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Le Livre noir de la psychanalyse

Le Livre noir de la psychanalyse. Vivre, penser et aller mieux sans Freud est un ouvrage collectif publié en septembre 2005 sous la direction de Catherine Meyer. Il rassemble quarante contributions d'auteurs de diverses nationalités et de plusieurs champs disciplinaires, histoire, psychiatrie, philosophie notamment, qui se situent dans une perspective critique à l'égard de la psychanalyse.

Le Livre noir de la psychanalyse
Vivre, penser et aller mieux sans Freud
Image illustrative de l’article Le Livre noir de la psychanalyse

Auteur Mikkel Borch-Jacobsen, Jean Cottraux, Didier Pleux, Jacques Van Rillaer (auteurs principaux)
Pays France
Directeur de publication Catherine Meyer
Genre Ouvrage collectif (recueil d’essais)
Éditeur Les Arùnes
Lieu de parution Paris
Date de parution 2005
Couverture Placid & GĂ©rard SĂ©gard
Nombre de pages 830
ISBN 978-2912485885

Ces critiques portent notamment sur l'histoire de la psychanalyse et la scientificité des théories de Freud. Elles mettent en avant des échecs thérapeutiques de la psychanalyse.

Certaines contributions sont dans le prolongement de critiques déjà formulées auparavant par des scientifiques, en particulier par les Freud scholars[1].

La publication de cet ouvrage a suscité de nombreuses critiques, de la part de psychiatres, de psychologues et de psychanalystes français ou américains.

Origine du projet

À la suite du retrait du site du ministĂšre par le ministre de la SantĂ© (Philippe Douste-Blazy) d'un rapport[2] de l'Inserm comparant l'efficacitĂ© des diffĂ©rentes psychothĂ©rapies, Catherine Meyer (ex-normalienne, ancienne Ă©ditrice chez Odile Jacob) et Laurent Beccaria (fondateur des Ă©ditions des ArĂšnes) dĂ©cident de ce projet lors d'un dĂ©jeuner dans un restaurant parisien durant l'Ă©tĂ© 2004[3].

Le contenu

Le livre critique la psychanalyse freudienne comme théorie (métapsychologie) et comme pratique selon plusieurs axes, dont on peut dégager l'essentiel, à partir des cinq parties qu'il contient :

  1. La face cachée de l'histoire freudienne
  2. Pourquoi la psychanalyse a-t-elle eu un tel succĂšs ?
  3. La psychanalyse et ses impasses
  4. Les victimes de la psychanalyse
  5. Il y a une vie aprĂšs Freud

Les mensonges (La face cachée de l'histoire freudienne)

Dans cette partie sont présentés des travaux d'historiens et critiques du freudisme et de la psychanalyse. Cette présentation s'articule autour des sections suivantes :

  1. Mythes et légendes de la psychanalyse,
  2. Les fausses guérisons,
  3. La fabrication des données psychanalytiques,
  4. L’éthique de la psychanalyse ?

Le principal objectif de recherche est de démontrer le décalage important entre ce qu'ils nomment l'histoire réelle de la psychanalyse et celle concernant le personnage de Freud par rapport à ce qui est nommé l'histoire officielle[4]. Ces historiens, pour la plupart anglo-saxons, et nommés les Freud Scholars (« érudits de Freud »), analysent la psychanalyse comme construite autour de « légendes ». Selon Mikkel Borch-Jacobsen[5], la psychanalyse ne résiste pas à « la police du passé ».

D'aprĂšs ces historiens, Freud et certains de ses hagiographes ont produit des mensonges au sujet de :

  1. ses Ă©tudes cliniques,
  2. son matériel clinique,
  3. ses résultats thérapeutiques,
  4. la portée et de l'innovation de ses résultats théoriques et pratiques,
  5. ses méthodes de travail.

Ils rapportent, par ailleurs, l'édification progressive de légendes autour de sa personne, critiquent ce qui est postulé comme son génie scientifique, et remettent en cause l'efficacité de la thérapie psychanalytique.

Le travail d'historiens comme Frank Sulloway[6], celui de Mikkel Borch-Jacobsen et Sonu Shamdasani (historien de la psychologie, spĂ©cialiste de l'Ɠuvre de C.G. Jung)[7], ainsi que les travaux de Frederick Crews, Frank Cioffi, Han IsraĂ«ls, Jacques Van Rillaer, Robert Wilcocks, Allen Esterson, Richard Webster, Richard Pollak, Patrick Mahony (psychanalyste), etc., tendent tous vers la dĂ©nonciation de la mystification qui tient Ă  diverses lĂ©gendes mensongĂšres et dĂ©sinformatrices construites et entretenues autour de Freud et de la psychanalyse[8] - [9].

La publication des lettres de Freud Ă  Fliess va Ă©galement dans le sens de ce travail, mĂȘme si beaucoup d'archives entreposĂ©es Ă  la bibliothĂšque du CongrĂšs Ă  Washington sont ou Ă©taient inaccessibles aux historiens[10].

