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Macrobiotique

La macrobiotique (du grec « ΌαÎșρός », grand et « ÎČÎŻÎżÏ‚ », vie), parfois improprement appelĂ©e « Zen macrobiotique »[1], est le terme qui dĂ©finit l’enseignement diffusĂ© en Europe par Georges Ohsawa Ă  partir des annĂ©es 1920 et rĂ©pandu ensuite par ses Ă©tudiants dans d’autres zones gĂ©ographiques. L’ambition de Georges Ohsawa Ă©tait de rendre la philosophie de la mĂ©decine extrĂȘme-orientale accessible aux occidentaux. La macrobiotique est un concept qui avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© par Christoph Wilhelm Hufeland Ă  la fin du xviiie siĂšcle dans son livre « L’Art de prolonger la vie, ou la Macrobiotique » et qui utilise Ă©galement des concepts Ă©tudiĂ©s dans la GrĂšce antique (Socrate, qui lui n’était un concept). C’est une approche holistique, qui conçoit la vie et l’ĂȘtre humain dans sa globalitĂ©.

Il s'agit d'un systĂšme philosophique et pratique qui cherche Ă  traduire, en langage moderne, l'ancien « principe unique » oriental, nommĂ© principe du Yin et du Yang par les Chinois. Selon Ohsawa, ce principe se trouverait Ă  l'origine de la science et de toutes les philosophies et religions d'ExtrĂȘme-Orient, et son application permettrait de rĂ©soudre les problĂšmes concrets de l'existence et de se questionner perpĂ©tuellement pour nourrir sa rĂ©flexion sur le monde et le fonctionnement du corps humain. Georges Ohsawa ne donnait que rarement des rĂ©ponses ou des solutions, mais poussait ses Ă©lĂšves Ă  se questionner et Ă  trouver une rĂ©ponse convenable Ă  un instant T. L’enseignement macrobiotique pousse Ă  essayer, expĂ©rimenter et observer ce qui peut fonctionner pour soi ou pas. Les erreurs sont accueillies et perçues comme utiles pour pouvoir avancer sur son chemin.

La macrobiotique est un outil de dĂ©veloppement personnel : il s’agit d’expĂ©rimenter et de travailler sur soi pour apprendre Ă  devenir maitre de sa vie, en avançant par tĂątonnements successifs.

La macrobiotique dĂ©signe un art de vivre, basĂ© sur des explications issues de la philosophie extrĂȘme-orientale, et qui amĂšne Ă  vivre en harmonie avec la nature et l’environnement, grĂące Ă  une alimentation saine et nutritive, la pratique d’exercices physiques rĂ©guliers, et un Ă©tat d’esprit proche de celui que l’on retrouve dans certaines pratiques de la mĂ©ditation.

Le trait d'union entre la philosophie et la pratique se ferait notamment par l'alimentation. Pour Ohsawa, si l'on se nourrit Ă  partir de ce principe (qui expliciterait les lois de la nature) l'organisme s'harmoniserait, rendant le jugement plus clair et capable de mieux percevoir la rĂ©alitĂ©, c'est-Ă -dire les lois de la nature elles-mĂȘmes.

La fondation : le « Principe Unique »

La philosophie macrobiotique est basĂ©e sur le principe unique et son application dans diffĂ©rents domaines de l’existence : ce principe permet d’expliquer de nombreux phĂ©nomĂšnes physiques, notamment la maniĂšre dont les aliments peuvent avoir un effet sur notre organisme. Par exemple, les aliments plus « Yang » ont un effet recentrant et fortifiant, alors que les aliments plus « Yin » amĂšnent plus de lĂ©gĂšretĂ© et de fraicheur. L’équilibre dans l’alimentation va donc passer par la comprĂ©hension des forces yin et yang.

Selon ce principe, qu’Ohsawa nomme aussi le « principe du monisme polarisable », le monde matĂ©rialisĂ© est une manifestation de l’Un ou Infini indiffĂ©renciĂ©. Celui-ci, Ă  un certain moment, se sĂ©pare en deux : une force dilatatrice (Yin) et une force constrictive (Yang) ; ainsi, par le biais de ce contraste, l’Infini se manifeste mais devient relatif, divisĂ©. Ces deux forces cherchent cependant Ă  se rĂ©unifier en permanence pour recrĂ©er l'unitĂ© perdue (car selon cette philosophie, Ă©tant opposĂ©es, elles s’attirent, chacune possĂ©dant ce qui manque Ă  l’autre) et, par leurs interactions, crĂ©ent tous les phĂ©nomĂšnes du monde manifestĂ© ou relatif.

Puisque ce phĂ©nomĂšne serait Ă©ternel, le monde relatif et l’Infini non-manifestĂ© seraient la mĂȘme chose, se trouvant dans une Ă©tape diffĂ©rente mais simultanĂ©e d’évolution. Cette vision comporte donc les notions d’unitĂ© de toutes choses, de continuitĂ© ininterrompue et de changement perpĂ©tuel.

On retrouve ces notions et parfois cette dĂ©nomination (« Principe Unique » ou « Le Principe ») dans la plupart des courants philosophiques orientaux (voir taoĂŻsme, bouddhisme mahayana et zen, vedanta, soufisme
).

