Morihei Ueshiba
Morihei Ueshiba (æ€è çćčł, Ueshiba Morihei, - ) est le fondateur de lâaĂŻkido. En adaptant les techniques de combat ancestrales japonaises, il a contribuĂ©, avec JigorĆ KanĆ et Gichin Funakoshi, Ă la conservation de ce savoir menacĂ© dâoubli par la modernisation de la sociĂ©tĂ© japonaise.
Morihei Ueshiba
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KĆzan-ji (d) |
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æ€èçćčł |
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éç„, çż |
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ćźé«, ćžžç |
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1,56 m |
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AprĂšs avoir contribuĂ© Ă la militarisation des esprits dans les annĂ©es 1930 en dĂ©veloppant lâaĂŻkibudo dans les Ă©coles militaires et divers lieux de pouvoir [1] - [2] - [3] - [4], sa quĂȘte personnelle ainsi que le traumatisme liĂ© Ă la dĂ©faite japonaise de 1945 lâamenĂšrent Ă modifier son approche martiale en « voie de lâharmonie », rejetant toute idĂ©e de compĂ©tition[4] suivant en cela les paroles de lâempereur Hirohito lors de son allocution en 1945 : « Nous avons rĂ©solu dâouvrir la voie Ă une Ăšre de paix grandiose pour toutes les gĂ©nĂ©rations Ă venir ». Ainsi, lâaĂŻkido fut le premier art martial Ă ĂȘtre de nouveau autorisĂ© par les autoritĂ©s amĂ©ricaines dâoccupation dĂšs 1948[5] - [6].
Biographie
Jeunesse
Morihei Ueshiba naĂźt de Yokoru et Yuki Ueshiba, des propriĂ©taires terriens, le (16e annĂ©e de Meiji) Ă Tanabe au Japon. Enfant de faible constitution et souvent malade, mais plus intelligent que la moyenne, il Ă©tudie le chinois et la religion bouddhiste sous la direction dâun prĂȘtre shingon. Il porte un intĂ©rĂȘt marquĂ© Ă la priĂšre et la mĂ©ditation. Pour se renforcer physiquement, son pĂšre le pousse Ă pratiquer le sumo et la natation dĂšs lâĂąge de 10 ans[7].
En 1901, le pĂšre de MoriheĂŻ et des proches de sa famille, Yoroku et Zenzo Inoue (beau-frĂšre de MoriheĂŻ), lâencouragent Ă partir pour Tokyo, en tant quâapprenti chez Koshiro Inoue pour lâaider dans ses affaires situĂ©es dans le quartier Asakusa[8]. Il Ă©tudie alors le ju-jitsu de la koryu (Ă©cole ancienne) Tenshin Shinâyo Ryu sous la direction de Tokusaburo Tozawa. Moins d'un an aprĂšs, atteint de bĂ©ribĂ©ri, il retourne Ă Tanabe. Il sâastreint alors Ă se forger un corps neuf et solide en pratiquant les exercices physiques les plus durs. En 1903, il Ă©pouse Itogawa Hatsu.
CarriĂšre militaire
Ă 20 ans, il rĂ©ussit Ă sâengager dans le 61e rĂ©giment dâinfanterie de Wakayama[8] malgrĂ© sa petite taille (1,56 m), oĂč il apprend le juken jutsu (combat Ă la baĂŻonnette). Il participe Ă la guerre russo-japonaise comme caporal en Mandchourie, devient sergent par son aptitude au combat, puis quitte lâarmĂ©e en 1906 et retourne Ă Tanabe. Durant son service militaire, il Ă©tudia les techniques (principalement Ă mains nues) de lâĂ©cole goto du Yagyu Shingan-ryu dirigĂ©e par Masakatsu Nakai. Il continua cet entraĂźnement aprĂšs sa dĂ©mobilisation et il reçut un diplĂŽme de niveau intermĂ©diaire de Masanosuke Tsuboi (non-signĂ©) en 1908 ou 1910 selon les sources[9] - [10].
Arts martiaux
Les annĂ©es qui suivent son service militaire sont difficiles pour Morihei qui tarde Ă trouver sa voie dans les affaires tandis que son neveu, Yoichiro Inoue, sâavĂšre ĂȘtre un garçon indisciplinĂ©, se faisant mĂȘme expulser de son Ă©cole. C'est pourquoi, vers 1911, le grand-pĂšre de Yoichiro, Yoroku, avec le soutien de Zenzo, dĂ©cide dâinviter Ă Tanabe un jeune professeur de judo nommĂ© Kiyoyuki Takagi qui voyageait dans la rĂ©gion pour quâil enseigne Ă Morihei et Yoichiro[8].
En 1910, le gouvernement japonais lance un projet de repeuplement de HokkaidĆ. Il est clair que la famille Inoue Ă©tait parmi les participants actifs du dĂ©veloppement de cette rĂ©gion, qui Ă©taient en lien avec leurs intĂ©rĂȘts commerciaux. Zenzo, en tant que patriarche de la famille Inoue, organise avec son beau-pĂšre Yoroku (le pĂšre de Morihei Ueshiba) lâenvoi de volontaires Ă Hokkaido. Dans ce contexte, Morihei a probablement Ă©tĂ© choisi pour remplir diverses fonctions dâencadrement sous la direction de Zenzo et Yoroku[8]. Le groupe dâenviron 80 personnes part donc en 1912. C'est lâannĂ©e de la naissance de la fille de Morihei, Hatsuko. Les colons fondent alors la ville de Shirataki. La vie est trĂšs dure, lâhiver trĂšs long, les rĂ©coltes mauvaises.
