Hadancourt-le-Haut-Clocher
Hadancourt-le-Haut-Clocher est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
Hadancourt-le-Haut-Clocher | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Beauvais | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Vexin-Thelle | ||||
Maire Mandat |
Michel Letailleur 2020-2026 |
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Code postal | 60240 | ||||
Code commune | 60293 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
375 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 43 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 11′ 07″ nord, 1° 51′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 109 m Max. 207 m |
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Superficie | 8,67 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chaumont-en-Vexin | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Hadancourt-le-Haut-Clocher est une commune rurale située à l'extrémité sud-ouest du département de l'Oise. Elle se compose du village et de trois hameaux : Damval, Lèvemont, le Mesnil-Lance Levée. D'un relief varié, son point culminant est le bois de la Molière. Depuis le point de vue de Saint-Cyr, à Lèvemont, on peut admirer un panorama très étendu sur le Nord-Ouest de la région parisienne, et y apercevoir par temps clair la tour Eiffel, à 50 km à vol d'oiseau.
La commune de Hadancourt-le-Haut-Clocher est limitrophe du département du Val-d'Oise. Elle est desservie par les axes de circulation constitués par :
- la RD 153 : route de Beauvais à Mantes-la-Jolie,
- la D 915 : route de Pontoise à Dieppe qui passe à 2 km, à Lierville, au carrefour de « Branchu »,
Par les autoroutes A15, ou bien A13 / A14, Hadancourt-le-Haut-Clocher est à seulement une heure du centre de Paris.
Ville | Commentaire | Département | Code | Distance |
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Magny-en-Vexin | Marché, commerces | Val-d'Oise | 95 | 4 km |
Chars | Gare SNCF, commerces | Val-d'Oise | 95 | 7 km |
Chaumont-en-Vexin | Chef-lieu, commerces, gare SNCF | Oise | 60 | 9 km |
Gisors | Marché, commerces, gare SNCF | Eure | 27 | 12 km |
Cergy-Pontoise | Grande agglomération | Val-d'Oise | 95 | 27 km |
Beauvais | Préfecture, aéroport | Oise | 60 | 48 km |
Paris | Capitale | Paris | 75 | 65 km |
Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle | Aéroport international | Val d'Oise | 95 | 75 km |
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Buhy », sur la commune de Buhy, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 727,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 36 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Hadancourt-le-Haut-Clocher est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,8 %), forêts (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Un village cité comme Haduncuriam en 974[21], certes proche, mais ne correspond pas car trop éloigné de la région de Mantes, Arnouville, Auffreville, Issou, cités dans le même texte latin. La première mention attestée est Hadencuria en 1160, Hadencurt en 1188, Hadencort en 1237, Haden curia en 1266, et ne porte le nom de Hadancourt-le-Haut-Clocher qu'en 1770. Ce nom est confirmé en 1840, et il est porté sur les cartes de l'Institut géographique national depuis 1942. Cort, curt qui signifie ferme, domaine, est allié ici à ce qui pourrait être un nom de personne : Haddo ou Hattinus, formé sur l'élément d'origine germanique Had- : lutte, guerre.
Le Mesnil-Lance Levée doit son nom à un seigneur du XIe siècle : Gauthier Lance Levée. On attribue à Damval la signification de « val de la Dame ». Le hameau de Lèvemont a vu son accent voyager au cours des siècles. Il doit son nom à sa situation naturelle en hauteur, sur le rebord d'un relief important d'où l'on domine tout le voisinage, appelé la Molière de Serans.
Histoire
Époque gallo-romaine
Une voie romaine traversait le territoire communal du nord-est au sud-ouest : sans doute la voie de Beauvais (60, Oise), Caesaromagus, vers Chartres (28, Eure-et-Loir), Autricum, par Saint-Clair-sur-Epte (95, Val-d'Oise), Petromantalum. Des vestiges gallo-romains ont été trouvés dans différents lieux de la commune : en bordure du CD 153 (route de Beauvais à Mantes-la-Jolie 78, Yvelines), au lieu-dit « chemin de Lierville » cinq sites gallo-romains présentant des céramiques ; près des « Grands Bois », et au sud du village près du vieux chemin vers Nucourt (95, Val-d'Oise), des tegulae et imbrices (tuiles plates ou rondes) ; au sud-ouest, sans doute les restes de trois bâtiments. Mais c'est à la limite des communes de Hadancourt et de Serans (60, Oise) qu'a été mis au jour un site gallo-romain remarquable, comportant au moins dix bâtiments, dont l'importance est attestée par la découverte de tubuli et d'un hypocauste (chauffage central gallo-romain), ainsi que de nombreux morceaux de céramique, dont certains signés. Les sources de Lèvemont ont été captées pour alimenter l'ensemble du site[22].
