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FDJ | |
Logo officiel de La Française des Jeux | |
Création | 1976 |
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Forme juridique | Société anonyme |
Action | Euronext : FDJ |
Slogan | « FDJ. Et voir la France gagner » |
Siège social | Boulogne-Billancourt  France |
Direction | Stéphane Pallez |
Actionnaires | Voir tableau détaillé |
Activité | Jeux d'argent |
Produits | Jeux de loterie (dont Loto et Euro Millions), de grattage et de paris sportifs |
Filiales | Fondation FDJ |
Effectif | 2 200 salariés[1] |
SIREN | 315065292 |
Site web | groupefdj.com |
Capitalisation | 6 788 millions € au 8 décembre 2020 |
Chiffre d'affaires | 1 956 millions € en 2019[2] |
Résultat net | 133 millions € en 2019[2] |
Société précédente | Loterie nationale française |
La Française des jeux, également désignée par le sigle FDJ depuis 2009, est une société anonyme française créée en 1976, à la suite du lancement du Loto National en 1976. Son capital est alors détenu à 72 % par l'État français[3],[4] qui lui a confié, sous contrôle du Ministre chargé du budget, le monopole des jeux de loterie et de paris sportifs sur les territoires de la France métropolitaine, de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de La Réunion, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, de Saint-Pierre-et-Miquelon, de la Polynésie française et de la Principauté de Monaco. Depuis l’entrée en vigueur de la loi no 2010-476 du 12 mai 2010, relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne, ses activités de paris en ligne sont ouvertes à la concurrence. En 2018, le gouvernement annonce envisager l’ouverture de son capital[5]. La mise en vente des actions par l'État a lieu en novembre 2019 et correspond à 52 % du capital[6].
Sommaire
Historique
Héritière de la Loterie nationale française, créée en 1933[7], elle s'appelle successivement « Société de la Loterie nationale et du Loto national » (SLNLN) en 1979[8], puis « France Loto » en 1989. Ce changement de nom, cette année-là , marque aussi une profonde restructuration de l'entreprise. La participation de l'État passe de 51 à 72 %, celle des émetteurs de billets de 49 à 20 % et les salariés et les courtiers sont autorisés à entrer dans le capital à hauteur de 5 et 3 %. Le capital est augmenté de 20 à 500 millions de francs (3 à 76 millions d'euros) ce qui permet des investissements importants. Deux ans plus tard en 1991, elle change de nouveau de nom et devient « la Française des jeux »[9].
Le succès du Loto en 1976, grâce aux progrès de l'informatique et aux tirages télévisés a largement contribué au renouveau de l'entreprise.
Le principe de territorialité régit l'activité de la plupart des loteries dans le monde. Mais l'intégration européenne et les nouvelles technologies comme Internet modifient dans les pays de l'Union européenne cette situation de monopole. La Française des Jeux se trouve ainsi concurrencée par des loteries ou sociétés de paris en ligne sur Internet. La Française des jeux a entamé une coopération avec d'autres loteries d'État européennes, lançant ainsi un jeu de tirage commun, Euro Millions avec les loteries britannique et espagnole, rejointes en 2004 par les loteries de six autres pays : Autriche, Belgique, Irlande, Luxembourg, Portugal et Suisse.
Les missions qui sont confiées à la Française des jeux créent des devoirs en matière de gestion : la Française des jeux a contribué en 2005 pour 2 330 000 000 € aux finances publiques[10] et à la couverture des risques à travers les prélèvements opérés sur les mises au profit de l'État, du sport ou des finances sociales.
En 2011, sa filiale LB POKER, commune avec le groupe Barrière était deficitaire de 30 M€.
À partir de 2006, FDJ développe au sein de sa politique RSE un programme de « Jeu responsable »[11].
Le , la Française des jeux annonce qu'elle a décidé d'utiliser une marque commerciale plus courte « FDJ » afin de simplifier et renforcer son image, quelques mois avant l'ouverture à la concurrence du marché français des jeux d'argent en ligne[12]. Elle dévoile également un nouveau logo pour cette marque avec un trèfle à quatre feuilles modernisé.
Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, signalera en juin 2011, avoir reçu 300 signalements de la Française des jeux pour l'année 2010.
En le Conseil d'administration de la FDJ « approuve à l'unanimité le projet stratégique 2015-2020 de FDJ ». Selon Stéphane Pallez, PDG du Groupe, la FDJ prévoit « plus de 400 millions d'euros d'investissements technologiques et dans son réseau physique pour accompagner les nouveaux usages digitaux de ses 27 millions de clients »[13]. À mi-parcours, le groupe a investi près de 300 millions d’euros, sur une enveloppe de 500 millions sur la période, essentiellement en informatique et sur la numérisation du réseau. Désormais 11 % des mises sont numérisées, soit 3,5 fois plus qu’en 2014. En trois ans, les mises ont progressé de 17 % et atteignaient en 2017 15,1 milliards d’euros[14].
En décembre 2017, le gouvernement français fait amorcer la privatisation de la Française des jeux sous la supervision du groupe bancaire BNP Paribas[15]. En avril 2018, le Journal du dimanche fait part du souhait du Gouvernement d'introduire la Française des jeux en bourse. Gérald Darmanin avait déjà confirmé qu'une ouverture de capital était à l'étude. Si cette introduction était amenée à aboutir, il est envisagé de garder une "minorité de blocage" afin d'assurer une sécurité minimum de l'État actionnaire dans la direction[16]. En avril 2019, la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises acte la privatisation pour plus de la moitié du capital. Après l'autorisation donnée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) la mise en vente des actions a lieu à compter du 7 novembre 2019. L’État détenait jusqu'alors 72 % du capital et reste actionnaire à hauteur d’environ 20 %[17].
Fin mars 2020, alors que la France doit rester confinée en pleine épidémie de Covid-19, la Française des Jeux annonce de lourdes pertes financières pour l'année à venir[18]. Si 80 % des lieux de mises restent ouverts, la fréquentation est en forte baisse et les responsables tablent sur une perte mensuelle de 55 millions d'euros en raison d'une baisse de 50 % des mises[19],[20].
Différents jeux
Jeux de tirage
- Loto
- Super Loto
- Euro Millions
- Keno
- Joker +
- Amigo
- Bingo Live (jeu en ligne)
Le Tac-O-Tac avait la particularité d'être à la fois un jeu de grattage et un jeu de tirage. Un contrat de diffusion avec TF1 à permis la diffusion du jeu télévisé Tac O Tac TV de 1999 à 2003, puis avec le jeu télévisé Tac O Tac, gagnant à vie de 2004 à 2006 sur France 3 et en 2007 sur NT1. Tac O Tac n'existe plus depuis 2014.
Loto
Sur un projet élaboré par Maurice Caradet, à la tête de la Loterie Nationale Française, depuis le 16 septembre 1974, le Loto, jeu national, est né en France en 1975 d'un décret signé par Jacques Chirac, Premier ministre, et Jean-Pierre Fourcade, ministre de l'Économie et des Finances, Christian Poncelet étant secrétaire d'État au Budget. Le premier tirage eut lieu en public au théâtre de l'Empire à Paris le mercredi 19 mai 1976, 73 680 bulletins seulement avaient été enregistrés pour un total de 50 600 francs. Dès lors, le nombre des bulletins et le montant des mises croîtront de semaine en semaine jusqu’à atteindre, au 1er anniversaire en mai 1977 un 1er grand record, salué en France comme un phénomène de société et retentissant à l’étranger. Il est organisé par la Française des jeux qui a réalisé, pour LOTO, un chiffre d’affaires de 1,5 Mds € en 2012. Une partie est redistribuée aux joueurs et le reste finance principalement le centre national pour le développement du sport. FDJ est le premier financeur du sport pour tous avec plus de 200 millions € en 2012.
