Gigors
Gigors [ÊigÉÊ] est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence en rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur.
Gigors | |||||
Montsérieux. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur | ||||
DĂ©partement | Alpes-de-Haute-Provence | ||||
Arrondissement | Forcalquier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sisteronais-Buëch | ||||
Maire Mandat |
GĂ©rard Magaud 2020-2026 |
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Code postal | 04250 | ||||
Code commune | 04093 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Gigordons | ||||
Population municipale |
60 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 4,4 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 44° 25âČ 12âł nord, 6° 09âČ 37âł est | ||||
Altitude | Min. 806 m Max. 1 586 m |
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Superficie | 13,69 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Gap (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Seyne | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur
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Le nom des habitants de Gigors est Gigordons[1].
GĂ©ographie
Le village est situĂ© Ă environ 875 m dâaltitude[1] - [2] - [3], sur la pente dâune montagne[3]. Le hameau du Forest, Ă environ 1 000 m dâaltitude, est surnommĂ© le « Petit Nice », probablement en raison de son exposition favorable[4].
Les communes limitrophes sont Rochebrune (Hautes-Alpes), Bellaffaire, Turriers, Faucon-du-Caire, Venterol et Piégut[2].
GĂ©ologie
Le territoire se situe en limite nord des Préalpes de Digne et de la nappe de Digne[5], au niveau du lobe nord-ouest[6] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à -dire d'une dalle épaisse de prÚs de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'OligocÚne et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écaille) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe.
Lors de la glaciation de Riss, la vallĂ©e est entiĂšrement recouverte par une diffluence du glacier de la Durance, qui franchit le col de Sarraut, les flancs sud de MontsĂ©rieux restant libres de glace. Lors de la glaciation de WĂŒrm, le glacier sâavance moins loin[7].
Relief
La commune de Gigors occupe une vallĂ©e dâaltitude en moyenne montagne, Ă cheval sur le col de Sarraut, la majeure partie de la commune se trouvant Ă lâest de ce col. Cette vallĂ©e, orientĂ©e est-ouest, est limitĂ©e au nord et au sud par deux lignes de montagnes dĂ©passant les 1 400 m (1 590 m au sommet de MontsĂ©rieux sur la ligne de sommets au nord, 1 541 m Ă la TĂȘte de Louberie sur la ligne de sommets au sud)[2].
Le fond de vallée a des altitudes inférieurs à 1 000 m : le col de Sarraut est à 980 m, le village à environ 870 m, le hameau du Moulin à un des points les plus bas de la commune, à 823 m[2].
Outre le sommet de MontsĂ©rieux, qui est entiĂšrement situĂ© dans la commune, lĂ©gĂšrement dĂ©tachĂ© de la ligne de crĂȘte Ă laquelle il appartient, les autres reliefs notables de la commune sont[2] :
- la crĂȘte de la Colle, Ă laquelle appartient le sommet de MontsĂ©rieux. OrientĂ©e ouest-est, elle est limitrophe avec Venterol et PiĂ©gut, et Ă©volue Ă des altitudes comprises entre 1 570 m Ă lâouest et 1 440 m ;
- la crĂȘte de Maladrech, qui la prolonge vers lâest, dĂ©croĂźt progressivement jusquâĂ 1 339 m ;
- au sud, limitrophe de Turriers, une montagne dont se dĂ©tachent le sommet des Plauts (1 552 m), la TĂȘte de Louberie (541 m) et la TĂȘte de la Plane (1 446 m) ;
- entre la crĂȘte de Maladrech et la vallĂ©e, la TĂȘte du Pape est une montagne isolĂ©e Ă 1 251 m.
Si le relief principal de Gigors est simple (une vallĂ©e orientĂ©e est-ouest, de moyenne altitude, entre deux lignes de crĂȘtes), elle se prolonge vers une autre vallĂ©e Ă l'ouest, une fois passĂ© le col de Sarraut. Au nord-est, la commune s'Ă©tend sur le haut du vallon des Donnes de ClĂ©ment[2].
Climat
Les stations météos les plus proches de Gigors sont situées à Turriers (station manuelle) et à La Motte-du-Caire[8].
Hydrographie
La vallĂ©e de Gigors est parcourue par le Riou Clair, qui reçoit rive gauche le Ravin de MontsĂ©rieux et le Ravin de lâEau GelĂ©e, et rive droite le torrent de Boulon. Outre ce systĂšme principal qui draine la majeure partie de la commune, Ă lâouest du col de Sarraut les eaux sâĂ©coulent vers le Grand Vallon, et au nord-ouest vers le torrent de Clapouse[2].
