Georges Ohsawa
Georges Ohsawa, nĂ© Ă Kyoto le et mort Ă Tokyo le , est un enseignant japonais qui fonda le mouvement connu sous le nom de « macrobiotique ». Son vĂ©ritable nom Ă©tait Yukikazu Sakurazawa (en japonais : æĄæČąćŠ), mais il signait aussi Nyoiti â prononcĂ© [âÉČoÌitÍĄÉi] â Sakurazawa.
Naissance | |
---|---|
DĂ©cĂšs |
(Ă 72 ans) Tokyo |
Nom dans la langue maternelle |
æĄæČąćŠäž |
Nationalité | |
Activités |
Biographie
Georges Ohsawa naĂźt Ă lâĂ©poque des dĂ©rĂšglements sociaux causĂ©s par la rĂ©forme de Meiji, qui a basculĂ© soudainement un Japon au mode de vie ancestral dans la modernitĂ©. Il grandit au sein dâune famille trĂšs pauvre ; Ă lâadolescence, on lui diagnostique la tuberculose (dont sont dĂ©cĂ©dĂ©s divers membres de sa famille) et il se guĂ©rit avec la thĂ©rapeutique naturelle du Dr Sagen Ishizuka (1850-1909). Celle-ci prĂ©conisait la guĂ©rison des maladies sans mĂ©dicament, en Ă©quilibrant le rapport entre le sodium et le potassium dans lâalimentation. Cette mĂ©thode, qui rencontre un grand succĂšs, Ă©tait une adaptation scientifique de lâancienne tradition mĂ©dicale extrĂȘme-orientale, basĂ©e sur le principe dâĂ©quilibre entre Yin et Yang.
Ohsawa approfondit cette thĂ©rapeutique et, Ă travers ses propres Ă©tudes et recherches, la dĂ©veloppe jusquâĂ crĂ©er ce qui devient la macrobiotique : un enseignement, autant philosophique que pratique, pour aider Ă dĂ©velopper le jugement. Le restant de sa vie il se consacre Ă le propager, convaincu de que si lâon applique les principes de cet enseignement, on peut rĂ©soudre les problĂšmes et conflits de lâhumanitĂ©.
Dans ce but, tout en animant des cours, des confĂ©rences et des camps dâĂ©tude, Ohsawa Ă©crit des centaines de livres, aide de nombreux malades avec sa mĂ©thode alimentaire, collabore avec divers scientifiques, fait connaĂźtre en Occident diffĂ©rentes disciplines extrĂȘme-orientales et rencontre diverses grandes personnalitĂ©s du XXe siĂšcle.
DĂšs 1953, il commence Ă enseigner de façon systĂ©matique Ă travers le monde : il sĂ©journe surtout en France et en Belgique, mais Ă©galement dans dâautres endroits dâEurope et aux Ătats-Unis. Dans ces diffĂ©rents pays sont crĂ©Ă©s des groupes dâĂ©tude et des centres permanents, des pĂ©riodiques, des restaurants et des usines de produits macrobiotiques.
Georges Ohsawa laissa beaucoup de disciples derriĂšre lui : certains sont devenus des enseignants, comme Herman Aihara en Californie, Tomio Kikuchi au BrĂ©sil, Michio Kushi Ă Boston, RenĂ© LĂ©vy[1] Ă Saint-Gaudens (France), Françoise RiviĂšre Ă Paris ou Jacques Skalka en Belgique. Dâautres ont fait un travail important pour la diffusion de son Ćuvre, comme Clim Yoshimi (ancien secrĂ©taire dâOhsawa et traducteur de ses Ă©crits japonais en français), William Dufty (a fait connaĂźtre son Ćuvre aux Ătats-Unis) ou Jean Baudry (a rĂ©alisĂ© diverses Ă©tudes Ă partir de son enseignement), Roland Yasuhara et Josiane Bagno en Belgique...
