Le Livre noir de la psychanalyse
Le Livre noir de la psychanalyse. Vivre, penser et aller mieux sans Freud est un ouvrage collectif publié en septembre 2005 sous la direction de Catherine Meyer. Il rassemble quarante contributions d'auteurs de diverses nationalités et de plusieurs champs disciplinaires, histoire, psychiatrie, philosophie notamment, qui se situent dans une perspective critique à l'égard de la psychanalyse.
Le Livre noir de la psychanalyse Vivre, penser et aller mieux sans Freud | |
Auteur | Mikkel Borch-Jacobsen, Jean Cottraux, Didier Pleux, Jacques Van Rillaer (auteurs principaux) |
---|---|
Pays | France |
Directeur de publication | Catherine Meyer |
Genre | Ouvrage collectif (recueil dâessais) |
Ăditeur | Les ArĂšnes |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 2005 |
Couverture | Placid & GĂ©rard SĂ©gard |
Nombre de pages | 830 |
ISBN | 978-2912485885 |
Ces critiques portent notamment sur l'histoire de la psychanalyse et la scientificité des théories de Freud. Elles mettent en avant des échecs thérapeutiques de la psychanalyse.
Certaines contributions sont dans le prolongement de critiques déjà formulées auparavant par des scientifiques, en particulier par les Freud scholars[1].
La publication de cet ouvrage a suscité de nombreuses critiques, de la part de psychiatres, de psychologues et de psychanalystes français ou américains.
Origine du projet
à la suite du retrait du site du ministÚre par le ministre de la Santé (Philippe Douste-Blazy) d'un rapport[2] de l'Inserm comparant l'efficacité des différentes psychothérapies, Catherine Meyer (ex-normalienne, ancienne éditrice chez Odile Jacob) et Laurent Beccaria (fondateur des éditions des ArÚnes) décident de ce projet lors d'un déjeuner dans un restaurant parisien durant l'été 2004[3].
Le contenu
Le livre critique la psychanalyse freudienne comme théorie (métapsychologie) et comme pratique selon plusieurs axes, dont on peut dégager l'essentiel, à partir des cinq parties qu'il contient :
- La face cachée de l'histoire freudienne
- Pourquoi la psychanalyse a-t-elle eu un tel succĂšs ?
- La psychanalyse et ses impasses
- Les victimes de la psychanalyse
- Il y a une vie aprĂšs Freud
Les mensonges (La face cachée de l'histoire freudienne)
Dans cette partie sont présentés des travaux d'historiens et critiques du freudisme et de la psychanalyse. Cette présentation s'articule autour des sections suivantes :
- Mythes et légendes de la psychanalyse,
- Les fausses guérisons,
- La fabrication des données psychanalytiques,
- LâĂ©thique de la psychanalyse ?
Le principal objectif de recherche est de démontrer le décalage important entre ce qu'ils nomment l'histoire réelle de la psychanalyse et celle concernant le personnage de Freud par rapport à ce qui est nommé l'histoire officielle[4]. Ces historiens, pour la plupart anglo-saxons, et nommés les Freud Scholars (« érudits de Freud »), analysent la psychanalyse comme construite autour de « légendes ». Selon Mikkel Borch-Jacobsen[5], la psychanalyse ne résiste pas à « la police du passé ».
D'aprĂšs ces historiens, Freud et certains de ses hagiographes ont produit des mensonges au sujet de :
- ses Ă©tudes cliniques,
- son matériel clinique,
- ses résultats thérapeutiques,
- la portée et de l'innovation de ses résultats théoriques et pratiques,
- ses méthodes de travail.
Ils rapportent, par ailleurs, l'édification progressive de légendes autour de sa personne, critiquent ce qui est postulé comme son génie scientifique, et remettent en cause l'efficacité de la thérapie psychanalytique.
Le travail d'historiens comme Frank Sulloway[6], celui de Mikkel Borch-Jacobsen et Sonu Shamdasani (historien de la psychologie, spĂ©cialiste de l'Ćuvre de C.G. Jung)[7], ainsi que les travaux de Frederick Crews, Frank Cioffi, Han IsraĂ«ls, Jacques Van Rillaer, Robert Wilcocks, Allen Esterson, Richard Webster, Richard Pollak, Patrick Mahony (psychanalyste), etc., tendent tous vers la dĂ©nonciation de la mystification qui tient Ă diverses lĂ©gendes mensongĂšres et dĂ©sinformatrices construites et entretenues autour de Freud et de la psychanalyse[8] - [9].
La publication des lettres de Freud Ă Fliess va Ă©galement dans le sens de ce travail, mĂȘme si beaucoup d'archives entreposĂ©es Ă la bibliothĂšque du CongrĂšs Ă Washington sont ou Ă©taient inaccessibles aux historiens[10].
Le psychologue Ernst Falzeder note en 2015 que les Ćuvres publiĂ©es de Freud sont dans le domaine public en 2009 et qu'en ce qui concerne « une quantitĂ© de matĂ©riaux dâarchives non publiĂ©s, tels que des lettres ou des interviews, les restrictions ont maintenant Ă©tĂ© considĂ©rablement relĂąchĂ©es »[11].
La méthode
Les psychanalyses freudienne et lacanienne (comme méthode d'exploration du psychisme, comme ensemble de théories et comme thérapie) se voient critiquées d'un point de vue méthodologique et, à la suite de Karl Popper, épistémologique. Cependant, certains auteurs du Livre noir, comme Crews ou Cioffi, contestent quelque peu la critique de Popper sur l'irréfutabilité du corpus freudien.
