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Irina Alexandrovna de Russie

Irina Alexandrovna de Russie (en russe : Княжна Ирина Александровна Романова), née le 3 juillet 1895 ( dans le calendrier grégorien) à Peterhof (Empire russe) et morte le à Paris (16e arrondissement), est une princesse de Russie.

Irina Alexandrovna de Russie
Princesse Irina Alexandrovna de Russie en 1913.
Titre de noblesse
Princesse

Biographie

Famille

Irina Alexandrovna est la fille aînée du grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch, petit-fils de l'empereur Nicolas Ier, et de la grande-duchesse Xenia Alexandrovna, fille de l'empereur Alexandre III. Elle naît au début du règne de son oncle Nicolas II.

Jeunesse

La princesse Irina Alexandrovna de Russie au milieu, en 1909, avec ses cousines, la grande-duchesse Tatiana Nikolaïevna de Russie à gauche, et la grande-duchesse Olga Nikolaïevna de Russie à droite.

En raison de désaccords politiques avec le tsar Nicolas II, à partir de 1906, ses parents firent de nombreux séjours dans le sud de la France[1]. Son père, le grand-duc y entretient une liaison amoureuse avec une femme et propose à maintes reprises le divorce à son épouse, qui lui opposa toujours son refus[2]. Sa mère a également des relations extra-conjugales. Les parents tentent de cacher leur union malheureuse à leurs sept enfants.

Irina Alexandrovna est une jeune fille timide aux yeux d'un bleu profond, des cheveux de couleur sombre. Elle a une enfance heureuse[3]. Elle est souvent appelée « Irène », traduction d'« Irina » en français, et sa mère la surnomme parfois « Baby Rina ».

  • Irina Alexandrovna de Russie avec sa famille durant son enfance.

Fiançailles

La princesse Irina Alexandrovna de Russie et le prince Félix Feliksovitch Ioussoupov.

Le futur époux de la princesse Irina Alexandrovna de Russie, le prince Félix Felixovitch Ioussoupov, est l'héritier de la famille Ioussoupov, une des plus riches de Russie[4].

Dans ses Mémoires publiées en 1952, il raconte que, un jour, montant à cheval, il rencontra une très belle jeune fille accompagnée d'une dame âgée. « Nos yeux se sont rencontrés, elle a fait une telle impression sur moi que je freine mon cheval pour admirer sa démarche ». En 1910, il est invité par les parents d'Irina Alexandrovna, lorsqu'il remarque sur la piste des cavaliers : « cette fois, j’ai eu beaucoup de temps pour admirer la merveilleuse beauté de la jeune fille qui a fini par devenir ma femme et mon épouse. Elle avait de beaux traits, transparente comme un camée[5] ». De nouveau en 1913, Félix Ioussoupov rencontre Irina Alexandrovna : « Elle était très timide et réservée, ce qui ajoutait un certain mystère à son charme... Peu à peu, Irina devint moins timide. Au début ses yeux étaient plus éloquents que sa conversation, mais, comme elle est devenue plus expansive j’ai appris à admirer la finesse de son intelligence et son bon jugement, ne dissimulant rien de ma vie, de mon passé, et, loin d’être perturbée, elle a fait preuve d’une grande tolérance et de compréhension ». Cette même année, la famille Ioussoupov demande pour son héritier la main d'Irina Alexandrovna aux parents de la princesse, qui acceptent. Ce mariage satisfait les deux parties : la famille Ioussoupov, soucieuse de la respectabilité de son fils unique connu pour ses frasques, et le grand-duc Alexandre, qui visait à assurer à sa fille le plus beau parti de Russie.