Sa compagne Lima, nĂ©e le , a dirigĂ© le « Centre International Ignoramus » (centre macrobiotique du Japon) dont elle fut la prĂ©sidente jusquâĂ sa mort, survenue de causes naturelles dans son sommeil Ă Tokyo le Ă l'Ăąge de 100 ans. Elle a constamment pratiquĂ© la voie macrobiotique de la longĂ©vitĂ©, et jusqu'Ă ses derniĂšres annĂ©es elle a continuĂ© Ă enseigner des cours de cuisine dans le centre de Tokyo pour des milliers d'Ă©tudiants venus du monde entier.
Enseignement
Georges Ohsawa enseigne le « Principe Unique », ou principe ultime du fonctionnement de lâunivers. Ce principe, qui est Ă la base de la cosmologie extrĂȘme-orientale[2], part de la constatation de lâexistence de deux forces primordiales, opposĂ©es mais complĂ©mentaires (dites Yin-Yang en chinois, In-Yo au Japon) qui, Ă travers leurs interactions, crĂ©ent tous les phĂ©nomĂšnes du « monde fini » ou « manifestĂ© ». Câest un principe moniste, quâOhsawa nomme le « monisme polarisable » : les deux forces sont la manifestation du Un et cherchent continuellement lâĂ©quilibre pour rĂ©crĂ©er une unitĂ©.
Pour Ohsawa il sâagit dâune rĂ©alitĂ© vĂ©rifiable qui, par sa simplicitĂ©, peut ĂȘtre aisĂ©ment appliquĂ©e par tous pour comprendre tout problĂšme concret de la vie, dans nâimporte quel domaine. Mais il considĂšre Ă©galement que cette vieille connaissance a Ă©tĂ© altĂ©rĂ©e et dĂ©formĂ©e, devenant exclusivement mĂ©taphysique et perdant son aspect pratique.
Son but est dâen prĂ©senter une nouvelle interprĂ©tation, simplifiĂ©e, actualisĂ©e et adaptĂ©e Ă la mentalitĂ© moderne, matĂ©rialiste et scientifique â Ohsawa insiste sur le fait « quâil nâa rien inventĂ© ». Pour cela, la conception de Yin et Yang quâil propose est physique, ce qui explique les apparentes contradictions avec dâautres disciplines traditionnelles. En acupuncture, par exemple, certains organes sont considĂ©rĂ©s Yin car abordĂ©s du point de vue mĂ©taphysique (dans ce cas, Ă©nergĂ©tique) ; par contre, selon lâenseignement dâOhsawa, ces mĂȘmes organes seront Yang, car dĂ©crits du point de vue physique, de la structure.
La caractĂ©ristique fondamentale de lâenseignement dâOhsawa est son aspect pratique. Il attire notamment lâattention sur lâinfluence primordiale quâexerce lâalimentation, non seulement sur la santĂ©, mais aussi sur le comportement et le jugement. Il considĂšre quâobtenir une âbonne santĂ©â est la base qui permet le dĂ©veloppement dâun jugement capable de saisir la globalitĂ© ou rĂ©alitĂ©. Cela dit, sa notion de « bonne santĂ© » diffĂšre sensiblement de celle gĂ©nĂ©ralement admise : il ne sâagit pas de âse sentir bienâ ou de âne pas ĂȘtre maladeâ mais dâatteindre un Ă©tat qui nous permette de mener une vie libre et indĂ©pendante.
Ohsawa sâest exprimĂ© surtout oralement, mais aussi par Ă©crit, publiant plus de trois-cents ouvrages rĂ©digĂ©s directement par lui en diverses langues. Il a aussi dĂ©veloppĂ© une sĂ©rie de schĂ©mas et de tableaux explicatifs, vĂ©ritable concentrĂ© de son enseignement : il y explique, Ă travers Yin-Yang, les âloisâ et âthĂ©orĂšmesâ qui constituent âlâordre de lâuniversâ, le fonctionnement du jugement humain, le dĂ©veloppement des maladies, les conditions de la santĂ©, lâĂ©quilibre des repas, etc.
