'une origine celtique existe[2], la plupart des auteurs modernes les considĂšrent cependant comme des indigĂšnes prĂ©-celtiques de la pĂ©ninsule ibĂ©rique, passĂ©s sous la domination des Celtes avant de s'Ă©manciper de ceux-ci pour Ă©tendre leur implantation vers l'EstrĂ©madure, avant dâĂȘtre finalement soumis et intĂ©grĂ©s par les Romains.
Une Ă©tude gĂ©nĂ©tique publiĂ©e en 2019 confirme ces supputations. Des Ă©chantillons datant du bronze final (de 1200 Ă 700 avant J.C.), provenant de la grotte de Medronhal (Arrifana, Coimbra, Portugal) montrent que les squelettes Ă©tudiĂ©s sont les descendants de population de la culture campaniforme venue d'Europe centrale et porteurs de l'haplogroupe R1b-M269. Les artefacts suggĂšrent une date au dĂ©but du 1er millĂ©naire av. J.-C., confirmĂ©e par la date radiocarbone du pĂ©ronĂ© humain: 890â780 cal BCE[3].
Ătymologie
Il n'y a pas plus de certitudes quant Ă l'Ă©tymologie de leur nom. Pline l'Ancien Ă©crit que le nom « Lusitanie » pourrait provenir du terme lusus (« jeu ») associĂ© Ă Bacchus[4]. Mais l'Ă©tymologie la plus communĂ©ment admise, sur des bases Ă©pigraphiques, associe les morphĂšmes lus et tanus, provenant peut-ĂȘtre des racines indo-europĂ©ennes luks (« lumineux ») et tan (« groupe, tribu »)[5].
Lusitaniens et Romains
La premiÚre mention des Lusitaniens se trouve dans Tite-Live qui les décrit comme des mercenaires à la solde des carthaginois en 218 av. J.-C.[6]; ils apparaissent également aux cÎtés de celtibÚres dévastant les alliés de Rome en 186 av. J.-C.[7]. Les Lusitaniens sont sévÚrement défaits en -185 par le préteur C. Atinius à Hasta[8] puis à plusieurs reprises par le préteur Manlius en -181[9].
En 177 av. J.-C. le prĂ©teur Lucius Postumius Albinus cĂ©lĂšbre un triomphe pour ses victoires sur les Lusitaniens[10] mais, en -154, sous le commandement des gĂ©nĂ©raux Punicus, probablement d'origine carthaginoise, puis Cesarus, les Lusitaniens infligent aux Romains des pertes considĂ©rables dans les parages des Colonnes d'Hercule oĂč Lucius Mummius Achaicus finit par les vaincre difficilement[11].
Le prĂ©teur Servius Sulpicius Galba conclut une trĂȘve avec les Lusitaniens et, prĂ©textant leur accorder des terres fertiles, il les fait massacrer et vend les survivants comme esclaves en violation des serments[12]. Cette trahison causera le soulĂšvement connu sous le nom de Guerre de feu[13] ou Guerre lusitanienne, menĂ© par un rescapĂ© du massacre, Viriatus (ou Viriathe) qui sera assassinĂ© par des traĂźtres Ă la solde des romains en 139 av. J.-C. Ces derniers remporteront d'autres victoires avec Decimus Junius Brutus Callaicus (entre 137 et 113 av. J.-C.), Ă©tendant la domination romaine vers l'ouest et, plus au nord, entre le Douro et le Minho. Decimus Junius Brutus Callaicus deviendra proconsul en Lusitanie en compagnie de Marius en 113 av. J.-C. mais les Lusitaniens rĂ©sisteront longtemps encore, menant une incessante guĂ©rilla contre Rome dont ils taillent l'armĂ©e en piĂšces en -105[14]. Ils se joindront aux troupes du gĂ©nĂ©ral romain renĂ©gat Sertorius dans lequel ils ont pu voir un nouveau Viriatus[15], et ce n'est que sous Auguste que la Lusitanie sera dĂ©finitivement pacifiĂ©e.