Irina Alexandrovna n’ignore rien sur le passé du prince Félix Feliksovitch, à l'inverse de ses parents et de sa grand-mère, l’impératrice douairière Maria Fiodorovna[6]. Lorsqu’ils eurent vent de ces rumeurs, ils voulurent annuler la mariage. La plupart de ses rumeurs provenaient du grand-duc Dmitri Pavlovitch, l’un des cousins de la princesse : selon certains bruits circulant à Saint-Pétersbourg, ce dernier aurait eu une relation amoureuse avec le prince Félix Feliksovitch. Le grand-duc Dmitri Pavlovitch porte également un grand intérêt à la princesse Irina mais elle lui préfère le prince Félix Feliksovitch. Ce dernier fut en mesure de convaincre les parents de la princesse.

Mariage

Irina Alexandrovna de Russie.

Le mariage eut lieu le en l'église du palais Anitchkov à Saint-Pétersbourg. La cérémonie est célébrée en grand apparat. Âgée de 19 ans, Irina Alexandrovna ne porte pas la traditionnelle robe de cour russe mais une simple robe du XXe siècle. Coiffée d'une tiare sertie de diamants et de cristal de roche commandée à la bijouterie Cartier la princesse est recouverte d'un voile ayant appartenu à Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine. Elle est reçue par son oncle le tsar Nicolas II et son épouse l'impératrice Alexandra Fiodorovna, qui lui offrent en cadeau de mariage un vingt-neuf diamants bruts, de trois à sept carats[7]. Le jeune couple reçoit également un large assortiment de pierres précieuses offert par d'autres invités du mariage. Après la Révolution russe, ils réussirent à prendre un grand nombre de ces joyaux, ils furent utilisés pour leur permettre de vivre en exil.

Enfant

Le prince Felix Feliksovitch Ioussoupov et la princesse Irina Alexandrovna de Russie avec leur fille, Irina Feliksovna Ioussoupova, en 1916.

L'unique enfant du couple Ioussoupov, la princesse Irina Feliksovna Ioussoupova naquit le [8] Son père écrivit : « Je n'oublierai jamais mon bonheur quand j'entendis le premier cri de l'enfant[5] ». Appréciant son prénom, la princesse Irina Alexandrovna de Russie désira le transmettre à son premier enfant. La grande-duchesse Xenia Alexandrovna de Russie s'inquiéta tant pour l'accouchement de sa fille que l'impératrice Alexandra Fiodorovna écrivit ces mots : « Xenia Alexandrovna donna l'impression de donner naissance à cet enfant à la place de sa fille, la princesse Irina[9] ».

Première Guerre mondiale

Le palais Ioussoupov face à la rivière Moïka.

Le jeune couple était en lune de miel en Europe et au Moyen-Orient lorsque le premier conflit mondial éclata. Après l'ouverture des hostilités, la princesse Irina Alexandrovna de Russie et son époux furent brièvement détenus à Berlin, la jeune princesse demanda à sa cousine, la Kronprinzessin Cecilie von Mecklenburg-Schwerin d'intercéder auprès de son beau-père, le kaiser Guillaume II d'Allemagne, l'empereur d'Allemagne refusa de leur accorder la permission de partir mais leur offrit le choix de trois pays de résidence pour la durée du conflit. Le père de Félix Feliksovitch Ioussoupov fit appel à l'ambassadeur d'Espagne afin de permettre à son fils et sa bru de quitter le sol allemand pour regagner Saint-Pétersbourg via deux pays neutres, la Finlande et le Danemark.

Au cours de la Première Guerre mondiale, le prince Félix Feliksovitch Ioussoupov convertit l'une des ailes de son palais de la Moïka (situé à Saint-Pétersbourg sur la rivière Moïka) en hôpital pour les soldats blessés. Il évita le service militaire, utilisant la loi exemptant l'unique fils d'une famille de prendre part à un conflit armé. Il entra à l'École des Cadets et suivit des cours de formation pour officiers mais n'eut aucunement l'intention de se joindre à un régiment de l'armée impériale de Russie[10]. La cousine germaine de la princesse Irina Alexandrovna de Russie, la grande-duchesse Olga Nikolaïevna de Russie, amie très proche dans leur enfance, eut des paroles dédaigneuses pour le prince Ioussoupov. Après une visite au couple Ioussoupov, le , la grande-duchesse adressa cette lettre à son père Nicolas II de Russie : « Félix est franchement un civil dans l'âme, tout vêtu de marron, allant et venant dans sa chambre recherchant des étagères avec quelques magazines et ne faisant pratiquement rien, il donne l'impression désagréable d'un homme désœuvré dans ces moments là » [11].

