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Galadriel

Galadriel est un personnage de fiction du lĂ©gendaire crĂ©Ă© par l’écrivain britannique J. R. R. Tolkien en 1954 et qui apparaĂźt dans ses romans Le Silmarillion et Le Seigneur des anneaux. C’est une Elfe de la lignĂ©e royale des Ñoldor, fille de Finarfin et sƓur de Finrod Felagund.

Galadriel
Personnage de fiction apparaissant dans
l’Ɠuvre de J. R. R. Tolkien.

Galadriel devant son miroir(fan art de Tessa Boronski).
Galadriel devant son miroir
(fan art de Tessa Boronski).

Alias Nom paternel : Artanis
Nom maternel : Nerwen
Surnom : Alatāriellë (t), Altariel (q), Galadriel (s)
ÉpithĂštes : Dame de la ForĂȘt d’Or, Dame Blanche, Dame des Noldor, Dame de la LĂłrien
Naissance 1362 A.A.
Origine Valinor
DĂ©cĂšs elle ne meurt pas, mais quitte la Terre du Milieu au dĂ©but du QuatriĂšme Âge
Sexe FĂ©minin
Espùce Elfe Ñoldo
Cheveux blonds, mĂȘlĂ©s d’argent
Affiliation Fille de Finarfin et d’EĂ€rwen,
SƓur de Finrod Felagund, Orodreth, Angrod, Aegnor,
Épouse de Celeborn,
MĂšre de Celebrian, grand-mĂšre d'Elladan, Elrohir et Arwen
Entourage Celeborn, Gandalf, Melian
Ennemie de Morgoth, Sauron

Créée par J. R. R. Tolkien
Interprétée par Heidi Krohn, Cate Blanchett, Rebecca Jackson Mendoza, Laura Michelle Kelly, Abbie Osmon, Morfydd Clark
Voix Nicolette Bernard, Marian Diamond, Annette Crosbie, Tania Torrens, Jennifer Hale, Lani Minella, DĂ©borah Perret
Films Le Seigneur des anneaux
La CommunautĂ© de l’anneau
Le Retour du Roi
Le Hobbit : Un voyage inattendu
Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées
Romans Le Seigneur des anneaux
Le Silmarillion
Contes et légendes inachevés
The Peoples of Middle-earth
SĂ©ries Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir

Elle est considĂ©rĂ©e comme l’une des plus grandes des Eldar, avec FĂ«anor et LĂșthien[1]. Son rĂŽle et son importance ont Ă©mergĂ© au fur et Ă  mesure du rĂ©cit et subi de constants remaniements[2]. Il est donc trĂšs difficile de concilier tous les faits marquants de l’histoire du personnage.

Son dĂ©sir de pouvoir l’amĂšne Ă  se joindre Ă  l’exil des Ñoldor en Terre du Milieu, promu par son oncle FĂ«anor dans les derniĂšres des AnnĂ©es des Arbres[3]. En Terre du Milieu, elle rĂ©side dans le royaume de Doriath, oĂč elle reçoit l’enseignement de Melian. Refusant de revenir en Valinor Ă  la fin du Premier Âge, malgrĂ© le pardon des Valar, elle reste en Terre du Milieu avec son mari Celeborn, et aprĂšs un temps, le couple s’installe dans la forĂȘt de LothlĂłrien, dont ils deviennent les seigneurs jusqu’à la fin du TroisiĂšme Âge ; la LĂłrien devient un havre elfique, protĂ©gĂ©e par Nenya, l’Anneau donnĂ© Ă  Galadriel par Celebrimbor[4] - [5]. Pendant la Guerre de l’Anneau, Galadriel offre l’hospitalitĂ© Ă  la FraternitĂ© de l'Anneau[6], et Ă  la fin du conflit, elle part pour l’Ouest[7].

J. R. R. Tolkien conçut le personnage de Galadriel durant la rĂ©daction du Seigneur des anneaux, et l’ajouta par la suite aux textes du Silmarillion[8]. Tolkien envisagea plusieurs versions de l’histoire de Galadriel, qui prĂ©sentent de nombreuses diffĂ©rences sur des points comme les raisons de son dĂ©part d’Aman et de son refus d’y revenir, le moment de sa rencontre avec Celeborn (et l’identitĂ© de celui-ci) ou ses pĂ©rĂ©grinations en Terre du Milieu avant son Ă©tablissement en LothlĂłrien. Le Silmarillion publiĂ© en 1977 lisse ces difficultĂ©s en prĂ©sentant une unique version des Ă©vĂ©nements ; Christopher Tolkien a ultĂ©rieurement dĂ©taillĂ© les hĂ©sitations de son pĂšre dans les Contes et lĂ©gendes inachevĂ©s, oĂč il Ă©crit que « nulle part, dans l’histoire de la Terre du Milieu, on ne se heurte Ă  tant de difficultĂ©s que dans le rĂ©cit de Galadriel et de Celeborn[9] ».

Galadriel apparaßt dans plusieurs adaptations du Seigneur des anneaux, parmi lesquelles le film d'animation dirigé par Ralph Bakshi, la trilogie cinématographique de Peter Jackson (interprétée par Cate Blanchett), la série radiophonique de la BBC Radio, le jeu vidéo La Bataille pour la Terre du Milieu II, la trilogie du Hobbit et la série en streaming Les Anneaux de pouvoir.

Description

Galadriel est une Elfe de pĂšre ñoldorin et de mĂšre telerine. Son ascendance est Ă©galement en partie vanyarine par sa grand-mĂšre paternelle Indis, de qui lui vient sa chevelure blonde, en laquelle les Eldar voient un reflet de la lumiĂšre des Arbres de Valinor. Cela inspire peut-ĂȘtre Ă  FĂ«anor la crĂ©ation des Silmarils, joyaux dans lesquels est conservĂ©e la lumiĂšre des Arbres, aprĂšs que Galadriel a refusĂ© par trois fois sa requĂȘte d’une mĂšche de ses cheveux. Le texte « The Shibboleth of FĂ«anor », publiĂ© en partie dans Contes et lĂ©gendes inachevĂ©s et en totalitĂ© dans The Peoples of Middle-earth, dĂ©crit le caractĂšre de Galadriel, « vigoureuse de corps et d’esprit, et ferme en son vouloir », « fiĂšre et forte et volontaire », dotĂ©e d’un « don merveilleux de pĂ©nĂ©tration », mais « misĂ©ricordieuse et comprĂ©hensive »[10].