Le psychologue Ernst Falzeder note en 2015 que les Ɠuvres publiĂ©es de Freud sont dans le domaine public en 2009 et qu'en ce qui concerne « une quantitĂ© de matĂ©riaux d’archives non publiĂ©s, tels que des lettres ou des interviews, les restrictions ont maintenant Ă©tĂ© considĂ©rablement relĂąchĂ©es »[11].

La méthode

Les psychanalyses freudienne et lacanienne (comme méthode d'exploration du psychisme, comme ensemble de théories et comme thérapie) se voient critiquées d'un point de vue méthodologique et, à la suite de Karl Popper, épistémologique. Cependant, certains auteurs du Livre noir, comme Crews ou Cioffi, contestent quelque peu la critique de Popper sur l'irréfutabilité du corpus freudien.

L'efficacité

La psychanalyse freudienne comme thérapie, soit la cure psychanalytique, est critiquée en tant que peu efficace, peu sûre, par opposition aux thérapies cognitivo-comportementales issues du béhaviorisme et de la psychologie cognitive[12].

La légitimité du praticien

L'analyste est un ancien analysĂ© sans autre lĂ©gitimitĂ© universitaire ni d'obligation de diplĂŽmes, sa pratique flirte, selon la jurisprudence, avec l'exercice illĂ©gal de la mĂ©decine[13]. En France, l’exercice de la psychanalyse par des non-mĂ©decins n’est plus passible des peines prĂ©vues par l'article 372 du Code pĂ©nal pour exercice illĂ©gal de la mĂ©decine, car sa jurisprudence n’assimile plus Ă  la mĂ©decine la psychanalyse dĂ©sormais classĂ©e comme « profession paramĂ©dicale non rĂ©glementĂ©e »[14]. Melanie Klein, Anna Freud, Otto Rank, Theodor Reik, Marie Bonaparte, Lou Andreas-SalomĂ©, pour ne citer qu'eux, n'Ă©taient ni mĂ©decins ni psychologues. Des auteurs du livre comme Catherine Meyer, affirment l'exception de la France et de l'Argentine qui sont, selon elle, les pays les plus freudiens au monde[15]. Pour l'historien de la mĂ©decine Edward Shorter, la pratique de l'analyse freudienne s'est dĂ©modĂ©e dans une grande partie du monde et le dĂ©clin inexorable de la psychanalyse n'Ă©pargne que la France et l'Argentine[16].

La position des psychanalystes

Le livre avance que les pratiques des psychanalystes freudiens et lacaniens s'éloignent de plus en plus des avancées de la connaissance de la psyché :

« Hier insurgĂ©s et de toutes les avant-gardes, les freudiens et les lacaniens sont devenus aujourd'hui des intellectuels sourcilleux et volontiers agressifs, dĂ©fendant leur bastion avec dogmatisme. La sclĂ©rose de la rĂ©flexion est patente : refus de diffuser les travaux des historiens critiques de Freud, fermeture aux dĂ©couvertes scientifiques dĂ©rangeantes et censure des travaux qui Ă©valuent l'efficacitĂ© des psychothĂ©rapies (peu favorables Ă  la psychanalyse
)[17] »

Critique des médias en France

De nombreux auteurs du livre et ceux qui sont responsables de sa création dénoncent une loi du silence médiatique qui entoure d'aprÚs eux, en France, la critique de la psychanalyse.

RĂ©ception de l'ouvrage

Presse

De nombreux journaux ont fait état de cette publication et relayé les débats soulevés par le livre, notamment Le Point, Le Nouvel Observateur, Le Monde ou encore Libération pour la France, mais également des journaux étrangers : Frankfurter Allgemeine Zeitung (Allemagne), Le Temps (Suisse), The Observer (Grande-Bretagne), NRC Hangelsblad (Amsterdam)[18].

Dans une recension de la revue Sciences Humaines de [19], Nicolas Journet prend le parti du livre et l'inscrit dans les 200 ouvrages importants des sciences humaines.

Éditions

Le livre est un succĂšs commercial, il a dĂ» ĂȘtre rĂ©imprimĂ© Ă  plusieurs reprises dĂšs sa sortie, et rĂ©Ă©ditĂ© Ă  deux reprises, en 2010 et en 2013, avec des modifications[20], la derniĂšre partie du livre est dĂ©sormais publiĂ©e dans un ouvrage intitulĂ© Les Nouveaux Psys[21]. Il a Ă©tĂ© traduit en plusieurs langues[20].