L'efficacité
La psychanalyse freudienne comme thérapie, soit la cure psychanalytique, est critiquée en tant que peu efficace, peu sûre, par opposition aux thérapies cognitivo-comportementales issues du béhaviorisme et de la psychologie cognitive[12].
La légitimité du praticien
L'analyste est un ancien analysĂ© sans autre lĂ©gitimitĂ© universitaire ni d'obligation de diplĂŽmes, sa pratique flirte, selon la jurisprudence, avec l'exercice illĂ©gal de la mĂ©decine[13]. En France, lâexercice de la psychanalyse par des non-mĂ©decins nâest plus passible des peines prĂ©vues par l'article 372 du Code pĂ©nal pour exercice illĂ©gal de la mĂ©decine, car sa jurisprudence nâassimile plus Ă la mĂ©decine la psychanalyse dĂ©sormais classĂ©e comme « profession paramĂ©dicale non rĂ©glementĂ©e »[14]. Melanie Klein, Anna Freud, Otto Rank, Theodor Reik, Marie Bonaparte, Lou Andreas-SalomĂ©, pour ne citer qu'eux, n'Ă©taient ni mĂ©decins ni psychologues. Des auteurs du livre comme Catherine Meyer, affirment l'exception de la France et de l'Argentine qui sont, selon elle, les pays les plus freudiens au monde[15]. Pour l'historien de la mĂ©decine Edward Shorter, la pratique de l'analyse freudienne s'est dĂ©modĂ©e dans une grande partie du monde et le dĂ©clin inexorable de la psychanalyse n'Ă©pargne que la France et l'Argentine[16].
La position des psychanalystes
Le livre avance que les pratiques des psychanalystes freudiens et lacaniens s'éloignent de plus en plus des avancées de la connaissance de la psyché :
« Hier insurgĂ©s et de toutes les avant-gardes, les freudiens et les lacaniens sont devenus aujourd'hui des intellectuels sourcilleux et volontiers agressifs, dĂ©fendant leur bastion avec dogmatisme. La sclĂ©rose de la rĂ©flexion est patente : refus de diffuser les travaux des historiens critiques de Freud, fermeture aux dĂ©couvertes scientifiques dĂ©rangeantes et censure des travaux qui Ă©valuent l'efficacitĂ© des psychothĂ©rapies (peu favorables Ă la psychanalyseâŠ)[17] »
Critique des médias en France
De nombreux auteurs du livre et ceux qui sont responsables de sa création dénoncent une loi du silence médiatique qui entoure d'aprÚs eux, en France, la critique de la psychanalyse.
RĂ©ception de l'ouvrage
Presse
De nombreux journaux ont fait état de cette publication et relayé les débats soulevés par le livre, notamment Le Point, Le Nouvel Observateur, Le Monde ou encore Libération pour la France, mais également des journaux étrangers : Frankfurter Allgemeine Zeitung (Allemagne), Le Temps (Suisse), The Observer (Grande-Bretagne), NRC Hangelsblad (Amsterdam)[18].
Dans une recension de la revue Sciences Humaines de [19], Nicolas Journet prend le parti du livre et l'inscrit dans les 200 ouvrages importants des sciences humaines.
Ăditions
Le livre est un succĂšs commercial, il a dĂ» ĂȘtre rĂ©imprimĂ© Ă plusieurs reprises dĂšs sa sortie, et rĂ©Ă©ditĂ© Ă deux reprises, en 2010 et en 2013, avec des modifications[20], la derniĂšre partie du livre est dĂ©sormais publiĂ©e dans un ouvrage intitulĂ© Les Nouveaux Psys[21]. Il a Ă©tĂ© traduit en plusieurs langues[20].
Critiques
La charge contre le livre a Ă©tĂ© lancĂ©e par la psychanalyste Ălisabeth Roudinesco. Sans preuves aucunes elle accuse l'Ă©diteur d'ĂȘtre vouĂ© aux « thĂšmes conspirationnistes[22] ». Laurent Beccaria, le directeur des Ă©ditions Les ArĂšnes a rĂ©pondu publiquement Ă ce qu'il considĂšre ĂȘtre « un procĂšs d'intention » et une « absurditĂ©[23] ». Par ailleurs, elle accuse ses critiques d'entretenir une hypothĂ©tique « haine anti-Freud »[24] - [25]
Ălisabeth Roudinesco a aussi accusĂ© le livre d'ĂȘtre une publicitĂ© dĂ©guisĂ©e pour la psychothĂ©rapie cognitivo-comportementale (PCC)[26]. Sur le site de l'Association française pour l'information scientifique, Jacques Van Rillaer rĂ©pond que sur les 16 professionnels de la santĂ© mentale (sur quarante auteurs), neuf sont des comportementalistes[27]. De plus, la PCC est, contrairement Ă la psychanalyse, une approche scientifique entiĂšrement valable.
Selon la psychanalyste Françoise BaldĂ©, la plupart des critiques effectuĂ©es dans lâouvrage datent des dĂ©buts de la psychanalyse et si peu de textes font preuve « de modĂ©ration et de rĂ©flexion » que cela empĂȘche tout dĂ©bat[28].