La macrobiotique est basĂ©e sur l’idĂ©e que tout est de l’énergie vivante en mouvement : cette Ă©nergie est analysĂ©e par la vision extrĂȘme-orientale avec le concept du yin et du yang. La macrobiotique est l’art d’équilibrer ces 2 forces, tout particuliĂšrement dans l’alimentation, en prenant en compte notre constitution, notre condition et le climat dans lequel nous vivons. L’objectif est de renforcer l’organisme et de faire mieux circuler l’énergie.

Le mécanisme de création

D’aprĂšs Ohsawa, selon cette cosmologie, toute manifestation ou « crĂ©ation » suit un mĂ©canisme en « spirale », qui s’explique comme suit :

L’Un est « expansion infinie »[2]. Quand il se divise, la force constrictive rencontre l’opposition de la force expansive, mais Ă©tant nourrie en permanence par cette « expansion », elle essaye de continuer Ă  avancer. EntravĂ©e par la force opposĂ©e, son mouvement dĂ©vie et plie ; puisque ce phĂ©nomĂšne est constant, elle se replie de plus en plus sur elle-mĂȘme et naĂźt ainsi une spirale centripĂšte ou « de crĂ©ation ».

Quand l’énergie qui s’enroule arrive au centre de la spirale, elle explose et retourne vers l’Infini sous forme de spirales centrifuges oĂč le rapport de forces est le contraire (la force dilatatrice domine). Cela serait le phĂ©nomĂšne de la radiation.

À mesure qu’elle se dĂ©roule, la force d’expansion s’affaiblit et celle de constriction redevient dominante ; alors, une nouvelle spirale centripĂšte peut se crĂ©er. Ce serait le mĂ©canisme Ă©ternel de l’univers : « toute chose se crĂ©e et se dĂ©truit en mĂȘme temps ».

Ohsawa explique que la spirale de crĂ©ation Ă©volue en traversant diverses Ă©tapes. La force centripĂšte, qui se concentre de plus en plus, rĂ©ussit Ă  un certain moment Ă  dĂ©passer la rĂ©sistance rencontrĂ©e : un bond se produit, ce qui la fait avancer de façon logarithmique. Par ce bond, la qualitĂ© de la manifestation change : elle devient plus « tangible », c’est l’apparition de l’énergie. L’énergie continue Ă  se resserrer Ă  son tour et, en suivant le mĂȘme processus, finira par se manifester d’une maniĂšre plus proche de la matiĂšre : c’est le monde des particules prĂ©-atomiques. Ce monde-lĂ  se concentre aussi chaque fois davantage et, Ă  sa fin, apparaissent les Ă©lĂ©ments. Le monde minĂ©ral Ă©volue et, encore une fois, la quantitĂ© changeant la qualitĂ©, il se transforme en monde organique, celui des vĂ©gĂ©taux. Et l’évolution de ces organismes vĂ©gĂ©taux finit par crĂ©er le monde animal.

Selon cette vision, l’homme se trouve au centre de la spirale : Ă  travers lui, pour la premiĂšre fois dans ce processus, la vie matĂ©rialisĂ©e Ă  partir de l’Infini peut penser, c’est-Ă -dire qu’elle peut comprendre le processus en lui-mĂȘme. L’homme serait donc un « porteur de vie » avec la spĂ©cificitĂ© de pouvoir acquĂ©rir la conscience ; grĂące Ă  lui, la vie pourra retourner vers son origine enrichie de cette conscience obtenue Ă  travers un vĂ©cu unique[3].

Source : L’Ère Atomique et Le Principe Unique de la Philosophie et de la Science d’ExtrĂȘme-Orient, de Georges Ohsawa.

Yin et Yang

Ohsawa caractérise Yin et Yang de la façon suivante :

Yang est la force centripĂšte, force de contraction, de constriction, de pression, de cohĂ©sion. Yang produit le son, la chaleur, la lumiĂšre, des radiations rouges, l’activitĂ©, ce qui est sec, lourd, dur, les formes ramassĂ©es, trapues.

Yin est la force centrifuge, force d’expansion, de dilatation, de dilution. Yin est source du silence, du froid, de l’obscuritĂ©, produit les radiations violettes, la passivitĂ©, ce qui est lĂ©ger, mou, les formes Ă©lancĂ©es, verticales.

Yin et Yang sont les deux faces d’une seule et unique chose ; les deux se trouvent toujours prĂ©sentes dans chaque phĂ©nomĂšne, mais il y en a toujours une qui domine l’autre. On dira alors que quelque chose « est Yin » ou « est Yang » quand on discernera quelle est la force dominante.

Toute chose est Ă©quilibrĂ©e en elle-mĂȘme. La classification est relative : pour pouvoir juger si quelque chose est Yin ou Yang on doit la comparer Ă  une autre. Par exemple, on dira « qu’une carotte est plus Yang qu’une salade, mais plus Yin qu’une cĂ©rĂ©ale ». Concernant les aliments, on les classifie en tenant compte de la composition de notre sang (surtout d’aprĂšs le rapport K / Na). Pour Ă©viter des erreurs, Ohsawa conseille de prendre en compte divers critĂšres simultanĂ©ment, comme la forme, la couleur, la composition chimique, le tropisme, etc.