Assassinat de Raspoutine

Raspoutine vers 1916.

La princesse Irina Alexandrovna de Russie et le prince Félix Feliksovitch Ioussoupov connaissaient les rumeurs salaces circulant à propos de Raspoutine provoquant la détérioration de la situation politique en Russie impériale générant des émeutes, des manifestations politiques et des violences[12]. Le prince Felix Feliksovitch Ioussoupov et ses coconspirateurs : le grand-duc Dmitri Pavlovitch de Russie, le membre de la Douma, Vladimir Mitrofanovitch Pourichkevitch (1870-1920) prirent la décision d'assassiner Raspoutine afin de l'empêcher de détruire la Russie. Malgré son aversion pour Raspoutine, afin de tenter de gagner la confiance du « starets », le prince lui rendit visite. On suppose que le prince lui demanda de l'aide pour surmonter ses tendances homosexelles afin de vivre une union harmonieuse avec son épouse[12] ou inversement ce fut la princesse Irina qui eut besoin des dons de guérisseur de Raspoutine[13].

La nuit du au , la nuit de l'assassinat de Raspoutine, le prince Félix Feliksovitch Ioussoupov invita le « starets » à sa résidence au palais de la Moïka. Pour attirer le moine, le prince annonça à Raspoutine la présence de la princesse Irina Alexandrovna de Russie au palais. Le « starets » avait souvent exprimé son désir de rencontrer la belle princesse alors âgée de vingt et un ans[14]. Toutefois, à l'époque, la princesse Irina Alexandrovna de Russie séjournait en Crimée. La princesse n'ignora rien du complot visant à éliminer Raspoutine, sa participation fut même envisagée : « Vous aussi vous devez y prendre part, écrivait-il avant le meurtre, DM (Dmitri Pavlovitch) sait tout et il est avec nous. Cela se passera à la mi-décembre lorsque DM sera de retour »[13]. Fin , la princesse Irina adressa cette lettre à son époux : « Je vous remercie de votre lettre insensée. Je ne comprenais pas la moitié. Je vois que vous avez décidé quelque chose de sauvage. S'il vous plaît soyez prudent et ne vous mêlez pas d'une affaire louche. La chose la plus horrible est que vous avez décidé de tout sans moi. Je ne vois pas comment je pourrais y prendre part aujourd'hui, puisque tout est arrangé. En un mot soyez prudent. Je vois par votre lettre que vous êtes enthousiaste et prêt à monter un mur... Je serai à Petrograd le 12 ou 13 donc ne faites rien sans moi sinon je ne viendrai pas du tout »[15].

