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Laurent Beccaria

Laurent Beccaria, né le , est un éditeur français.

Laurent Beccaria
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Père
Conjoint
Sophie de Sivry (d)

Ancien chargé de mission auprès du directeur général de Flammarion (1989-91), puis directeur littéraire aux éditions Plon (1991-95), puis directeur éditorial aux éditions Stock (1996-98), Laurent Beccaria est le fondateur des éditions Les Arènes (en 1997). Il a été cofondateur et directeur de la publication de la revue XXI (2008-18) et de la revue 6Mois (2011-18). En 2018, il a été le cofondateur et le directeur de la publication de l'hebdomadaire l'Ebdo, arrêté au bout de douze numéros.

Biographie

Famille et origines

Laurent Beccaria est le fils d'Yves Beccaria et Mijo Denoix de Saint Marc, anciens directeurs généraux de Bayard Presse[1]. Il est aussi le petit-neveu d'Hélie de Saint Marc, ancien commandant en second du 1er régiment étranger de parachutistes dont il a écrit la biographie, publiée en 1989[2] et avec qui il a écrit plusieurs ouvrages dont Les Champs de braises (prix Femina essai). Il est le neveu de Renaud Denoix de Saint Marc, ancien secrétaire général du gouvernement, ancien vice-président du conseil d'État et ancien membre du Conseil constitutionnel[3].

Laurent Beccaria suit des études à l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1986)[4], où il se lie notamment d'amitié avec Thierry Mandon, puis passe deux mois au Centre de formation des journalistes, avant d'abandonner par désillusion[2].

Parcours professionnel

Alors qu'il était directeur littéraire chez Plon, Laurent Beccaria a démissionné en 1995 lorsque sa maison d'édition a refusé de publier Pendant les affaires, les affaires continuent[2].

La création de la maison d'édition Les Arènes a été décidée pour publier un manuscrit de Dominique Lorentz Une guerre, un livre sur les relations nucléaires franco-iraniennes[1], refusé par Claude Durand, alors PDG de Stock et de Fayard. Cet épisode a été raconté en détail par Dominique Lorentz dans un récit publié dix ans après, Des sujets interdits (2007).

Laurent Beccaria a notamment publié des ouvrages de Denis Robert, Noam Chomsky, François-Xavier Verschave, Eva Joly[2], Hélie de Saint Marc, Geneviève de Galard, Jean-Pierre Guéno, Alain Chabat, Jean-Pierre Jeunet, Jérôme Garcin, Patrick de Saint-Exupéry, Daniel Tammet, Peter Wohlleben, Céline Alvarez.

En , il fonde avec Patrick de Saint-Exupéry le trimestriel de reportage XXI[5] - [6]

Au printemps 2011, il lance avec Patrick de Saint-Exupéry, 6Mois, une revue semestrielle de photojournalisme, suivant la même politique d'indépendance financière et de diffusion en librairie que XXI[7].

En 2014, il publie l'ouvrage de ValĂ©rie Trierweiler, Merci pour ce moment, qui connaĂ®t une diffusion d'importance exceptionnelle[8]. Un premier tirage Ă  200 000 exemplaires est Ă©puisĂ© en quelques jours[9]. Il est retirĂ© Ă  290 000 exemplaires[9]. Cet ouvrage suscite d'importantes rĂ©actions dans le monde politique et la presse[10] - [11] - [12].

Fin 2017, il lance, toujours avec son associé Patrick de Saint-Exupéry, l'hebdomadaire Ebdo, dirigé par l'ancien député socialiste Thierry Mandon et composé d'une trentaine de journalistes. En , il publie une enquête concernant des accusations de violences sexuelles à l'encontre du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot : un viol dont la plainte a été classée sans suite pour prescription[13] et des faits de harcèlement sexuel qui ont été démentis[14]. Nicolas Hulot porte plainte pour diffamation contre le journal, plainte qu'il retire le [15].

D'après Laurent Beccaria, cette enquĂŞte provoque le dĂ©part d'un investisseur, retardant une levĂ©e de fonds prĂ©vue, rendue en outre difficile Ă  cause des mauvaises ventes du journal après un premier numĂ©ro qui avait dĂ©passĂ© 55 000 exemplaires vendus. L'Ă©chec du journal provoque la cessation de paiement de l'Ă©diteur. Cette version est contestĂ©e par des membres de l'Ă©quipe, arguant plutĂ´t d'une mauvaise gestion[16]. Le journal dĂ©pose le bilan en .

Vie privée

Laurent Beccaria a été marié à Sophie de Sivry, fondatrice des éditions L’Iconoclaste[1], jusqu'au décès de cette dernière en 2023.

Notes et références

  1. Edouard Launet, « Il passe le seuil », Libération, 1er avril 2010
  2. « Laurent Beccaria : Incorruptible », Stratégies, 27 juin 2003.
  3. Voir sur sudouest.fr.
  4. Voir sur sciences-po.asso.fr.
  5. Laurent le magnifique, Nouvel Obs, 3 mai 2010.
  6. Laurent Beccaria est le directeur de la publication et possède alors 33 % des parts ; Patrick de Saint Exupéry en est le rédacteur en chef et possède 33 % ; les éditions Gallimard possèdent 20 % ; et le reste est réparti entre des actionnaires individuels : Charles-Henri Flammarion, Patrick Bréaud, ancien directeur général du CIC, Dominique Villeroy de Galhau, directeur général de La Financière Tiépolo, Laurent Hebenstreit, pdg des éditions Démopolis. En 2014, Rollin Publications rachète les parts des éditions Gallimard..
  7. Interview de Laurent Beccaria, co-fondateur de XXI, Lecteurs.com
  8. « [Exclusif] Trierweiler : Laurent Beccaria s’explique », Livres-Hebdo,‎ (lire en ligne).
  9. Nathalie Silbert, « Merci pour ce moment de Valérie Trierweiler s’est déjà vendu à 313.500 exemplaires, Médias », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  10. « Trierweiler publie un livre où se mêlent l'intime et la politique », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  11. Catherine Schwaab, « Valérie Trierweiler, "Ma vie avec François" », Paris Match,‎ (lire en ligne).
  12. « Valérie Trierweiler publie un livre sur sa vie à l'Elysée », Libération,‎ (lire en ligne).
  13. « La justice confirme une plainte pour "viol" en 2008 à l'encontre de Nicolas Hulot, classée pour prescription », sur Franceinfo, (consulté le ).
  14. Par Jean-Michel Décugis et Damien Delseny et Geoffroy TomasovitchLe 8 février 2018 à 21h39, « Affaire Hulot : une accusation démentie, une autre prescrite », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  15. « Nicolas Hulot a retiré sa plainte pour diffamation contre le magazine « Ebdo » », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  16. « Le journal Ebdo s’arrête : un sentiment "d’amateurisme" et de "gâchis" », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Liens externes

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