Dans une recension publiée dans la revue à comité de lecture The International Journal of Psychoanalysis, le psychiatre et psychanalyste Simon Daniel Kipman livre la critique suivante :
« Il devient clair Ă la lecture de l'ouvrage qu'il n'y a pas d'espace pour le dĂ©bat et que le ton polĂ©mique dĂ©libĂ©rĂ©ment adoptĂ© l'est plutĂŽt dans lâintention de gĂ©nĂ©rer du profit et de lâĂ©motion et d'« occuper l'esprit » [âŠ]. Le titre et le sous-titre (« Vivre [âŠ] mieux sans Freud ») font plus penser Ă la presse sensationnaliste qu'Ă un travail scientifique sĂ©rieux [âŠ]. La mĂ©thode historique dĂ©ployĂ©e [âŠ] est plus celle d'un reportage d'investigation de la presse populaire qu'un rĂ©examen ou une revue historique [âŠ] S'agit-il d'un livre scientifique ? Bien que certains auteurs se proclament scientifiques, principalement historiens des sciences, ce livre cible le grand public, avec cette notion implicite quâil est appropriĂ© de simplifier pour atteindre ce lectorat. [âŠ] La critique du statut scientifique de la psychanalyse tombe complĂštement Ă plat. Elle est basĂ©e sur une vision de la science qui n'est plus partagĂ©e que par quelques psychanalystes rĂ©actionnaires [âŠ] Il semble que les auteurs se limitent Ă considĂ©rer et rejeter les premiĂšres pratiques expĂ©rimentales de Freud (lĂ oĂč il est bien connu qu'il nâa pas conduit dâanalyses d'aprĂšs ces critĂšres, et non sans raison !). Ils ne veulent probablement pas et sont incapables de suivre les dĂ©bats et dĂ©veloppements en psychanalyse. Ce qui donne Ă lâouvrage entier un goĂ»t anachronique et vieux-jeu, qui n'est pas sans charme. Quoi qu'il en soit, en ce qui concerne les dĂ©bats techniques et scientifiques, il vaut mieux passer son chemin rapidement[29]. »
Pour les Annales mĂ©dico-psychologiques cet ouvrage est critiquĂ© comme faisant dans la « caricature » et « nâaborde que la part dâombre de cet Ă©norme mouvement psychodynamique, tait les nombreux concepts Ă©laborĂ©s dont certains ont Ă©tĂ© validĂ©s, et surtout les dĂ©veloppements et les mouvements orthodoxes actuels »[30].
Dans une recension publiée dans la Revue française de psychanalyse, le psychiatre et psychanalyste Bernard Brusset affirme que
« la premiĂšre rĂ©action des psychanalystes et des commentateurs de bonne foi est que ce serait faire bien des honneurs Ă cette encyclopĂ©die de la mauvaise humeur et de la mauvaise foi dans lâhostilitĂ© Ă la psychanalyse que dâen faire une recension dĂ©taillĂ©e. Ă la rĂ©flexion, on se dit que lâaccumulation de toutes les critiques dĂ©jĂ faites Ă la psychanalyse pourrait constituer en elle-mĂȘme un corpus instructif. Mais le plus souvent, il sâagit de critiques ressassĂ©es depuis lâorigine de la psychanalyse, sans mĂ©thode, sans argumentation, au mĂ©pris de toute rigueur scientifique et de toute objectivitĂ© [âŠ] La psychanalyse est dĂ©naturĂ©e, rĂ©duite Ă un systĂšme fermĂ© que les psychanalystes appliqueraient automatiquement, comme si les thĂ©ories de Freud Ă©taient les mĂȘmes en 1895 et en 1938 et que rien nâait changĂ© depuis lors. Or, les dĂ©bats internes Ă la psychanalyse ayant Ă©tĂ© constants depuis lâorigine, il est difficile de reconnaĂźtre la psychanalyse dans ces schĂ©mas, ces citations tronquĂ©es, dĂ©contextualisĂ©es, mettant sur le mĂȘme plan thĂ©orie psychanalytique et propos improvisĂ©s et provocateurs de Lacan et de Dolto[31]. »
Selon le psychanalyste, professeur de psychologie clinique et directeur de lâunitĂ© de recherche en psychologie Ă lâuniversitĂ© Louis Pasteur de Strasbourg, Serge Lesourd :
« La longue histoire de la dĂ©testation de Freud vient d'ĂȘtre rĂ©actualisĂ©e avec la publication d'un brĂ»lot, Le livre noir de la psychanalyse, qui rĂ©unit des historiens anglophones et des thĂ©rapeutes comportementalistes. Les premiers entendent dĂ©noncer les mythes fondateurs d'un mensonge freudien qui n'aurait Ă©tĂ© que la face cachĂ©e d'une conspiration visant Ă livrer la civilisation occidentale au triple pouvoir d'une sexualitĂ© coupable, d'une corruption par l'argent et d'une mystification intellectuelle. Quant aux seconds, ils cherchent Ă Ă©vincer de l'UniversitĂ© et des institutions de soins les reprĂ©sentants d'un Establishment psychanalytique jugĂ© hĂ©gĂ©monique afin de remplacer les cures classiques par des techniques de normalisation des conduites humaines. Comme bien d'autres avant lui, cet ouvrage n'aurait Ă©tĂ© connu que des spĂ©cialistes s'il n'avait pas Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© sous un jour favorable, en septembre 2005, Ă la une du plus grand hebdomadaire de la gauche française[32]. »
Selon le psychanalyste et professeur de psychologie clinique de lâuniversitĂ© Paris-XIII, Jean-Yves Chagnon : « le numĂ©ro du Nouvel Observateur intitulĂ© « Faut-il en finir avec la psychanalyse ? » [âŠ] prĂ©tend ouvrir un dĂ©bat en relayant sans critique les thĂšses du Livre noir de la psychanalyse, thĂšses tellement haineuses et mensongĂšres quâelles sâen discrĂ©ditent elles-mĂȘmes[33]. »