En 1915, Morihei ĂągĂ© alors de 32 ans participe Ă un sĂ©minaire privĂ© menĂ©e par un expert de ju-jutsu (daitĆryĆ« jujutsu, hĂ©ritier du clan Takeda) nommĂ© Sokaku Takeda dans la ville voisine dâEngaru. Ueshiba lâinvite Ă rester chez lui pour devenir son disciple et Takeda lui enseigne son art ainsi quâĂ une quinzaine de personnes de Shirataki[8]. Il reçoit un diplĂŽme dâinstructions du premier degrĂ© du daitĆryĆ« en 1917.
En naĂźt le fils ainĂ© de MoriheĂŻ, Takemori. Cette mĂȘme annĂ©e, un incendie engendrĂ© par un dĂ©friche-brĂ»lis non contrĂŽlĂ© dĂ©truit 80 % des constructions du village dont la maison Ueshiba. Cependant celui-ci dĂ©cide de rester et encourage la reconstruction. Il est Ă©lu au conseil du village de Yubetsu composĂ© de 12 membres en . Ă cet Ă©gard, il suit les traces de son pĂšre Yoroku qui avait servi en tant que membre du conseil de la ville de Tanabe pendant de nombreuses annĂ©es[8].
En 1919, c'est la naissance de son deuxiĂšme fils Kuniharu[11]. Fin novembre, il apprend que son pĂšre est gravement malade. Il abandonne ses biens Ă maĂźtre Takeda et part pour Tanabe. En chemin, sur proposition dâun compagnon de voyage, il dĂ©cide de rencontrer OnisaburĂŽ Deguchi, cofondateur de la religion Ćmoto-kyĆ inspirĂ©e du shintĆ, dont il avait dĂ©jĂ entendu parler par son neveu Yoichiro Inoue et la famille Inoue dĂšs 1917[8]. MalgrĂ© ses priĂšres il arrive trop tard, son pĂšre ayant dĂ©cĂ©dĂ© peu avant son arrivĂ©e Ă Tanabe le Ă lâĂąge de 76 ans.
MoriheĂŻ retourne alors auprĂšs dâOnisaburĂŽ Ă Ayabe en compagnie de sa femme et de ses trois enfants. Malheureusement, au cours de la mĂȘme annĂ©e, il perd alors ses deux fils de maladies infantiles : Takemori (trois ans) mourut au mois dâaoĂ»t, son second fils Kuniharu (un an) en septembre, ainsi que sa mĂšre Yuki[12]. En 1921, c'est la naissance de Kisshomaru Ueshiba. Ă Ayabe, MoriheĂŻ ouvre le dĆjĆ Â«Ueshiba Juku» pour les adeptes de la religion Omoto. Il y dĂ©veloppe sa propre idĂ©e du budĆ. De nombreux intellectuels, officiers, politiques se rendent Ă Ayabe pour rencontrer OnisaburĂŽ[8], «un homme charismatique, artiste, outrageux et plein de spiritualitĂ© qui dâaprĂšs son petit-fils avait lâhabitude dâeffrayer les servantes en leur montrant ses parties gĂ©nitales»[3]. Pendant cette pĂ©riode, MoriheĂŻ recevra souvent la visite de maĂźtre Takeda. Sa notoriĂ©tĂ© grandit, son art prend les noms successifs de daitĆryĆ« ju jutsu, puis daitĆryĆ« aiki ju jutsu, puis aikijujutsu en 1922, lâannĂ©e oĂč sa mĂšre dĂ©cĂšde et aussi celle oĂč il reçoit Ă la fin du sĂ©jour (prĂšs de 6 mois) chez lui de maĂźtre Sokaku Takeda le certificat de «kyori dairi» (professeur assistant).
En 1924, maĂźtre Deguchi fait appel Ă lui pour lâaccompagner dans une aventure en Mongolie. Le but aurait Ă©tĂ© de fonder un royaume utopiste, centre spirituel pour lâamour et la fraternitĂ© universelle, selon les principes de lâĆmoto-kyĆ. Mais on peut aussi interprĂ©ter cette aventure comme le reflet de lâexpansionnisme nippon Ă cette Ă©poque car la volontĂ© des nationalistes japonais Ă©tait de se tailler une vaste zone dâinfluence en Asie de lâEst. De nombreuses sociĂ©tĂ©s secrĂštes et rĂ©seaux dâespionnage opĂ©raient Ă cette fin dont la plus connue Ă©tait la SociĂ©tĂ© du Dragon Noir (fondĂ©e par un activiste dâextrĂȘme droite, Rohei Ueda, en 1901)[13]. Yutaro Yano, un commandant de marine Ă la retraite membre de la SociĂ©tĂ© du Dragon Noir, invita OnisaburĆ en Mongolie afin de faciliter la prise de pouvoir des Japonais sur les Mongols[14]. Le OnisaburĆ, Ueshiba et quelques personnes proches, partent donc pour la Mongolie et sâassocient Ă un militaire rebelle Lu chang Kâuei en activitĂ© dans la rĂ©gion. Mais ils sont rapidement capturĂ©s par des troupes chinoises, condamnĂ©s Ă mort et ne doivent leur survie quâĂ lâintervention in extremis du consulat japonais[15] - [16]. Une autre version tend Ă minimiser la volontĂ© des Chinois de fusiller le groupe, ces derniers se voulant se jouer dâeux et ne souhaitant pas exciter la colĂšre des Japonais prompts Ă venger leurs compatriotes[17] - [18].
