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Jacques-Alain Miller

Jacques-Alain Miller (né le à Châteauroux) est un psychanalyste français. Il a contribué à la fondation de l'École de la cause freudienne et est éditeur des séminaires de Jacques Lacan, dont il est le gendre.

Jacques-Alain Miller
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Biographie

Il est le fils aîné de parents aux origines juives et polonaises. Son père, Jean Miller, médecin radiologue, est petit-fils de rabbin. Sa mère est issue d’une famille comptant plusieurs architectes. Il épouse Judith Lacan, fille de Jacques Lacan et de Sylvia Bataille. Son frère cadet est le psychanalyste, écrivain et animateur de télévision Gérard Miller.

Formation

Il fait ses études secondaires au lycée Charlemagne, au lycée Janson-de-Sailly puis intègre une classe de khâgne au lycée Louis-le-Grand, où il a comme condisciple Robert Linhart. Reçu en 1962 au concours d'entrée à l’École normale supérieure de la rue d'Ulm, il obtient l'agrégation de philosophie, puis suit, à la fin des années 1960, les séminaires de Roland Barthes à l’École pratique des hautes études (EPHE). Disciple depuis ses études à l'ENS du philosophe Louis Althusser et surtout du psychanalyste Jacques Lacan, il est légataire des œuvres littéraires de ce dernier et se charge de l'édition de ses séminaires.

Miller devient psychanalyste, d'orientation lacanienne. De 1973 à 1981, il enseigne dans le cadre du département de psychanalyse de l'université Paris 8 et est membre de la Section clinique (EA4007), puis il loue une salle au théâtre Déjazet à Paris, et poursuit un enseignement extra-universitaire. Il publie Lettres à l'opinion éclairée (2001) et le Neveu de Lacan (2003). Il crée le « Forum des psys »[1] pour soutenir la pensée lacanienne, et il y fait intervenir Bernard-Henri Lévy, Catherine Clément, Philippe Sollers notamment. Il interrompt son enseignement en 2011. La plupart de ces cours sont édités par la revue La Cause freudienne[2].

L'École de la cause freudienne

Jacques-Alain Miller dirige l’École de la cause freudienne depuis 1981[3] et, en 1992, fonde l'Association mondiale de psychanalyse, constellation d'associations internationales partenaires de l'ECF.

Activités éditoriales et controverses sur la publication des Séminaires de Lacan

Il publie sous son autorité aux Éditions du Seuil les textes des Séminaires de Jacques Lacan.

Théoricien et écrivain, il est un psychanalyste de l'après-Lacan. En 2006, il dirige l'édition de l’Anti-Livre noir de la psychanalyse. Il fonde le journal Le Nouvel Âne (LNA).

Le , le tribunal de grande instance de Paris rend un jugement en sa faveur sur le bien-fondé de l'action de publication du séminaire par Jacques-Alain Miller[4].

La question de la publication des séminaires reprend en 2011. Après avoir annoncé en janvier avoir quasiment achevé le travail de rédaction des dix séminaires restants, Miller accuse son éditeur, les Éditions du Seuil, de ne pas publier les séminaires qu'il lui aurait remis. À la fin de l'été 2011, il reproche cette fois à l'éditeur de vouloir effacer son nom de la publication des séminaires. Le , lors d'une réunion à Paris, il décide de changer d'éditeur et rejoint les Éditions La Martinière.

Il est chroniqueur au magazine Le Point de 2011 Ă  2015[5].

Publications

  • Lettres Ă  l'opinion Ă©clairĂ©e, Paris, Le Seuil, 2002.
  • Un dĂ©but dans la vie, Paris, Le Promeneur, 2002.
  • Le Neveu de Lacan. Satire, Paris, Verdier, 2003.
  • Voulez-vous ĂŞtre Ă©valuĂ© ? Entretien sur une machine d'imposture (avec Jean-Claude Milner), Paris, Grasset, 2004, coll. "Figures".
  • Vie de Lacan, Paris, Navarin, 2011, 24 p.
  • L'os d'une cure, Paris, Navarin, 2018, 89 p.
  • Lacan Redivivus, Paris, Navarin, 2021.

Notes et références

  1. Cf. « Forum des psys ».
  2. « Présentation du cours de Jacques-Alain Miller », sur École de la cause freudienne (consulté le ).
  3. « École de la cause freudienne » (consulté le ).
  4. « Attendu qu’il n’est pas discutĂ© que Lacan, qui Ă©tait opposĂ© Ă  toute publication de son enseignement, n’a acceptĂ© la transcription de celui-ci qu’à la condition qu’elle soit rĂ©alisĂ©e par M. Miller ; Attendu que le droit de divulgation post mortem doit s’exercer au service de l’œuvre, en accord avec la volontĂ© de l’auteur telle que rĂ©vĂ©lĂ©e et exprimĂ©e de son vivant ; Attendu que le fait que Lacan ait acceptĂ© la publication de son enseignement sous une forme Ă©crite (…) ne permet aucunement d’en infĂ©rer que l’auteur a imposĂ© Ă  M. Miller de divulguer son Ĺ“uvre dans son intĂ©gralitĂ© et a fortiori dans un bref dĂ©lai ou seulement dĂ©terminĂ© ; Attendu que (…) la seule obligation [Jacques-Alain Miller] est de protĂ©ger l’œuvre dont il a la charge contre toute atteinte (…) ; Attendu que le caractère manifestement mal fondĂ© de l’action engagĂ©e rĂ©vèle une intention de nuire constitutive d’une faute (…) ; Le tribunal dit que Jacques-Alain Miller n’a commis aucun abus notoire dans le non-exercice de son droit de divulgation de l’œuvre Ă©crite de Jacques Lacan ».
  5. Jacques Alain-Miller, « Billets », sur Le Point.fr (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Nicolas Floury, Le RĂ©el insensĂ© : introduction Ă  la pensĂ©e de Jacques-Alain Miller, Bordeaux, Germina, 2010 (ISBN 9782917285190)

Liens externes

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