Dans Le Seigneur des anneaux, J. R. R. Tolkien offre une autre description de Galadriel dans laquelle il apporte plus de détails sur son apparence physique et celle de son mari Celeborn[6] :

« Ils Ă©taient trĂšs grands, la Dame non moins grande que le Seigneur ; et leurs visages Ă©taient graves et beaux. Tous deux Ă©taient vĂȘtus de blanc ; et la chevelure de la Dame Ă©tait d’or foncĂ©, et celle du seigneur Celeborn Ă©tait d’argent, longue et brillante ; mais ils n’avaient pas d’ñge, sinon dans la profondeur de leurs yeux ; car ceux-ci Ă©taient vifs comme des lances sous les Ă©toiles, mais aussi insondables que les puits d’une longue mĂ©moire. »

— J. R. R. Tolkien, « le miroir de Galadriel », dans Le Seigneur des anneaux

Famille

Galadriel est le dernier enfant et la seule fille de Finarfin, prince des Ñoldor, et d’EĂ€rwen, princesse des Teleri d’AlqualondĂ« ; elle est la petite-fille de FinwĂ« et d’OlwĂ«, deux des meneurs des Eldar durant la Grande Marche vers Valinor. Ses frĂšres aĂźnĂ©s sont Finrod, Orodreth, Angrod et Aegnor[Note 1]. Elle est, par ailleurs, la mĂšre de Celebrian, Ă©pouse d'Elrond, ce qui fait d'elle la grand-mĂšre d'Arwen.

Étymologie et autres noms

Les diffĂ©rents noms de Galadriel apparaissent dans l’essai « The Shibboleth of FĂ«anor », qui dĂ©taille tous les noms des descendants de FinwĂ«. Ce texte dĂ©crit la façon dont les Elfes donnent deux noms (essi) Ă  leurs enfants : le premier est donnĂ© par le pĂšre peu aprĂšs la naissance, tandis que la mĂšre donne Ă  son enfant un autre nom, souvent prophĂ©tique, quelque temps plus tard[11]. Le nom paternel de Galadriel est Artanis (« noble dame » en quenya), et son nom maternel est Nerwen ou NerwendĂ« (« jeune-fille homme »). Les Elfes peuvent adopter d’autres noms que ceux-lĂ , soit qu’ils se les donnent eux-mĂȘmes (cilmessĂ«) ou qu’ils les reçoivent d’autres (epessĂ«). Pour Galadriel, son epessĂ« devient son nom le plus frĂ©quemment employĂ©, car c’est celui qu’elle prĂ©fĂšre : le surnom que son Ă©poux Celeborn lui donne en rĂ©fĂ©rence Ă  sa chevelure, AlatāriellĂ« (« jeune fille couronnĂ©e d’une guirlande radieuse » en telerin), est traduit par Altariel en quenya, puis par Galadriel en sindarin. Ce nom est composĂ© de galad « radiance, reflet brillant » (ñalta en quenya, alata en telerin)[Note 2] et de riellĂ«, rĂ­el « jeune fille couronnĂ©e d’une guirlande de fĂȘte » (dĂ©rivĂ© de « guirlande » : rĂ­a en quenya et en telerin, rĂź en sindarin)[12].

Galadriel est Ă©galement connue sous divers titres : Dame de LĂłrien[6] ou Dame de LothlĂłrien[13], Dame des Galadhrim[14]. Faramir l’appelle Dame Blanche et MaĂźtresse de la Magie[15], tandis que GrĂ­ma la qualifie de SorciĂšre du Bois DorĂ©[13].

Histoire

Années des Arbres

Galadriel naĂźt dans la citĂ© de Tirion en l’an 1362 des AnnĂ©es des Arbres[16] - [17], durant l’apogĂ©e du Valinor. Lors de la rĂ©bellion de FĂ«anor contre les Valar, Galadriel suit ses frĂšres et la majoritĂ© des Ñoldor en exil, bien que ses intentions n’aient rien Ă  voir avec celles de FĂ«anor, qui dĂ©sire reprendre les Silmarils, joyaux dĂ©robĂ©s par Morgoth : elle ne dĂ©sire que voir la Terre du Milieu et y rĂ©gner sur un royaume Ă  elle.

Sachant le chemin Ă  travers les terres difficile en raison du froid et du brouillard, FĂ«anor s’empare des navires des Teleri par la force, perpĂ©trant le premier massacre des Elfes par les Elfes. Galadriel lutte furieusement contre cet assaut qui vise le peuple de sa mĂšre. Le Vala Mandos maudit pour cela tous les Ñoldor, sur quoi Finarfin et quelques-uns des siens abandonnent la marche pour demander le pardon des Valar, mais ses enfants continuent la route. FĂ«anor fait voile vers l’est et abandonne Fingolfin devant l’HelcaraxĂ«. Ne pouvant faire demi-tour, les Ñoldor traversent le dĂ©troit de glace, une Ă©preuve difficile durant laquelle ils sont conduits par Fingolfin, Finrod et Galadriel[3].

Premier Âge

Au cours du Premier Âge, Galadriel et ses frĂšres sont bien accueillis en Doriath, le royaume de Thingol et Melian, du fait de leur parentĂ© avec les Teleri et avec OlwĂ«, frĂšre du roi. Quand son frĂšre aĂźnĂ© Finrod part fonder Nargothrond, Galadriel reste Ă  Doriath et y vit auprĂšs de Melian, oĂč elle reçoit l’enseignement de la reine[18]. Elle rend visite au moins une fois Ă  son frĂšre aĂźnĂ© Ă  Nargothrond, et leur conversation est retracĂ©e dans Le Silmarillion[19].

Second et Troisiùme Âges

Galadriel quitte le Beleriand avant sa destruction avec son Ă©poux Celeborn ; elle franchit l’Ered Luin et s’établit aux alentours du lac Nenuial. Percevant un mal venant de l’est, elle part fonder le royaume d’Eregion, dont la principale ville fut Ost-in-Edhil. La venue d’Annatar provoque une rĂ©bellion qui chasse Galadriel de l’Eregion. Celebrimbor prend le pouvoir et forge les trois Anneaux de Pouvoir. Galadriel commence alors Ă  s’intĂ©resser au royaume nandorin de LĂłrinand et part s’y installer. Elle y plante quelques noix de mallorn, donnĂ©es par Gil-galad.

Peu avant que Sauron ne dĂ©truise le royaume d’Eregion, en l’an 1697 du Second Âge, Celebrimbor confie Ă  Galadriel Nenya, un des trois Anneaux des Elfes. AprĂšs la fin de l’Eregion, elle part rejoindre Celeborn Ă  Imladris, et ils vivent un temps dans le royaume de Lindon.

AprĂšs le rĂ©veil du Balrog de la Moria et la mort du roi Amroth de LĂłrinand, Galadriel et Celeborn s’établissent dĂ©finitivement dans ce royaume, qui prend le nom de LothlĂłrien. Ils y fondent Caras Galadhon, construite en hauteur sur les branches des gigantesques mellyrn. Cependant, Galadriel et Celeborn ne veulent pas assumer le titre de roi et de reine, se contentant d’ĂȘtre seigneur et dame de LĂłrien. GrĂące au pouvoir de Nenya, les bois de LothlĂłrien sont prĂ©servĂ©s[4] - [5] : la protection de l’anneau enrichit la terre en prĂ©servant la flore et ses habitants du temps et de la mort, crĂ©ant ainsi une force contre les puissances des tĂ©nĂšbres.