Critiques

La charge contre le livre a Ă©tĂ© lancĂ©e par la psychanalyste Élisabeth Roudinesco. Sans preuves aucunes elle accuse l'Ă©diteur d'ĂȘtre vouĂ© aux « thĂšmes conspirationnistes[22] ». Laurent Beccaria, le directeur des Ă©ditions Les ArĂšnes a rĂ©pondu publiquement Ă  ce qu'il considĂšre ĂȘtre « un procĂšs d'intention » et une « absurditĂ©[23] ». Par ailleurs, elle accuse ses critiques d'entretenir une hypothĂ©tique « haine anti-Freud »[24] - [25]

Élisabeth Roudinesco a aussi accusĂ© le livre d'ĂȘtre une publicitĂ© dĂ©guisĂ©e pour la psychothĂ©rapie cognitivo-comportementale (PCC)[26]. Sur le site de l'Association française pour l'information scientifique, Jacques Van Rillaer rĂ©pond que sur les 16 professionnels de la santĂ© mentale (sur quarante auteurs), neuf sont des comportementalistes[27]. De plus, la PCC est, contrairement Ă  la psychanalyse, une approche scientifique entiĂšrement valable.

Selon la psychanalyste Françoise BaldĂ©, la plupart des critiques effectuĂ©es dans l’ouvrage datent des dĂ©buts de la psychanalyse et si peu de textes font preuve « de modĂ©ration et de rĂ©flexion » que cela empĂȘche tout dĂ©bat[28].

Dans une recension publiée dans la revue à comité de lecture The International Journal of Psychoanalysis, le psychiatre et psychanalyste Simon Daniel Kipman livre la critique suivante :

« Il devient clair Ă  la lecture de l'ouvrage qu'il n'y a pas d'espace pour le dĂ©bat et que le ton polĂ©mique dĂ©libĂ©rĂ©ment adoptĂ© l'est plutĂŽt dans l’intention de gĂ©nĂ©rer du profit et de l’émotion et d'« occuper l'esprit » [
]. Le titre et le sous-titre (« Vivre [
] mieux sans Freud ») font plus penser Ă  la presse sensationnaliste qu'Ă  un travail scientifique sĂ©rieux [
]. La mĂ©thode historique dĂ©ployĂ©e [
] est plus celle d'un reportage d'investigation de la presse populaire qu'un rĂ©examen ou une revue historique [
] S'agit-il d'un livre scientifique ? Bien que certains auteurs se proclament scientifiques, principalement historiens des sciences, ce livre cible le grand public, avec cette notion implicite qu’il est appropriĂ© de simplifier pour atteindre ce lectorat. [
] La critique du statut scientifique de la psychanalyse tombe complĂštement Ă  plat. Elle est basĂ©e sur une vision de la science qui n'est plus partagĂ©e que par quelques psychanalystes rĂ©actionnaires [
] Il semble que les auteurs se limitent Ă  considĂ©rer et rejeter les premiĂšres pratiques expĂ©rimentales de Freud (lĂ  oĂč il est bien connu qu'il n’a pas conduit d’analyses d'aprĂšs ces critĂšres, et non sans raison !). Ils ne veulent probablement pas et sont incapables de suivre les dĂ©bats et dĂ©veloppements en psychanalyse. Ce qui donne Ă  l’ouvrage entier un goĂ»t anachronique et vieux-jeu, qui n'est pas sans charme. Quoi qu'il en soit, en ce qui concerne les dĂ©bats techniques et scientifiques, il vaut mieux passer son chemin rapidement[29]. »

Pour les Annales mĂ©dico-psychologiques cet ouvrage est critiquĂ© comme faisant dans la « caricature » et « n’aborde que la part d’ombre de cet Ă©norme mouvement psychodynamique, tait les nombreux concepts Ă©laborĂ©s dont certains ont Ă©tĂ© validĂ©s, et surtout les dĂ©veloppements et les mouvements orthodoxes actuels »[30].

Dans une recension publiée dans la Revue française de psychanalyse, le psychiatre et psychanalyste Bernard Brusset affirme que

« la premiĂšre rĂ©action des psychanalystes et des commentateurs de bonne foi est que ce serait faire bien des honneurs Ă  cette encyclopĂ©die de la mauvaise humeur et de la mauvaise foi dans l’hostilitĂ© Ă  la psychanalyse que d’en faire une recension dĂ©taillĂ©e. À la rĂ©flexion, on se dit que l’accumulation de toutes les critiques dĂ©jĂ  faites Ă  la psychanalyse pourrait constituer en elle-mĂȘme un corpus instructif. Mais le plus souvent, il s’agit de critiques ressassĂ©es depuis l’origine de la psychanalyse, sans mĂ©thode, sans argumentation, au mĂ©pris de toute rigueur scientifique et de toute objectivitĂ© [
] La psychanalyse est dĂ©naturĂ©e, rĂ©duite Ă  un systĂšme fermĂ© que les psychanalystes appliqueraient automatiquement, comme si les thĂ©ories de Freud Ă©taient les mĂȘmes en 1895 et en 1938 et que rien n’ait changĂ© depuis lors. Or, les dĂ©bats internes Ă  la psychanalyse ayant Ă©tĂ© constants depuis l’origine, il est difficile de reconnaĂźtre la psychanalyse dans ces schĂ©mas, ces citations tronquĂ©es, dĂ©contextualisĂ©es, mettant sur le mĂȘme plan thĂ©orie psychanalytique et propos improvisĂ©s et provocateurs de Lacan et de Dolto[31]. »