Dans un entretien, le psychanalyste et psychologue clinicien Jean-Pierre Winter :
« comme lâont dĂ©jĂ fait remarquer plusieurs critiques de ce livre, il sâagit dâune resucĂ©e de critiques Ă lâĂ©gard de la psychanalyse qui ont dĂ©jĂ eu lieu depuis la naissance de la psychanalyse. DĂ©jĂ , dĂšs les annĂ©es 1905, la psychanalyse faisait lâobjet dâobjections plus ou moins fondĂ©es scientifiquement sur des lignes ou sur des positions qui, Ă peu de chose prĂšs, sont celles qui ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es dans plusieurs articles du Livre noir. [âŠ] Depuis que la psychanalyse existe, on annonce rĂ©guliĂšrement sa mort⊠et vous pouvez constater que le cadavre se porte bien ! Ă vrai dire, ce qui me frappe particuliĂšrement [âŠ] câest la rĂ©cupĂ©ration par la gauche de la critique dite « scientifique » de la psychanalyse. Et nommĂ©ment le Nouvel Observateur. Ce nâest pas un Ă©lĂ©ment ponctuel ; cela sâinscrit dans un processus de bouleversement idĂ©ologique qui, lui, mĂ©rite que lâon sây arrĂȘte et que lâon se pose Ă son sujet un certain nombre de questions[34]. »
Dans un Ă©ditorial de la revue L'information psychiatrique, le psychiatre et chef de service de lâhĂŽpital psychiatrique d'Aulnay-sous-bois, Thierry TrĂ©mine Ă©crit :
« Le Livre noir de la psychanalyse est paru la mĂȘme semaine que le Livre noir de Saddam Hussein et Jean Birbaum a raison de noter, dans le Monde des Livres, quâen choisissant ces termes, rapportĂ©s habituellement aux crimes de masse, on se situait dâemblĂ©e dans le contexte dâun opportunisme marchand qui excluait la possibilitĂ© du dĂ©bat. Ce serait donc une lutte Ă mort dont il est question, quand bien mĂȘme lâargumentaire pourrait laisser penser, tout comme dans le cas de la psychanalyse, que les thĂ©rapeutiques cognitives et comportementales, ça nâempĂȘche pas dâexister. Il est Ă©vident, dĂšs la prĂ©face, que lâon sera loin des grands dĂ©bats entre perspectives diffĂ©rentes, comme celui de 1946, Ă Bonneval, sur « la causalitĂ© psychique des troubles mentaux ». Le questionnement plus rĂ©cent de Kandell, psychanalyste devenu prix Nobel de biologie pour ses travaux sur la mĂ©moire, est Ă des annĂ©es-lumiĂšre⊠[âŠ] On aimerait bien que le dĂ©bat ne glisse pas vers une psychiatrie des Ă©gouts[35]. »
Réponses aux débats médiatiques
Le psychanalyste Pierre-Henri Castel souligne « lâincroyable pauvretĂ© » des attaques contre le Livre noir de la psychanalyse[36].
En 2005, le docteur en psychologie et psychothĂ©rapeute Jacques Van Rillaer rĂ©pond Ă toutes les critiques d'Ălisabeth Roudinesco Ă propos du Livre noir de la psychanalyse[37]. Il lui a reprochĂ© Ă l'occasion d'une autre polĂ©mique, « mauvaise foi » et mensonge[38].
Ă la question : « le meilleur moyen de lancer un dĂ©bat Ă©tait-il de traiter Freud de tous les noms ? », Jean Cottraux, l'un des coauteurs, rĂ©pond : « On a forcĂ© un peu la note et un dĂ©bat a besoin d'ĂȘtre polĂ©mique. » Ă la question : « Mais pourquoi aller jusqu'aux injures ? », il rĂ©pond :
« Freud n'est pas qu'un scientifique, c'est aussi un leader politique. Sans insultes ni diffamation, nous avons exploré le cÎté obscur de ce leader politique. Un exercice démocratique : le public a le droit de savoir[39]. »
Laurent Joffrin constate qu'« un petit groupe de psychanalystes qui ont dĂ©ployĂ© toutes sortes dâefforts rhĂ©toriques et Ă©lectroniques pour discrĂ©diter Ă lâavance le Livre noir », « continue de qualifier de « fascistes », « dâultra-libĂ©raux », « dâagents des trusts pharmaceutiques », « de rouages dâune machine destinĂ©e Ă fournir au capital des individus formatĂ©s », les tenants de la psychothĂ©rapie sans Freud[40]. »
Laurent Joffrin Ă©crit :
« Elisabeth Roudinesco a dâabord refusĂ© de dĂ©battre avec un quelconque auteur du Livre noir. Elle nous a ensuite encouragĂ©s Ă passer sous silence purement et simplement lâouvrage et Ă remplacer les extraits prĂ©vus par un long entretien avec elle. Le livre, disait-elle en substance, est politiquement louche, Ă la limite de lâantisĂ©mitisme. Accusation aussi grave que ridicule quand on connaĂźt les auteurs du livre[40]. »
Dans Mais pourquoi tant de haine ?, Roudinesco explique qu'elle a dĂ©clinĂ© la proposition de dĂ©bat avec l'un des auteurs du livre, prĂ©fĂ©rant donner un entretien Ă L'Express car elle ne souhaitait « pas contribuer Ă la diffusion d'un livre de pure dĂ©molition de Freud et de la psychanalyse qui Ă©tait prĂ©sentĂ© sous un jour favorable par le Nouvel Observateur » et que si le titre de couverture du journal avait Ă©tĂ© autre, elle aurait acceptĂ© de contribuer[41]. Joffrin publie par la suite un droit de rĂ©ponse de Roudinesco allant dans le mĂȘme sens[42].