En 2463 du TroisiĂšme Âge (T. A.), afin de combattre Sauron, elle forme avec Elrond, CĂ­rdan, d’autres seigneurs des Elfes, et les magiciens dont Saruman, Gandalf et Radagast, un conseil qui sera connu sous le nom de Conseil Blanc[4]. Galadriel propose Gandalf comme chef du conseil, mais Saruman le lui reproche, arguant qu’il est celui qui avait le plus Ă©tudiĂ© les stratĂ©gies de Sauron, et il est finalement choisi[5]. La rĂ©union suivante n’a pas lieu avant prĂšs de deux siĂšcles, soit en 2851 T. A. À ce moment, Gandalf pousse le conseil Ă  attaquer la forteresse de Dol Guldur, oĂč Sauron s’est rĂ©fugiĂ© sous l’apparence du NĂ©cromancien, mais Saruman s’y oppose. En 2941 T. A., le Conseil se rĂ©unit Ă  nouveau et dĂ©cide Ă  prĂ©sent d’attaquer la forteresse, dont Sauron est chassĂ©. En 2953 T. A. a lieu sa derniĂšre rĂ©union, oĂč il est dĂ©battu des Anneaux de Pouvoir[4].

En 2980 T. A. en chemin vers Fendeval, Aragorn arrive aux frontiĂšres de la LothlĂłrien et Galadriel lui permet d’entrer dans la forĂȘt[4] - [20].

À l’époque de la Guerre de l’Anneau, Galadriel apporte son aide Ă  la Compagnie de l’Anneau, qui sĂ©journe en LothlĂłrien pendant un mois. Elle offre au Porteur de l’Anneau, Frodon Sacquet, l’occasion de regarder dans son Miroir. Il dĂ©couvre qu’elle porte Nenya et lui offre l’Unique, mais elle rĂ©siste Ă  la tentation qui la tenaille depuis longtemps et refuse. Lorsque la Compagnie quitte la LĂłrien, elle offre des prĂ©sents Ă  chacun de ses membres[Note 3] :

  • Ă  Frodo, la fiole de Galadriel, contenant la lumiĂšre de l’étoile d’EĂ€rendil[Note 4] ;
  • Ă  Sam, une graine de mallorn et de la terre de la LĂłrien[Note 5], ainsi qu’une corde elfique magique ;
  • Ă  Legolas, un arc des Galadhrim et un carquois ;
  • Ă  Gimli, trois cheveux, Ă  la stupĂ©faction de tous ;
  • Ă  Merry et Pippin, des ceintures d’argent ;
  • Ă  Boromir, une ceinture d’or ;
  • Ă  Aragorn, un fourreau pour AndĂșril et l’Elessar, un joyau vert aux vertus de guĂ©rison et de prĂ©servation[Note 6] ;
  • Ă  tous les huit, une cape elfique fermĂ©e par une broche, permettant Ă  son dĂ©tenteur de passer inaperçu aux yeux de ses ennemis, ainsi que du lembas, pain de route des Elfes[Note 7].

Par la suite, Galadriel envoie Gwaihir, seigneur des aigles, Ă  la recherche de Gandalf, qui, Ă  la suite de son combat contre le Balrog de Khazad-dĂ»m, Ă©tait arrivĂ© au sommet du Celebdil. Gwaihir l’amĂšne en LothlĂłrien, oĂč il est soignĂ© et vĂȘtu de blanc et oĂč Galadriel l’informe du passage de la Compagnie, ainsi que du danger qu’ils courent. Elle lui confie des messages pour Aragorn, Legolas et Gimli[21].

AprĂšs la destruction de l’Anneau Unique, Galadriel assiste au couronnement d’Aragorn Elessar comme roi de Gondor et d’Arnor et Ă  son mariage avec sa petite-fille Arwen, la fille de CelebrĂ­an et d’Elrond[22]. Peu aprĂšs, tous retournent dans leurs foyers respectifs et Galadriel se sĂ©pare de la Compagnie au pied des Montagnes de Brume[23].

Le 29 septembre de l’an 3021[4], Galadriel prend la mer aux Havres Gris en compagnie d’Elrond, de Gandalf, de Frodo et de Bilbo[7]. On dit que, une fois arrivĂ©e en Aman, elle intervient pour qu’il soit permis Ă  Gimli de venir Ă  son tour dans l’Ouest avec Legolas[24].

Évolution

Selon la conception initiale, Galadriel aurait rencontrĂ© Celeborn sur ses propres terres en LothlĂłrien, aprĂšs qu’elle eut quittĂ© seule le Beleriand. Dans l’appendice B du Seigneur des anneaux, il est dit que Galadriel et Celeborn vĂ©curent un temps en pays Lindon au dĂ©but du Second Âge. Dans Le Silmarillion, la rencontre s’effectue Ă  Doriath. Dans les Contes et lĂ©gendes inachevĂ©s, il est racontĂ© qu’elle rencontra Celeborn Ă  AlqualondĂ« oĂč ils projettent de construire un navire pour faire voile vers la Terre du Milieu et de demander l’accord des Valar lorsque Melkor dĂ©truit la lumiĂšre des deux Arbres avec Ungoliant.

Il existe plusieurs motifs pour lesquels Galadriel demeure en Terre du Milieu. Dans The Road Goes Ever On, il est explicitement dit qu’à la suite de la dĂ©faite de Morgoth Ă  la fin du Premier Âge, elle fut invitĂ©e Ă  revenir sur les Terres Immortelles et elle rĂ©pondit qu’elle ne le souhaitait point.

Dans une lettre de 1967, J. R. R. Tolkien dĂ©clare que les exilĂ©s, exceptĂ© les principaux responsables de la rĂ©bellion de FĂ«anor, furent autorisĂ©s Ă  retourner en Aman. Dans sa « Lamentation » (le NamĂĄriĂ« du Seigneur des anneaux), elle croyait que l’interdit ne serait jamais levĂ©. C’est alors qu’elle souhaita que Frodo Bessac soit autorisĂ© Ă  sĂ©journer sur l’üle de Tol EressĂ«a mĂȘme si ce chemin lui Ă©tait fermĂ©. L’interdiction fut finalement levĂ©e grĂące Ă  ce souhait, Ă  sa lutte contre Sauron, mais surtout parce qu’elle a rĂ©sistĂ© Ă  la tentation de prendre l’Anneau Unique lorsque celui-ci lui fut offert par Frodo.

Selon la version des Contes et lĂ©gendes inachevĂ©s, Galadriel ne prend aucune part Ă  la rĂ©volte de FĂ«anor, mais dĂ©fend hĂ©roĂŻquement AlqualondĂ« aux cĂŽtĂ©s de Celeborn. Elle part ensuite sur le navire de Celeborn et rĂ©ussit Ă  atteindre la Terre du Milieu avant FĂ«anor. Sans l’accord de ManwĂ«, elle transgresse l’interdit de tout dĂ©part.