Province romaine
à partir de 197 av. J.-C., la Lusitanie fait partie de la province romaine d' Hispanie ultérieure avec les territoires des Astures et de la Galice. Ces derniers seront assimilés à la province d' Hispania Citerior Tarraconensis lors de la réforme d'Auguste en -13, tandis que le reliquat devient la Provincia Lusitania et Vettones, province impériale à légat de rang prétorien, avec Augusta Emerita (Mérida) pour capitale.
La frontiÚre septentrionale de cette derniÚre était formée par le Douro tandis que sa limite orientale courait de Salmantica à Caesabrogia jusqu'au fleuve Ana (le Guadiana) qui la sépare de la Bétique[16].
Culture
Généralités
La culture des Lusitaniens a Ă©tĂ© influencĂ©e par la culture celtique mais n'atteignait pas le degrĂ© de sophistication des cultures grecque ou romaine. Le gĂ©ographe Strabon[17] les dĂ©crit comme des montagnards relativement sobres et frustes, certaines de leurs tribus vivant Ă la façon des LacĂ©dĂ©moniens. Les Lusitaniens vivaient dans de petites maisons en pierre quadrangulaires (ou rondes dans les rĂ©gions septentrionales) de plain-pied, dormant Ă mĂȘme le sol sur de la paille sĂ©chĂ©e. Ils portaient les cheveux longs et flottants Ă la maniĂšre des femmes. Les vĂȘtements des hommes Ă©taient noirs, en laine ou en peau tandis que les femmes portaient des manteaux et des robes de couleur faites d'Ă©toffes brochĂ©es de chĂšvre; ils arboraient des parures, colliers, bracelets et autres bijoux ciselĂ©s en or. Ă l'instar d'autres peuples montagnards, ils se nourrissaient une grande partie de l'annĂ©e de pain de gland[18] et buvaient de l'eau, du lait de chĂšvre ou de la biĂšre, rĂ©servant le vin pour les festivitĂ©s familiales.
Les guerriers lusitaniens Ă©taient des combattants redoutĂ©s aux mĆurs frugales, dĂ©crits par Strabon comme agiles, lestes et souples. Ils portaient des cuirasses de cuir et toile de lin et plus rarement des cottes de mailles. Ils Ă©taient Ă©quipĂ©s d'un casque en cuir, de cnĂ©mides et d'un petit bouclier, Ă©taient armĂ©s d'un poignard ou d'un coutelas et chacun portant plusieurs javelines. Ils cĂ©lĂ©braient des jeux gymniques, hoplitiques et hippiques, dans lesquels ils s'exerçaient au pugilat et Ă la course, simulant des batailles rangĂ©es. Il existe de nombreuses reprĂ©sentations de ces guerriers sous forme de statues et statuettes.
Religion
Les informations que livrent les textes et l'archĂ©ologie sont parcellaires et ne permettent pas de distinguer clairement ce qui relĂšve des croyances populaires ou d'une mythologie officielle. NĂ©anmoins, dans la mentalitĂ© des anciens, croyances, mythologie et magie sont souvent indissociables et on peut considĂ©rer que la Nature est la source la plus fĂ©conde d'oĂč dĂ©coulent les croyances des peuples hispaniques et particuliĂšrement des lusitaniens. Parmi diffĂ©rentes pratiques cultuelles, on relĂšve entre autres le culte des morts, la crĂ©mation, le sacrifice animal et parfois humain[19]. Les Lusitaniens honoraient donc de nombreuses divinitĂ©s dans le cadre d'un polythĂ©isme Ă caractĂšre syncrĂ©tique oĂč se mĂȘlent des influences celtes, carthaginoises et romaines.
A en juger par l'importance des dĂ©dicaces, le plus important des dieux du panthĂ©on lusitanien est Endovelicus (ou Endovellico), divinitĂ© de la santĂ© et du bien-ĂȘtre, dont le nom d'origine celte : Andevellicos, signifiait « le trĂšs bon ». Le culte de ce dieu tutĂ©laire a pu s'apparenter Ă celui d'un dieu guĂ©risseur comparable Ă l'Esculape romain mais semble avoir Ă©galement revĂȘtu une fonction infernale de dieu des demeures d'outre-tombe, parfois symbolisĂ© par un sanglier[20]. Son culte s'est d'abord rĂ©pandu Ă travers toute la pĂ©ninsule ibĂ©rique puis, au-delĂ , dans tout l'Empire, perdurant jusqu'au Ve siĂšcle[21].