Le Yang et le Yin dĂ©rivent l’un de l’autre : les rĂ©gions froides produisent des animaux et des vĂ©gĂ©taux Yang ; rĂ©ciproquement, les animaux et les vĂ©gĂ©taux issus de rĂ©gions Yang, c’est-Ă -dire chaudes, sont Yin. De mĂȘme, l’ovule produit par le sexe fĂ©minin Yin, est Yang, tandis qu’inversement, le spermatozoĂŻde produit par le sexe masculin Yang, est Yin.

D’aprĂšs cette vision, ce sont Yin et Yang qui modĂšlent les formes, font qu’un corps soit lourd ou lĂ©ger, qu’il ait une certaine couleur, une certaine composition chimique, etc.

Expressions physiques de Yin et Yang :
Yin Yang
Tendance Expansion Contraction
Position Extérieur Intérieur
Structure Espace Temps
Direction Ascendante Descendante
Couleur Violet Rouge
Température Froid Chaud
Poids LĂ©ger Lourd
ÉlĂ©ment Eau Feu
Atome Électron Proton
Chimie K, O, Ca, N, S, P, Si, etc Na, H, C, Mg, As, Li, Hg, Ur
Selon le domaine biologique :
Yin Yang
RÚgne VégétalAnimal
Végétaux LégumesCéréales
Nerfs autonomes SympathiqueParasympathique
Mouvement FĂ©mininMasculin
Goût Piquant, acide, douxSalé, amer, alcalin
Vitamines C, B2, B12, Pp, B1, B6D, K, E, A

Source : La Philosophie de la MĂ©decine d’ExtrĂȘme-Orient, de Georges Ohsawa et Le Livre de la Macrobiotique, de Michio Kushi.

L’ordre de l’Univers

Le taijitu : symbole de l’ordre de l’Univers.

Au moyen de 7 « lois » et des 12 « thĂ©orĂšmes » qui en dĂ©coulent, Ohsawa veut rĂ©sumer les principes qui, selon la cosmologie extrĂȘme-orientale, constituent « l’ordre de l’Univers », c’est-Ă -dire, le fonctionnement du monde manifestĂ©.

Georges Ohsawa explique dans son livre L’Ère atomique (p. 54-55) :

« L'Ordre de l'Univers est gouvernĂ© par sept principes qui constituent la logique universelle. Ces principes sont tout d'abord dynamiques ; c'est pourquoi ils sont contraires Ă  la logique formelle qui est statique. Ils peuvent ĂȘtre appliquĂ©s Ă  n'importe quel domaine, Ă  n'importe quel niveau de vie et Ă  toutes les choses existant dans l'univers de relativitĂ©. De plus, ils peuvent unifier tous les antagonismes.

La logique formelle est rigide, c'est un simple instantané de la vie et de l'univers infini, donc infinitésimalement analytique sans vouloir ni savoir. Tandis que la logique universelle est une image vivante de toute vie et de toute chose. La logique formelle détruit la continuité : le principe d'identité, le principe de contradiction et le principe du tiers-exclu nous montrent seulement une image statique, finie, une image emprisonnée dans le monde statique, déterminé, de l'apparence, construite sur nos sens ou nos instruments. En réalité, toute chose en ce monde change sans cesse d'une extrémité à l'autre. Rien n'est stable ou constant dans ce monde relatif. »

Les sept lois de l’ordre de l’Univers

  1. Tout ce qui a un commencement a une fin.
  2. Tout ce qui a une face a un dos.
  3. Il n'y a rien d'identique.
  4. Plus grande est la face, plus grand est le dos.
  5. Tout antagonisme est complémentaire.
  6. Yin et Yang sont les classifications de toute polarisation. Ils sont antagonistes et complémentaires.
  7. Yin et Yang sont les deux bras de l'UN (Infini).

Les douze théorÚmes du Principe Unique (complÚtent les sept lois et définissent le fonctionnement du monde de la relativité)

  1. Yin-Yang sont deux pĂŽles qui entrent en jeu quand l'Expansion infinie se manifeste au point de bifurcation.
  2. Yin-Yang sont produits continuellement par l'Expansion transcendante.
  3. Yin est centrifuge, Yang est centripĂšte. Yin et Yang produisent l'Ă©nergie.
  4. Yin attire Yang et Yang attire Yin.
  5. Yin et Yang combinés en proportion variable produisent tous les phénomÚnes.
  6. Tous les phénomÚnes sont éphémÚres, ce sont des constitutions infiniment complexes et constamment changeantes des composants Yin et Yang. Toute chose est sans repos.
  7. Rien n'est totalement Yin, ni totalement Yang, mĂȘme dans le phĂ©nomĂšne le plus simple apparemment. Chaque chose contient la polaritĂ© Ă  tous les Ă©tages de sa composition.
  8. Rien n'est neutre. Yin ou Yang est en excĂšs en chaque cas.
  9. La force d'attraction est proportionnelle à la différence des composants Yin et Yang.
  10. Yin repousse Yin et Yang repousse Yang. La répulsion est inversement proportionnelle à la différence des forces Yin et Yang.
  11. Avec le temps et l'espace, Yin produit Yang, et Yang produit Yin.
  12. Tout corps physique est Yang en son centre et Yin en surface.

Source : La Philosophie de la mĂ©decine d’ExtrĂȘme-Orient et L’Ère atomique et la Philosophie d’ExtrĂȘme-Orient de Georges Ohsawa.