Dans le Seigneur des anneaux

La premiĂšre rĂ©fĂ©rence que J. R. R. Tolkien fit de Galadriel se trouve dans les premiers brouillons des chapitres six et sept du livre II de La FraternitĂ© de l'Anneau, « LothlĂłrien » et « Le Miroir de Galadriel », qui au dĂ©but n’en formaient qu’un seul. À ce point de la narration, oĂč l’Elfe Haldir conduit la Compagnie de l’Anneau Ă  Cerin Amroth, Tolkien interrompit la composition pour Ă©crire une sĂ©rie de notes sur la façon dont il devait continuer l’histoire et l’une d’elles faisait rĂ©fĂ©rence Ă  une dame des Galadhrim, aux cheveux blancs et aux yeux pĂ©nĂ©trants, bien que son nom ne soit pas encore spĂ©cifiĂ©. Dans une autre note, cette fois Ă©crite sur le manuscrit du brouillon, le nom de Galadriel apparaĂźt dĂ©jĂ  et elle est dĂ©crite comme l’épouse d’Elrond[25]. AprĂšs ces notes, Tolkien continua la composition du chapitre et Ă  la premiĂšre apparition de Galadriel, il insĂ©ra le personnage de Celeborn, abandonnant ainsi la possibilitĂ© de son mariage avec Elrond. De plus, il envisagea d’autres noms pour elle, comme Finduilas, Rhien, Galdrien ou Galadhrien dame de l’arbre en sindarin [26].

AprĂšs que l’histoire en arrive Ă  Caras Galadhon, quand la Compagnie se prĂ©pare Ă  se reposer aprĂšs avoir parlĂ© avec Celeborn et Galadriel, Tolkien interrompit une nouvelle fois la composition et Ă©crivit un bref brouillon sur la suite du chapitre jusqu’à ce que la Compagnie sorte de LothlĂłrien. Dans celui-ci, le Miroir de Galadriel appartenait Ă  Celeborn et non Ă  elle, mais aprĂšs avoir retravaillĂ© la composition, Tolkien attribua sa propriĂ©tĂ© Ă  la dame et c’est Frodo, et non Sam comme dans la version dĂ©finitive, qui regarde dedans[27].

Quand il commença le chapitre « L'adieu Ă  la LĂłrien », Tolkien rĂ©digea trois textes dans lesquels Celeborn parle Ă  la Compagnie de la suite de son voyage et leur prĂȘte les barques dans lesquelles ils partent sur le fleuve Anduin. Dans le quatriĂšme texte, il avança jusqu’au point oĂč Galadriel offre ses cadeaux aux membres de la Compagnie, bien que dans cette version, ce ne soient pas tous les mĂȘmes que dans la version dĂ©finitive et qu’ils n’apparaissent pas tous. À Aragorn, elle offrit un fourreau d’argent pour son Ă©pĂ©e, avec son nom et celui de son nouveau propriĂ©taire gravĂ©s dessus en runes dorĂ©es, mais il n’est pas fait rĂ©fĂ©rence Ă  la pierre Elessar. Les cadeaux de Boromir, Legolas, Sam, Pippin et Merry sont les mĂȘmes que dans La FraternitĂ© de l’Anneau et sont dĂ©crits presque de la mĂȘme façon. Gimli, de mĂȘme que dans la version dĂ©finitive, ne demande rien Ă  Galadriel, mais elle lui offre une broche d’or avec une Ă©meraude sertie, objet qui devint peu aprĂšs l’Elessar. Bien qu’il restĂąt le cadeau de Frodo, Tolkien interrompit ici le texte et en commença un nouveau, semblable au prĂ©cĂ©dent mais oĂč le cadeau d’Aragorn est Ă©cartĂ© et oĂč il incorpore la demande d’une mĂšche de cheveux de Galadriel de la part de Gimli telle qu’elle apparaĂźt dans La FraternitĂ© de l’Anneau[28].

Dans Le Silmarillion et les autres textes

Christopher Tolkien consacre un chapitre entier des Contes et légendes inachevés à la présentation de divers textes de son pÚre concernant Galadriel, Celeborn et la Lórien. Il y affirme en introduction que :

« Nulle part, dans l’histoire de la Terre du Milieu, on ne se heurte Ă  tant de difficultĂ©s que dans le rĂ©cit de Galadriel et de Celeborn, et on doit admettre que de graves inconsĂ©quences « sont incrustĂ©es dans la tradition » ; ou bien, prenant les choses d’un autre point de vue, il nous faut considĂ©rer que le rĂŽle et l’importance de Galadriel n’ont Ă©mergĂ© qu’au fur et Ă  mesure du rĂ©cit, lequel aurait subi de constants remaniements[2]. »

Dans l’une des premiĂšres versions du texte « Les Anneaux du Pouvoir et le TroisiĂšme Âge », Galadriel est la fille de Finrod et la sƓur aĂźnĂ©e de Gil-galad. Tolkien lui fait quitter Nargothrond pour l’Eriador avant la chute de la ville, puis avant mĂȘme sa construction dans une version ultĂ©rieure[29]. Cette version de la filiation de Galadriel apparaĂźt Ă©galement dans les brouillons des Appendices du Seigneur des anneaux[30].

Dans cette conception, et en accord avec les paroles qu’elle adresse à Frodo dans le Seigneur des Anneaux, Galadriel franchit seule les montagnes de Beleriand avant la fin du Premier Âge, et elle rencontre Celeborn en Lothlórien[2] - [6].

« Car le Seigneur des Galadhrim est rĂ©putĂ© le plus sage des Elfes de la Terre du Milieu, et un donneur de prĂ©sents qui surpassent l’opulence des rois. Il rĂ©side dans l’Ouest depuis l’aube des jours, et j’ai vĂ©cu avec lui un nombre incalculable d’annĂ©es ; car j’ai traversĂ© les montagnes avant la chute de Nargothrond et de Gondolin, et ensemble, Ă  travers les Ăąges du monde, nous avons combattu dans la longue dĂ©faite. »

— Galadriel, « Le Miroir de Galadriel », dans Le Seigneur des anneaux de J. R. R. Tolkien.

En fonction de la version, les motifs de Galadriel pour rester en Terre du Milieu aprĂšs la dĂ©route de Morgoth Ă  la fin du Premier Âge s’expliquent d’une maniĂšre ou d’une autre. Un passage de l’Ɠuvre The Road Goes Ever On, Ă©ditĂ©e par Donald Swann, Ă©tablit que les Valar ne permirent pas Ă  Galadriel de retourner Ă  Aman[2] et, dans une carte datĂ©e d’aoĂ»t 1967, Tolkien l’explique en disant qu’ils interdisaient seulement le retour de ceux des Ñoldor qui avaient Ă©tĂ© les principaux responsables de la rĂ©bellion, parmi lesquels Galadriel, bien qu’elle soit ensuite pardonnĂ©e pour son aide dans la lutte contre Sauron et pour n’avoir pas cĂ©dĂ© Ă  la tentation d’accepter l’Anneau Unique pour elle-mĂȘme[31]. Au contraire, dans un essai Ă©crit quelque temps aprĂšs la publication de The Road Goes Ever On, Tolkien indique que les Valar accordĂšrent bien leur pardon Ă  Galadriel, en mĂȘme temps que pour tous ceux qui avaient luttĂ© contre Morgoth, mais elle refusa par orgueil. De mĂȘme, dans un brouillon sur l’histoire de Galadriel et Celeborn que l’auteur Ă©crivit un mois avant sa mort, les deux personnages refusent de retourner Ă  Aman, mais il n’est pas mentionnĂ© que ce fut Ă  cause de son orgueil[2].