Végétation
La commune compte 1 030 ha de bois et forĂȘts, soit 75 % de sa superficie[1].
Transports
La commune de Gigors est desservie par la route dĂ©partementale RD 951, ancienne route nationale 551 (de Sisteron Ă la route nationale 100b). PrĂšs de la limite communale, la dĂ©partementale RD 951a (ancienne route nationale 551a) sâen dĂ©tache en direction de Turriers via Bellaffaire[2].
Lâancien chemin muletier vers PiĂ©gut est actuellement empruntĂ© par un sentier de petite randonnĂ©e, le Tour des Hautes-Terres[2] - [3].
Risques majeurs
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Turriers auquel appartient Gigors est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[9], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[10]. La commune de Gigors est également exposée à deux autres risques naturels[10] :
- feu de forĂȘt ;
- mouvement de terrain.
La commune de Gigors nâest exposĂ©e Ă aucun des risques dâorigine technologique recensĂ©s par la prĂ©fecture[11]. Aucun plan de prĂ©vention des risques naturels prĂ©visibles (PPR) nâexiste pour la commune[11] et le Dicrim nâexiste pas non plus[12].
La commune nâa Ă©tĂ© lâobjet dâaucun arrĂȘtĂ© de catastrophe naturelle[10]. Le tremblement de terre du (Ă©picentre Ă La Motte-du-Caire) a Ă©tĂ© ressenti trĂšs fortement Ă Gigors, avec une intensitĂ© macro-sismique ressentie de VI et demi sur lâĂ©chelle MSK (intensitĂ© provoquant des fissures dans les murs). Dâautre sĂ©ismes sont ressentis rĂ©guliĂšrement, mais plus faiblement[13] - [14].
Urbanisme
Typologie
Gigors est une commune rurale[Note 1] - [15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (93,2 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (93,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (52 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (24,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (16,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (5,3 %), prairies (1,5 %)[20].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[21].
Toponymie
Le nom de la localitĂ© tel quâil apparaĂźt pour la premiĂšre fois en 1045 (in villa Jugurnis), dĂ©signant un village Ă flanc de colline, se rapproche du Gigors de la DrĂŽme, selon Charles Rostaing, et serait construit sur la racine oronymique (dĂ©signant une montagne) *GuG-, explication reprise par le couple FĂ©niĂ©[22] - [23]. Selon Ernest NĂšgre, il sâagit au contraire dâun nom dĂ©rivĂ© dâun nom de personne, Gigord, terme occitan traduisant lâoĂŻl gigorne, et signifiant personne maladroite[24].
Histoire
La localitĂ© apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans les chartes en 1045 (Jugurnis), qui devient Gigornis en 1079[25]. Un prieurĂ© avait Ă©tĂ© fondĂ©, dĂ©pendant de lâabbaye Saint-Victor de Marseille. Les moines sont chassĂ©s par les Sarrasins, et ce sont ceux de lâabbaye Saint-Pierre de Novalaise qui restaurent le lieu pour l'occuper[26]. Mais comme, formellement, Saint-Victor de Marseille avait conservĂ© les droits sur le prieurĂ©, ils en font rĂ©clamation. Lâabbaye de Novalaise refuse de cĂ©der le bien auquel elle a consacrĂ© tant dâefforts. Pour trancher la contestation, un Jugement de Dieu par le feu est organisĂ©, et donne raison aux victorins. Sâestimant encore lĂ©sĂ©s, les moines savoyards demandent une deuxiĂšme Ă©preuve par lâeau. Les deux Ă©preuves attirent une grande affluence, et le victorin dĂ©fait les nĆuds qui le retiennent pour Ă©viter la noyade, sous les moqueries du public[27]. NĂ©anmoins, le prieurĂ© et son domaine sont restituĂ©s Ă Saint-Victor en 1045[26]. LâĂ©glise paroissiale relevait Ă©galement de Saint-Victor, qui en percevait donc les revenus[26]. Un prieur, dĂ©pendant de lâabbaye Saint-Victor de Marseille[25], est Ă©tabli depuis un certain temps en 1084[26]. Les moines victorins utilisaient leurs domaines des Monges pour lâestivage de leurs moutons[28] mais lâabbaye possĂ©dait en outre plusieurs Ă©glises, terres, vignes, bois, jardins, moulins, et probablement toute la commune actuelle. Le prieur administrait un domaine qui sâĂ©tendait aussi sur les communes de Turriers, Bellaffaire et Faucon[3]. Le prieur Ă©tait curĂ© primitif pour ces trois communautĂ©s, et y nommait curĂ© et vicaires. Il Ă©tait aussi dĂ©cimateur et y prĂ©levait la dĂźme sur les biens appartenant Ă ces Ă©glises, se contentant de reverser la portion congrue aux prĂȘtres de ces paroisses[29]. Le prieurĂ© resta en possession de Saint-Victor jusquâau XVIIIe siĂšcle[30]. Le fief de Gigors Ă©tait partagĂ© entre le prieur et les seigneurs de Turriers[4]. Administrativement, la communautĂ© relevait de la baillie de Sisteron[26].