De retour au Japon, la rĂ©putation de MoriheĂŻ Ueshiba ne cesse de sâĂ©tendre. Dâimportantes personnalitĂ©s du monde politique ou militaire lui rendent visite. Il compte, parmi ses Ă©lĂšves en daitĆryĆ«, un certain nombre dâofficiers de la marine dont lâĂ©minent amiral Seiko Asano, lui aussi adepte de la religion Ćmoto, et lâamiral Isamu Takeshita. TrĂšs impressionnĂ©, celui-ci fait de son mieux pour que Morihei puisse faire des dĂ©monstrations et diriger des stages Ă Tokyo. Parmi les protecteurs de Ueshiba figure Ă©galement Gombei Yamamoto, amiral en retraite, qui a Ă©tĂ© Premier ministre du Japon Ă deux reprises.
Au printemps de lâannĂ©e 1925 survint un Ă©vĂšnement qui modifie radicalement la vision que Ueshiba porte sur les arts martiaux. Un officier de la marine, maĂźtre de Kendo le dĂ©fie en combat. Ueshiba accepte et gagne le combat sans vraiment se battre. Il nâutilise pas son sabre mais Ă©vite ou dĂ©vie chacun des coups de lâofficier car il est capable de visualiser la trajectoire de ces coups avant que lâofficier ne les porte. AprĂšs le combat, Ueshiba, Ă©puisĂ©, se retire dans son jardin pour aller se rafraĂźchir prĂšs du puits. Il a alors un sentiment de grande paix et de grande sĂ©rĂ©nitĂ©. Il lui paraĂźt soudain quâil baigne dans une lumiĂšre dorĂ©e descendue du ciel. Son corps et son esprit deviennent de lâor. Cette expĂ©rience intense et unique fut sa rĂ©vĂ©lation personnelle, son satori.
« Soudain, il me sembla que le ciel descendait. De la terre, surgit comme une fontaine dâĂ©nergie dorĂ©e. Cette chaude Ă©nergie mâencercla, et mon corps et mon esprit devinrent trĂšs lĂ©gers et trĂšs clairs. Je pouvais mĂȘme comprendre le chant des petits oiseaux autour de moi. Ă cet instant, je pouvais comprendre que le travail de toute ma vie dans le BudĆ Ă©tait rĂ©ellement fondĂ© sur lâamour divin et sur les lois de la crĂ©ation. Je ne pus retenir mes larmes, et pleurai sans retenue. Depuis ce jour, jâai su que cette grande Terre elle-mĂȘme Ă©tait ma maison et mon foyer. Le soleil, la lune et les Ă©toiles mâappartiennent. Depuis ce jour, je nâai plus jamais ressenti aucun attachement envers la propriĂ©tĂ© et les possessions. »
Certains auteurs avancent que Ueshiba aurait Ă©tudiĂ© un art martial chinois interne, le bagua zhang (ou Pakua chang) lors de son pĂ©riple dans ce pays et sâen serait inspirĂ© pour le dĂ©veloppement ultĂ©rieur de sa discipline[19]. Cette thĂ©orie a cependant Ă©tĂ© infirmĂ©e par la plupart des spĂ©cialistes de lâhistoire de lâaĂŻkido, ainsi que par plusieurs enseignants de bagua zhang[20].
Ă la suite de cette expĂ©rience mystique, Ueshiba reprend son entraĂźnement, dĂ©veloppant son art, le Ueshiba aĂŻki jujutsu, quâil renomma aĂŻkibudo en 1930, puis kobu budo. Sa rĂ©putation sâĂ©tend Ă travers tout le Japon. De grands maĂźtres dâart martiaux viennent le voir pour le dĂ©fier. JigorĆ KanĆ, le fondateur du judo, envoie ses meilleurs Ă©lĂšves Ă©tudier son art martial. Il est invitĂ© Ă faire de nombreuses dĂ©monstrations dans tout le Japon, et entre autres, devant la famille impĂ©riale. Contrairement aux idĂ©es reçues, O senseĂŻ avant la guerre Ă©tait tout sauf un pacifiste. Ainsi, il fut enseignant pendant 10 ans Ă la KempeĂŻtaĂŻ, police politique surnommĂ©e par certains historiens comme la « Gestapo » japonaise, mais il donnait aussi des cours Ă lâĂcole navale, Ă lâĂcole dâespionnage de Nakano ou dans la famille impĂ©riale, sans compter lâencadrement de la milice privĂ©e de lâĆmoto-kyĆ dĂšs 1932, la Dainihon budo senyo kaĂŻ[4] - [21]. Il Ă©tait donc proche des milieux dâextrĂȘme-droite de lâĂ©poque et de la frange ultra-nationaliste de lâarmĂ©e avec des personnages comme Okawa Shumei, Inoue Nissho et Tachibana Kzaburo[3]. La lecture dâun livre Ă©crit par Morihei lui-mĂȘme en 1933 Budo Renshu est particuliĂšrement rĂ©vĂ©latrice de son Ă©tat dâesprit Ă cette Ă©poque. On peut y lire : « frappez son coup vers le bas. Dans lâenseignement chinois, la mort signifie la fin de lâĂȘtre humain. Au Japon, en revanche, on pense que la mort ne signifie pas lâarrĂȘt de lâĂȘtre : de plus (aprĂšs la mort) câest florissant. Vous devez dĂ©cider de rĂ©aliser votre premiĂšre intention. ParticuliĂšrement les gens qui pratiquent le budo doivent bien comprendre le principe quâaprĂšs la mort, la vie continue. » En 1935 ce sont ses soutiens dans la police et dans lâarmĂ©e qui Ă©vitent Ă MoriheĂŻ la rĂ©pression de l'Ćmoto-kyĆ.