Cependant, aussi bien dans le Silmarillion que dans The Road Goes Ever On, il est mentionnĂ© que Galadriel rencontra et tomba amoureuse de Celeborn en Doriath, oĂč elle vivait Ă  cause de sa parentĂ© avec le roi Thingol[18]. D’un autre cĂŽtĂ©, dans l’essai postĂ©rieur Ă  la publication de The Road Goes Ever On et dans le brouillon de l’histoire que Tolkien Ă©crivit peu avant de mourir, Celeborn semble ĂȘtre un Teler d’Aman qui franchit les montagnes de Beleriand jusqu’en Eriador pour rejoindre Galadriel[2].

L’essai The Shibboleth of FĂ«anor offre davantage d’informations sur la jeunesse de Galadriel en Aman : les Eldar disaient que les lumiĂšres de Laurelin et de Telperion Ă©taient mĂ©langĂ©es dans la chevelure de Galadriel, et beaucoup considĂ©raient que cela inspira pour la premiĂšre fois Ă  FĂ«anor la possibilitĂ© de garder et mĂȘler ces lumiĂšres, et mena ainsi Ă  la crĂ©ation des Silmarils. On y parle aussi de la rivalitĂ© qui existait entre Galadriel et FĂ«anor et comment celle-ci lutta contre lui pour dĂ©fendre les Teleri, parents de sa mĂšre pendant le Massacre d’AlqualondĂ«, fait qui la poussa, avec son orgueil, Ă  l’exil en Terre du Milieu afin de faire Ă©chouer tous les plans de l’Elfe. Au contraire, dans le brouillon qu’il Ă©crivit le mois prĂ©cĂ©dant sa mort, Tolkien offre une version complĂštement diffĂ©rente des motifs qui amenĂšrent Galadriel Ă  l’exil : aprĂšs avoir dĂ©sirĂ© un temps partir en Terre du Milieu, l’Elfe alla vivre avec les Teleri Ă  AlqualondĂ« et y connut Celeborn, avec qui elle projeta de construire un navire et de partir, mais au moment de demander la permission des Valar, Morgoth et Ungoliant dĂ©truisirent les Arbres et Galadriel fut soumise Ă  la malĂ©diction de Mandos, ne pouvant se prĂ©senter Ă  Valinor pour parler Ă  ManwĂ«. Finalement, elle partit avec Celeborn dans le bateau et ils arrivĂšrent ainsi jusqu’aux ports de CĂ­rdan[2].

Quelque temps aprĂšs la publication du Seigneur des anneaux, Tolkien s’intĂ©resse Ă  l’histoire de Galadriel au Second Âge dans un texte trĂšs brouillon intitulĂ© « À propos de Galadriel et de Celeborn ». Il y dĂ©crit comment elle refuse de quitter la Terre du Milieu Ă  la fin du Premier Âge, prĂ©fĂ©rant traverser l’Ered Luin avec Celeborn pour s'installer sur les rives du Lac du CrĂ©puscule avec une vaste compagnie d’Elfes Gris et Verts. Amroth y est dĂ©crit comme leur fils, nĂ© entre 350 et 400 S.A. Vers 700, Galadriel et Celeborn repartent vers l’est et fondent un royaume en Eregion, entretenant de bonnes relations avec les Nains de Moria et nouant des liens avec le royaume sylvestre de LĂłrinand, sur l’autre versant des Montagnes de Brume. L’arrivĂ©e de Sauron en Eregion, vers 1200, bouleverse les choses : il charme les orfĂšvres ñoldorin de ce royaume et les convainc finalement de chasser du pouvoir Celeborn et Galadriel (entre 1350 et 1400). Celebrimbor devient seigneur de l’Eregion ; Celeborn refuse de quitter le royaume, mais Galadriel part pour le LĂłrinand et se prĂ©pare Ă  la guerre. Lorsque Celebrimbor comprend la vĂ©ritable nature de Sauron, il se rend auprĂšs de Galadriel, qui lui conseille de cacher les Trois anneaux des Elfes. Il lui remet Nenya, grĂące auquel elle renforce le royaume de LĂłrinand, mais le pouvoir de l’anneau rĂ©veille sa nostalgie de Valinor, et une fois Sauron chassĂ© d’Eriador, elle part pour Fendeval avec sa fille CelebrĂ­an, laissant Amroth avec la responsabilitĂ© du LĂłrinand. Elle participe alors Ă  la premiĂšre rĂ©union du Conseil Blanc. Par la suite, Ă  une date indĂ©terminĂ©e, elle part vers le sud avec son Ă©poux et s’établit en Belfalas, sur le futur emplacement de la citĂ© de Dol Amroth, et y rĂ©side jusqu’à la disparition d’Amroth, en l’an 1981 du TroisiĂšme Âge, Ă©vĂ©nement qui la convainc de retourner en LĂłrinand (LĂłrien)[2].

Les rivages du Lindon, le royaume de Gil-galad, oĂč Galadriel vit un certain temps au Second Âge selon un texte.

En 1969 ou ultĂ©rieurement, Tolkien Ă©crivit un autre rĂ©cit intitulĂ© « Fragment de la lĂ©gende d’Amroth et Nimrodel, relatĂ©e en bref », oĂč il offre une version complĂštement diffĂ©rente de ce qui arrive Ă  Galadriel aprĂšs la destruction de l’Eregion. Selon ce texte, elle se rend en Lindon, auprĂšs de Gil-galad, tandis que Celeborn se rend en LĂłrien et fortifie le pays contre Sauron, avant de rejoindre son Ă©pouse aprĂšs la fin de la guerre. Ici, Amroth n’est plus le fils de Celeborn et Galadriel, mais d’AmdĂ­r, un autre prince sinda. Dans cette version, et Ă  la diffĂ©rence des versions antĂ©rieures, le couple vit un temps en LothlĂłrien au dĂ©but du TroisiĂšme Âge, prĂ©occupĂ© par l’obscuritĂ© qui croĂźt dans la ForĂȘt de Grand'Peur. Ce n’est que par la suite qu’ils partent pour Fendeval, avant de revenir en LĂłrien aprĂšs la chute de la Moria et la disparition d’Amroth, devenant les gardiens du pays[2].

Un autre manuscrit, de date inconnue et intitulĂ© « L’Elessar », propose deux versions de l’histoire de la pierre, et de la façon dont Galadriel l’a reçue avant de la remettre Ă  Aragorn. Selon la premiĂšre, Gandalf l’a rapportĂ©e d’Aman en Terre du Milieu et la donne Ă  Galadriel au nom de Yavanna, tandis que pour la seconde, il s’agit d’une autre pierre, façonnĂ©e par Celebrimbor Ă  la demande de Galadriel. Ce texte avance une idĂ©e qui ne reparaĂźt dans aucun autre texte de Tolkien : Celebrimbor est amoureux de Galadriel, et c’est pour cela qu’il lui fabrique l’Elessar[2].