Le prince Félix Feliksovitch Ioussoupov lui répondit le : « Votre présence ici est essentielle pour la mi-décembre. Le plan que j'ai écrit a été développé dans le détail et les trois quarts sont réalisés, ne manque plus que le final et votre arrivée est attendue. (L'assassinat) est le seul moyen de sauver la situation presque désespérée... vous servirez d'appât, bien sûr pas un mot à personne »[16] Une peur saisissant la princesse Irina Alexandrovna de Russie elle se retira du projet le « Je sais que si je viens je tomberai malade, je ne sais ce qui se passe en moi, j'ai envie de pleurer tout le temps. Mon humeur est terrible. Je n'ai jamais été comme çà auparavant. Je ne sais pas ce qu'il adviendra de moi. Je ne vais pas traîner à Petrograd. Au lieu de cela venez ici. Pardonnez-moi, mon cher, pour vous avoir écrit de telles choses. Mais je ne peux pas continuer plus, je ne sais pas ce qui se passe, peut-être de la neurasthénie. Ne te fâche contre moi, s'il te plaît ne soit pas en colère. Je t'aime énormément. Je ne peux pas vivre sans toi. Que Dieu vous protège »[15]. Une nouvelle fois, le , la princesse Irina Alexandrovna de Russie adresse une nouvelle lettre à son époux dans laquelle elle lui expose son pressentiment après une conversation avec leur fille âgée de 21 mois : « Une chose incroyable s'est passée avec le bébé. Quelques nuits auparavant, elle ne dormait pas bien et ne cessait de répéter :"La guerre, nourrice, la guerre !" Le lendemain, elle a posé la question : "La guerre ou la paix" ? Et Baby répondit "Guerre"! Le lendemain je lui ai dit de dire la paix elle me regarda et répondit la guerre. C'est très étrange. »[15] La demande de la princesse Irina Alexandrovna de Russie resta vaine. Son époux et les coconspirateurs continuèrent de projeter l'assassinat de Raspoutine sans elle. Désirant rencontrer la princesse Irina Alexandrovna de Russie, Raspoutine se rendit dans la nuit du 16 au au palais de la Moïka à Saint-Pétersbourg, il tomba dans le piège tendu par le prince Félix Ioussoupov, le député de la Douma et le grand-duc Dmitri Pavlovitch de Russie. Cela lui sera fatal. La princesse était ce soir-là en Crimée à Koreiz.

Après l'assassinat du staretz, Nicolas II de Russie exila le prince Félix Feliksovitch Ioussoupov et le grand-duc Dmitri Pavlovitch de Russie[17]. Le premier part à Ratnikoe, le domaine familial dans la province centrale russe de Koursk, le second fut exilé en Perse. Seize membres de la famille impériale de Russie signèrent une lettre dans laquelle ils demandèrent au tsar de reconsidérer sa décision en raison du faible état de santé du grand-duc Dmitri, mais Nicolas II de Russie refusa d'examiner la pétition, il l'a renvoya à l'expéditeur avec cette note écrite de sa main au bas de la lettre : « Personne n'a le droit de tuer sur son propre jugement »[18].

En février 1917, le père de la princesse Irina Alexandrovna de Russie, "Sandro" rendit visite au couple Ioussoupov dans le domaine familial de Ratnikoe, il les trouva leur humeur enjouée mais militant[19]. Le prince Félix Feliksovitch de Russie espérait toujours que le tsar et le gouvernement russe réagiraient à la mort de Raspoutine en prenant des mesures pour remédier à l'instabilité politique croissante[20]. La révolution russe ayant éclaté, le prince ne permit pas à son épouse de quitter Ranitkoe pour rejoindre sa mère à Petrograd, il jugea la ville trop dangereuse[21]. Nicolas II de Russie abdiqua le à la suite de la révolution de Février. Arrêté avec sa famille par les Bolcheviks, ils furent finalement assassinés à Ekaterinbourg le , durant la guerre civile russe. L'exil du prince Felix Feliksovitch Ioussoupov et du grand-duc Dmitri Pavlovitch de Russie permit aux deux hommes d'échapper à une mort presque certaine.

Exil

Le cuirassé de la Royal Navy, le HMS Marlborough.