Au printemps 1933, Morihei Ueshiba se rend Ă Osaka Ă la demande dâIshii Mitsujiro, un politicien et employĂ© haut placĂ© du journal Asahi Shinbun, qui veut que celui-ci entraĂźne le service dâordre du journal afin de faire face aux attaques de groupes dâextrĂȘme droite. Le terme aĂŻkido nâexiste pas encore et bien que Morihei ait dĂ©jĂ entamĂ© la mutation de son art dans son enseignement Ă Tokyo, c'est du pur daitĆryĆ« aikijĆ«jutsu quâil enseigne Ă ses Ă©lĂšves dâOsaka sous le nom dâ« Asahi-ryu » (lâĂ©cole Asahi). Les Ă©lĂšves notables de lâĂ©poque sont Hisa Takuma (directeur du groupe), Heizaburo Nakatsu (6e dan du Kodokan), Yoshiteru Yoshimura et Kuniyoshi Kawazoe[22]. Sokaku Takeda fait une visite surprise au Asahi dojo en 1936 mais apprenant cela, Morihei rentre directement sur Tokyo sans rencontrer son ancien professeur. Sokaku reprend donc de facto les rĂȘnes du club, tout en remarquant que Morihei avait convenablement enseignĂ© les techniques de base du daitĆryĆ« Ă ses Ă©lĂšves[22]. Il faut noter que la cĂ©lĂšbre vidĂ©o de dĂ©monstration de Morihei Ueshiba datant de 1935 a Ă©tĂ© filmĂ©e au journal Asahi Ă Osaka[23]. Cependant, les ukĂ©s sur la vidĂ©o sont des Ă©lĂšves tokyoĂŻtes de Morihei (dont Rinjiro Shirata) et les techniques dĂ©montrĂ©es arborent dĂ©jĂ de grandes diffĂ©rences avec celles du daito-ryu[22].
En 1941, câest lâannĂ©e de consĂ©cration pour Ueshiba qui est invitĂ© Ă montrer son art Ă lâEmpereur en personne en dĂ©monstration spĂ©ciale au Saineikan dojo dans les sous-sols du palais impĂ©rial. Cela sâexplique par ses liens avec lâamiral Takeshita, alors au poste de grand chambellan. Mais Ueshiba refuse tout dâabord « je ne puis montrer des techniques fausses Ă lâempereur. Fondamentalement en aĂŻki-jujutsu, lâadversaire est tuĂ© dâun simple coup. Il est faux si lâattaquant est projetĂ©, se relĂšve facilement, pour attaquer encore. [Dâautre part], je ne puis dĂ©montrer en tuant mes Ă©tudiants. » Mais quand Takeshita rapporte ses propos Ă lâEmpereur, celui-ci rĂ©pond : « je me moque si câest un mensonge. Montrez-moi le mensonge ! » Mais le jour de la reprĂ©sentation seul le prince Mikasa, un jeune frĂšre de lâEmpereur, le prince Takamatsu et le prince Chichibu Ă©taient prĂ©sents. Ueshiba Ă©tait malade Ă cette occasion et lorsque son uke, Yukawa, lâattaque faiblement en raison de son Ă©tat de santĂ©, il a Ă©tĂ© projetĂ© si durement que cela lui a cassĂ© le bras[21].
Cependant lâannĂ©e 1941 marque aussi une rupture : celle de Morihei Ueshiba avec les autoritĂ©s de lâĂ©poque. Gozo Shioda dit : « en 1941, quand Ueshiba senseĂŻ a donnĂ© sa derniĂšre dĂ©monstration Ă Hibiya Kokaido, il a dit « Ma formation technique prend fin aujourdâhui. DorĂ©navant je me consacrerai Ă servir les kami (les dieux) et Ă former mon esprit. »[21].
Fin 1941 : le Japon entre dans la Seconde Guerre mondiale en attaquant, le , la base navale amĂ©ricaine de Pearl Harbor Ă HawaĂŻ (annoncĂ© par un message, Niitaka Yama Noborre "Gravissez le mont Niitaka")[24]. La plupart des uchi-deshis sont mobilisĂ©s. Les effectifs baissent. Seuls des officiers, des cadres, des stagiaires des services de la propagande et de lâInstitut de recherche Ă©conomique, des fonctionnaires du Bureau impĂ©rial et des personnalitĂ©s comme le Premier ministre K. Fumimaro, pratiquĂšrent. Quelques dojos fonctionnaient au sein des Ă©coles dâĂ©tat-major et diverses associations dâanciens combattants[2].