Critique

Le pĂšre Robert Murray, petit-fils du lexicographe James Murray et ami de l’auteur, lut le Seigneur des anneaux Ă  sa demande avant sa publication et dans ses commentaires, il comparait Galadriel Ă  la Vierge Marie[32]. De nombreux autres auteurs remarquĂšrent le parallĂšle entre ces deux figures, bien que J. R. R. Tolkien ait dĂ©clarĂ© : « Il me semble juste de dire que son personnage [Galadriel] doit beaucoup chez moi Ă  l’enseignement et Ă  l’imaginaire chrĂ©tiens et catholiques concernant Marie ; mais Galadriel Ă©tait en rĂ©alitĂ© une pĂ©nitente : ayant Ă©tĂ© dans sa jeunesse l’un des chefs de la rĂ©bellion contre les Valar (les gardiens angĂ©liques) »[33].

Dans son essai « The Well and the Shallows », Joseph Pearce reprend les diverses critiques et opinions que reçut Le Seigneur des anneaux depuis sa publication. Parmi celles-ci, il y a celle du pĂšre Charles Dilke qui reprend la comparaison faite par Murray entre Galadriel et la Vierge, et celle de Brenda Partridge, qui dans son essai « No Sex Please - We’re Hobbits: The Construction of Female Sexuality in The Lord of the Rings », affirme que la fiole que Galadriel offre Ă  Frodon reprĂ©sente « un phallus plus puissant que les Ă©pĂ©es[34] ». Le critique Christopher Clausen reprend aussi la comparaison du personnage avec la Vierge dans son essai « 'The Lord of the Rings' and 'The Ballad of the White Horse' » et affirme que cette similitude est due avant tout Ă  l’influence de G. K. Chesterton[35].

Une Valkyrie, tableau d’Edward Robert Hughes, source possible d’inspiration pour Galadriel.

Dans Tolkien the Medievalist, Leslie A. Donovan compare Galadriel et les autres personnages fĂ©minins des Ɠuvres de Tolkien avec les Valkyries de la mythologie nordique et la place des femmes dans la sociĂ©tĂ©. Tolkien remanie ce concept selon une perception plus contemporaine de l’identitĂ© des femmes face Ă  sa vision d’un fĂ©minisme Ă©mergent aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. Tout en laissant l’emphase sur le rĂŽle traditionnel des femmes, il reconnaĂźt aussi les possibilitĂ©s d’un nouveau modĂšle familial, d’emplois et de figures politiques[36]. Les descriptions des Valkyries et de Galadriel sont similaires sur les aspects de l’éclat et de la luminositĂ©. Cependant, pour les Valkyries, cette lumiĂšre Ă©mane du lustre de leurs armures mĂ©talliques, tandis que chez Galadriel, cet effet provient de ses caractĂ©ristiques physiques : sa beautĂ©, ses cheveux et ses yeux, ainsi que de ses vĂȘtements[37].

Plusieurs articles de la J. R. R. Tolkien Encyclopedia dirigĂ©e par Michael D. C. Drout proposent des Ă©lĂ©ments d’analyse sur Galadriel. Dans son entrĂ©e sur le catholicisme romain, Bradley J. Birze assure que l’Elfe « est probablement la reprĂ©sentation la plus Ă©vidente de Marie », tout en prĂ©sentant des Ă©lĂ©ments la rapprochant de la Dame du Lac, personnage de la lĂ©gende du roi Arthur[38]. Aline Ripley reprend dans « Feminist Readings of Tolkien » diffĂ©rentes influences possibles du personnage, parmi lesquelles CircĂ© et Calypso de l’OdyssĂ©e d’HomĂšre, parce qu’elle apporte son aide aux hĂ©ros de l’Ɠuvre et leur donne des cadeaux sous forme de nourriture, de vĂȘtements et de lumiĂšre ; avec la Vierge Marie Ă©galement, par « association des symboles de lumiĂšre et de graines » ; et avec les Valkyries de la mythologie nordique, Ă  cause de sa « splendeur »[39]. À l’entrĂ©e dĂ©diĂ©e Ă  Galadriel, Jason Fisher la dĂ©crit comme « un des personnages les plus forts et vigoureusement dĂ©crits par Tolkien, indĂ©pendamment de son sexe, et sans doute la plus grande des Elfes[40] ». Dans l’entrĂ©e « Finland: Literary Sources », Anne C. Petty rapproche les qualitĂ©s de Galadriel de celles des personnages de la mythologie finnoise Ilmatar, « comme un ĂȘtre semi-divin qui contient la lumiĂšre de la crĂ©ation », et Louhi, « en tant que chef d’une terre mystĂ©rieuse et cachĂ©e »[41].

Le roi Arthur demande l'épée Excalibur à la Dame du Lac, illustration de Walter Crane, 1911.

Marjorie Burns reprend Ă  l’entrĂ©e « Doubles » certains des rapprochements entre les personnages crĂ©Ă©s par J. R. R. Tolkien, parmi lesquels celui de Galadriel et des Maiar Baie d’Or[Note 8] et Melian et avec la valiĂ« Varda. Pour Burns, Baie-d’Or est une version plus « familiale » de Galadriel, le parallĂšle entre les deux provenant du fait qu’elles vivent toutes deux dans des royaumes isolĂ©s et couverts d’arbres, et qu’elles sont associĂ©es Ă  l’eau ; elle remarque aussi la phrase qui prĂ©sente le personnage de Baie-d’Or dans le roman comme Ă©lĂ©ment de comparaison : « ils se trouvĂšrent aussitĂŽt devant une reine elfe, jeune et belle, vĂȘtue de fleurs fraĂźches ». Le parallĂšle avec Melian est dĂ©crit comme « le plus important », mettant en avant le fait que les deux usent de leur pouvoir pour protĂ©ger leur royaume respectif (l’Anneau de Melian pour Doriath, Nenya pour la LĂłrien), et, de la mĂȘme façon que la Maia se place en opposition avec l’araignĂ©e Ungoliant, l’Elfe s’oppose Ă  sa descendante Araigne par l’entremise de sa fiole ; de plus, Marjorie Burns signale que la fille de Melian, LĂșthien, se marie avec un Homme, comme le fait Arwen, la petite-fille de Galadriel. Enfin, Burns dĂ©crit Galadriel comme la reprĂ©sentation de Varda en Terre du Milieu, puisque les deux sont « entourĂ©es de lumiĂšre »[42].

MalgrĂ© les critiques de Tolkien envers la lĂ©gende arthurienne, Verlyn Flieger identifie dans Interrupted Music: the making of Tolkien's mythology un certain nombre de points communs et de mĂ©canismes de construction du rĂ©cit. Dans cette optique, le miroir de Galadriel rappelle la fontaine enchantĂ©e de Barenton que ChrĂ©tien de Troyes dĂ©crit dans Yvain ou le chevalier au lion, Galadriel elle-mĂȘme ressemblant Ă  Morgane la FĂ©e[43]. Ce rapprochement entre Galadriel et les FĂ©es de la lĂ©gende arthurienne est repris dans Tolkien et le Moyen Âge dirigĂ© par Leo Carruthers. Dans « Les Ă©chos arthuriens dans le Seigneur des anneaux » de Claire Jardillier, Galadriel est prĂ©sentĂ©e comme une jumelle de la Dame du Lac, par ses vĂȘtements et ses attributs (blancheur et lumiĂšre) et sa relation Ă  l’eau (par son miroir notamment et son anneau de Pouvoir, Nenya Ă©tant l’anneau de l’Eau). Tout comme la fĂ©e Viviane, elle a des liens de parentĂ© avec le hĂ©ros, Viviane avec Lancelot et Galadriel avec Aragorn puisqu’elle est la grand-mĂšre d’Arwen et qu’elle reprĂ©sente une figure maternelle pour Aragorn aprĂšs qu’elle l’a accueilli en Lorien[44]. Elle agit comme Morgane amenant Arthur blessĂ© Ă  Salisbury en obtenant pour Frodon le droit de gagner Aman[45].