Le philosophe Michel Onfray a plusieurs fois soutenu l'ouvrage et raillé les critiques organisées par le milieu psychanalytique[43].
Auteurs
Auteurs principaux
- Mikkel Borch-Jacobsen, auteur de Souvenirs dâAnna O. : Une mystification centenaire, historien de la psychanalyse.
- Jean Cottraux, psychiatre des hÎpitaux, thérapeute cognitivo-comportemental, directeur de l'Unité de traitement de l'anxiété au CHU de Lyon
- Didier Pleux, docteur en psychologie du dĂ©veloppement, psychologue clinicien et directeur de lâInstitut français de thĂ©rapie cognitive
- Jacques Van Rillaer, professeur de psychologie à l'université de Louvain-la-Neuve et aux Facultés universitaires Saint-Louis, praticien des thérapies comportementales et cognitives.
Autres collaborateurs
- Catherine Barthélémy, chef de service de pédopsychiatrie au CHU de Tours.
- Aaron Beck, spécialiste en thérapies cognitives.
- Madeleine Beaudry, professeur à l'université Laval - Québec.
- Jean-Marie Boisvert, professeur à l'université Laval - Québec.
- Filip Buekens, philosophe à l'université de Tilbourg aux Pays-Bas.
- Frederick Crews, professeur émérite à Université de Berkeley en Californie.
- Frank Cioffi, philosophe et historien des sciences Ă lâuniversitĂ© du Kent, Canterbury.
- Jean-Jacques Déglon, psychiatre suisse spécialisé dans l'étude de la toxicomanie.
- Albert Ellis, psychothérapeute de l'approche émotivo-rationnelle (70 ouvrages).
- Allen Esterson, physicien et mathématicien, auteur de Seductive Mirage: An Exploration of the Work of Sigmund Freud.
- Violaine GuĂ©ritault, spĂ©cialiste du syndrome du burn-out, docteur en psychologie, diplĂŽmĂ© de Georgia State University oĂč elle a enseignĂ© plusieurs annĂ©es.
- Ămilie Hermant, psychologue clinicienne, coordinatrice du Centre Georges Devereux.
- Allan Hobson, professeur de psychiatrie Ă la Harvard medical School et directeur du laboratoire de neurophysiologie au Massachusetts Mental Health Center.
- Han Israëls, enseignant en psychologie judiciaire à l'université de Maastricht.
- Patrick LĂ©geron, mĂ©decin psychiatre Ă lâhĂŽpital Sainte-Anne Ă Paris.
- Malcolm Macmillan, prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© internationale pour lâhistoire des neurosciences, et professeur Ă lâĂ©cole de psychologie de lâuniversitĂ© de Deakin en Australie
- Patrick Mahony, psychanalyste américain[44], enseignant à l'Université de Montréal, membre de la Société royale de psychanalyse du Canada et lauréat d'une bourse Killam.
- Tobie Nathan, professeur de psychologie clinique et pathologique à l'université de Paris VIII.
- Antoine Pelissolo, docteur en mĂ©decine, psychiatre Ă lâhĂŽpital de la SalpĂȘtriĂšre Ă Paris.
- Philippe Pignarre, directeur de la maison d'Ă©dition Les EmpĂȘcheurs de penser en rond. Ancien employĂ© de l'industrie pharmaceutique, qu'il critique Ă prĂ©sent violemment.
- Richard Pollak, journaliste.
- Joëlle Proust, directrice de recherche au CNRS, agrégée de philosophie.
- Frédéric Rosenfeld, psychiatre libéral à Lyon, auteur de Méditer c'est se soigner aux éditions Les ArÚnes.
- Sonu Shamdasani, historien de la médecine et des sciences, chercheur au Wellcome Trust Centre for the History of Medicine au University College de Londres, spécialiste de Carl Gustav Jung, auteur notamment de Psychologie du yoga de la Kundalinß.
- Edward Shorter, historien de la mĂ©decine, enseignant Ă la FacultĂ© de mĂ©decine de lâuniversitĂ© de Toronto.
- Isabelle Stengers, philosophe et historienne des sciences, chargée de cours à l'université libre de Bruxelles.
- Frank Sulloway, historien des sciences Ă lâuniversitĂ© de Californie Ă Berkeley.
- Pascal de Sutter, docteur en psychologie et sexologue clinicien dâorigine belge.
- Peter Swales, spécialiste de Freud.
Notes et références
- Louis Jugnet, Rudolf Allers ou l'anti-Freud, Groupe Saint-Remi,
Henri F. Ellenberger, à la découverte de l'inconscient, SIMEP,
Robert Castel, Le Psychanalysme, Maspero,
Jacques Van Rillaer, Les Illusions de la psychanalyse, Editions Mardaga, - Le rapport Psychothérapie : Trois approches évaluées est accesssible ici : https://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/146
- « Feu sur Freud ».