Le jugement

Comme on l’a vu, selon cet enseignement, la finalitĂ© de l’homme est de dĂ©velopper sa conscience ou jugement :

D’aprĂšs Ohsawa tout le monde a, en principe, la capacitĂ© de percevoir les choses d’une maniĂšre globale ou « suprĂȘme », d’aller au-delĂ  de la vision dualiste tout en unifiant les contraires dans un seul phĂ©nomĂšne, composĂ© d’une « face » et d’un « dos ». Or, cette capacitĂ© « suprĂȘme » se trouve en gĂ©nĂ©ral « endormie » ou « voilĂ©e » car on l’a empĂȘchĂ©e de se dĂ©velopper librement (Ă  cause de l’éducation, d’une alimentation inadaptĂ©e, etc.).

Si on part du postulat que Yin et Yang forment une seule chose, comme les deux faces de la mĂȘme piĂšce, cela signifie qu’en rĂ©alitĂ© il n’y a que « Un ». Mais l’homme, ĂȘtre matĂ©rialisĂ© - donc faisant partie d’un monde relatif, ne peut percevoir qu’une des deux faces Ă  la fois, sauf s’il retrouve la capacitĂ© de saisir avec son jugement global, celui qui n’est pas divisĂ©, qui appartient Ă  l’Infini lui-mĂȘme. Autrement dit, le jugement de l’Amour absolu, celui qui unifie tout (en japonais et en chinois on pourrait traduire tous les « do » ou « tao » par « voie qui mĂšne vers l’unitĂ© »).

Ohsawa explique que tant qu’on n’a pas atteint l’étape « suprĂȘme » on vit avec les « bas jugements », ou Ă©tapes partielles du jugement, c’est-Ă -dire que l’on a une vision dualiste et irrĂ©elle de toute situation (voir la notion de « mĂąyĂą » d’aprĂšs la philosophie indienne). Cela dit, comme le jugement se dĂ©veloppe en spirale Ă  travers ces diverses Ă©tapes, chacune fait quand-mĂȘme partie du jugement suprĂȘme. Autrement dit, chaque « bas jugement » est le jugement « suprĂȘme » Ă  un certain stade de son Ă©volution.

Jacques Skalka[4], un disciple de Georges Ohsawa, l’explique ainsi : fonctionner avec les bas jugements c’est fonctionner selon son caractĂšre, en se prenant soi-mĂȘme ou ses affinitĂ©s comme point de rĂ©fĂ©rence ; fonctionner avec le jugement suprĂȘme, c’est atteindre un stade oĂč les lois de l’ordre de l’Univers sont la rĂ©fĂ©rence. Et il ajoute que la macrobiotique peut permettre de fonctionner provisoirement comme si l’on avait dĂ©jĂ  le jugement suprĂȘme dĂ©voilĂ©, car elle offre une approche intellectuelle de cet ordre universel.

Les Ă©tapes de l’évolution du jugement, d’aprĂšs Georges Ohsawa, sont les suivantes :

  1. Mécanique ou aveugle : On réagit de maniÚre automatique : contraction par le froid, dilatation par la chaleur...
  2. Sensorielle : On rĂ©agit et juge les choses d’aprĂšs ce qu’on trouve agrĂ©able ou dĂ©sagrĂ©able.
  3. Sentimentale : On juge si une chose est bonne ou mauvaise Ă  travers les sentiments.
  4. Intellectuelle : Prise de conscience de l’interrelation qui existe entre le monde extĂ©rieur et soi.
  5. Sociale : On tient compte des autres pour considérer si quelque chose est convenable ou non.
  6. IdĂ©ologique : Prise de conscience d’une notion de « morale ».
  7. SuprĂȘme ou Globale : On connaĂźt et vit la « Justice » (les « lois universelles »), devenant ainsi un homme libre, capable de « crĂ©er » sa propre vie.

Source : Le Principe Unique de la Philosophie et de la Science d’ExtrĂȘme-Orient, de Georges Ohsawa.

Pour mieux apprĂ©hender le concept du jugement de l’Amour qui unifie tout, la philosophie extrĂȘme orientale a dĂ©veloppĂ© le concept de « shindofuji » : c’est l’idĂ©e que nous faisons partie du mĂȘme ensemble que la nature et l’environnement. La pratique de la macrobiotique au quotidien va permettre de se sentir davantage connectĂ© Ă  la nature et de ressentir que nous faisons partie du mĂȘme ensemble que le reste de l’univers.

L’objectif est de retrouver de l’équilibre et de l’harmonie dans le corps, dans l’esprit et pour la planĂšte : pour vivre en accord et en harmonie avec la nature et l’environnement (ce qui est dĂ©signĂ© comme « l’Ordre de l’Univers » par Georges Ohsawa), et se sentir unifiĂ© au reste de l’univers.

L’alimentation selon la macrobiotique

Fu avec onigiri et tonjiru Ces plats ne sont pas macrobiotiques... Cette illustration est inadaptée...

L’alimentation macrobiotique en tant que technique se veut une application pratique et logique du Principe Unique. Selon ce dernier, le dĂ©veloppement humain (tant physique que mental et spirituel) devrait se rĂ©aliser de lui-mĂȘme d’une maniĂšre naturelle. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’on l’en empĂȘche.

Tout ce qui vit se nourrit et chaque ĂȘtre a besoin d’une alimentation adaptĂ©e. Et, selon cette vision du monde, il existerait certains aliments spĂ©cifiques pour l’homme, en tant qu’ĂȘtre qui peut accĂ©der Ă  la conscience.