Les seigneurs
Parmi les seigneurs ayant eu en possession les terres de Hadancourt, les Gaudechard (ou Godechar) de Bachivillers (60, Oise), sont seigneurs vers 1470. Dans la première moitié du XVIe siècle, Mesnil-Lance-Levée et Damval (à Hadancourt) ont pour seigneur Ferry de Boulainvilliers[23] (fils de Marie de Croÿ-Rœulx, sœur d'Adrien de Croÿ, et d'Adrien Ier de Boulainvilliers-La Coudraye vicomte de Dreux, ce dernier étant le frère cadet de Philippe III de Boulainvilliers-Dammartin : deux arrière-petit-fils de Perceval, cf. aussi l'article Henri ; époux vers 1530 d'Isabelle de Mornay de Buhy[24], cf. l'article Ambleville : c'est peut-être par ce mariage que Damval et Mesnil sont venus aux Boulainvilliers, les Mornay étant apparentés aux Gaudechart de Bachivillers ; cette branche des Boulainvilliers a dû continuer jusque dans la première moitié du XVIIe siècle, avec Philippe de Boulainvilliers, seigneur de Dampval, marié à Denise de Fossés en 1592, et Léonor/Léonard de Boulainvilliers-Dampval, chevalier de Malte).
Par la suite, Hadancourt, Lèvemont et Damval ont appartenu au XVIIIe siècle à la famille Pasquier de Franclieu[25] - [26] (Alexis, père d'Henriette/Elisabeth-Charlotte Pasquier qui épouse en 1724 Pierre-Anne de Courten, † 1744 à Kembs, fils de Melchior-François et frère du maréchal de camp et lieutenant-général Maurice de Courten), à la famille de Courten, originaire du Valais, puis, toujours par alliance, à la famille Le Bouteiller de Cléry de Serans (leur fille Elisabeth-Claire de Courten épouse en 1746 son cousin germain Charles-Alexis de Cléry de Sérans, fils de Françoise/Catherine-Geneviève de Courten et de Charles-François de Cléry ; Elisabeth-Claire avait deux sœurs : Elisabeth-Geneviève de Courten, † novembre 1745, 2e femme en février 1745 de Pierre Grimod du Fort d’Orsay, et Anne-Charlotte-Maurice de Courten (1725-1750), épouse en 1747 du marquis Jean-Baptiste-François de Villemeur de la Martinière (1697-1763), d'où Jeanne-Marie-Pulchérie de Villemeur, femme en 1765 de Charles-Claude Brulart de Genlis). Le fils de Charles-Alexis et d'Elisabeth-Claire, Charles-François de Cléry, naquit à Damval le , et deviendra à 52 ans, en 1800, maire de Serans. Le manoir seigneurial de Hadancourt avait cessé d'exister bien longtemps avant la Révolution[22].
Les hameaux
Damval correspond à une ancienne seigneurie (évoquée ci-dessus), dont le manoir a été détruit vers 1780. La chapelle qui en dépendait était encore visible vers le milieu du XIXe siècle. Un plan de 1811 en montre encore des bâtiments.
Lèvemont était le siège d'un prieuré (ou cure) sous patronage de l'abbaye de Saint-Germer-de-Fly (60, Oise). Le bâtiment subsiste sous la forme d'une jolie propriété, que l'on voit en arrivant à Lèvemont. Entourée dans le passé de nombreuses maisons, se tenait à Lèvemont une église paroissiale dédiée à saint Cyr et sainte Julitte (et non Juliette), martyrs du IVe siècle. Ornée notamment de chapiteaux romans historiés, grossièrement sculptés, l'historien Frion, en 1859, date son origine du XIe siècle, et Régnier, en 1921, en fait une description très détaillée. Lèvemont compte 22 feux en 1712, 24 en 1789, soit un peu plus de 80 habitants, mais dont 10 ont besoin d'assistance. C'est encore une petite commune indépendante. Les habitants de Lèvemont demandent leur rattachement à Hadancourt par lettre au préfet en 1806, mais ce n'est que par ordonnance royale du que celui-ci est officialisé.