La dĂ©esse Ataegina Ă©tait particuliĂšrement honorĂ©e dans le sud de la pĂ©ninsule, en BĂ©tique, oĂč on lui consacrait des ex voto reprĂ©sentant des chĂšvres. DivinitĂ© de la renaissance, du printemps, de la fertilitĂ©, de la nature et de la lune, elle fut assimilĂ©e Ă Proserpine sous l'Ăšre romaine. Une troisiĂšme divinitĂ© de type martial, Runesocesius, dieu du javelot, venait complĂ©ter cette triade du panthĂ©on lusitanien.
Tribus lusitaniennes
Il n'existe pas de liste précise de communautés - tribus ou peuples - lusitaniennes, ensemble que l'historien antique Strabon décrit comme la nation la plus importante au nord du Tage, restant imprécis sur les peuples qui la composent[24]. Diverses analyses se fondant sur l'archéologie, l'épigraphie ou l'étude des religions permettent cependant de considérer un certain nombre de ces communautés comme formant l'ensemble des Lusitani dans une aire géographique correspondant au sud-ouest de l'actuelle Espagne et au sud de l'actuel Portugal.
Inscription d'Alcantara
Une inscription de l'époque trajanne, au Ier siÚcle, connue sous le nom d'inscription du pont d'Alcåntara cite onze communautés ou tribus qui contribuÚrent à sa construction et que l'on a souvent considéré comme lusitaniennes :
« Municipia provinciae Lusitaniae stipe conlata quae opus pontis perfecerunt : Igaeditani, Lancienses, Oppidani, Talori[25], Interannienses, Colarni, Lancienses Transcudani, Aravi, Meidubrigenses Arabrigenses, Banienses, Paesures[26]. »
Les Igaeditani étaient présents dans l'est de l'actuel Portugal prÚs de la ville d'Idanha. La ville des Meidubrigenses se trouvait au pied du mont Herminius (l'actuelle Serra da Estrela) et les Aravi se trouvaient prÚs de la riviÚre Douro tandis que les différents groupes de Lancienses se trouvaient entre le Tage et le Douro.
Nouvelle hypothĂšse
Par ailleurs une tablette retrouvée en 1984 et datant elle du début du Ier siÚcle av. J.-C. évoque une tribu dont le nom est incomplet, les « Saenoc⊠», qui est considérée par certains auteurs comme possiblement lusitanienne[27].
Se basant sur d'autres facteurs, notamment la communauté de cultes ou l'absence de trace de ceux-ci[28], l'archéologue Jorge de Alarcão propose en 2001 l'hypothÚse d'une stemma généalogique des peuples lusitatiens[29] :
Lusitani â âââ>Lancienses â â â âââ>Ocelenses Lancienses â â â âââ>Lancienses Transcudani â â â âââ>Lancienses Oppidani â âââ>Tangi (?) â â â âââ>Igaeditani â â â âââ>Tapori â â â âââ>Elbocori â âââ>Palanti â âââ>Coerenses â âââ>Calontienses â â â âââ>Seanoci (?) â âââ>Caluri
Guerre lusitanienne
DÚs -194, une premiÚre guerre éclate entre romains et Lusitaniens, qui sont à l'époque un peuple autonome. La région est pacifiée mais en -155, une révolte majeure éclate, sous l'impulsion de Punicus qui s'allie avec les Vettons[30], puis d'un certain Caesarus[30] tandis qu'un autre seigneur de guerre, Caucenus mÚne également une guerre contre les Romains au sud du Tage[30].
Le préteur Servius Sulpicius Galba et le proconsul Lucius Licinius Lucullus arrivent en -151, et commencent à soumettre les populations locales. Galba feint de trouver un compromis mais trahit les lusitaniens qui, ayant déposé les armes, sont massacrés en grand nombre en -150, stoppant pour un temps les hostilités[30].