Galadriel est la Dame des rĂ©cits chevaleresques par excellence. La relation entre Gimli et la Dame l’illustre : aprĂšs leur rencontre, le Nain sera prĂȘt Ă  dĂ©fendre par les armes son honneur, comme l’illustre l’épisode avec Éomer[46].

Galadriel est aussi une figure celtique, incarnant la souverainetĂ© : elle est celle qui dispense les dons, et non son Ă©poux Celeborn[44]. La LothlĂłrien est elle-mĂȘme une terre traversĂ©e d’influences celtiques, rappelant l’Île des Jeunes du folklore irlandais[47].

Adaptations

PremiĂšres adaptations

Ralph Bakshi, rĂ©alisateur de l'adaptation animĂ©e du Seigneur des anneaux (1978) oĂč l'actrice Annette Crosbie prĂȘte sa voix au personnage de Galadriel.

La premiÚre adaptation du Seigneur des anneaux se fit sous forme radiophonique : une adaptation en douze épisodes réalisée et produite par Terence Tiller pour Radio 3. Galadriel y est incarnée par Nicolette Bernard[48]. Marian Diamond reprend le rÎle en 1981 pour une seconde adaptation radiophonique réalisée pour Radio 4[49].

En 1957, une compagnie amĂ©ricaine proposa Ă  J. R. R. Tolkien la rĂ©alisation d’un dessin animĂ© du Seigneur des anneaux. Si Tolkien apprĂ©ciait les esquisses prĂ©liminaires qui lui furent communiquĂ©es[50], il se montra beaucoup moins satisfait par le scĂ©nario Ă©laborĂ© par Morton Grady Zimmerman, lequel incluait de nombreuses modifications de l’histoire. Le long commentaire qu’a laissĂ© Tolkien sur ce scĂ©nario mentionne notamment l’abandon de la scĂšne oĂč Galadriel est tentĂ©e par l’Unique, significatif de la disparition de « pratiquement tout ce qui a une signification morale »[51]. Ce projet fut finalement abandonnĂ© par les producteurs.

United Artists rĂ©cupĂ©ra les droits sur une adaptation cinĂ©matographique du Seigneur des anneaux en 1969, et John Boorman fut engagĂ© pour la rĂ©aliser sous forme d’un vĂ©ritable film. Le projet fut abandonnĂ© Ă  la suite d’un changement de personnel Ă  la tĂȘte de United Artists[52]. Le scĂ©nario de deux heures et demie proposĂ© par Boorman prenait de nombreuses libertĂ©s avec le livre, y ajoutant des aspects sexuels absents de l’original : ainsi, Galadriel y sĂ©duit Frodon lors de la scĂšne du miroir[53].

À la fin des annĂ©es 1970, Ralph Bakshi reprit le projet de John Boorman et convainquit United Artists de distribuer le film. Sur un scĂ©nario de Peter S. Beagle, il rĂ©alisa une adaptation sous forme de dessin animĂ© partiellement rotoscopĂ©e. Annette Crosbie (Tania Torrens dans le doublage français) y prĂȘte sa voix Ă  Galadriel[54] - [55]. Dans ce film, la tentation de Galadriel pendant la scĂšne du miroir n’est pas occultĂ©e, mais elle n’offre plus de cadeaux Ă  la compagnie au dĂ©part de la LĂłrien[53].

En 1993, dans la série télévisée finnoise Hobitit, Galadriel est jouée par Heidi Krohn[56].

Films de Peter Jackson et produits dérivés

Dans l’adaptation en trois films du Seigneur des anneaux rĂ©alisĂ©e par Peter Jackson, Galadriel est interprĂ©tĂ©e par Cate Blanchett. Jackson avait proposĂ© Ă  l’origine le rĂŽle Ă  Lucy Lawless, mais celle-ci, enceinte, refusa, et Blanchett fut finalement choisie[57].

À l’origine, les scĂ©naristes avaient Ă©crit le prologue qui apparaĂźt dans la premiĂšre scĂšne de la trilogie, La CommunautĂ© de l’anneau, de sorte que le narrateur soit Frodon (interprĂ©tĂ© par Elijah Wood), mais cette idĂ©e fut finalement Ă©cartĂ©e, le personnage Ă©tant censĂ© ignorer l’histoire de l’Anneau Unique. Ils essayĂšrent ensuite avec Gandalf, sur demande de l’acteur Ian McKellen, mais il fut lui aussi Ă©cartĂ© car son rĂŽle Ă©tait dĂ©jĂ  assez important. Ce fut finalement Cate Blanchett qui prĂȘta sa voix comme narratrice[58].

Andrew Lesnie, directeur de la photographie de la trilogie, dĂ©sirait faire quelque chose de spĂ©cial avec Galadriel, Ă©tant donnĂ© que le personnage lui paraissait le plus liĂ© au monde spirituel. InspirĂ© par une des phrases par lesquelles Tolkien dĂ©crit Galadriel et Celeborn dans le livre, « mais il n’y avait en eux aucun signe de l’ñge, sinon dans l’intensitĂ© de leur regard, car leurs yeux Ă©taient aussi pĂ©nĂ©trants que des lances Ă  la lumiĂšre des Ă©toiles, et cependant profonds, puits de souvenirs enfouis », Lesnie dĂ©cida d’acheter des dĂ©corations de NoĂ«l et d’orner avec elles le plateau sur lequel Cate Blanchett tournait diffĂ©rentes scĂšnes de LothlĂłrien, de sorte que les Ă©toiles paraissaient se reflĂ©ter dans ses yeux[59].

En avril 2001, l’actrice confirma Ă  Londres qu’elle avait dĂ©jĂ  terminĂ© de filmer ses scĂšnes en Nouvelle-ZĂ©lande aprĂšs un mois de tournage et qu’elle enregistrait Ă  nouveau ses dialogues en studio, car les premiers n’avaient rien donnĂ©[60].

Dans le jeu vidĂ©o La CommunautĂ© de l’anneau, Galadriel (doublĂ©e par Jennifer Hale) est la narratrice du prologue et de l’épilogue, et apparaĂźt en tant que personnage non-joueur en LothlĂłrien.