La parution du Livre noir de la psychanalyse est le dernier Ă©pisode d'un long conflit opposant violemment les analystes Ă des tenants de la psychothĂ©rapie. Par Ăric Favereau, LibĂ©ration, samedi 17 septembre 2005. - Le Livre noir de la psychanalyse, Sonu Shamdasani, « Psychanalyse, marque dĂ©posĂ©e » p.162 « [âŠ] il est devenu manifeste que l'histoire officielle de la psychanalyse a Ă©tĂ© forgĂ©e Ă travers divers actes de censure et de rĂ©Ă©criture sĂ©lective et tendancieuse. »
- « Le médecin imaginaire » par Mikkel Borch-Jacobsen, Le Livre noir de la psychanalyse, p. 72.
- Dans Freud biologiste de l'esprit.
- Dans Le Dossier Freud. EnquĂȘte sur l'histoire de la psychanalyse.
- Le Livre noir de la psychanalyse, « Freud recycleur : cryptobiologie et pseudoscience » article de Frank Sulloway :
« Ainsi, quand j'eus finalement achevĂ© ce livre, je me trouvai moi-mĂȘme obligĂ© d'admettre, un peu Ă contrecĆur, que Freud n'Ă©tait pas le grand pionnier que moi et tant d'autres avions cru. MalgrĂ© moi, j'en suis venu Ă critiquer non seulement la thĂ©orie psychanalytique, mais aussi ce qui m'est apparu de plus en plus comme la construction d'une lĂ©gende motivĂ©e par des considĂ©rations politiques et destinĂ©e Ă masquer cette version des origines de la pensĂ©e freudienne. Dans cette critique gĂ©nĂ©rale de la lĂ©gende freudienne, je suivais, bien entendu, les traces d'autres chercheurs, notamment Henri Ellenberger sur les travaux duquel je me suis beaucoup appuyĂ© dans mon livre. »
- Le Livre noir de la psychanalyse, « Psychanalyse, marque déposée » article de Sonu Shamdasani, historien de la psychologie : « à la suite d'Ellenberger, Sulloway a montré comment le mouvement freudien avait construit une légende héroïque trÚs élaborée autour de la personne de Freud, légende indispensable à l'ascension de la psychanalyse. D'aprÚs Sulloway, la légende freudienne a fonctionné en légitimant la nature particuliÚre et durement forgée de la vérité psychanalytique; en niant les réalisations et la crédibilité des détracteurs de Freud; et en proposant une thérapie spécifique pour expliquer les défections au sein du mouvement. »
- Le Livre noir de la psychanalyse, « Freud cocaïno-thérapeute », Han lsraëls, p. 70.
- Ernst Falzeder et Maud Struchen, « Existe-t-il encore un Freud inconnu ? », PsychothĂ©rapies, MĂ©decine & HygiĂšne, vol. Vol. 27, no 3,â , p. 175-195 (ISSN 0251-737X, lire en ligne).
- Le Livre noir de la psychanalyse, « La psychanalyse soigne-t-elle », article de Jean Cottraux, p. 358. Notamment :
« La psychanalyse est une montagne thĂ©orique qui a finalement accouchĂ© d'une souris thĂ©rapeutique. Les rĂ©sultats de la recherche contrĂŽlĂ©e ne valident qu'une seule indication : les troubles de la personnalitĂ©. Mais elle n'est pas la seule Ă y exceller : les TCC ont montrĂ© leur efficacitĂ© et avec un plus grand nombre d'Ă©tudes en leur faveur. Enfin, elle nâapparaĂźt efficace que sous la forme amĂ©nagĂ©e de thĂ©rapies analytiques brĂšves en face Ă face, utilisant souvent des techniques dĂ©rivĂ©es des TCC. Cela est contraire Ă ses hypothĂšses de base, qui soulignent la nĂ©cessitĂ© d'une lente maturation du transfert en positions allongĂ©e avec trois ou quatre sĂ©ances par semaine pendant plusieurs annĂ©es. Finalement la psychanalyse nâapparaĂźt pas comme une psychothĂ©rapie, de l'aveu mĂȘme de ses partisans. »
- Christian Nots, Psychanalyse de lâĂtat et de la mondialisation, Paris, Publibook, , 368 p. (ISBN 978-2-7483-0961-4, lire en ligne), p. 261.
- Serge Leclaire, Ătat des lieux de la psychanalyse, Paris, Albin Michel, , 306 p. (ISBN 978-2-226-42506-5, lire en ligne), p. 208.
- Le Livre noir de la psychanalyse, « Pourquoi un livre noir de la psychanalyse ? » par Catherine Meyer, p. 7.
- Le Livre noir de la psychanalyse, « Ă la conquĂȘte du monde » introduction à « Splendeur et dĂ©cadence de la psychanalyse » d'Edward Shorter traduit par Violaine Gueriltault, p. 146.
- Claude QuĂ©tel, Histoire de la folie, de lâantiquitĂ© Ă nos jours, Paris, Tallandier, , 622 p. (ISBN 979-10-210-0226-5, lire en ligne), p. 373.
- Le Livre noir de la psychanalyse, préface de l'édition de poche.
- Sciences Humaines, n° 255s, « La bibliothÚque des idées d'aujourd'hui. 200 Livres qui comptent.»
- « Le Livre noir de la psychanalyse : vivre, penser et aller mieux sans Freud », sur WorldCat, 2005-2013 (consulté le ).