Selon le psychanalyste, professeur de psychologie clinique et directeur de l’unitĂ© de recherche en psychologie Ă  l’universitĂ© Louis Pasteur de Strasbourg, Serge Lesourd :

« La longue histoire de la dĂ©testation de Freud vient d'ĂȘtre rĂ©actualisĂ©e avec la publication d'un brĂ»lot, Le livre noir de la psychanalyse, qui rĂ©unit des historiens anglophones et des thĂ©rapeutes comportementalistes. Les premiers entendent dĂ©noncer les mythes fondateurs d'un mensonge freudien qui n'aurait Ă©tĂ© que la face cachĂ©e d'une conspiration visant Ă  livrer la civilisation occidentale au triple pouvoir d'une sexualitĂ© coupable, d'une corruption par l'argent et d'une mystification intellectuelle. Quant aux seconds, ils cherchent Ă  Ă©vincer de l'UniversitĂ© et des institutions de soins les reprĂ©sentants d'un Establishment psychanalytique jugĂ© hĂ©gĂ©monique afin de remplacer les cures classiques par des techniques de normalisation des conduites humaines. Comme bien d'autres avant lui, cet ouvrage n'aurait Ă©tĂ© connu que des spĂ©cialistes s'il n'avait pas Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© sous un jour favorable, en septembre 2005, Ă  la une du plus grand hebdomadaire de la gauche française[32]. »

Selon le psychanalyste et professeur de psychologie clinique de l’universitĂ© Paris-XIII, Jean-Yves Chagnon : « le numĂ©ro du Nouvel Observateur intitulĂ© « Faut-il en finir avec la psychanalyse ? » [
] prĂ©tend ouvrir un dĂ©bat en relayant sans critique les thĂšses du Livre noir de la psychanalyse, thĂšses tellement haineuses et mensongĂšres qu’elles s’en discrĂ©ditent elles-mĂȘmes[33]. »

Dans un entretien, le psychanalyste et psychologue clinicien Jean-Pierre Winter :

« comme l’ont dĂ©jĂ  fait remarquer plusieurs critiques de ce livre, il s’agit d’une resucĂ©e de critiques Ă  l’égard de la psychanalyse qui ont dĂ©jĂ  eu lieu depuis la naissance de la psychanalyse. DĂ©jĂ , dĂšs les annĂ©es 1905, la psychanalyse faisait l’objet d’objections plus ou moins fondĂ©es scientifiquement sur des lignes ou sur des positions qui, Ă  peu de chose prĂšs, sont celles qui ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es dans plusieurs articles du Livre noir. [
] Depuis que la psychanalyse existe, on annonce rĂ©guliĂšrement sa mort
 et vous pouvez constater que le cadavre se porte bien ! À vrai dire, ce qui me frappe particuliĂšrement [
] c’est la rĂ©cupĂ©ration par la gauche de la critique dite « scientifique » de la psychanalyse. Et nommĂ©ment le Nouvel Observateur. Ce n’est pas un Ă©lĂ©ment ponctuel ; cela s’inscrit dans un processus de bouleversement idĂ©ologique qui, lui, mĂ©rite que l’on s’y arrĂȘte et que l’on se pose Ă  son sujet un certain nombre de questions[34]. »

Dans un Ă©ditorial de la revue L'information psychiatrique, le psychiatre et chef de service de l’hĂŽpital psychiatrique d'Aulnay-sous-bois, Thierry TrĂ©mine Ă©crit :

« Le Livre noir de la psychanalyse est paru la mĂȘme semaine que le Livre noir de Saddam Hussein et Jean Birbaum a raison de noter, dans le Monde des Livres, qu’en choisissant ces termes, rapportĂ©s habituellement aux crimes de masse, on se situait d’emblĂ©e dans le contexte d’un opportunisme marchand qui excluait la possibilitĂ© du dĂ©bat. Ce serait donc une lutte Ă  mort dont il est question, quand bien mĂȘme l’argumentaire pourrait laisser penser, tout comme dans le cas de la psychanalyse, que les thĂ©rapeutiques cognitives et comportementales, ça n’empĂȘche pas d’exister. Il est Ă©vident, dĂšs la prĂ©face, que l’on sera loin des grands dĂ©bats entre perspectives diffĂ©rentes, comme celui de 1946, Ă  Bonneval, sur « la causalitĂ© psychique des troubles mentaux ». Le questionnement plus rĂ©cent de Kandell, psychanalyste devenu prix Nobel de biologie pour ses travaux sur la mĂ©moire, est Ă  des annĂ©es-lumiĂšre
 [
] On aimerait bien que le dĂ©bat ne glisse pas vers une psychiatrie des Ă©gouts[35]. »

Réponses aux débats médiatiques

Le psychanalyste Pierre-Henri Castel souligne « l’incroyable pauvretĂ© » des attaques contre le Livre noir de la psychanalyse[36].