L’alimentation macrobiotique est donc une technique qui prĂ©tend nourrir l’organisme de la façon la plus juste possible, sans manques ni excĂšs (selon les notions de Yin et Yang), pour que celui-ci puisse se dĂ©velopper librement, tout en lui permettant de s’adapter aux vicissitudes qu’il devra traverser.

Comme les situations changent en permanence, appliquer l’étude de Yin et Yang Ă  l’alimentation permettrait de l’adapter constamment, selon l’activitĂ©, l’ñge ou les objectifs de chacun, par exemple. Il n’y a donc pas d’interdit alimentaire, seulement une adaptation Ă  chaque cas particulier. Ohsawa insiste fortement sur le fait que « la pratique sans la thĂ©orie est dangereuse, mais la thĂ©orie sans la pratique est inutile », et il propose 10 rĂ©gimes Ă©quilibrĂ©s, allant du plus large au plus strict.

Source : Le Zen Macrobiotique, de Georges Ohsawa.

Aujourd’hui, la cuisine macrobiotique utilise des aliments bruts et peu transformĂ©s, frais et de saison autant que possible, et privilĂ©gie les aliments locaux, parce qu’ils sont davantage adaptĂ©s au climat que d’autres. Les recettes macrobiotiques mettent en valeur les cĂ©rĂ©ales complĂštes, les lĂ©gumineuses, les lĂ©gumes, les produits fermentĂ©s et les algues, et visent Ă  Ă©viter au maximum les produits laitiers et la consommation de sucre raffinĂ©s et Ă©dulcorants.

Santé et maladie

Selon cette philosophie, il n’existe qu’une seule maladie universelle, l’arrogance, qui est l’expression extrĂȘme de l’égocentrisme ; toutes les autres maladies n’en seraient que les manifestations. L’égocentrisme implique un manque de vision d’ensemble : on se considĂšre sĂ©parĂ© du reste. Cette vision dualiste implique, inĂ©vitablement, que chaque dĂ©cision prise dans la vie, Ă  tous les niveaux, sera dirigĂ©e par le caractĂšre, lequel ne tient pas compte que s’il y a « la face », il y a « le dos ». Cela se traduira par un dĂ©sĂ©quilibre Ă  tous les niveaux, dont les consĂ©quences affecteront d’abord l’organisme puis se rĂ©percuteront sur le comportement et le jugement. Quand « le dos » finira par se manifester, ce sera la « maladie ».

Ainsi, ce que d’habitude on appelle « maladie », n’est, selon la vision macrobiotique, qu’une rĂ©action naturelle du corps pour se rĂ©Ă©quilibrer. Pendant ce processus, il Ă©limine les excĂšs nocifs ; c’est ce que l’on appelle les « symptĂŽmes ». Pour l’aider, la macrobiotique prĂ©conise de lui faire au maximum confiance, donc d’intervenir le moins possible en attendant la fin de « l’élimination ». C’est Ă  ce stade que l’on peut appliquer un rĂ©gime curatif, qui consiste Ă  manger assez strictement, selon un certain Ă©quilibre Yin-Yang, en sorte de ne pas nourrir la maladie tout en facilitant le « nettoyage » naturel de l’organisme[5].

Toutefois, la Macrobiotique curative fait aussi appel Ă  divers remĂšdes externes et Ă  l’usage d’aliments spĂ©cifiques, basĂ©s sur la mĂ©decine traditionnelle extrĂȘme-orientale et sur les propres dĂ©couvertes de Georges Ohsawa, lequel expĂ©rimenta sur lui-mĂȘme les effets de nombreux aliments.

Concernant la santĂ©, la dĂ©finition qu’en donne la macrobiotique diffĂšre aussi sensiblement de celle habituellement admise. D’aprĂšs cette logique, si la « maladie » est l’arrogance, la « santĂ© » est le contraire, c’est-Ă -dire l’humilitĂ© (pas simplement au niveau du comportement, mais en tant qu'Ă©tat profond). Ohsawa propose sept conditions pour dĂ©terminer si l’on jouit de la santĂ©, en spĂ©cifiant que la septiĂšme est aussi importante que les six premiĂšres rĂ©unies.

Ainsi, le secret de la bonne santĂ© est de cultiver la gratitude Ă  chaque instant et de concevoir toute expĂ©rience comme une occasion d’avancer sur son chemin et de se dĂ©velopper davantage,

Les sept conditions de la santé

  1. Pas de fatigue (Ne jamais ĂȘtre amenĂ© Ă  dire « cela est impossible, c'est trop difficile ».)
  2. Bon sommeil (Pouvoir récupérer complÚtement avec quatre à six heures de sommeil.)
  3. Bon appétit (Pouvoir apprécier, avec plaisir et reconnaissance, un bout de pain ou un peu de riz complet.)
  4. Bonne mĂ©moire (Pouvoir se rappeler tous ceux qui nous ont aidĂ©s pendant notre vie et mĂȘme avant.)
  5. Bonne humeur (Arriver à considérer que tout et tout le monde est agréable.)
  6. RapiditĂ© de jugement et d’action (Pouvoir agir de maniĂšre juste et prĂ©cise quand c'est nĂ©cessaire.)
  7. Justice (Éprouver un sentiment permanent de gratitude.)