ĂgĂ© de 59 ans, Morihei Ueshiba est invitĂ© avec la dĂ©lĂ©gation japonaise de promotion du budo pour le 10e anniversaire de lâempire Mandchoukouo, le . Ce nâest pas la premiĂšre fois quâil sây rend. Il effectue sa dĂ©monstration en la prĂ©sence mĂȘme de lâEmpereur de ce territoire, PuâYi. La province de Manchoukouo est en rĂ©alitĂ© un Ătat-satellite contrĂŽlĂ© par le Japon aprĂšs son invasion de la Chine le . Le pays est alors utilisĂ© comme base de dĂ©part pour les invasions de ses voisins, et des Chinois y sont dĂ©portĂ©s en grand nombre comme travailleurs forcĂ©s. Il sera dissous Ă la dĂ©faite en 1945.
Puis cette mĂȘme annĂ©e 1942, Ueshiba part Ă Iwama dans la prĂ©fecture dâIbaragi. Les raisons Ă©voquĂ©es sont variables : problĂšmes de santĂ©, opposition Ă la guerre selon John Stevens, souhait de parfaire son art selon Philippe Voarino, volontĂ© de prĂ©server son art des bombardements (opĂ©ration Doolittle dâ) ou enfin inspiration divine selon le fondateur lui-mĂȘme. Selon son propre fils c'est la volontĂ© de lâorganisation gouvernementale Dai Nippon ButokuKai de regrouper tous les arts martiaux japonais en son sein qui lâirrite profondĂ©ment.
« Lâordre qui lui fut donnĂ© de rejoindre lâAssociation des Arts Martiaux du Grand Japon pour participer Ă lâeffort de guerre fut la goutte dâeau qui fit dĂ©border le vase. (âŠ) Il dĂ©sapprouvait de rĂ©unir toutes les formes de budĂŽ sous une juridiction gouvernementale : pour lui cette directive avait peu de choses Ă voir avec lâamour du pays. Enfin, cette nouvelle organisation imposait de plus en plus de paperasserie et la participation Ă de multiples rĂ©unions, deux choses incompatibles avec son aspiration Ă poursuivre sa quĂȘte du budĂŽ. »[25]
Il dĂ©lĂšgue alors Minoru Hirai pour le reprĂ©senter et c'est lui qui dĂ©pose lâappellation dâ« aĂŻkido » suggĂ©rĂ© pour lâorganisation afin de bien distinguer cet art des autres jutsu.
« Il a Ă©tĂ© question dans le Butokukai (association fondĂ©e en 1895 dans le but de promouvoir les arts martiaux traditionnels et de cultiver les vertus guerriĂšres. (âŠ) Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle passa sous le contrĂŽle du gouvernement, puis aprĂšs la guerre, elle a Ă©tĂ© dissoute par ordre de lâarmĂ©e dâoccupation) sur le choix dâun nom pour cette nouvelle section. Cela a Ă©tĂ© discutĂ© Ă plusieurs reprises lors des rĂ©unions du conseil dâadministration, et en particulier dans les sections de judo et de kendo. Nous avons dĂ» tenir compte de tous les diffĂ©rents arts individuels qui Ă©taient regroupĂ©s et nous avons essayĂ© de trouver un nom permettant de les englober. Il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de choisir un nom « inoffensif » pour Ă©viter les futures tensions entre les diffĂ©rents arts martiaux. M. Hisatomi a fait valoir sa proposition Ă©nergiquement et a expliquĂ© que lâ« aĂŻkido » serait un meilleur nom que lâaĂŻkibudo pour cette nouvelle section, parce que ce serait mieux dâinsister sur lâidĂ©e de Voie. Il a proposĂ© que le nom « aĂŻkido » soit utilisĂ© comme terme pour dĂ©signer un budo « tout compris » et jâĂ©tais dâaccord avec lui. En dâautres termes, la notion « aĂŻkido » Ă©tait un couvreâtout qui pourrait inclure dâautres choses aussi. LâidĂ©e de M. Hisatomi Ă©tait de sĂ©lectionner volontairement un nom qui ne serait pas opposĂ© au kendo ou dâautres arts martiaux, mais plutĂŽt un terme inoffensif permettant de regrouper toutes les Ă©coles de Yawara. En fin de compte, personne ne sâest opposĂ© Ă cette proposition... »[26]
MoriheĂŻ Ueshiba entĂ©rine cette dĂ©cision et se retire donc Ă la campagne oĂč il rĂ©alise son rĂȘve de toujours, selon Kisshomaru[25], celui dâunir le budo et le travail de la terre. Il fait Ă©riger un sanctuaire pour lâaĂŻkido : lâAiki Jinja, aujourdâhui classĂ© monument historique.
En 1945, c'est lâannĂ©e terrible pour tous les Japonais. AprĂšs les bombardements atomiques dâHiroshima et Nagasaki, le Japon capitule. Lâallocution de lâEmpereur provoque lâeffroi de la population, la sociĂ©tĂ© entiĂšre sâeffondre. Le traumatisme est profond. « Percevant lâĂ©branlement des valeurs morales chez les jeunes gens et quâĂ lâultranationalisme succĂ©dait le doute et le dĂ©sespoir, le Sage dĂ©cida de prodiguer son Art Ă ses contemporains dĂ©sorientĂ©s »[2].
En 1948, les AmĂ©ricains, qui ont interdit toutes les pratiques martiales au Japon, autorisent la reprise de lâenseignement de lâaĂŻkido pour son caractĂšre de paix et de recherche de vĂ©ritĂ©. LâAĂŻkikaĂŻ Foundation est officiellement ouvert le 9 fĂ©vrier, dirigĂ© par Kisshomaru Ueshiba, son troisiĂšme fils. Le dojo central de lâaĂŻkikaĂŻ est le Hombu Dojo, situĂ© Ă Tokyo.