En 2005, le docteur en psychologie et psychothĂ©rapeute Jacques Van Rillaer rĂ©pond Ă  toutes les critiques d'Élisabeth Roudinesco Ă  propos du Livre noir de la psychanalyse[37]. Il lui a reprochĂ© Ă  l'occasion d'une autre polĂ©mique, « mauvaise foi » et mensonge[38].

À la question : « le meilleur moyen de lancer un dĂ©bat Ă©tait-il de traiter Freud de tous les noms ? », Jean Cottraux, l'un des coauteurs, rĂ©pond : « On a forcĂ© un peu la note et un dĂ©bat a besoin d'ĂȘtre polĂ©mique. » À la question : « Mais pourquoi aller jusqu'aux injures ? », il rĂ©pond :

« Freud n'est pas qu'un scientifique, c'est aussi un leader politique. Sans insultes ni diffamation, nous avons exploré le cÎté obscur de ce leader politique. Un exercice démocratique : le public a le droit de savoir[39]. »

Laurent Joffrin constate qu'« un petit groupe de psychanalystes qui ont dĂ©ployĂ© toutes sortes d’efforts rhĂ©toriques et Ă©lectroniques pour discrĂ©diter Ă  l’avance le Livre noir », « continue de qualifier de « fascistes », « d’ultra-libĂ©raux », « d’agents des trusts pharmaceutiques », « de rouages d’une machine destinĂ©e Ă  fournir au capital des individus formatĂ©s », les tenants de la psychothĂ©rapie sans Freud[40]. »

Laurent Joffrin Ă©crit :

« Elisabeth Roudinesco a d’abord refusĂ© de dĂ©battre avec un quelconque auteur du Livre noir. Elle nous a ensuite encouragĂ©s Ă  passer sous silence purement et simplement l’ouvrage et Ă  remplacer les extraits prĂ©vus par un long entretien avec elle. Le livre, disait-elle en substance, est politiquement louche, Ă  la limite de l’antisĂ©mitisme. Accusation aussi grave que ridicule quand on connaĂźt les auteurs du livre[40]. »

Dans Mais pourquoi tant de haine ?, Roudinesco explique qu'elle a dĂ©clinĂ© la proposition de dĂ©bat avec l'un des auteurs du livre, prĂ©fĂ©rant donner un entretien Ă  L'Express car elle ne souhaitait « pas contribuer Ă  la diffusion d'un livre de pure dĂ©molition de Freud et de la psychanalyse qui Ă©tait prĂ©sentĂ© sous un jour favorable par le Nouvel Observateur » et que si le titre de couverture du journal avait Ă©tĂ© autre, elle aurait acceptĂ© de contribuer[41]. Joffrin publie par la suite un droit de rĂ©ponse de Roudinesco allant dans le mĂȘme sens[42].

Le philosophe Michel Onfray a plusieurs fois soutenu l'ouvrage et raillé les critiques organisées par le milieu psychanalytique[43].