Source : Le Zen Macrobiotique de Georges Ohsawa.

Le mouvement macrobiotique

Origines

Dans la GrÚce antique, on utilisait déjà le mot « macrobiotique » pour désigner une méthode naturelle de santé et de longévité[6]. En 1796, un médecin allemand Christoph Wilhelm Hufeland écrit un traité sur la santé intitulé Makrobiotik. Ohsawa adopte cette dénomination en 1938 pour occidentaliser le nom de son enseignement.

En Orient, traditionnellement, on a toujours Ă©tabli une relation entre l’alimentation, la spiritualitĂ© et la santĂ© (autant personnelle que sociale). Dans les monastĂšres Zen japonais, par exemple, se pratiquait un rĂ©gime nommĂ© « cuisine shƍjin » (çČŸé€Č料理, shƍjin ryƍri), qui Ă©tait « la cuisine qui amĂ©liore le jugement ».

Au Japon, le docteur Sagen Ijizuka (1850 – 1909) peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le pionnier de la transcription de ces connaissances traditionnelles en langage scientifique. Avant lui, d’autres auteurs avaient entamĂ© cette voie, notamment l’érudit Ekiken KaĂŻbara (1630 – 1716), dont les Ă©crits ont Ă©tĂ© rĂ©unis dans un livre intitulĂ© Yojokun (Conseils pour la LongĂ©vitĂ©).

Georges Ohsawa


Un des grands buts de Georges Ohsawa Ă©tait d’unifier la pensĂ©e matĂ©rialiste occidentale avec celle plus mĂ©taphysique de l’Orient, en considĂ©rant que cela pourrait rĂ©soudre les conflits de l’humanitĂ©. Toute sa vie fut donc une course contre la montre pour essayer de dĂ©montrer, avec tous les moyens Ă  sa disposition, la portĂ©e et l’utilitĂ© pratique de son enseignement. PoussĂ© par cette urgence, son enseignement fut toujours exprimĂ© sans concessions.

Il insista surtout sur la nĂ©cessitĂ© impĂ©rative d’étudier la dialectique Yin-Yang et, en mĂȘme temps, de pratiquer pour vĂ©rifier par soi-mĂȘme, ce qui impliquait une forte notion de « travail sur soi ». Pour lui, l’objectif premier Ă©tait le dĂ©voilement du jugement, car en ayant une vision plus « juste » on aurait la capacitĂ© de comprendre plus globalement n’importe quelle situation et questionnement. Et d’agir, ou pas, librement et en toute connaissance de cause.

L’aprùs-Ohsawa

AprĂšs la disparition d’Ohsawa, la macrobiotique a Ă©tĂ© diffusĂ©e principalement en tant que mĂ©thode alimentaire capable d’apporter une bonne santĂ©.

Vers la moitiĂ© des annĂ©es 1970, elle s’est rĂ©pandue principalement avec Michio Kushi (1926 - 2014), un disciple de Georges Ohsawa installĂ© Ă  Boston, États-Unis. Kushi a dĂ©veloppĂ© un enseignement plus consensuel, collaborant avec de nombreux organismes officiels (MinistĂšre de la SantĂ© amĂ©ricain, associations de mĂ©decins, etc.) et a insistĂ© sur son aspect diĂ©tĂ©tique et curatif. Il a divulguĂ© Ă©galement un « rĂ©gime standard » macrobiotique, facile Ă  adopter sans trop de connaissances, et y a associĂ© d’autres disciplines (do-in, shiatsu) et thĂ©ories (comme celle chinoise des cinq Ă©lĂ©ments) pour faciliter l’accĂšs Ă  un public plus large. Les personnes ayant suivi l’enseignement de Michio Kushi ont ensuite crĂ©Ă© des Ă©coles de macrobiotique dans plusieurs pays d’Europe, notamment au Portugal (Institut Macrobiotique du Portugal), Espagne (Nishime, Institut Macrobiotique d’Espagne et Esmaca), Angleterre (Ecole Internationale de Oliver Cowmeadow et Formations dispensĂ©es par Simon Brown, Italie, Hollande, Belgique, Croatie, RĂ©publique TchĂšque, ainsi qu’au BrĂ©sil et dans quelques autres pays.

En France, la macrobiotique a Ă©tĂ© diffusĂ©e par Françoise RiviĂšre et RenĂ© LĂ©vy, 2 Ă©lĂšves de Georges Ohsawa, qui avaient une vision un peu diffĂ©rente de celle de Michio Kushi. Il a donc Ă©tĂ© fait en France une distinction entre l’enseignement de Kushi et celui d’Ohsawa, mais les bases sont les mĂȘmes. L’enseignement diffusĂ© par les disciples de Françoise RiviĂšre et RenĂ© LĂ©vy a Ă©tĂ© plus rigoureux et stricte que celui diffusĂ© par Michio Kushi, avec des rĂ©gimes trĂšs stricts, permettant un nettoyage plus profond de l’organisme. Cette ambition curative a conduit Ă  des extrĂȘmes, notamment auprĂšs de personnes fragiles psychologiquement. C’est pour cela que les enseignants en macrobiotique insistent souvent sur la nĂ©cessitĂ© d’étudier la philosophie en parallĂšle, de prendre du recul sur ce qui est enseignĂ©, et de bien comprendre que l’alimentation est Ă  adapter en fonction des besoins de chacun.