Après l'abdication de Nicolas II de Russie, la princesse Irina et son époux retournèrent au palais de la Moïka à Saint-Pétersbourg puis le prince et sa fille gagnèrent la villa Ai Todor, une propriété de son père située en Crimée[22]. Mariée avec le prince, la princesse Irina perdit ses droits à la succession au trône de Russie et contrairement à beaucoup de membres de sa famille, les Bolcheviques la laissèrent en liberté. La jeune femme (elle avait 22 ans) vécut dans un état de constante incertitude, tout particulièrement après la révolution d'Octobre et les arrestations des membres de la famille impériale et de certains membres de la famille Romanov suivies par de multiples assassinats[23]. Plus tard, afin de récupérer les bijoux et deux tableaux de Rembrandt le couple revint au palais de la Moïka. Le produit de la vente des joyaux et des deux tableaux permit à la famille de survivre au cours de leur exil. Dans le port de Yalta en Crimée, le , accompagnée de sa mère, l'impératrice douairière Maria Fiodorovna, de son époux, de sa fille, ses frères et les autres membres survivants de la famille Romanov, la princesse Irina put fuir la Russie à bord d'un cuirassé de la Royal Navy le HMS Malborough. À bord, le prince Félix Ioussoupov se vanta publiquement de l'assassinat de Raspoutine, tandis qu'un autre officier britannique nota au premier abord, « la réserve et la timidité de la grande-duchesse Irina Alexandrovna de Russie, mais il lui suffit d'accorder un peu d'attention à sa jolie petite fille pour percer sa timidité et découvrir une femme charmante parlant couramment un parfait anglais »[24]. Le HMS Malborough quitta Yalta pour Malte. Le couple et leur fille quittèrent l'archipel et voyagèrent en Italie puis par le train gagnèrent Paris. En Italie, faute de visa, avec quelques diamants, le couple soudoya quelques fonctionnaires. À Paris, ils séjournèrent à l'hôtel Vendôme puis s'établirent à Londres. En 1920, la princesse Irina, son époux et leur fille revinrent à Paris, ils firent l'acquisition d'une maison rue Gutenberg à Boulogne-sur-Seine, où ils vécurent une grande partie de leur exil.

En exil, la princesse Irina, son époux et leur fille vécurent mieux que la plupart des émigrants russes après la révolution. Elle appuiera son mari en devenant l'égérie de leur éphémère maison de couture Irfe (contraction des prénoms Irina et Félix).

Le couple princier Ioussoupov dans les années 1930.

En 1934, le couple vécut grâce à une somme gagnée lors d'un procès contre la MGM pour un film réalisé en 1928 par Richard Boleslawski Raspoutine et l'Impératrice. Dans ce film, le lubrique Raspoutine joué par l'acteur américain Lionel Barrymore séduisait une nièce du tsar, appelée princesse Natasha, rôle tenue par l'actrice britannique Diana Wynyard[25]. En 1934, grâce à la plaidoirie de leur avocat, sir Patrick Hasting, le couple gagna le procès contre la firme cinématographique en obtenant plus de deux millions de dollars, somme importante à l'époque. Le prince Félix Feliksovitch Ioussoupov rédigea ses Mémoires, il fut célèbre ou tristement célèbre comme l'homme qui tua Raspoutine.

Jusqu'à l'âge de neuf ans, leur fille Irina fut élevée par ses grands-parents paternels, qui, selon son père lui donnèrent une mauvaise éducation, à là suite de quoi elle se montra capricieuse. Les grands-parents ruinés, la petite princesse revint vivre avec ses parents qui confièrent l'éducation de leur fille à des nurses. Enfant unique, la petite Irina adorait son père, mais était plus distante avec sa mère[26].

Irina et Félix furent très proches l'un de l'autre, comme ils l'étaient avec leur fille, ce fut un mariage heureux qui dura plus d'un demi-siècle. Au décès du prince, sa veuve fut accablée de douleur et décéda à peine trois ans plus tard[27].

La générosité du prince Félix Ioussoupov le rendra célèbre auprès des émigrés russes. Cette philanthropie et le niveau de vie élevé du couple aggravées d'une mauvaise gestion financière tarira le reste de la fortune familiale.

En raison de la retransmission télévisée d'une pièce inspirée par l'assassinat de Raspoutine, le prince Félix intenta un procès contre la CBS près du tribunal de New York en 1965. La revendication du prince porta sur certains évènements romancés et sur des droits commerciaux qui, en vertu de la législation new-yorkaise, le personnage du prince Ioussoupov avait été détourné. Le dernier rapport judiciaire dans cette affaire fut une décision de la 2e juridiction de New-York, l'affaire devait aller en procès. Selon le rapport de l'avocat de CBS, la firme remporta le procès.