Auteurs

Auteurs principaux

Autres collaborateurs

Notes et références

  1. Louis Jugnet, Rudolf Allers ou l'anti-Freud, Groupe Saint-Remi,
    Henri F. Ellenberger, À la dĂ©couverte de l'inconscient, SIMEP,
    Robert Castel, Le Psychanalysme, Maspero,
    Jacques Van Rillaer, Les Illusions de la psychanalyse, Editions Mardaga,
  2. Le rapport Psychothérapie : Trois approches évaluées est accesssible ici : https://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/146
  3. « Feu sur Freud ».
    La parution du Livre noir de la psychanalyse est le dernier Ă©pisode d'un long conflit opposant violemment les analystes Ă  des tenants de la psychothĂ©rapie. Par Éric Favereau, LibĂ©ration, samedi 17 septembre 2005.
  4. Le Livre noir de la psychanalyse, Sonu Shamdasani, « Psychanalyse, marque dĂ©posĂ©e » p.162 « [
] il est devenu manifeste que l'histoire officielle de la psychanalyse a Ă©tĂ© forgĂ©e Ă  travers divers actes de censure et de rĂ©Ă©criture sĂ©lective et tendancieuse. »
  5. « Le médecin imaginaire » par Mikkel Borch-Jacobsen, Le Livre noir de la psychanalyse, p. 72.
  6. Dans Freud biologiste de l'esprit.
  7. Dans Le Dossier Freud. EnquĂȘte sur l'histoire de la psychanalyse.
  8. Le Livre noir de la psychanalyse, « Freud recycleur : cryptobiologie et pseudoscience » article de Frank Sulloway :
    « Ainsi, quand j'eus finalement achevĂ© ce livre, je me trouvai moi-mĂȘme obligĂ© d'admettre, un peu Ă  contrecƓur, que Freud n'Ă©tait pas le grand pionnier que moi et tant d'autres avions cru. MalgrĂ© moi, j'en suis venu Ă  critiquer non seulement la thĂ©orie psychanalytique, mais aussi ce qui m'est apparu de plus en plus comme la construction d'une lĂ©gende motivĂ©e par des considĂ©rations politiques et destinĂ©e Ă  masquer cette version des origines de la pensĂ©e freudienne. Dans cette critique gĂ©nĂ©rale de la lĂ©gende freudienne, je suivais, bien entendu, les traces d'autres chercheurs, notamment Henri Ellenberger sur les travaux duquel je me suis beaucoup appuyĂ© dans mon livre. »
  9. Le Livre noir de la psychanalyse, « Psychanalyse, marque dĂ©posĂ©e » article de Sonu Shamdasani, historien de la psychologie : « À la suite d'Ellenberger, Sulloway a montrĂ© comment le mouvement freudien avait construit une lĂ©gende hĂ©roĂŻque trĂšs Ă©laborĂ©e autour de la personne de Freud, lĂ©gende indispensable Ă  l'ascension de la psychanalyse. D'aprĂšs Sulloway, la lĂ©gende freudienne a fonctionnĂ© en lĂ©gitimant la nature particuliĂšre et durement forgĂ©e de la vĂ©ritĂ© psychanalytique; en niant les rĂ©alisations et la crĂ©dibilitĂ© des dĂ©tracteurs de Freud; et en proposant une thĂ©rapie spĂ©cifique pour expliquer les dĂ©fections au sein du mouvement. »
  10. Le Livre noir de la psychanalyse, « Freud cocaïno-thérapeute », Han lsraëls, p. 70.
  11. Ernst Falzeder et Maud Struchen, « Existe-t-il encore un Freud inconnu ? », PsychothĂ©rapies, MĂ©decine & HygiĂšne, vol. Vol. 27, no 3,‎ , p. 175-195 (ISSN 0251-737X, lire en ligne).
  12. Le Livre noir de la psychanalyse, « La psychanalyse soigne-t-elle », article de Jean Cottraux, p. 358. Notamment :
    « La psychanalyse est une montagne thĂ©orique qui a finalement accouchĂ© d'une souris thĂ©rapeutique. Les rĂ©sultats de la recherche contrĂŽlĂ©e ne valident qu'une seule indication : les troubles de la personnalitĂ©. Mais elle n'est pas la seule Ă  y exceller : les TCC ont montrĂ© leur efficacitĂ© et avec un plus grand nombre d'Ă©tudes en leur faveur. Enfin, elle n’apparaĂźt efficace que sous la forme amĂ©nagĂ©e de thĂ©rapies analytiques brĂšves en face Ă  face, utilisant souvent des techniques dĂ©rivĂ©es des TCC. Cela est contraire Ă  ses hypothĂšses de base, qui soulignent la nĂ©cessitĂ© d'une lente maturation du transfert en positions allongĂ©e avec trois ou quatre sĂ©ances par semaine pendant plusieurs annĂ©es. Finalement la psychanalyse n’apparaĂźt pas comme une psychothĂ©rapie, de l'aveu mĂȘme de ses partisans. »
  13. Christian Nots, Psychanalyse de l’État et de la mondialisation, Paris, Publibook, , 368 p. (ISBN 978-2-7483-0961-4, lire en ligne), p. 261.
  14. Serge Leclaire, État des lieux de la psychanalyse, Paris, Albin Michel, , 306 p. (ISBN 978-2-226-42506-5, lire en ligne), p. 208.
  15. Le Livre noir de la psychanalyse, « Pourquoi un livre noir de la psychanalyse ? » par Catherine Meyer, p. 7.
  16. Le Livre noir de la psychanalyse, « À la conquĂȘte du monde » introduction Ă  « Splendeur et dĂ©cadence de la psychanalyse » d'Edward Shorter traduit par Violaine Gueriltault, p. 146.
  17. Claude QuĂ©tel, Histoire de la folie, de l’antiquitĂ© Ă  nos jours, Paris, Tallandier, , 622 p. (ISBN 979-10-210-0226-5, lire en ligne), p. 373.
  18. Le Livre noir de la psychanalyse, préface de l'édition de poche.
  19. Sciences Humaines, n° 255s, « La bibliothÚque des idées d'aujourd'hui. 200 Livres qui comptent.»
  20. « Le Livre noir de la psychanalyse : vivre, penser et aller mieux sans Freud », sur WorldCat, 2005-2013 (consulté le ).
  21. Catherine Meyer, CĂ©dric Routier, Pascal De Sutter, Violaine GuĂ©ritault et Jacques Van Rillaer, Les Nouveaux Psys : ce que l’on sait aujourd’hui de l’esprit humain, Paris, Marabout, , 788 p., 1 vol. illustrations en noir et blanc ; 18 x 13 cm (ISBN 978-2-501-06123-0, OCLC 743000113, lire en ligne).
  22. Voir sur psychasoc.com.
  23. Mise au point de Laurent Beccaria, directeur des Ă©ditions Les ArĂšnes.
  24. Observatoire ZĂ©tĂ©tique, « Analyse d’affirmations d'Élisabeth Roudinesco dans Mais pourquoi tant de haine ? », sur Observatoire zĂ©tĂ©tique, (consultĂ© le )
  25. « Analyse d’affirmations d’Elisabeth Roudinesco dans Mais pourquoi tant de haine ? (Seuil, 2010) / Afis Science - Association française pour l’information scientifique », sur Afis Science - Association française pour l’information scientifique (consultĂ© le )
  26. Interview parue dans l'hebdomadaire L'Express du 5 septembre 2005 sous le titre « Elisabeth Roudinesco contre-attaque ».
  27. Analyse des affirmations d'Elisabeth Roudinesco sur Le Livre noir de la psychanalyse parues dans L'Express du 5 septembre 2005 - AFIS - Association française pour l'information scientifique.