Il a classifiĂ© les aliments selon Yin et Yang et a donnĂ© des points de repĂšre pour permettre Ă chacun de trouver une diĂšte adaptĂ©e Ă son cas ; pour cela il a fait dâinnombrables expĂ©riences sur lui-mĂȘme pour Ă©tudier les effets des diffĂ©rentes nourritures, dĂ©veloppant ainsi une sorte de pharmacopĂ©e alimentaire trĂšs large et prĂ©cise[3].
Ohsawa enseigne essentiellement lâindĂ©pendance ; on ne trouve aucun interdit dans son enseignement, il conseille simplement lâapplication des lois universelles dans la vie de tous les jours et dans lâalimentation en particulier, ce qui permet de sâadapter aux circonstances, toujours changeantes. Il appelle constamment Ă ne pas croire sans discernement, Ă tout vĂ©rifier et comprendre par soi-mĂȘme : « Nâayez confiance quâen vous-mĂȘme, quâen votre jugement suprĂȘme, suivez votre propre chemin. Ne vous fiez Ă aucun MaĂźtre. Ăcoutez, pratiquez, constatez et comprenez par vous-mĂȘme. Soyez un homme libre[4] ! »
Le langage de Georges Ohsawa
Ohsawa sâexprimait Ă la façon zen, câest-Ă -dire de maniĂšre paradoxale.
Dâun cĂŽtĂ©, il fit un grand effort pour se faire comprendre du public occidental, en utilisant son langage et ses rĂ©fĂ©rences. D'un autre cĂŽtĂ©, il s'expliquait de maniĂšre trĂšs peu scolaire : il posait Ă©normĂ©ment de questions, que les Ă©tudiants devaient rĂ©soudre seuls ; il avait souvent un comportement sĂ©vĂšre â tout en faisant preuve de beaucoup dâhumour â et, en gĂ©nĂ©ral, il laissait « mĂ»rir » chacun Ă son rythme, mĂȘme si cela Ă©tait source dâerreurs de comprĂ©hension.
Avec cette façon de faire, il cherchait Ă secouer les gens, en les mettant face Ă eux-mĂȘmes pour les « rĂ©veiller » et les aider Ă dĂ©velopper leur jugement.
En consĂ©quence, lâenseignement dâOhsawa est parfois difficile dâaccĂšs pour le nĂ©ophyte, car il rĂ©clame un minimum de vision dâensemble.
Chronologie
- 1893 - Naissance Ă KyĂŽto, le 18 octobre.
- 1902 - Mort de sa mĂšre, ĂągĂ©e de 29 ans, de tuberculose. Ses deux sĆurs Ă©taient mortes prĂ©cĂ©demment en bas Ăąge. Son pĂšre avait quittĂ© le foyer conjugal.
- 1908 - On lui diagnostique la tuberculose pulmonaire et intestinale. Mort de son frĂšre cadet Ă lâĂąge de 16 ans.
- 1910 - AbandonnĂ© par la mĂ©decine classique (hĂ©moptysies graves). Ăcrit des poĂšmes et les publie dans des revues fĂ©minines.
- 1912 - Recouvre la santĂ© grĂące Ă la mĂ©thode du Dr Sagen Ishizuka (1850-1909), qui prĂ©conise une thĂ©rapeutique alimentaire basĂ©e sur lâĂ©quilibre Na (Sodium) / K (Potassium).
- 1914 - DiplÎmé de l'école de langue française de Kobe, mais perd son emploi quand éclate la PremiÚre Guerre mondiale. Devient commissaire de bord au long cours. Arrive en France pour la premiÚre fois.
- 1915 - Devient le gérant à Kobe de la succursale de la Nakagiri Trading Co., une compagnie d'import-export.