Au XIIIe siĂšcle, le seigneur Guillaume de Turriers renonce Ă lever les impĂŽts de cavalcade et de queste (taille), sur les hommes appartenant au prieurĂ©, Ă condition quâils dĂ©fendent leur village. Il renonce Ă©galement Ă son droit de rendre la justice, sauf cas dâhomicide, duel et adultĂšre[4]. Les cavalcades dues au comte de Provence restent prĂ©levĂ©es[31].
En 1348, la reine Jeanne, chassĂ©e de son royaume de Naples, dut se rĂ©fugier en Provence. Pour reconquĂ©rir ses Ătats napolitains, elle vendit Avignon au pape pour 80 000 florins, et obtint au passage l'absolution pontificale qui la lavait de tout soupçon dans le meurtre de son premier Ă©poux AndrĂ© de Hongrie. Reconnaissante, elle offrit Ă Guillaume II Roger, frĂšre du pape, le fief de Valernes, qui fut Ă©rigĂ© en vicomtĂ© par lettres patentes en 1350[32]. La nouvelle vicomtĂ© comprenait les communautĂ©s de Bayons, Vaumeilh, la Motte, Bellaffaire, Gigors, Lauzet, les MĂ©es, MĂ©zel, Entrevennes et le Castellet, avec leurs juridictions et dĂ©pendances[33].
En 1602, le prieur de Gigors est condamnĂ© par une sentence de lâarchevĂȘque d'Embrun Ă restaurer les cures et les Ă©glises de Turriers, Bellaffaire et Faucon, quâil avait dĂ©laissĂ©[4].
Peu avant la RĂ©volution, le traitement des curĂ©s augmente (passant de 500 Ă 700 ÂŁ), ainsi que celui des vicaires (de 250 Ă 350 ÂŁ). Estimant que les charges dĂ©passaient les capacitĂ©s du domaine, lâabbaye Saint-Victor de Marseille prĂ©fĂšre rĂ©signer ses droits et possessions[4].
Le coup d'Ătat du 2 dĂ©cembre 1851 commis par Louis-NapolĂ©on Bonaparte contre la DeuxiĂšme RĂ©publique provoque un soulĂšvement armĂ© dans les Basses-Alpes, en dĂ©fense de la Constitution. AprĂšs lâĂ©chec de lâinsurrection, une sĂ©vĂšre rĂ©pression sâabat sur ceux qui se sont levĂ©s pour dĂ©fendre la RĂ©publique, dont un habitant de Gigors[34].
Comme de nombreuses communes du dĂ©partement, Gigors se dote dâĂ©coles bien avant les lois Ferry : en 1863, elle compte dĂ©jĂ une Ă©cole dispensant une instruction primaire aux garçons[35]. Aucune instruction nâest donnĂ©e aux filles : la loi Falloux (1851) nâimpose lâouverture dâune Ă©cole de filles quâaux communes de plus de 800 habitants ; ce seuil est abaissĂ© Ă 500 habitants par la premiĂšre loi Duruy (1867), mais Gigors n'est toujours pas concernĂ©[36]. Aucune Ă©cole nâest ouverte aux filles avant les lois Ferry[37].
Jusquâau milieu du XXe siĂšcle, la vigne Ă©tait cultivĂ©e dans la commune, uniquement pour lâautoconsommation. Cette culture a depuis Ă©tĂ© abandonnĂ©e[38], probablement en raison de la trĂšs mauvaise qualitĂ© du vin obtenu[39].
Politique et administration
Administration municipale
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de neuf membres (article L2121-2 du Code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales[40]). Lors du scrutin de 2008, il nây eut quâun seul tour et GĂ©rard Magaud a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu conseiller municipal avec le meilleur total de 44 voix, soit 95,65 % des suffrages exprimĂ©s. La participation a Ă©tĂ© de 95,63 %. Il a ensuite Ă©tĂ© nommĂ© maire par le conseil municipal.