En France, dans les annĂ©es 1980, Ă  cause de « l’affaire Roger Ikor »[7] (un Ă©crivain français dont le fils qui avait fait « la route » et s'Ă©tait droguĂ©[8], puis avait pratiquĂ© la macrobiotique, se suicida par pendaison chez son pĂšre[9] ), cet enseignement fut assimilĂ© Ă  un mouvement sectaire. Aujourd’hui, toutefois, il jouit d’une meilleure image, ses thĂšses sur la santĂ© et l’alimentation Ă©tant de plus en plus relayĂ©es par les mĂ©dias (notamment Ă  travers les revues fĂ©minines, qui vantent ses vertus amincissantes)[10], mais qui ont parfois une vision assez simpliste, en rĂ©duisant la macrobiotique Ă  un rĂ©gime alimentaire restrictif, sans prendre en compte la philosophie de vie et les adaptations possibles).

Aujourd’hui en France, il est possible de dĂ©couvrir la cuisine macrobiotique en sĂ©journant Ă  Cuisine et SantĂ© dans le Sud Ouest de la France (centre fondĂ© par RenĂ© Levy en 1979), qui dispense des cours de cuisine de maniĂšre quotidienne, et dans divers lieux qui sont rĂ©fĂ©rencĂ©s comme «macrobiotiques » par le CIMO[11], centre fondĂ© par Françoise RiviĂšre Ă  Paris en 1980

La cuisine macrobiotique est de plus en plus introduite dans des stages de yoga, afin d’amener les participants Ă  ĂȘtre plus conscients de leur alimentation.

La macrobiotique, surtout en tant que diĂšte pour la santĂ©, jouit d'une bonne acceptation dans les pays d'influence anglo-saxonne et nordiques (Pays-Bas, Flandre, Allemagne...)[12] et, depuis dĂ©jĂ  un certain nombre d’annĂ©es, elle est devenue un phĂ©nomĂšne de mode aux États-Unis, grĂące aux nombreux pratiquants qu’elle compte parmi les vedettes du show-biz[13].

Depuis la fin des annĂ©es 1990, elle a commencĂ© Ă  se rĂ©pandre fortement dans les pays de l’ancien Bloc de l'Est[14].

Quelques enseignants macrobiotiques connus

Ont crĂ©Ă© des centres d’études : Herman Aihara (1920 – 1998) aux États-Unis, Tomio Kikuchi (1926) au BrĂ©sil, Michio Kushi (1926-2014) aux États-Unis, RenĂ© LĂ©vy[15] en France (1927 – 2010), Lima Ohsawa (1898 – 1999) au Japon, Mario Pianesi en Italie, Françoise RiviĂšre (1916 – 2006) en France, Jacques Skalka (1941 – 2002) en Belgique.

Et aussi : Jean Baudry (a rĂ©alisĂ© diverses Ă©tudes Ă  partir de l'enseignement d'Ohsawa), William Dufty (1916 – 2002) (Ă©crits et traductions en anglais), Jacques Mittler (1937) (a Ă©crit des ouvrages de vulgarisation), Marc Van Cauwenberghe (collaborateur de Michio Kushi ; compilation de confĂ©rences et de textes dispersĂ©s d'Ohsawa), Mauricio Waroquiers (traducteur et Ă©diteur des livres macrobiotiques en espagnol), Clim Yoshimi (ancien secrĂ©taire d'Ohsawa, traducteur en français, Ă©diteur de la revue Ignoramus).

Bibliographie

ƒuvres de Georges Ohsawa

ÉditĂ©es par la Librairie philosophique J. Vrin, Paris (entre parenthĂšses : annĂ©e de la premiĂšre Ă©dition) :

  • Le Principe Unique de la Philosophie et de la Science d’ExtrĂȘme-Orient (1931)
  • La Philosophie de la MĂ©decine d’ExtrĂȘme-Orient (1956)
  • L’Ère Atomique et la Philosophie d’ExtrĂȘme-Orient (1962)
  • Le Zen Macrobiotique (1961)
  • La Vie Macrobiotique (1937), avec une MĂ©thode d’Éducation (1966)
  • Le Cancer et la Philosophie d’ExtrĂȘme-Orient (1964)
  • Jack et Mme Mitie en Occident (1957)
  • 4000 ans d’Histoire de la Chine (1943)
  • L’Acupuncture et la MĂ©decine d’ExtrĂȘme-Orient (1934)
  • Le Livre des Fleurs (1931)
  • Deux Grands Indiens au Japon (1954)

Autres Ă©diteurs :

  • Aide-mĂ©moire macrobiotique, Centre Macrobiotique de Belgique
  • Lettres Ignoramus, CIMO, Paris
  • ConfĂ©rences, CIMO, Paris
  • Le Livre du Judo (1942), CIMO, Paris (distribuĂ© par Vrin)
  • Clara Schumann (1948), Kusa, Gand
  • Gandhi, un Enfant Eternel (1953), TrĂ©daniel, Paris