- 1916 - Devient membre de la sociĂ©tĂ© Shokuyo-Kai (éŁé€äŒ), du Dr Sagen Ishizuka, et Ă©crit des articles pour leur revue Shokuyo-Zashi ; il rĂ©clame dĂ©jĂ une agriculture Ă©cologique sans engrais chimiques. Ătudie la philosophie et la mĂ©decine traditionnelles (plus tard il deviendra prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© des MĂ©decins Traditionnels du Japon)
- 1917 - NommĂ© Directeur GĂ©nĂ©ral de la succursale Ă Kobe de la sociĂ©tĂ© d'import-export Kumazawa. Donne des confĂ©rences sur la Macrobiotique et en fait connaĂźtre les produits spĂ©cifiques. Voyages annuels vers lâEurope et dâautres pays pour son travail.
- 1919 - Fait paraßtre une revue littéraire en caractÚres latins : Yomigaeri.
- 1920 - Importe au Japon des appareils Ă©metteurs-rĂ©cepteurs, des camĂ©ras spĂ©ciales ("Debrie" et "Parvo") quâil modifie et des pellicules "Kodak" ; obtient des brevets et Ă©crit Technique moderne du cinĂ©ma. Traduit aussi Les Fleurs du Mal, de Baudelaire.
- 1923 - Prend en charge les survivants du siÚge social de sa compagnie aprÚs le grand tremblement de terre de la région de KantÎ.
- 1924 - Abandonne sa carriĂšre et se consacre entiĂšrement au mouvement Shokuyo-Kai.
- 1928 - Organise le premier stage d'Ă©tĂ© du "Principe Unique" Ă Hokkaido. Publie ses premiers livres traitant de la Macrobiotique : La Physiologie de la MentalitĂ© Japonaise, ConfĂ©rences sur la Macrobiotique et Le Dr Sagen Ijizuka. Dirige un cinĂ©-club dans le but dâinstruire le peuple.
- 1929 â 1931 - Arrive Ă Paris par le TranssibĂ©rien, pour proposer la philosophie du Principe Unique en Europe. Insiste sur l'unification des cultures de l'Est et de l'Ouest ; crĂ©e une amicale franco-japonaise. Ătudie Ă la Sorbonne et Ă l'Institut Pasteur en tant quâauditeur libre. Pendant cette pĂ©riode, il vit dans la plus grande pauvretĂ© (pour manger, il cueille des herbes sauvages dans les parcs de Paris, ramasse les restes de lĂ©gumes quâil trouve aprĂšs les marchĂ©s et achĂšte des graines vendues comme nourriture pour les oiseaux). Ăcrit des romans policiers.
- 1931 - Publie son premier livre en français : Le Principe Unique de la Philosophie et de la Science dâExtrĂȘme Orient (Librairie philosophique J. Vrin, Paris), prĂ©facĂ© par RenĂ© Grousset de l'AcadĂ©mie française et par Serge ElissĂ©ev, philosophe.
- 1929 â 1935 - Collabore avec SouliĂ© de Morant Ă lâintroduction de l'acupuncture en Europe, et gagne sa vie en tant que praticien de cet art et en cuisinant pour des groupes. Publie des articles sur l'acupuncture, le judo, le haĂŻkaĂŻ, le bonsaĂŻ, et aussi Le Livre des Fleurs (Vrin, Paris).
- 1935 - Revient au Japon et y introduit un modÚle d'avion ultraléger : le "Pou du Ciel". Fonde la revue Musubi qui durera dix ans.
- 1936 - Rencontre Lima, qui deviendra sa compagne jusquâĂ la fin de ses jours (il Ă©tait sĂ©parĂ© de sa premiĂšre femme).
- 1937 - Elu PrĂ©sident de la sociĂ©tĂ© Shokuyo-Kai, qui dĂ©mĂ©nage Ă Tokyo dans un nouveau bĂątiment de trois Ă©tages. Leur revue atteindra les 10â000 abonnĂ©s.