  28. « Ce livre tĂ©moigne d’une haine d’une rare violence contre la psychanalyse et son fondateur, qui pourtant en ont vu d’autres depuis toujours, car une bonne part de ces dĂ©bats sont contemporains de la naissance de la psychanalyse elle-mĂȘme et parcourent toute son histoire. Cela laisse pantois le lecteur et le sidĂšre. Quelques rares textes font preuve de plus de modĂ©ration et de rĂ©flexion. MalgrĂ© ceux-ci, il se dĂ©gage une agressivitĂ© tellement massive que rien ne peut la contenir. Ce livre ne prĂ©sente dĂšs lors que bien peu d’intĂ©rĂȘt puisqu’aucun dĂ©bat n’est possible. » - Françoise BaldĂ©, « Recensions : Le livre noir de la psychanalyse, Catherine MEYER », Revue d’éthique et de thĂ©ologie morale, Éditions du Cerf, no 237,‎ , p. 127 (DOI 10.3917/retm.237.0127, lire en ligne).
  29. « A vast tome targeted at the general public, ‘The black book’ was the subject of a major media campaign even before it went on sale. It is this campaign that has given it a readership among psychoanalysts, leading some of us to debate it in the media; it is still unclear whether this stems from a particularly successful promotion or an element of public opinion. In fact, it becomes clear from reading this book that there is no room for debate and that the polemical tone deliberately adopted is rather intended to generate interest and emotion and to ‘dazzle the mind’, to echo a director of a major private television network in France. The book’s title and subtitle (‘living
 better without Freud’) are more reminiscent of the sensationalist press than of a serious scientific work [
] The historical method deployed, which consists in commenting on and condemning a specifi c author’s attitudes and behaviour, is more like an investigative report in the popular press than a historical re-examination or review [
] In fact, no summary is possible because this is a hotchpotch of more or less apposite criticisms and attacks, which gain no increase in authority from being repeated several times over from one article to the next [
] Is this a ‘scientific’ book? Although some of the authors claim to be scientists, mainly historians of science, this book is explicitly targeted at the general public, with this implicit notion that it is appropriate to simplify in order to reach this readership. As a result, the detailed criticisms and refl ections that can legitimately be made of the conclusions to the various chapters can only enter into a polemic that is probably desired but inapposite. The critique of the scientific status of psychoanalysis falls completely flat. It is based on a view of science that is no longer shared by any but a few reactionary psychoanalysts. Whether these are comments about the lack of ‘proof’ and the possibility of verification, this form of medicine based on evidence, the supremacy of dualistic thought and statistical proofs has long since ceased to exist except as a convention. As concerns psychoanalysis, it seems that the authors are limiting themselves to a consideration and rejection of Freud’s early experimental practices (when it is well known that he did not conduct analyses according to the current criteria, and with good reason!). They have probably been unwilling or unable to keep up with the debates and developments in psychoanalysis. This gives the entire book an anachronistic and old-fashioned fl avour, which is not in fact without its charms. However, as concerns scientifi c or technical debate, it is better to move on quickly [
] In short, this book contains nothing of genuine interest to a psychoanalyst concerned with current developments in his profession, his theories of reference and the scientifi c status of psychoanalysis, with a curiosity about epistemology. The authors are not directly addressing psychoanalysts (despite their apparent delight with the responses they may have received from them). However, in view of their sales succhttp://www.lemonde.fr/ess and their media and marketing campaign, they are giving a very poor service to this public that they say they want to inform while boasting to them so highly of other methods. » » in International Journal of Psychoanalysis 87:5, 2006, DOI 10.1516/3JYE-39CB-8QN2-0W58
  30. Annales MĂ©dico Psychologiques, vol. 164, 2006, DOI 10.1016/j.amp.2006.10.007.
  31. Bernard Brusset, « Une lecture du Livre noir de la psychanalyse », Revue française de psychanalyse, P.U.F., vol. 70,‎ , p. 571-582 (ISBN 2130555853, DOI 10.3917/rfp.702.0571, lire en ligne)
  32. Serge Lesourd « La normalité, c'est la perversion ou la psychanalyse expliquée aux enfants du XXIe siÚcle », Le Carnet PSY, 8/2005 (no 103), p. 29-30. DOI 10.3917/lcp.103.0029
  33. Jean-Yves Chagnon « Les TOP, THADA et autres DYS ont-ils un fonctionnement mental ? », Perspectives Psy 4/2006 (Vol. 45), p. 314-317.
  34. Jean-Pierre Wlinter et Patrick Conrath « Entretien avec Jean-Pierre Winter La vérité de la psychanalyse », Le Journal des psychologues, 2/2006 (no 235), p. 42-45, DOI 10.3917/jdp.235.0042.
  35. Thierry Termine « SĂ©rie noire », l'Information Psychiatrique Volume 81, NumĂ©ro 8, 679-81, octobre 2005, Éditorial
  36. Plaidoyer clair et direct pour ceux qui sont contre ceux qui sont contre Michel Onfray.
  37. L'Express du 5 septembre 2005.
  38. « Roudinesco ment et sans doute le sait-elle (j’ai peine Ă  imaginer que cette “psychanalyste” mente inconsciemment). » RĂ©ponse du professeur Jacques Van Rillaer Ă  Madame Elisabeth Roudinesco.[PDF]
  39. Éric Favereau, « La psychanalyse n'est en rien dĂ©montrĂ©e », sur liberation.fr, (consultĂ© le ).
  40. « Retour sur "Faut-il en finir avec la psychanalyse ?" L'Obs a-t-il trahi les psys ? » par Laurent Joffrin, Le Nouvel Observateur, le 19 septembre 2005.
  41. Elisabeth Roudinesco, Mais pourquoi tant de haine ? Anatomie du “Livre noir de la psychanalyse”, Paris, Navarin Ă©diteur, 2005, p. 6-7.
  42. « Si j’ai refusĂ© de participer au numĂ©ro que vous avez consacrĂ© Ă  cet ouvrage, c'est qu'il ne saurait ĂȘtre question pour moi d’assurer la promotion d’un livre qui travaille, Ă  l'Ă©vidence, Ă  la dĂ©molition de la psychanalyse, un livre prĂ©sentĂ© sous un jour favorable Ă  la une de votre journal. »