Le prince et la princesse Ioussoupov ont vécu en exil en France de 1920 à leur mort en 1967 et 1970. Leurs adresses à Paris et en région parisienne étaient les suivantes :

Décès et inhumation

Tombe de la princesse Irina Alexandrovna de Russie, de son époux, le prince Félix Feliksovitch Ioussoupov, au cimetière russe de Sainte-Geneviève des Bois (Essonne).

La princesse Irina Alexandrovna de Russie décéda le à Paris, elle fut inhumée aux côtés de son époux au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne)[29].

Descendants

Parente matrilinéaire du tsar Nicolas II de Russie, la princesse Irina Alexandrovna de Russie et toutes ses descendantes en ligne de sexe féminin sont des membres de Haplogroupe T (ADNmt) mitochondriale. Un échantillon ADN de la petite-fille de la princesse Irina Alexandrovna de Russie, la comtesse Xenia Nikolaïevna Cheremetieva-Sfiris fut utilisé pour identifier les restes de Nicolas II de Russie après son exhumation en 1991[30].

Les descendants de la princesse Irina Alexandrovna de Russie :

  • Princesse Irina Feliksovna Ioussoupova ( à Saint-Pétersbourg- à Cormeilles (France), elle épousa le comte Nikolaï Dmitrievitch Cheremetiev ( à Moscou- à Paris), fils du comte Dmitri Sergueïevitch Cheremetiev et de son épouse la comtesse Irina Ilariovna Vorontzov-Dachkova (descendant du comte Boris Petrovitch Cheremetiev)

De cette union naquit :

Une fille naquit de cette union :

  • Tatiana Sfiris ( à Athènes-), en mai 1996, elle épousa à Athènes Alexis Giannakoupoulos (né en 1963), divorcée elle épousa Anthony Vamvakidis.

Deux filles naquirent de cette seconde union :

Notes et références

  1. Charlotte Zeepvat, The Camera and the Tsars : A Romanov Family Album, Sutton, , p. 38
  2. King 1995, p. 108.
  3. King 1995, p. 109.
  4. King 1995, p. 83-89.
  5. Ioussoupov 1952.
  6. King 1995, p. 109-110.
  7. King 1995, p. 111.
  8. King 1995, p. 116.
  9. Lettres de la tsarine au tsar à partir de 1914-1917
  10. King 1995, p. 115-116.
  11. Alexander Bokhanov, Dr. Manfred Knodt, Vladimir Oustimenko, Zenaïda Peregudova et Lyubov Tyutyunnik, Les Romanov : Love, Power and Tragedy, Leppi Publications, , p. 240
  12. King 1995, p. 118-119.
  13. Radzinsky 2000, p. 439-440.
  14. King 1995, p. 144.
  15. Radzinsky 2000, p. 440.
  16. Radzinsky 2000, p. 400.
  17. King 1995, p. 189.
  18. King 1995, p. 190-191.
  19. Maylunas et Mironenko 1997, p. 530.
  20. King 1995, p. 193.
  21. Maylunas et Mironenko 1997, p. 534.
  22. John Curtis Perry et Konstantin Pleshakov, La fuite des Romanov, Basic Books, , p. 175
  23. King 1995, p. 205-206.
  24. King 1995, p. 209.
  25. King 1995, p. 240-241.
  26. King 1995, p. 257-258.
  27. King 1995, p. 275.
  28. Almanach de Gotha 1936, 3e partie, page 698.
  29. >
  30. Robert K. Massie, Les Romanov : Le chapitre final, Random House, (ISBN 978-0345406408), page 94

Bibliographie

  • Félix Ioussoupov, Mémoires,
  • Henri Troyat, Nicolas II de Russie,
  • Greg King, L'Homme qui a tué Raspoutine, Carol Publishing,
  • (en) Andreï Maylunas et Sergueï Mironenko, A lifelong Passion: Nicolas and Alexandra : Their Own Story, Doubleday,
  • Edvard Radzinsky, Raspoutine : L'Ultime vérité, Lattès,

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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