Ueshiba Morihei lui-mĂȘme situe autour de 1950 cette conversion de lâaĂŻkido en art de paix[4]. «Comme jâai moi-mĂȘme enseignĂ© Ă des soldats des arts martiaux pour tuer dâautres personnes pendant la derniĂšre guerre, jâai Ă©tĂ© profondĂ©ment troublĂ© aprĂšs la fin du conflit. Ce qui mâa motivĂ© il y a sept ans Ă dĂ©couvrir le vrai esprit de lâaĂŻkido, ce qui mâa emmenĂ© Ă ce moment-lĂ Ă lâidĂ©e de construire un paradis sur terre. Jâai pris cette rĂ©solution car malgrĂ© le fait que le ciel et la terre (c'est-Ă -dire lâunivers physique) ont atteint un Ă©tat de perfection et sont relativement stables dans leur Ă©volution, lâhumanitĂ© (en particulier le peuple japonais) semble ĂȘtre dans un Ă©tat agitĂ©. Avant tout nous devons changer cette situation. La rĂ©alisation de cette mission est la voie de lâĂ©volution de lâhumanitĂ© universelle. Quand jâai rĂ©alisĂ© cela, jâai conclu que le vrai Ă©tat de lâaĂŻkido est amour et harmonie. Donc le «bu» (martial) dans lâaĂŻkido est lâexpression de lâamour. Jâai Ă©tudiĂ© lâaĂŻkido pour servir mon pays. Donc, lâesprit de lâaĂŻkido ne peut ĂȘtre quâamour et harmonie.»[27]
Le dĂ©veloppement de lâaĂŻkido Ă travers le monde sâamorce alors, favorisĂ© par lâesprit dâouverture de la discipline et de nombreux contacts dâĂ©lĂšves Ă lâĂ©tranger. Koichi Tohei, 9e dan et pratiquant de la premiĂšre heure, est envoyĂ© aux Ătats-Unis pour enseigner lâaĂŻkido. De nombreux maĂźtres le suivront dans diffĂ©rents pays. En France se succĂšdent Minoru Mochizuki (mais envoyĂ© par le Kodokan, lâĂ©cole de judo de JigorĆ KanĆ) qui Ă la fin de ses reprĂ©sentations de judo montre un peu dâaĂŻkibudo, puis Tadashi Abe dĂ©lĂ©guĂ© officiel de lâaĂŻkikaĂŻ pendant 8 ans (1952-1960), qui codifie les premiĂšres sĂ©ries, suivi de Nakazano Noro[28]. En 1962 , maĂźtre Ueshiba confĂšre Ă AndrĂ© Nocquet 8Ăšme dan, le titre de reprĂ©sentant gĂ©nĂ©ral de lâAĂŻkikai en France. Celui-ci Ćuvrera au dĂ©veloppement de la pratique de l'aĂŻkido en France en collaboration avec Nobuyoshi Tamura. Ă partir des annĂ©es 70, Nobuyoshi Tamura, 8Ăšme dan, dĂ©lĂ©guĂ© technique national pour la France, Ćuvrera, conformĂ©ment au souhait du fondateur, au dĂ©veloppement de l'AĂŻkido en France (au sein de la FFAB) puis en Europe (crĂ©ation d'une fĂ©dĂ©ration indĂ©pendante, formation de cadres et hauts gradĂ©s)[29].
D'autres Ă©lĂšves du fondateur poursuivent leur chemin de maniĂšre autonome, ainsi, aprĂšs 14 ans dâenseignement comme disciple privilĂ©giĂ© du maĂźtre, Shoji Nishio fonde sa propre Ă©cole dâaiki toho iaido.
Ueshiba acquiert le titre de O senseĂŻ (« grand maĂźtre », maĂźtre dans le sens « professeur ») et continue Ă perfectionner lâaĂŻkido Ă Iwama. DĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1960, O senseĂŻ retourne vivre au Hombu Dojo. LĂ , il enseigne et dirige de maniĂšre quasi quotidienne le cours du matin de 7h. De plus, il nâĂ©tait pas rare quâO senseĂŻ professe sa mĂ©thode sous forme de dĂ©monstrations (avec un ou plusieurs uke) durant les cours lâaprĂšs-midi comme en tĂ©moignent ses Ă©lĂšves. Il dĂ©veloppe Ă©galement lâultime Ă©volution de son art, transformant un art de guerre en art de paix par le shobuaiki.
Fin de vie
En 1969, Ueshiba tombe malade. Il meurt le emportĂ© par un cancer foudroyant[30]« Son visage Ă©tait vraiment beau comme le masque nĂŽ dâun vieil homme. Si on meurt du cancer, il y a habituellement beaucoup de souffrance et la douleur demeure sur le visage. Mais, ce nâĂ©tait pas le cas avec O senseĂŻ. Il a gardĂ© un visage divinement beau ». Deux mois plus tard, Hatsu, sa femme, meurt Ă son tour. Son fils Kishomaru Ueshiba prendra sa suite.
Moriteru Ueshiba, petit-fils du fondateur, est lâactuel dĆshu, ou « maĂźtre de la voie ». Il continue, avec lâaide des grands maĂźtres Ă travers le monde, Ă dĂ©velopper lâaĂŻkido, et Ă diffuser lâesprit de Ueshiba Morihei dans son message de paix.