Liste des maires
L'Ă©lection du maire est la grande innovation de la RĂ©volution de 1789. De 1790 Ă 1795, les maires sont Ă©lus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 Ă 1800, il nây a pas de maires, la commune se contente de dĂ©signer un agent municipal qui est dĂ©lĂ©guĂ© Ă la municipalitĂ© de canton.
En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce systÚme est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la DeuxiÚme République (1848-1851). AprÚs avoir conservé le systÚme autoritaire, la TroisiÚme République libéralise par la loi du l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.
Intercommunalité
Gigors fait partie :
- de 2008 à 2017, de la communauté de communes de La Motte-du-Caire - Turriers ;
- à partir du , de la communauté de communes Sisteronais-Buëch.
Instances administratives et judiciaires
Gigors est une des sept communes de l'ancien canton de Turriers qui totalise 1 229 habitants en 2006. Le canton a fait partie de lâarrondissement de Sisteron du au , date de son rattachement Ă l'arrondissement de Forcalquier, et de la deuxiĂšme circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Gigors fait partie du canton de Turriers de 1793[46] Ă ; Ă la suite du redĂ©coupage des cantons du dĂ©partement, la commune est rattachĂ©e au canton de Seyne[47].
La commune fait partie de la juridiction prud'homale de Manosque, dâinstance et de grande instance de Digne-les-Bains[48].
Fiscalité locale
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
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Taxe d'habitation (TH) | 7,00 % | 0,64 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe fonciÚre sur les propriétés bùties (TFPB) | 14,00 % | 2,25 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe fonciÚre sur les propriétés non bùties (TFPNB) | 50,00 % | 6,44 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 18,00 % | 1,28 % | 10,80 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation fonciÚre des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impÎt local instauré par la loi de finances pour 2010[50]).
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[52].
En 2020, la commune comptait 60 habitants[Note 3], en augmentation de 1,69 % par rapport Ă 2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
L'histoire dĂ©mographique de Gigors, aprĂšs la saignĂ©e des XIVe et XVe siĂšcles et le long mouvement de croissance jusqu'au dĂ©but du XIXe siĂšcle, est marquĂ©e par une pĂ©riode d'« Ă©tale » oĂč la population reste relativement stable Ă un niveau Ă©levĂ©. Cette pĂ©riode dure particuliĂšrement longtemps Ă Gigors, occupant les deux premiers tiers du siĂšcle. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul dĂ©mographique de longue durĂ©e. En 1921, la commune a perdu plus de la moitiĂ© de sa population par rapport au maximum historique de 1846[54]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu'aux annĂ©es 1960. Le mouvement s'est ensuite inversĂ©, avec un doublement de la population en quarante ans.
Enseignement
La commune ne dispose pas d'école primaire publique[55]. Au niveau secondaire, les élÚves sont affectés au collÚge Marcel-Massot[56]. Puis ils poursuivent au lycée de la cité scolaire Paul-ArÚne à Sisteron[57] - [58].
Santé
Ce petit village ne possÚde aucun professionnel de santé. Les médecins les plus proches se trouvent dans les Hautes-Alpes à Rousset à 7 km et le cabinet médical de Tallard à 9 km [59]. La pharmacie du secteur se situe à Espinasses à 7 km[60]. L'hÎpital le plus proche est l'hÎpital local Saint-Jacques de Seyne-les-Alpes éloigné de 17 km[61].
Cultes
Le culte catholique se pratique Ă l'Ă©glise Notre-Dame de Clamensane, oĂč la messe dominicale est cĂ©lĂ©brĂ©e le 4e dimanche du mois[62] ou au prieurĂ© Sainte-Marie Ă La Motte-du-Caire[63].
Les musulmans doivent se rendre soit à la mosquée En-Nasr de Manosque, soit à la mosquée Younés à Digne-les-Bains[64].
Ăconomie
Aperçu général
En 2009, la population active sâĂ©levait Ă 23 personnes, dont deux chĂŽmeurs[65]. Ces travailleurs sont majoritairement salariĂ©s (18 sur 21)[66] et travaillent majoritairement hors de la commune (18 actifs sur 21)[66].
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pĂȘche) comptait deux Ă©tablissements actifs au sens de lâInsee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salariĂ©[67].
Le nombre dâexploitations professionnelles, selon lâenquĂȘte Agreste du ministĂšre de lâAgriculture, Ă©tait de trois en 2000. Actuellement, il est couvert par le secret statistique[68]. En 2000, la surface agricole utile (SAU) de la commune Ă©tait de 45 ha[68].
Les agriculteurs de la commune de Gigors peuvent prétendre à un label appellation d'origine contrÎlée (AOC) (huile essentielle de lavande de Haute-Provence) et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (dont pommes des Alpes de Haute-Durance, miel de Provence, agneau de Sisteron)[69].