Au début, seule la région parisienne avait des points de vente (1 000 en 1976). Durant l'été 1977, l'ensemble du territoire est progressivement couvert. Puis au début de l'année 1978, il est possible d'acheter des bulletins dans les départements d'Outre-Mer. Il existe aujourd’hui plus de 34 000 points de vente présents dans 12 000 communes.
En septembre 1976 un premier gagnant fait la une de la presse. La semaine suivante, le nombre de bulletins monte brusquement à 250 000. Un mois après, un million de bulletins sont vendus puis les ventes progressent d'un million par mois jusqu'en mai 1977 où l'on enregistre le record de sept millions de bulletins par semaine, un an après le lancement.
En France, Maurice Caradet, alors président de la Société de la Loterie nationale et du Loto national (SLNLN), confiera dès 1980 la production de tous les tirages télévisés de la société qu'il dirige à Gilbert Richard, ex-producteur de nombreuses émissions télévisées pour la jeunesse. Sous sa responsabilité, entre 1980 et 1992, plusieurs animateurs du Loto ont été chargés de présenter les numéros gagnants aux téléspectateurs : citons entre autres, Annie Poirel, Jean-Marc Laurent, Évelyne Biazzi, Daniel Richard. Par la suite, Valérie Payet et David Martin accompagnés de Solange du Part et Didier Gircourt prirent la relève.
Le chiffre d'affaires LOTO est redistribué aux gagnants pour 50,5 % (gain exonéré d'impôts), à la société La Française des jeux pour 12 % et à l'État pour 37,5 % sous forme de taxes et de dividendes. Les Gueules cassées, une association de blessés de guerre née après la Première Guerre mondiale, actionnaire historique de la Loterie nationale, perçoit également des dividendes.
Le jeu Loto a subi de nombreuses évolutions. Le , un deuxième tirage hebdomadaire est introduit le samedi. Puis le , le Loto « 4 tirages » est lancé. Le Loto « Système Flash » (formule simple) fait son apparition. Avec ce système, le joueur se voit attribuer aléatoirement une combinaison par un terminal informatique. Il est suivi par le Loto « Système Flash multiple » le 19 juin 1994.
Le , la Française des Jeux lance la formule « Loto rénové », puis le , le « nouveau Loto ».
En , la combinaison gagnante passe de 6 numéros (13 983 816 combinaisons) à 5 numéros + N° chance (19 068 840 combinaisons). Le numéro complémentaire disparait pour laisser sa place au numéro chance. La mise minimale est de 2 € (une seule grille, un seul tirage) au lieu de 1,20 € (pour 2 grilles et 2 tirages). Le 6 octobre, un troisième tirage hebdomadaire est introduit le lundi.
Le , nouvelle version avec 3 options supplémentaires de jeu (Compte double, Duo et Double chance) est instaurée.
Le , un tirage supplémentaire s'ajoute à la grille classique : des grilles participantes sont tirées au sort permettant de gagner « plusieurs dizaines de milliers d'euros »[21].
À compter du une nouvelle option est offerte aux joueurs : deuxième tirage (2nd) qui, pour 0,80 € supplémentaires, permet de retenter la chance avec les mêmes 5 numéros de la grille, hors numéro Chance, et peut permettre de remporter un jackpot supplémentaire de 100 000 € à partager[22]. Un arrêté du précise que : « pour Loto, la part affectée aux gagnants est en moyenne, sur l'ensemble des tirages, de 55,35 % et la part affectée à l'option « 2nd tirage » est de 59 % »[23].
Depuis le , TF1 diffuse les trois tirages hebdomadaires. Ils sont présentés par Vincent Cerutti, Estelle Denis, Jean-Pierre Foucault et Emma Cubaynes (en alternance)[24].
Loto du patrimoine
Afin de contribuer à la sauvegarde du patrimoine en péril, Françoise Nyssen, ministre de la culture, met en place en collaboration avec la Française Des Jeux, un loto du patrimoine. Ce loto a eu lieu la veille des journées du patrimoine et a vu le jour en septembre 2018[25].