En -147, les Lusitaniens trouvent un nouveau chef, appelĂ© Viriathe qui, ayant Ă©chappĂ© au massacre de Galba, dĂ©fait plusieurs fois les troupes romaines[30] acquiert une grande renommĂ©e dans le monde romain comme stratĂšge de guĂ©rilla. En -145, Quintus Fabius Maximus Aemilianus mĂšne, Ă la tĂȘte d'une armĂ©e consulaire, une campagne victorieuse contre les Lusitaniens, mais ne parvient pas Ă arrĂȘter Viriathe[30]. En -143, Viriathe forme une ligue contre les Romains avec plusieurs tribus celtiques[30] mais est assassinĂ© en -139 par trois de ses compagnons, ce qui met fin au conflit[30].
Acceptions modernes du terme Lusitanien
Le terme lusitanien désigne la race de chevaux issue de cette région; ils sont réputés pour leurs qualités tauromachiques et ont certaines aptitudes pour le dressage, le spectacle équestre et l'obstacle (Novilhero).
Notes et références
- Ptolémée, Géographie, Livre II, 5, 5.
- L'historien Scarlat Lambrino propose une origine celtique, à l'instar de celle des Lusons qui occupaient l'est de la péninsule ibérique ; les deux tribus seraient originaires des montagnes suisses : cf.: Bibliographie de Scarlat Lambrino.
- (en) Iñigo Olalde, Swapan Mallick1, Nick Patterson, [âŠ],The genomic history of the Iberian Peninsula over the past 8000 years, Science, 15 mars 2019, Vol. 363, Issue 6432, pp. 1230-1234.
- Pline l'Ancien, Histoire naturelle, Livre III, 3, 3 : « Varron assure que l'Espagne entiĂšre a Ă©tĂ© peuplĂ©e de colonies ibĂ©riennes, perses, phĂ©niciennes, celtiques et carthaginoises; que le jeu (lusus) de Bacchus ou Lysas, cĂ©lĂ©brant avec lui les bacchanales, a donnĂ© le nom Ă la Lusitanie (âŠ) ».
- Julius Pokorny, (de) Indogermanisches etymologisches Wörterbuch, 1959.
- Tite-Live, Histoire romaine, XXI, 57.
- ibid., XXXIX, 7.
- ibid., XXXIX, 21.
- ibid., XXXX, 34.
- ibid., XXXXI,7.
- Appien, Histoire romaine : Ibérique, X, 56-57.
- ibid., X, 59-60.
- Î ÏÏÎčÎœÎżÏ ÏÏÎ»Î”ÎŒÎżÏ in Polybe, Histoire gĂ©nĂ©rale, XXXV, 1.
- Julius Obsequens, Liber de Prodigiis, P. Atilio, et Corn. Manlio, coss., A.U.C. 649.
- Salluste, Fragmenta Historiarum, XCIII.
- Pline l'Ancien, op. cit., Livre III, 2.
- Strabon, GĂ©ographie, Livre III, Ch. III, 6-7.
- ChĂȘne Ă glands doux et Consommation de glands.
- Strabon, Géographie, Livre III, 37 : « Les montagnards (les Lusitaniens) sacrifiaient à ArÚs des boucs, des chevaux et des prisonniers. Ils creusaient aussi des hécatombes pour chaque espÚce de victime à la maniÚre grecque »
- Selon Scarlat Lambrino, « il dĂ©signe une divinitĂ© de la terre, de la vĂ©gĂ©tation et des animaux qui vivent sur la terre », in Le dieu lusitanien Endovellicus, Bulletin des Ătudes Portugaises, 1952, Coimbra, p. 32-34.
- Katia Maia-Bessa, Recherches sur les différents aspects du syncrétisme religieux dans la Lusitanie romaine, thÚse de doctorat, école doctorale Les mondes de l'Antiquité, Université Paris IV - Sorbonne, 1999, TI, pp 141, 176-177, 210; TII, pp 79.
- L'onomastique des Vettons, analyse linguistique in Gaulois et celtique continental, Ătudes rĂ©unies par Pierre-Yves Lambert et Georges-Jean Pinault, Librairie Droz 2007. p. 246.