- Catherine Meyer, CĂ©dric Routier, Pascal De Sutter, Violaine GuĂ©ritault et Jacques Van Rillaer, Les Nouveaux Psys : ce que lâon sait aujourdâhui de lâesprit humain, Paris, Marabout, , 788 p., 1 vol. illustrations en noir et blanc ; 18 x 13 cm (ISBN 978-2-501-06123-0, OCLC 743000113, lire en ligne).
- Voir sur psychasoc.com.
- Mise au point de Laurent Beccaria, directeur des Ă©ditions Les ArĂšnes.
- Observatoire ZĂ©tĂ©tique, « Analyse dâaffirmations d'Ălisabeth Roudinesco dans Mais pourquoi tant de haine ? », sur Observatoire zĂ©tĂ©tique, (consultĂ© le )
- « Analyse dâaffirmations dâElisabeth Roudinesco dans Mais pourquoi tant de haine ? (Seuil, 2010) / Afis Science - Association française pour lâinformation scientifique », sur Afis Science - Association française pour lâinformation scientifique (consultĂ© le )
- Interview parue dans l'hebdomadaire L'Express du 5 septembre 2005 sous le titre « Elisabeth Roudinesco contre-attaque ».
- Analyse des affirmations d'Elisabeth Roudinesco sur Le Livre noir de la psychanalyse parues dans L'Express du 5 septembre 2005 - AFIS - Association française pour l'information scientifique.
- « Ce livre tĂ©moigne dâune haine dâune rare violence contre la psychanalyse et son fondateur, qui pourtant en ont vu dâautres depuis toujours, car une bonne part de ces dĂ©bats sont contemporains de la naissance de la psychanalyse elle-mĂȘme et parcourent toute son histoire. Cela laisse pantois le lecteur et le sidĂšre. Quelques rares textes font preuve de plus de modĂ©ration et de rĂ©flexion. MalgrĂ© ceux-ci, il se dĂ©gage une agressivitĂ© tellement massive que rien ne peut la contenir. Ce livre ne prĂ©sente dĂšs lors que bien peu dâintĂ©rĂȘt puisquâaucun dĂ©bat nâest possible. » - Françoise BaldĂ©, « Recensions : Le livre noir de la psychanalyse, Catherine MEYER », Revue dâĂ©thique et de thĂ©ologie morale, Ăditions du Cerf, no 237,â , p. 127 (DOI 10.3917/retm.237.0127, lire en ligne).
- « A vast tome targeted at the general public, âThe black bookâ was the subject of a major media campaign even before it went on sale. It is this campaign that has given it a readership among psychoanalysts, leading some of us to debate it in the media; it is still unclear whether this stems from a particularly successful promotion or an element of public opinion. In fact, it becomes clear from reading this book that there is no room for debate and that the polemical tone deliberately adopted is rather intended to generate interest and emotion and to âdazzle the mindâ, to echo a director of a major private television network in France. The bookâs title and subtitle (âliving⊠better without Freudâ) are more reminiscent of the sensationalist press than of a serious scientific work [âŠ] The historical method deployed, which consists in commenting on and condemning a specifi c authorâs attitudes and behaviour, is more like an investigative report in the popular press than a historical re-examination or review [âŠ] In fact, no summary is possible because this is a hotchpotch of more or less apposite criticisms and attacks, which gain no increase in authority from being repeated several times over from one article to the next [âŠ] Is this a âscientificâ book? Although some of the authors claim to be scientists, mainly historians of science, this book is explicitly targeted at the general public, with this implicit notion that it is appropriate to simplify in order to reach this readership. As a result, the detailed criticisms and refl ections that can legitimately be made of the conclusions to the various chapters can only enter into a polemic that is probably desired but inapposite. The critique of the scientific status of psychoanalysis falls completely flat. It is based on a view of science that is no longer shared by any but a few reactionary psychoanalysts. Whether these are comments about the lack of âproofâ and the possibility of verification, this form of medicine based on evidence, the supremacy of dualistic thought and statistical proofs has long since ceased to exist except as a convention. As concerns psychoanalysis, it seems that the authors are limiting themselves to a consideration and rejection of Freudâs early experimental practices (when it is well known that he did not conduct analyses according to the current criteria, and with good reason!). They have probably been unwilling or unable to keep up with the debates and developments in psychoanalysis. This gives the entire book an anachronistic and old-fashioned fl avour, which is not in fact without its charms. However, as concerns scientifi c or technical debate, it is better to move on quickly [âŠ] In short, this book contains nothing of genuine interest to a psychoanalyst concerned with current developments in his profession, his theories of reference and the scientifi c status of psychoanalysis, with a curiosity about epistemology. The authors are not directly addressing psychoanalysts (despite their apparent delight with the responses they may have received from them). However, in view of their sales succhttp://www.lemonde.fr/ess and their media and marketing campaign, they are giving a very poor service to this public that they say they want to inform while boasting to them so highly of other methods. » » in International Journal of Psychoanalysis 87:5, 2006, DOI 10.1516/3JYE-39CB-8QN2-0W58
- Annales MĂ©dico Psychologiques, vol. 164, 2006, DOI 10.1016/j.amp.2006.10.007.