En 1853, l'église de Lèvemont, devenue chapelle, n'est plus entretenue, et la commune décide d'en faire démolir une partie pour réparer l'autre. Un siècle plus tard, vers 1970, la chapelle tombe presque en ruine, et la municipalité n'ayant pas les moyens de la restaurer, trouve un moyen original de la sauvegarder : elle est vendue au baron Bich (inventeur des stylos à bille «BiC»), qui la fait démonter pierre par pierre puis reconstruire à l'identique dans sa propriété du manoir Saint-Germain (XVe siècle), à Verberie (60, Oise). L'existence d'un trésor de Lèvemont est évoquée dans les archives de la généralité de Rouen en 1694, ce qui peut faire rêver.
Actuellement entièrement constituée de bois, la Molière de Serans était par le passé un territoire commun entre Serans (60, Oise), Montjavoult (60, Oise), Montagny-en-Vexin (60, Oise), Lèvemont et Hadancourt. Vers 1784, elle s'étendait sur 1100 arpents, soit environ 500 hectares, le quart en pâturages, le reste de boqueteaux au milieu des bruyères où venaient paître les moutons. On y extrayait aussi la meulière servant à bâtir. À partir de 1820, les communes concernées souhaitant un partage de ce territoire commun, procèdent aux opérations d'arpentage, ce qui ne va pas sans conflits. Ce n'est qu'en 1829, par ordonnance de Charles X, que sera rendu exécutoire le partage du «communal» de la Molière de Serans[22].
Du XIXe au XXIe siècle
La pointe démographique que connaît la commune dans le premier quart du XIXe siècle est suivie par un déclin qui se poursuit jusqu'au milieu du XXe siècle. Les petits métiers et les artisans s'organisent autour de la vie rurale. Les occupations des habitants d'Hadancourt sont : bimbelotier (fondeur de petits objets en étain), tonnelier, chaudronnier, tourneur sur bois, matelassier, scieur de long, tisserand, charron, bergers (et bergères), fabricant de menus cordages, jardinier, mais aussi cabaretiers : Hadancourt comptait deux cafés en 1900.
Au milieu du XIXe siècle, presque toutes les habitations d'Hadancourt sont couvertes de chaume, ce qui a justifié la création d'une compagnie de sapeurs-pompiers volontaires, composée de 15 hommes engagés pour cinq ans. La commune possède à cette époque un presbytère, un lavoir, et 29,5 ha de terres et de friches sur la Molière de Serans. Elle possède également une « maison d'école », qui se trouvait alors 5, impasse des Rosiers, mais le logement pour l'instituteur n'eut une cheminée qu'en 1854. En 1869, la municipalité entreprend la construction d'une nouvelle école avec salle de mairie, qui sera complètement achevée en 1875. La classe de 1875 comptait 55 élèves (34 payants, et 21 gratuits). Lorsqu'en 1934 la jeune institutrice, Mme Édouard (Marie Thérèse Dumery, née en 1913), qui fit toute sa carrière à Hadancourt, prit sa première classe, celle-ci ne comptait plus que 34 élèves. À noter que l'école porte dorénavant son nom.
Le XXe siècle voit l'arrivée de la civilisation moderne : véhicules à moteurs, tracteurs, mais également la disparition des petites fermes du village, absorbées par des exploitations plus grandes. Des maisons se transforment en résidences secondaires à partir des années 1950-1960, tandis que les années 1970 à 1990 voient de nouveaux habitants s'installer, qui résident à la campagne tout en travaillant en ville. Le village et ses hameaux offrent un cadre de vie préservé, tout en aménageant le confort de ses habitants : le syndicat intercommunal des eaux a été créé en 1953, et avec lui les châteaux d'eau de Hadancourt et de Lèvemont, le captage étant fait près de la Croix du Bellay. La voirie de la commune, s'étendant sur plus de 8 km, est élargie dans sa quasi-totalité pour faciliter la circulation automobile[22].
Héraldique
Blason | D'or à l'église du lieu d'azur ; au chef du même chargé de trois flèches basses d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2020, la commune comptait 375 habitants[Note 8], en augmentation de 3,31 % par rapport à 2014 (Oise : +1,35 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 199 hommes pour 176 femmes, soit un taux de 53,07 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
Monument historique
Hadancourt-le-Haut-Clocher ne compte qu'un seul monument historique sur son territoire.