- 1938 - Traduit en japonais LâHomme, cet inconnu, dâAlexis Carrel.
- 1939 - Quitte la société Shokuyo-Kai.
- 1941 â 1944 - Pendant cette pĂ©riode, ses activitĂ©s contre la guerre lui vaudront dâĂȘtre poursuivi et arrĂȘtĂ© plusieurs fois ; il donne des confĂ©rences et Ă©crit une quarantaine dâouvrages pour dĂ©noncer, de maniĂšre plus ou moins masquĂ©e, le militarisme de son pays. Dans un petit livre, Ce qui fera pĂ©rir le Japon (Ă©crit en 1931 et rĂ©Ă©ditĂ©), prĂ©dit son entrĂ©e en guerre et sa dĂ©faite. Dans un autre, Le Dernier et Ăternel Vainqueur, prĂ©dit la retraite des Anglais de l'Inde et l'assassinat de Gandhi. Ăcrit Ă©galement : Au Front de la Lutte pour la SantĂ©, LâAliment qui gagnera la guerre, 4â000 Ans dâHistoire de la Chine (Vrin, Paris), La FatalitĂ© de la Science, Nouvelle Ătude sur la stratĂ©gie de Song-TsĂ©âŠ
- 1944 - RĂ©affirme la dĂ©faite du Japon. Ăcrit Ă ses Ă©tudiants au front : « Abstenez-vous de toute nourriture, soyez le dernier vainqueur. MĂȘme au prix de la dĂ©sobĂ©issance, tĂąchez de survivre ». Tente d'entrer en Russie par la Mandchourie pour convaincre les dirigeants soviĂ©tiques dâintercĂ©der pour la paix, mais il est arrĂȘtĂ©. S'enfuit et rentre au Japon.
- 1945 - InculpĂ© d'espionnage et torturĂ©, puis condamnĂ© Ă mort, il est libĂ©rĂ© grĂące Ă l'intervention du Procureur Sato. Tente de convaincre le gĂ©nĂ©ral Jo Iimura de faire un coup d'Ătat et de proposer la paix aux Ătats-Unis. ArrĂȘtĂ© et condamnĂ© Ă mort de nouveau, il est libĂ©rĂ© Ă lâarrivĂ©e des AmĂ©ricains. CrĂ©e une nouvelle revue, Le Compas, pour essayer de rassembler ses amis dispersĂ©s.
- 1946 â 1948 - Fonde un collĂšge pour les jeunes filles. Collabore avec le "Mouvement FĂ©dĂ©raliste Mondial" aux cĂŽtĂ©s d'Albert Einstein, Norman Cousins, le Dr. Albert Schweitzer, Thomas Mann et Pierre Gevaert (fondateur de la premiĂšre usine europĂ©enne de produits macrobiotiques). Traduit de lâanglais le livre Meeting of East and West, du Dr F.S.C. Northrop.
- 1948 - Interdit dâactivitĂ©s publiques par Douglas MacArthur Ă cause de son livre Ce qui fera pĂ©rir le Japon, considĂ©rĂ© cette fois-ci comme trop nationaliste ; il crĂ©e nĂ©anmoins un centre dâĂ©tudes macrobiotiques, "la Maison Ignoramus", et le journal Le Gouvernement Mondial.
- 1949 â 1953 - DĂ©marre la revue mĂ©dicale Sana. Commence Ă Ă©crire une lettre ouverte mensuelle adressĂ©e Ă 120 personnalitĂ©s du monde entier. Rencontre avec Morihei Ueshiba. Encourage ses premiers Ă©tudiants Ă quitter le Japon pour divulguer la Macrobiotique ; Michio Kushi, Aveline Kushi, Herman et Cornelia Aihara ainsi que Bernadette Kikuchi partent vers lâAmĂ©rique Ă cette pĂ©riode. Publie Le Livre du judo (CIMO, Paris), La Jeunesse de Benjamin Franklin et Clara Schumann (Kusa, Gand)
- 1953 - Quitte le Japon en compagnie de Lima pour faire connaĂźtre la Macrobiotique autour du monde. Ăcrit Gandhi, un Enfant Eternel (TrĂ©daniel, Paris).