    — Elisabeth Roudinesco, « Droit de rĂ©ponse », Le Nouvel Observateur, 22-28 septembre, 2005.

  43. Voir sur liberation.fr.
  44. Voir sur pages.globetrotter.net.

Voir aussi

Bibliographie

  • Le Livre noir de la psychanalyse, sous la direction de Catherine Meyer, 2005, Les ArĂšnes (ISBN 978-2-912485-88-5)
  • L'Anti-Livre noir de la psychanalyse, sous la direction de Jacques-Alain Miller, Paris, Le Seuil, 2006 (ISBN 978-2-02-085774-1)
  • Pourquoi tant de haine ? Anatomie du Le Livre noir de la psychanalyse, Élisabeth Roudinesco, Jean-Pierre Sueur, Roland Gori, Pierre Delion, Jack Ralite, Navarin Éditeur, Paris, (ISBN 978-2-9519169-9-9)
    • Josette ZoueĂŻn, « Élisabeth Roudinesco, Pourquoi tant de haine ? Anatomie du Livre noir de la psychanalyse. Paris, Navarin, 2005 », Che vuoi, 2006/1 (N° 25), p. 261-265. DOI : 10.3917/chev.025.0261. [lire en ligne]
  • Paul-François Paoli, « Psychanalyse : traitĂ© de tous les non », Le Figaro,
  • La Guerre des psys. Manifeste pour une psychothĂ©rapie dĂ©mocratique, sous la direction de Tobie Nathan, 2006, Les EmpĂȘcheurs de penser en rond (ISBN 978-2-84671-149-4)
  • Françoise Gosselin et Philippe Viard, L'État et les psychothĂ©rapies, ou le pouvoir politique face Ă  l'illusion scientiste, Paris, L'Harmattan, 2006 (ISBN 978-2-296-02665-0)
  • Pascal Hachet, Un livre blanc pour la psychanalyse. Chroniques 1990-2005. Paris : L'Harmattan.
  • Samuel LĂ©zĂ©, L'AutoritĂ© des psychanalystes, Puf, 2010 (ISBN 2130577644)
  • Samuel LĂ©zĂ©, Freud Wars. Un siĂšcle de scandales, Puf, 2017 (ISBN 978-2-13-079245-1)

Critiques défavorables

Critiques favorables et autres

Articles connexes

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