Parmi ces labels, les six IGP concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosĂ© et VDP de MĂ©diterranĂ©e blanc, rouge et rosĂ©) ne sont pas utilisĂ©s, la vigne nâĂ©tant pas cultivĂ©e pour une production commerciale dans la commune[38].
- Champ de lavande sur le plateau d'Albion.
- Alambics pour distiller la lavande.
- Agneau de Sisteron élevé sous sa mÚre.
- Ruches Ă la Combe du Pommier.
- Golden et gala.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait un Ă©tablissement, nâemployant aucun salariĂ©[67].
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait quatre Ă©tablissements, auxquels sâajoutent les deux Ă©tablissements du secteur administratif, ne salariant personne[67].
D'aprĂšs lâObservatoire dĂ©partemental du tourisme, la fonction touristique est trĂšs importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[70]. Plusieurs structures dâhĂ©bergement Ă finalitĂ© touristique existent dans la commune :
- un camping classé deux étoiles[71] avec une capacité de 30 emplacements[72] ;
- plusieurs meublés non-labellisés[73].
Les rĂ©sidences secondaires apportent un complĂ©ment Ă la capacitĂ© dâaccueil[74] : au nombre de 34, elles reprĂ©sentent prĂšs de 60 % des logements[72] - [75].
Lieux et monuments
LâĂ©glise paroissiale Saint-Laurent[25] est fondĂ©e Ă lâĂ©poque carolingienne. DĂ©truite par les Sarrasins, elle est plusieurs fois reconstruite, sous le vocable de Saint-Pierre ou de Saint-Jean[26]. Au XVIe siĂšcle ou au XVIIe siĂšcle, le titulaire de lâĂ©glise change pour lâactuel, protecteur de la peste[26].
Les bùtiments du prieuré ont probablement été intégrés au village : trois portails bordant la route Sisteron-Seyne pourraient appartenir à cet ancien couvent[4].
La meule Ă plĂątre exposĂ©e devant le moulin semble dater des XVIIIeâââXIXe siĂšcles, mais est taillĂ©e selon les mĂ©thodes gallo-romaines, et serait lâexemple le plus tardif de conservation de ces mĂ©thodes[76].
La mairie occupe lâancienne cure. Lâancien four communal sây trouve aussi[4].
Le pont de la Bernarde, qui Ă©tait empruntĂ© par lâancien chemin de Sisteron Ă Turriers, comporte des parties antĂ©rieures au XVIIe siĂšcle[30].
- 2 fontaines, dont une en cinq piÚces[77], construite en 1829 et payée, selon la tradition, « avec son poids en blé »[30].
Gigors dans les arts
Gigors est citĂ©e dans le poĂšme dâAragon, Le Conscrit des cent villages, Ă©crit comme acte de RĂ©sistance intellectuelle de maniĂšre clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[78].
Voir aussi
Bibliographie
- Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
- Sous la direction d'Ădouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principautĂ© dâOrange, comtĂ© de Nice, principautĂ© de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Gigors sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Roger Brunet, « Canton de Bayons », Le Trésor des régions, consultée le 11 juin 2013.
- « IGN, Carte topographique de Gigors » sur Géoportail (consulté le 12 octobre 2013)..
- Marc de Leeuw, « Gigors », in Nicole Michel dâAnnoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. GĂ©rald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinĂ©rances mĂ©diĂ©vales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-Ă -dire, 2008, 223 p. (ISBN 978-2-952756-43-3). p. 152.
- De Leeuw, « Gigors », op. cit., p. 156.
- Carte géologique de la France au 1/1 000 000
- Maurice Gidon, La Nappe de Digne et les structures connexes.
- Maurice Jorda, CĂ©cile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture gĂ©omorphologique du paysage et de ses Ă©volutions », in Michel dâAnnoville, de Leeuw, op. cit., p. 33.
- Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », ClimathÚque, consultée le 11 mars 2013
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
- MinistĂšre de lâĂcologie, du dĂ©veloppement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de donnĂ©es Gaspar, mise Ă jour le 27 mai 2011, consultĂ©e le 24 juillet 2012.
- Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 96.
- Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 24 juillet 2011.
- BRGM, « Ăpicentres de sĂ©ismes lointains (supĂ©rieurs Ă 40 km) ressentis Ă Gigors », Sisfrance, mis Ă jour le 1er janvier 2010, consultĂ© le 24 juillet 2012.
- BRGM, « fiche 40045 », Sisfrance, consulté le 24 juillet 2012.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
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