- 1954 - Arrive en Inde, oĂč il Ă©tablit un Institut du Principe Unique et une section japonaise Ă l'UniversitĂ© d'Aurobindo.
- 1955 - DĂ©part pour l'Afrique, oĂč il jeĂ»nera 54 jours tout en parcourant 7â000 km sans cesser ses confĂ©rences et consultations. Arrive Ă LambarĂ©nĂ©, au centre hospitalier du Dr Albert Schweitzer.
- 1956 - Rencontre avec le Dr Schweitzer. Contracte les ulcĂšres tropicaux (maladie considĂ©rĂ©e incurable sans traitement conventionnel) et se guĂ©rit avec sa mĂ©thode alimentaire pour tenter de convaincre le "Grand Docteur", en vain. Ăcrit La Philosophie de la mĂ©decine d'ExtrĂȘme-Orient (Vrin, Paris). Arrive en France, oĂč il prĂ©sente son enseignement de la Macrobiotique sous sa forme dĂ©finitive.
- 1957 - Premier camp dâĂ©tĂ© macrobiotique Ă Chelles, qui sera par la suite connu sous le nom de "camp des miracles", dĂ» au nombre spectaculaire de guĂ©risons. Fait paraĂźtre la revue Yin-Yang et publie Jack et Mitie en Occident (Vrin, Paris).
- 1958 - Obtient la mĂ©daille d'argent de la Ville de Paris. Ălu dĂ©putĂ© de "Citoyens du Monde".
- 1958 â 1964 - Divers camps d'Ă©tĂ© en France (Saintes-Maries, PrĂ©failles, Ballons, Saint-MĂ©dard-de-GuiziĂšres), et voyages aux Ătats-Unis En 1959 prĂ©side le CongrĂšs mondial des "Citoyens du Monde", Ă Vienne, aux cĂŽtĂ©s dâautres personnalitĂ©s. Ă partir de 1960 sâinstalle Ă Bruxelles. Ouverture de la premiĂšre usine europĂ©enne de produits macrobiotiques "Lima", en Belgique. Collabore avec les Dr Chishima et Morishita, biologistes spĂ©cialistes du cancer. Organise des camps d'Ă©tĂ© aux Ătats-Unis (le premier en 1960, Ă Long Island). En aoĂ»t 1963 prĂ©dit l'assassinat du PrĂ©sident Kennedy dans le journal amĂ©ricain N. Y. Herald Tribune. Publie Le Zen Macrobiotique, Le Cancer et la Philosophie d'ExtrĂȘme-Orient et L'Ăre atomique (les trois chez Vrin, Paris).
- 1962 â 1964 - ExpĂ©riences sur les transmutations, avec le Dr Louis Kervran, duquel il traduit en japonais Les Transmutations biologiques Ă faible Ă©nergie. Suivant ses directives, ses disciples au Japon rĂ©ussissent Ă transmuter Na en K. PremiĂšre usine de produits macrobiotiques aux Ătats-Unis, "Chico-San", en Californie (1962)
- 1965 - Dernier camp d'Ă©tĂ© en France, Ă Port Manech. Publie DĂ©claration de la Paix mondiale et Ă©ternelle. Voyages Ă travers lâEurope et les Ătats-Unis en donnant des confĂ©rences, des cours et des consultations. Il est prĂ©sent aussi au ViĂȘt Nam.