- Bernard Brusset, « Une lecture du Livre noir de la psychanalyse », Revue française de psychanalyse, P.U.F., vol. 70,â , p. 571-582 (ISBN 2130555853, DOI 10.3917/rfp.702.0571, lire en ligne)
- Serge Lesourd « La normalité, c'est la perversion ou la psychanalyse expliquée aux enfants du XXIe siÚcle », Le Carnet PSY, 8/2005 (no 103), p. 29-30. DOI 10.3917/lcp.103.0029
- Jean-Yves Chagnon « Les TOP, THADA et autres DYS ont-ils un fonctionnement mental ? », Perspectives Psy 4/2006 (Vol. 45), p. 314-317.
- Jean-Pierre Wlinter et Patrick Conrath « Entretien avec Jean-Pierre Winter La vérité de la psychanalyse », Le Journal des psychologues, 2/2006 (no 235), p. 42-45, DOI 10.3917/jdp.235.0042.
- Thierry Termine « SĂ©rie noire », l'Information Psychiatrique Volume 81, NumĂ©ro 8, 679-81, octobre 2005, Ăditorial
- Plaidoyer clair et direct pour ceux qui sont contre ceux qui sont contre Michel Onfray.
- L'Express du 5 septembre 2005.
- « Roudinesco ment et sans doute le sait-elle (jâai peine Ă imaginer que cette âpsychanalysteâ mente inconsciemment). » RĂ©ponse du professeur Jacques Van Rillaer Ă Madame Elisabeth Roudinesco.[PDF]
- Ăric Favereau, « La psychanalyse n'est en rien dĂ©montrĂ©e », sur liberation.fr, (consultĂ© le ).
- « Retour sur "Faut-il en finir avec la psychanalyse ?" L'Obs a-t-il trahi les psys ? » par Laurent Joffrin, Le Nouvel Observateur, le 19 septembre 2005.
- Elisabeth Roudinesco, Mais pourquoi tant de haine ? Anatomie du âLivre noir de la psychanalyseâ, Paris, Navarin Ă©diteur, 2005, p. 6-7.
-
« Si jâai refusĂ© de participer au numĂ©ro que vous avez consacrĂ© Ă cet ouvrage, c'est qu'il ne saurait ĂȘtre question pour moi dâassurer la promotion dâun livre qui travaille, Ă l'Ă©vidence, Ă la dĂ©molition de la psychanalyse, un livre prĂ©sentĂ© sous un jour favorable Ă la une de votre journal. »
â Elisabeth Roudinesco, « Droit de rĂ©ponse », Le Nouvel Observateur, 22-28 septembre, 2005.
- Voir sur liberation.fr.
- Voir sur pages.globetrotter.net.
Voir aussi
Bibliographie
- Le Livre noir de la psychanalyse, sous la direction de Catherine Meyer, 2005, Les ArĂšnes (ISBN 978-2-912485-88-5)
- L'Anti-Livre noir de la psychanalyse, sous la direction de Jacques-Alain Miller, Paris, Le Seuil, 2006 (ISBN 978-2-02-085774-1)
- Pourquoi tant de haine ? Anatomie du Le Livre noir de la psychanalyse, Ălisabeth Roudinesco, Jean-Pierre Sueur, Roland Gori, Pierre Delion, Jack Ralite, Navarin Ăditeur, Paris, (ISBN 978-2-9519169-9-9)
- Josette ZoueĂŻn, « Ălisabeth Roudinesco, Pourquoi tant de haine ? Anatomie du Livre noir de la psychanalyse. Paris, Navarin, 2005 », Che vuoi, 2006/1 (N° 25), p. 261-265. DOI : 10.3917/chev.025.0261. [lire en ligne]
- Paul-François Paoli, « Psychanalyse : traité de tous les non », Le Figaro,
- La Guerre des psys. Manifeste pour une psychothĂ©rapie dĂ©mocratique, sous la direction de Tobie Nathan, 2006, Les EmpĂȘcheurs de penser en rond (ISBN 978-2-84671-149-4)
- Françoise Gosselin et Philippe Viard, L'Ătat et les psychothĂ©rapies, ou le pouvoir politique face Ă l'illusion scientiste, Paris, L'Harmattan, 2006 (ISBN 978-2-296-02665-0)
- Pascal Hachet, Un livre blanc pour la psychanalyse. Chroniques 1990-2005. Paris : L'Harmattan.
- Samuel Lézé, L'Autorité des psychanalystes, Puf, 2010 (ISBN 2130577644)
- Samuel Lézé, Freud Wars. Un siÚcle de scandales, Puf, 2017 (ISBN 978-2-13-079245-1)
Critiques défavorables
- Commentaire d'Ălisabeth Roudinesco
- Commentaire d'Olivier Douville
- Commentaire de Guy Massat
- Commentaire par Bernard Brusset de la Société psychanalytique de Paris
- Roger Perron « Noirceurs », Le Carnet PSY 8/2005 (no 103), p. 14-18, cairn.info
- Pierre Delion « Quelques réflexions à propos du livre noir de la psychanalyse et de l'article de Philippe Pignarre dans le Monde du », Le Carnet PSY 8/2005 (no 103), p. 18-20, cairn.info
Critiques favorables et autres
- Dossier sur le site de l'Ă©diteur
- Le site de l'AFIS, Science et pseudo-sciences avec de nombreux articles et dossier sur la psychanalyse et sur le Livre noir. et
- Michel Onfray, Crépuscule d'une idole : L'Affabulation freudienne, Paris, Grasset, , 612 p. (ISBN 978-2-246-76931-6)
- Jean-Louis Racca, « Peut-on critiquer la psychanalyse ? », (consulté le )