Les Adjots
Les Adjots est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Les Adjots | |||||
La mairie des Adjots. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Charente | ||||
Maire Mandat |
Alain Dunoyer 2020-2026 |
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Code postal | 16700 | ||||
Code commune | 16002 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Adjotois | ||||
Population municipale |
526 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 48 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 04′ 39″ nord, 0° 12′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 120 m Max. 168 m |
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Superficie | 10,94 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Ruffec (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Charente-Nord | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Adjotois et les Adjotoises.
Géographie
Localisation et accès
Les Adjots est une commune située au nord du département de la Charente. Elle est à la fois limitrophe des départements voisins des Deux-Sèvres (au nord-ouest) et de la Vienne (au nord-est).
Traversée par la N 10 à l'ouest du village et la voie de chemin de fer à l'est, Les Adjots se trouvait sur la route de Paris à Bordeaux, comme l'atteste la planche 28 de l'Atlas de Trudaine[1].
Les routes départementales D 176 puis D 306 puis D 8 permettent de rejoindre Ruffec à 8,5 km au sud.
La ligne de chemin de fer Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean passe à la limite est de la commune. Ruffec est la gare la plus proche.
La N 10 permet aussi de rejoindre aussi Ruffec, et Angoulême la préfecture à 47 km au sud et Poitiers à 57 km au nord.
Hameaux et lieux-dits
Au nord-ouest du bourg des Adjots, Chez Branger est le hameau le plus important de la commune. Il est situé sur l'ancienne N10. Au nord du bourg on trouve aussi Chez Chagnaud et Chez Machet et au sud la Cour, les Robins et les Loges. Enfin au sud-ouest, le hameau de la Batarderie est séparé du reste de la commune par la N 10[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Le Bathonien apparaît sur une petite zone à l'est du bourg, mais le plateau est toutefois recouvert par des altérites sous forme d'argile rouge à silex, et localement par de l'argile à pisolithes de fer au sud du bourg[3] - [4] - [5].
Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 140 m. Le point culminant est à une altitude de 168 m, situé sur la limite nord-ouest de la commune, dans le prolongement du horst de Montalembert.
Le point le plus bas est à 120 m, situé sur la limite sud-est (bois des Vallons). Du fait de la nature karstique du sol, on trouve aussi quelques dépressions et gouffres. Le bourg est à 127 m d'altitude[2].
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[6]. Aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la commune[7] - [Carte 1].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département aux abords du seuil du Poitou.
Urbanisme
Typologie
Les Adjots est une commune rurale[Note 1] - [8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9] - [10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ruffec, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11] - [12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,5 %), forêts (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (14,5 %), zones urbanisées (4,4 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
Le territoire de la commune des Adjots est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
Risques naturels
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 291 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 291 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16] - [Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].
Toponymie
Attesté sous la forme latinisée Adjotis en 1280[19], qui pourrait être « les ajoncs »[20]. Le mot bas-latin adjotum voulant dire : ajonc, terre couverte d'ajoncs[21].
La graphie actuelle s'explique par cette latinisation médiévale du mot vieux français ajou (XIIIe siècle) « ajonc », qui remonte en réalité à un prélatin *ajaugone > *ajon (d'où ajonc qui est graphié avec un c final par analogie avec jonc, issu du latin juncus) > ajou.
Il existe au moins deux variantes dialectales dans la région : ajaillon et jogue (forme féminine, issue de *ajauga) plus au sud.
Histoire
Les photos aériennes montrent au lieu-dit le Tertre les marques d'une ancienne construction quadrangulaire d'origine indéterminée[1].
Aux XVIe et XVIIe siècles, Les Adjots étaient le siège d'une importante seigneurie qui appartenait à la famille d'Alloue, qui habitait au logis de la Bastarderie, situé en lisière de la forêt de Ruffec[22].
Politique et administration
Administration municipale
Créée en 1793, Les Adjots est passée de l'arrondissement d'Angoulême à l'arrondissement de Confolens le .
Élection présidentielle de 2002 (second tour)
Inscrits : 344 - Abst. : 16,2 % - Jacques Chirac : 226 voix (83,70 %) - Jean-Marie Le Pen : 44 voix (16,30 %)
Élection présidentielle de 2007 (second tour)
Inscrits : 309 - Abst. : 11,33 % - Ségolène Royal : 150 voix (56,82 %) - Nicolas Sarkozy : 114 voix (43,18 %)
Élection présidentielle de 2012 (second tour)
Inscrits : 340 - Abst. : 14,71 % - François Hollande : 164 voix (63,08 %) - Nicolas Sarkozy : 96 voix (36,92 %)
(source : Ministère de l'Intérieur)
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2020, la commune comptait 526 habitants[Note 3], en diminution de 0,19 % par rapport à 2014 (Charente : −0,6 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Après avoir perdu 45 % de sa population de 1851 à 1921, les Adjots a stabilisé sa démographie entre 390 et 530 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,1 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 275 hommes pour 247 femmes, soit un taux de 52,68 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Les Adjots est une commune agricole avec quelques artisans, tracto-services, maçons, peintre.
Au bourg se trouve une épicerie.
Équipements et services
Enseignement
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Les Adjots et Taizé-Aizie, qui accueillent chacune une école élémentaire[29].
Médico-social
L'IME Marc-Signac se trouve à La Cour.
Autres services
Ils sont tous à Ruffec à 8,5 km.
Vivre aux Adjots
Sports
Le club de foot est une entente entre Taizé-Aizie et les Adjots.
Fête communale et patronale
La fête communale est à Pâques et la fête patronale le dimanche suivant le .
- La salle des fêtes.
- Le stade.
Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Laurent était le siège d'une cure dont l'origine remonte au XIe siècle. Elle fut fondée et construite par l'abbaye de Nanteuil dont elle dépendait. Elle a été souvent remaniée, et restaurée au XIXe siècle[30].
La tour du Pavillon daterait du XVIIe siècle[31].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique des Adjots » sur Géoportail (consulté le 19 juin 2022).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Les Adjots », base Mémoire, ministère français de la Culture
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
- « Fiche communale des Adjots », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune des Adjots », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune des Adjots », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente », sur www.charente.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- Henri Beauchet-Filleau, Pouillé historique du diocèse de Poitiers, t. III, Niort, Clouzot, , 574 p. (lire en ligne), p. 231.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 3.
- Charles du Fresne du Cange, Glossarium mediae et infimae latinitatis, Paris, Firmin Didot, (lire en ligne), p. 78
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 36
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune des Adjots (16002) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- Site de l'inspection d'académie
- Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 13
- Jean-Claude Vrillac, « Les grandes familles du Pays ruffécois - Les Adjots », sur cgcp.asso.fr, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Les Adjots sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Catillus Carol, « Les Adjots », (consulté le )