- 1966 - Organise au Japon les premiers "Jeux Olympiques Spirituels et Culturels" qui auront lieu en Ă©tĂ©, et oĂč 300 reprĂ©sentants du monde entier sont invitĂ©s. Le futur maĂźtre zen Taisen Deshimaru en sera le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral et on comptera avec la prĂ©sence du Ministre de l'HygiĂšne. Ăcrit L'Ăducation de la VolontĂ© (Vrin, Paris), son dernier texte en japonais.
Ćuvres de Georges Ohsawa
ĂditĂ©es chez Vrin, Paris
- Le Principe Unique de la Philosophie et de la Science d'ExtrĂȘme-Orient (1931[5])
- Le Livre des Fleurs, Librairie Plon, 1935, rééd. Vrin, 1972, 1989
- L'Acupuncture et la MĂ©decine d'ExtrĂȘme-Orient (1934)
- Le Livre du judo (1942)
- 4000 ans d'Histoire de la Chine (1943), trad. du japonais par Clim Yoshimi
- L'enfance de Benjamin Franklin (1952), trad. du japonais par Roland Yasuhara
- Deux Grands Indiens au Japon (1954), trad. du japonais par Clim Yoshimi
- La Philosophie de la MĂ©decine dâExtrĂȘme-Orient (1956)
- Jack et Mme Mitie en Occident (1957)
- Le Zen Macrobiotique (1961)
- L'Ăre atomique et la Philosophie d'ExtrĂȘme-Orient (1962)
- Le Cancer et la Philosophie dâExtrĂȘme-Orient (1964)
- La Vie Macrobiotique (1937), avec une MĂ©thode dâĂducation ("L'Ăducation de la VolontĂ©") (1966), trad. du japonais par Clim Yoshimi (1969)
Autres Ă©diteurs
- Clara Schumann et la dialectique du principe unique (1948), trad. du japonais par Clim Yoshimi (Gand, Centre Macrobiotique Kusa, 1981) (OCLC 21393150)
- Gandhi, un enfant Ă©ternel (1953) (TrĂ©daniel, Paris ; rĂ©Ă©d. Ăditions de la Maisnie, 1983) (OCLC 83800165)
- Aide-mémoire macrobiotique (1961) (Centre macrobiotique de Belgique) (OCLC 462121740)
- Lettres Ignoramus (1957 - 1958) (CIMO, Paris) (OCLC 462121795)
- Conférences (1957 - 1965)(CIMO, Paris) (OCLC 462123044)
Notes et références
- « DĂ©cĂšs de RenĂ© LĂ©vy, apĂŽtre de l'alimentation macrobiotique », Le Parisien,â (lire en ligne)
- Voir taoĂŻsme, vedanta, bouddhisme mahayana, zenâŠ
- Voir Le Zen Macrobiotique, Vrin, Paris, de Georges Ohsawa.
- Georges Ohsawa, causerie faite Ă Paris en 1959.
- Entre parenthÚses, année d'écriture.
Sources
- Clim Yoshimi : Biographie chronologique, publiée dans le livre Le Principe de la Paix Eternelle, de Jacques Mittler.
- Clim Yoshimi : Une Vie de RĂȘve et de PoĂ©sie, biographie approfondie sur les annĂ©es 1893-1956, publiĂ©e dans la revue Ignoramus du C.I.M.O., Paris (no 36 Ă 40).
- Biographie chronologique des Publications GEA, Uruguay.
- Biographie chronologique parue dans Non Credo, Kushi Macrobiotics Newsletter, du mois de mars
1990 .
- Publié dans la rubrique Médecine page 172 b du quid 1990 , Macrobiotique, définition, Histoire, Indications.
2003.
- Georges Ohsawa : L'Ascaride Grand Comme un Dinosaure, récit autobiographique, publié dans le no 25 de la revue Ignoramus, CIMO, Paris.
- Livres et conférences d'Ohsawa [voir bibliographie].
Liens externes
- Extraits de conférences de G. Ohsawa sur www.prise1.ca
- Librairie Philosophique J. Vrin, Paris (Ă©diteur de la plupart des livres dâOhsawa)