Liste (partielle) dâĂ©lĂšves ayant vĂ©cu aux cĂŽtĂ©s de Morihei Ueshiba (ushi-deshi)
- Nobuyuki Watanabe
- Shoji Nishio (1927 - 2005) - fondateur de lâaiki toho iaido
- Tadashi Abe
- Kazuo Chiba - un des derniers deshi
- Terry Dobson (en)
- Gaku Homma - fondateur du nippon kan kancho, lâun des derniers ushideshi
- Mitsunari Kanai
- Shuji Maruyama
- Minoru Mochizuki - fondateur de lâaĂŻkido jujutsu
- Hiroo Mochizuki - fils de Minoru Mochizuki et fondateur du yoseikan budo
- Mutsuro Nakazono
- André Nocquet - fondateur du GHAAN au sein de la Fédération française d'aïkido et de budo (FFAB)
- Masamichi Noro - fondateur du kinomichi.
- Morihiro Saito - Iwama Ryu
- Mitsugi Saotome
- Gozo Shioda - fondateur de l'Aikido Yoshinkan
- Seiichi Sugano
- Kanshƫ Sunadomari
- Nobuyoshi Tamura - président de la Fédération française d'aïkido et de budo -FFAB
- Koichi Tohei - fondateur du ki aikido, Ki Society
- Kenji Tomiki - un des premiers Ă©tudiants dâUeshiba & fondateur de l'aikido Shodokan (Tomiki Aikido)
- Yoshimitsu Yamada
- Michio Hikitsuchi
- Kenji Shimizu - fondateur de lâaikidĆ tendoryu connue pour ĂȘtre son dernier uchideshi
- Hirokazu Kobayashi - kokusai aikido kenshukai kobayashi hirokazu ha
- Itsuo Tsuda - soto deshi
Tableau des élÚves de Morihei Ueshiba par génération
PremiĂšre gĂ©nĂ©ration avant guerre sino-japonaise 1921â1935 |
DeuxiĂšme gĂ©nĂ©ration guerre sino-japonaise & DeuxiĂšme Guerre mondiale 1936â1945 |
TroisiĂšme gĂ©nĂ©ration aprĂšs DeuxiĂšme Guerre mondiale 1946â1955 |
QuatriĂšme gĂ©nĂ©ration 1956â1969 |
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Bibliographie
- Morihei Ueshiba et Hideo Takahashi, Takemusu Aiki, volume I, traduit du japonais par Seiichi Kurihara et Bruno Traversi, notes de Pierre RĂ©gnier, Ăditions du CĂ©nacle de France, 2006 208 p. (ISBN 2-916537-00-7).
- Morihei Ueshiba et Hideo Takahashi, Takemusu Aiki, volume II, traduit du japonais par Seiichi Kurihara et Bruno Traversi, notes de Pierre RĂ©gnier, Ăditions du CĂ©nacle de France, 2008 160 p. (ISBN 2-916537-03-1).
- Morihei Ueshiba et Hideo Takahashi, Takemusu Aiki, volume III, traduit du japonais par Seiichi Kurihara et Bruno Traversi, notes de Pierre RĂ©gnier, Ăditions du CĂ©nacle de France, 2011, 146 p. (ISBN 2-916537-05-8).
- Morihei Ueshiba et les croquis de Takako Kunigoshi, Techniques de budo en aĂŻkido, trad. Ch. Tsuji et G. Blaize, Paris, Ăd. Guy TrĂ©daniel, 1997 (1re Ă©d. japonaise sous le titre Budo Renshu, 1933) (ISBN 2-85707-991-5).
- Morihei Ueshiba, introd. de Kisshomaru Ueshiba, Budo : les enseignements du fondateur de lâaĂŻkido, Paris, Budostore, rĂ©Ă©d. 1994 (dâaprĂšs la trad. de J. Stevens, sous le titre Budo, teachings of the founder of aikido, 1991) (ISBN 2-908580-39-X).
- Morihei Ueshiba, Lâart de la paix : Enseignements du fondateur de lâaĂŻkido, regroupĂ©s par J. Stevens, trad. de lâamĂ©ricain par Chr. Champclaux, Paris, Ăd. Guy TrĂ©daniel, 2000 (1re Ă©d. The art of peace : teachings of the founder of Aikido, Boston, 1992) (ISBN 2-84445-167-5).
- John Stevens et Walther V. Krenner, AĂŻkido, Enseignements du fondateur : Morihei Ueshiba, trad. de lâamĂ©ricain par Chr. Champclaux, Paris, Ă©d. Guy TrĂ©daniel, 2000 (1re Ă©d. Training with the Master, Lessons with Morihei Ueshiba, Founder of AĂŻkido, Boston, 1999) (ISBN 2-84445-171-3).
- Laurent Schang, Le Fondateur de l'aĂŻkido : Morihei Ueshiba, Paris, Ăd. Pygmalion, 2004 (ISBN 2-85704-830-0).
- Les épisodes 24 et 25 de la série télévisée d'animation Clémentine (Clémentine au Japon : la voie du Sabre. et Clémentine au Japon : la peur vaincue.) font apparaßtre la sagesse de Ueshiba à travers un voyage dans le temps au Japon des samouraïs.