- Église Saint-Martin (classée monument historique par arrêté du [34]) : Elle est en grande partie issue de la reconstruction après la guerre de Cent Ans, et de style majoritairement gothique flamboyant. Les maçonneries de la nef remontent toutefois au deuxième quart du XIIe siècle, et indiquent les origines romanes de l'édifice, et la deuxième travée du chœur date du début du XIIIe siècle, et affiche le style gothique. L'église Saint-Martin est l'un des rares édifices du Vexin français qui furent munis d'un transept au XVIe siècle alors qu'ils en étaient dépourvus auparavant. Elle se distingue notamment par son plan, qui montre un éclatant déséquilibre entre la nef des fidèles et les parties orientales : la première ne compte que deux travées sans bas-côtés, tandis que les dernières comportent un vaisseau central de trois travées, dont les deux premières s'accompagnent de collatéraux voûtées à la même hauteur. L'architecture de l'étage de beffroi du clocher est soignée, et ses quatre pignons sont insolites au nord de Paris, mais sa hauteur de 33 m n'est pas aussi exceptionnelle que le suggère le nom de la commune[35].
Autres éléments du patrimoine
- Grange aux Dîmes : bâtisse située derrière l'église, avec cour et dépendance, dont il ne reste que les murs en moellons et chaînage de pierre de taille. Le mur donnant sur la rue de l'Eglise, très penché en surplomb, enserre l'ancien grand porche d'entrée voûté. Cette grange aux Dîmes dépendait du chapitre de Mantes (78, Yvelines), et elle a été vendue à la Révolution comme bien national. Elle fut alors mesurée comme faisant 64 pieds de long, 26 de large, et 18 de haut[22].
- Calvaires, croix : les calvaires de la commune ont fait l'objet d'un programme de réhabilitation des petits édifices ruraux dans les années 1980[22].
- À Damval, calvaire dans la rue montant à Lèvemont (1887)
- À Lèvemont, calvaire (1874) avec, en avant du piédestal, l'inscription « CRUX AVE SPES UNICA ».
- Sur le tertre communal de Lèvemont, calvaire de pierre ancien. Un petit campanile construit dans les années 1990 commémore l'emplacement de l'ancienne chapelle Saint-Cyr (voir paragraphe Histoire).
- Au Mesnil-Lance-Levée : deux croix : l'une dans le carrefour (1866) (inscription « CRUX AVE SPES UNICA »), l'autre dans la rue conduisant à la Molière.
- Croix à la Molière (1870) : sur la pente septentrionale de la montagne appelée Molière de Serans, au bord du bois et près de la sente qui va de Serans au Bout du Bois, une croix en fer portée sur un fût octogonal en pierre reposant sur un socle carré a été érigée sur l'emplacement d'un cimetière gallo-romain ou franc découvert à cette époque. On lit sur le socle notamment l'inscription : Aux malheureux trouvés dans ce terrain, priez Dieu pour eux.
- Calvaires face à la mairie et devant l'église, datant de 1880-1890.
- Calvaire au cimetière, datant du XVIIe siècle, déplacé avec le cimetière, qui était anciennement situé autour de l'église.
- Calvaire à la Croix du Bellay (2de moitié du XIXe siècle) : près d'un bois à l'extrémité sud-est de la rue formant l'axe longitudinal du village, laquelle a reçu le nom de rue de la Croix du Bellay dans les années 1980.
- Presbytère : construit entre 1852 et 1854 à l'emplacement de l'ancien, tombé en vétusté, il est depuis 1920 une propriété privée (donne sur le tertre près du monument aux morts)[22].
Voir aussi
Bibliographie
- Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français : Hadancourt-le-Haut-Clocher, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 166-167
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Buhy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Hadancourt-le-Haut-Clocher et Buhy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Buhy - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Hadancourt-le-Haut-Clocher et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Pontoise "SHAP" (1977), t. 67-70, p.8 “Note (10) les noms ont été corrigés par rapport à l'inventaire sommaire des archives de la Seine-Inférieure, archevêché de Rouen ou de MILLIN (A. L.) Antiquités nationales, ou recueil de monumens pour … (1791), XIX ND de Mantes, p. 25.
- Marie-Solange Dubreucq, "Hadancourt-le-Haut-Clocher", Les Cahiers de la S.G.B.E., no 35 (1995), p. 18-30
- « Maison de Boulainvilliers, p. 5 », sur Racines & Histoire.
- « Famille de Mornay, p. 6 », sur Racines & Histoire.
- « Famille Pasquier de Franclieu, p. 88-94, notamment p. 90 », sur Nobiliaire universel de France, par Nicolas Viton de St-Allais, t. IV, à Paris, 1815.
- « Pasquier de Franclieu », sur Le 50 en ligne BIS.
- « HADANCOURT-LE-HAUT-CLOCHER », Union des Maires de l'Oise (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Hadancourt-le-Haut-Clocher (60293) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
- Notice no PA00114709, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français : Hadancourt-le-Haut-Clocher, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 166-167.