Autres auteurs

  • Professeurs C. Morishita et K. Chishima : VĂ©ritĂ© et Secret du Cancer, Centre Macrobiotique de Belgique
  • Dirk Benedict : Confessions d'un Cow-boy Kamikaze
  • William Dufty : Le Sucre, cet ami qui vous veut du mal, TrĂ©daniel, Paris
  • Jean Baudry : Cours Tao
  • Jean Baudry : Étude de l’Homme – Traditions d’Orient et d’Occident – Gnose, Alchimie, Tao
  • Herman Aihara : Ce que nous enseignent les saumons et autres essais
  • Hubert Descamps : Hippocrate avait raison, TrĂ©daniel, Paris
  • RenĂ© LĂ©vy : Nouvel Hippocrate, article paru dans la revue Le Nouveau PlanĂšte, no 16, mai 1970
  • Michio Kushi : Le Livre de la macrobiotique, TrĂ©daniel, Paris
  • Michio Kushi : Le Livre du diagnostic Oriental, TrĂ©daniel, Paris
  • Jacques Mittler : Introduction Ă  la macrobiotique, Éditions Dangles
  • Revues PolaritĂ© (Jacques Skalka, Ă©ditĂ©es par le Centre Macrobiotique de Belgique)
  • Revues Ignoramus (Françoise RiviĂšre et Clim Yoshimi, Ă©ditĂ©es par le C.I.M.O., Paris)

Voir aussi

Notes et références

  1. « La macrobiotique, parfois encore qualifiĂ©e, Ă  tort, de "Zen macrobiotique". Cette thĂ©orie alimentaire (...) ne possĂšde donc que fort peu de rapports avec le Zen si ce n’est que ce fut un groupe d’adeptes de cette mĂ©thode qui invita en France, en juillet 1967, le MaĂźtre Taisen Deshimaru qui fut Ă  l’origine du dĂ©veloppement de la pratique de la mĂ©ditation Zazen en France. La confusion, ou l’amalgame, entre Zen et macrobiotique fut donc entretenue pendant plusieurs annĂ©es alors qu’il s’agit bel et bien de deux choses trĂšs diffĂ©rentes. Le Zen, ou Chan, fait partie intĂ©grante du bouddhisme. La macrobiotique est une thĂ©orie philosophico-alimentaire basĂ©e sur la conception Yin/Yang, donc plus ou moins taoĂŻsante, amplement revue et corrigĂ©e par son crĂ©ateur » Sur Tao-Yin
  2. Dans l'hindouisme, la conception philosophique de brahman signifie, littéralement, « expansion »
  3. Par « vie », on entend ici l’Infini non-manifestĂ© lui-mĂȘme, la partie complĂšte et non-divisĂ©e qu’il y aurait en chacun de nous et dans toute chose.
  4. Jacques Skalka a fondé le Centre Macrobiotique de Belgique et édité la revue Polarité.
  5. Le « rĂ©gime curatif », c’est-Ă -dire, provisoirement restrictif, est la cause d’une certaine image nĂ©gative de la macrobiotique, souvent assimilĂ©e Ă  ce seul rĂ©gime. De plus, son application sans les connaissances adĂ©quates peut s’avĂ©rer problĂ©matique dans certains cas.
  6. Hippocrate utilise le mot « macrobiotique » et HĂ©rodote parle des « Macrobiens », peuple mythique qui jouĂźt d’une grande longĂ©vitĂ© habitant l’Est de l’Afrique.
  7. Point de vue de Roger Ikor dans son interview dans le journal "L'unitĂ©" (1981) : "J'affirme que mon fils n'Ă©tait pas un tempĂ©rament suicidaire et qu'il a Ă©tĂ© conduit au suicide par une secte : le zen macrobiotique (...) j'ai retrouvĂ© les menus qu'il suivait (sans parler des pĂ©riodes de jeĂ»ne) d'aprĂšs les prescriptions du macrobiotique (...) C'Ă©tait un rĂ©gime gravement carencĂ© et en particulier aprotĂ©inĂ© (...) Sur ce tract le macrobiotique prĂ©tend guĂ©rir toutes les maladies, mĂȘmes les maladies incurables ! C'est du charlatanisme, de l'exercice illĂ©gal de la mĂ©decine.
  8. Roger Ikor, Je porte plainte !..., Albin Michel, , 21/24 / 25, J'ai su qu'il errait dans le midi, le Maroc, la Tunisie ... Il y a naturellement la drogue si frĂ©quente dans ces milieux ... Vincent ... n'a dĂ» s'intĂ©resser qu’occasionnellement Ă  la drogue .
  9. Roger Ikor, je porte plainte !..., Albin Michel, , 35 p., Il a alors retrouvĂ© ses frĂšres, qui festoyaient dans la maison avec leurs amis . ... Et c'est alors qu’échappant Ă  leur surveillance il s'est pendu .
  10. Article dans la revue Elle, Article dans belle-belle-belle.com, Article dans Flair, Article dans Femme Actuelle
  11. « L’art de vivre macrobiotique », sur Centre International Macrobiotique Ohsawa (consultĂ© le )
  12. Du fait, surtout, des étudiants de Michio Kushi, qui ont créé d'influents et onéreux centres macrobiotiques à Boston, Anvers, Amsterdam et Londres, entre d'autres.
  13. Gwyneth Paltrow et Madonna, par exemple, ou John Lennon et Yoko Ono
  14. Centres créés en Roumanie, Serbie, Croatie, Tchéquie et Ukraine, entre d'autres.
  15. « DĂ©cĂšs de RenĂ© LĂ©vy, apĂŽtre de l'alimentation macrobiotique », Le Parisien,‎ (lire en ligne)

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