- (en) Krzysztof T. Witczak, « On the Indo-European origin of two Lusitanian theonyms (laebo and reve) », (ISSN 1988-8384, DOI 10.3989/emerita.1999.v67.i1.185 ), p. 65â73.
- Strabon, GĂ©ographie, Livre III, Ch. III, 3 : « Au N. du Tage, s'Ă©tend la Lusitanie, qu'habite la plus puissante des nations ibĂ©riennes, celle de toutes qui a le plus longtemps arrĂȘtĂ© les armes romaines. Cette contrĂ©e a pour bornes, au midi le Tage, Ă l'ouest et au nord l'OcĂ©an, et Ă l'est les possessions des CarpĂ©tans, des Vettons, des VaccĂ©ens et des CallaĂŻques, pour ne parler que des peuples connus, car il y en a d'autres qui ne mĂ©ritent pas d'ĂȘtre nommĂ©s, vu leur peu d'importance et leur obscuritĂ©. Contrairement Ă ce que nous venons de dire, quelques auteurs modernes comprennent parmi les peuples lusitans ces tribus limitrophes elles-mĂȘmes. »
- Talori est probablement une déformation de Tapori, une tribu des alentours de Salamanque ; cf B.D. Hoyos, In defence of CIL II 760, Athenaeum n° 56, 1978, pp.394-395.
- Corpus Inscriptionum Latinarum, II, 760.
- Dexter Hoyos, Populus Seanoc [âŠ], 104 BC, in Zeitschrift fĂŒr Papyrologie und Epigraphik, n°83, 1990, pp.89â95, article en ligne.
- chez les Interamnienses, Aravi, Meidubrigenses, Arabrigenses, Coilarni, Paesuri et les Banienses.
- Jorge de Alarcão, Novas perspectivas sobre os Lusitanos (e outros mundos), in Revista portuguesa de Arqueologia, vol. IV, n° 2, 2001, p. 312 et suiv.
- (en) José Luis López Castro, « The Spains, 202-75 BC », dans Dexter Hoyos (éd.), A Companion to Roman Imperialism, Leiden*Boston, Brill, (ISBN 9789004236462, lire en ligne), p. 69-71.
Bibliographie
- Jorge de Alarcão, L'Antiquité romaine au Portugal, éd. Pluvia Nocturna, 2008
- (es) Francisco Marco Simón, Intimidación y terror en la época de las guerras celtibéricas, in Terror et pavor. Violenza, intimidazione, clandestinità nel mondo antico, Atti del convegno internazionale, Cividale del Friuli, 22-24 settembre 2005, Pisa, Edizioni ETS, 2006 (ISBN 88-467-1551-9)
- (en) Francisco Marco SimĂłn, Religion and religious practices of the ancient celts of the iberian peninsula, e-Keltoi, Volume 6: 287-345, Center for Celtic Studies, University of Wisconsin-Milwaukee, 2005 ISSN 1540-4889
- (en) Juan Carlos Olivares Pedreño, Celtic Gods of the Iberian Peninsula, e-Keltoi, Volume 6: 607-649, Center for Celtic Studies, University of Wisconsin-Milwaukee, 2005
- S. Lambrino, Le Dieu Lusitanien Endovellicus, Bulletin des Ă©tudes portugaises, Coimbra, 1952, vol.15, 58 pp [93-147]
Sources
- Katia Maia-Bessa, Recherches sur les différents aspects du syncrétisme religieux dans la Lusitanie romaine, thÚse de doctorat, école doctorale Les mondes de l'Antiquité, Université Paris IV - Sorbonne, 1999
- Normand Raymond, La Lusophonie : un concept récent issu d'une réalité ancienne, Montréal, avril 2007, article publié sur le site Teia Portuguesa
- (en) Manuel Alberro and Bettina Arnold, The Celts in the Iberian Peninsula, e-Keltoi, Volume 6: 607-649, Center for Celtic Studies, University of Wisconsin-Milwaukee, (ISSN 1540-4889) online
- (pt) Jorge de Alarcão, Novas perspectivas sobre os Lusitanos (e outros mundos), in Revista portuguesa de Arqueologia, vol. IV, n° 2, 2001, pp 293-350 article en ligne