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « L'Art de la paix : Enseignements du fondateur de l'aïkido » (voir la liste des auteurs).
- Kisshomaru Ueshiba, lâEsprit de lâAĂŻkido, Budo Ăditions, 1998, p. 116-117.
- Jean-Daniel CauhĂ©pĂ©, « Moments dâintuition ordinaire », AĂŻkido et AĂŻkibudo no 16, avril 2002, KaratĂ© Bushido, p. 6-9.
- (en)Ellis Amdur, Dueling with O-sensei, Edgework (RSP), , 219 p. (ISBN 978-1897307861), chap. 13 (« « Tenchi : Head in the clouds and feet in the muck » »), p. 156-157.
- http://www.mushinkai.net/pages/french/HistoireDuKarateFrenchSite/MoriheiUeshiba01French.htm : Entretien avec Morihei Ueshiba de 1957.
- Kisshomaru Ueshiba, lâEsprit de lâAĂŻkido, Budo Ăditions, 1998, p. 121.
- John Stevens, Morihei Ueshiba, une biographie illustrĂ©e du fondateur de lâAĂŻkido, Budo Ăditions, 1999, p. 70.
- John Stevens, Morihei Ueshiba, une biographie illustrĂ©e du fondateur de lâAĂŻkido, Budo Ăditions, 1999, p. 15.
- http://blog.aikidojournal.com/2012/05/02/yoichiro-inoue-aikidos-forgotten-pioneer-by-stanley-pranin/ : Stanley Pranin, Aikido Journal.
- (en) « Founder and Doshu's Biography », aikikai.or.jp, Tokyo (consulté le ).
- (en)Ellis Amdur, Hidden in Plain Sight, Edgework : Crisis Intervention Resources PLLC, , 251 p. (ISBN 978-1897307861), « « A Unified Theory : Aiki and Weapons » », p. 113.
- Kisshomaru Ueshiba, AĂŻkido : L'Ćuvre dâune vie, Budo Editions, , 255 p. (ISBN 978-2846170581), p. 117.
- Kisshomaru Ueshiba, AikĂŻdo : L'Ćuvre dâune vie, Budo Editions, , 255 p. (ISBN 978-2846170581), p. 152.
- John Stevens, Morihei Ueshiba, une biographie illustrĂ©e du fondateur de lâAĂŻkido, Budo Ăditions, 1999, p. 42-43.
- John Stevens, Morihei Ueshiba, une biographie illustrĂ©e du fondateur de lâAĂŻkido, Budo Ăditions, 1999, p. 44.
- (en)Kisshomaru Ueshiba, Aikido, Hodansha Publishing, , 190 p., « « Birth of Aikido » », p. 152.
- Kisshomaru Ueshiba, AĂŻkido : L'Ćuvre dâune vie, Budo Editions, , 255 p. (ISBN 978-2846170581), p. 157.
- John Stevens, Morihei Ueshiba, une biographie illustrĂ©e du fondateur de lâAĂŻkido, Budo Ăditions, 1999, p. 49.
- (en)Kyotaro Deguchi, The Great Onisaburo Deguchi, Aiki News, , 254 p. (ISBN 978-4900586543), p. 163-165.
- Georges Charles, Le rituel du dragon. Les sources et les racines des Arts Martiaux, Chariot dâor, , 550 p. (ISBN 978-2911806360), p. 459.
- Guillaume Erard, « Lâinfluence des maĂźtres Chinois sur la technique dâO senseĂŻ... Quelle influence ? », sur GuillaumeErard.fr, (consultĂ© le ).
- http://www.aikidojournal.com/article?articleID=425&lang=fr : entretien avec Gozo Shioda.
- Guillaume Erard, « Hisa Takuma, lâhĂ©ritier Ă la croisĂ©e des chemins entre lâAĂŻkido et le DaĂŻto-ryu », sur GuillaumeErard.fr, (consultĂ© le ).
- « Morihei Ueshiba â 1935 Asahi News Film, Hi-res video », sur Aikido Journal (consultĂ© le ).
- (en) [PDF] Scot MacDonald, Evolution of Aircraft Carriers â the Japanese Developments, Naval Historical Center, Washington Navy Yard, DC., octobre 1962
- Kisshomaru Ueshiba, lâEsprit de lâAikido, Budo Ăditions, 1998.
- http://www.aikidojournal.com/article?articleID=87 : Interview with Minoru Hirai, Stanley Pranin.
- http://www.aikido-ploemeur.fr/index.php/l-aikido/reflexions/entretien-avec-o-sensei-morihei-ueshiba-et-kisshomaru-ueshiba.html : entretien avec Morihei Ueshiba en 1957.
- http://aikido-atch.com/aikido-france.php
- « Nobuyoshi Tamura Senseï »
- Interview with Shoji Nishio (1984)
- « Nobuyoshi Tamura Sensei - Dojo Shumeikan »
- Yasunari Kitaura
- Wadokai Aikido
Articles connexes
Liens externes
- Publication en langue française de Takemusu Aiki Recueil de confĂ©rences du fondateur de lâaikido Ueshiba Morihei, 2006
- MoriheĂŻ Ueshiba et les ultra-nationalistes japonais de Horst Schwickerath (2004).
- (en) Morihei Ueshiba dans lâencyclopĂ©die de Stanley Pranin.
- AĂŻkido VidĂ©o : Archives de lâINA avec un entretien du maĂźtre Morihei Ueshiba