Dans le jeu Le Seigneur des anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu II, Galadriel est disponible comme hĂ©ros pour la faction du bien. Elle est doublĂ©e par Lani Minella dans la version originale[61]. Avec Sauron, ce sont les hĂ©ros les plus dispendieux au coĂ»t de 10 000 ressources[62]. Les deux hĂ©ros sont trĂšs puissants, riches en point de santĂ©, possĂšdent des pouvoirs destructeurs spĂ©ciaux, mais ne peuvent ĂȘtre guĂ©ris. Sauron fait davantage de dommages aux bĂątiments, mais Galadriel est plus rapide. Les deux peuvent dĂ©truire une unitĂ© grĂące Ă  un seul coup. Dans la campagne du mal, Galadriel fuit la LĂłrien aprĂšs l’assaut de la horde de Gobelins commandĂ©e par la Bouche de Sauron. Ils tuent Celeborn et Haldir, brĂ»lent toute la forĂȘt et prennent possession du Miroir de Galadriel. Elle atteint ensuite Fondcombe oĂč les derniers survivants des ennemis de Sauron sont recueillis par Elrond, Arwen, la CommunautĂ© de l’anneau et les Aigles pour un dernier combat.

Dans Le Seigneur des anneaux Online : Les Ombres d’Angmar, Galadriel est un personnage non-joueur, qui sert de narratrice. Elle apparaüt notamment dans l’extension du jeu Les Mines de la Moria.

Games Workshop crĂ©a deux figurines de Galadriel, l’une vendue avec celle de Celeborn et son miroir[63] et une autre de Galadriel isolĂ©e[64], pour son jeu de figurines, Le Seigneur des anneaux fondĂ© sur la trilogie cinĂ©matographique[65] - [66].

Galadriel, bien qu'absente du livre Bilbo le Hobbit, est présente dans l'adaptation cinématographique en trois volets du Hobbit par Peter Jackson : celui-ci souhaitait en effet présenter le retour de Sauron à Dol Guldur décrit dans les appendices du Seigneur des Anneaux, qui impliquait le Conseil Blanc et donc Galadriel. Cate Blanchett reprend donc son rÎle.

Dans la série Amazon Prime Video de 2022 Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir, Galadriel est interprétée par l'actrice galloise Morfydd Clark.

Autres supports

Galadriel est interprĂ©tĂ©e par Rebecca Jackson Mendoza dans la ComĂ©die musicale du Seigneur des anneaux d’une durĂ©e de trois heures prĂ©sentĂ©e Ă  Toronto Ă  partir de 2006. La piĂšce dĂ©mĂ©nagea au thĂ©Ăątre royal de Drury Lane Ă  la suite d’une importante rĂ©Ă©criture. Son avant-premiĂšre a lieu le , et le lancement officiel a lieu le 19 juin. Laura Michelle Kelly fait son retour sur scĂšne en tant que Galadriel avec le directeur Matthew Warchus. Abbie Osmon reprit le rĂŽle le .

Dans le domaine musical, le nom de Galadriel sert de titre Ă  diverses chansons, et il est possible de s’interroger sur les allusions Ă  l’Elfe. Le groupe britannique Barclay James Harvest intitula une de ses chansons Galadriel, bien que les paroles ne fassent pas explicitement rĂ©fĂ©rence au personnage de J. R. R. Tolkien[67]. De la mĂȘme façon, l’un des thĂšmes du chanteur Cliff Richard, composĂ© par Norman Petty et Buddy Holly, porte pour titre le nom de l’Elfe et la mentionne comme un « esprit de la lumiĂšre des Ă©toiles »[68].

Quelques fans affirment que la chanson Stairway to Heaven, du groupe britannique Led Zeppelin et dont des membres aiment les Ɠuvres de J. R. R. Tolkien, contient des allusions Ă  Galadriel[69]. Les paroles font Ă©tat d’une dame, de nom inconnu, avec des phrases comme « there’s a lady who’s sure all that glitters is gold » (« il y a une dame qui est sĂ»re que tout ce qui brille est d’or ») et « a lady we all know who shines white light » (« une dame que nous connaissons tous qui brille de lumiĂšre blanche »). Cependant, dans la biographie du groupe, Stephen Davis affirme que la dame « est un paradigme de la reine des fĂ©es d’Edmund Spenser, de la dĂ©esse blanche de Robert Graves, et de personnages celtes comme la Dame du Lac, la fĂ©e Morgane ou Rhiannon », Ă©cartant ainsi son identification avec Galadriel[70].

Galadriel a également inspiré de nombreux illustrateurs, parmi lesquels Ted Nasmith[71], Anke Katrin Eissmann[72], John Howe[73], les frÚres Hildebrandt[74].

Notes et références

Notes

  1. Il s’agit de la gĂ©nĂ©alogie prĂ©sentĂ©e par Christopher Tolkien dans Le Silmarillion. En rĂ©alitĂ©, selon le dernier choix de son pĂšre, Orodreth Ă©tait le fils d’Angrod, et non son frĂšre ; Galadriel n’aurait donc eu que trois frĂšres, et non quatre. Voir The Peoples of Middle-earth, p. 349–351.
  2. À ne pas confondre avec galadh « arbre », racine prĂ©sente dans le nom de son peuple, les Galadhrim.
  3. Dans l’adaptation cinĂ©matographique de Peter Jackson, ces cadeaux ont Ă©tĂ© modifiĂ©s, afin d’armer notamment Merry et Pippin, qui le sont Ă  un stade antĂ©rieur dans le livre.
  4. Elle lui sert « quand toutes les autres lumiĂšres s’éteindront », dans l’antre d’Araigne.
  5. Sam plante finalement cette graine à Cul-de-Sac, et répartit la terre dans tout le Comté, pour aider au Nettoyage.
  6. Il s’agit là d’un cadeau de fiançailles : Galadriel, la grand-mùre d’Arwen, prend la place de sa fille Celebrían.
  7. TrĂšs peu d’Hommes ont eu l’occasion de goĂ»ter le vrai lembas elfique.
  8. Tolkien n’indique nulle part que Baie d’Or serait une Maia.

Références

  1. The Peoples of Middle-earth, p. 357.
  2. Contes et lĂ©gendes inachevĂ©s, « L’histoire de Galadriel et Celeborn et d’Amroth, roi de LĂłrien ».
  3. Le Silmarillion, chapitre IX « La Fuite des Ñoldor ».
  4. Le Seigneur des anneaux, « Appendice B ».
  5. Le Silmarillion, « les Anneaux du Pouvoir et le TroisiĂšme Âge ».
  6. Le Seigneur des anneaux, « Le Miroir de Galadriel », p. 387–388.
  7. Le Seigneur des anneaux, « Les Havres Gris ».
  8. A Reader's Companion, p. 315–316.
  9. Contes et lĂ©gendes inachevĂ©s, le Second Âge, p. 96.
  10. Contes et lĂ©gendes inachevĂ©s, le Second Âge, p. 98–99.
  11. The Peoples of Middle-earth, p. 339–340.
  12. The Peoples of Middle-earth, p. 347 ; voir aussi Lettres, p. 423, 428.
  13. Le Seigneur des anneaux, « Le roi de la Salle Dorée »
  14. Le Seigneur des anneaux, « Lothlórien ».
  15. Le Seigneur des anneaux, « Un vent d’ouest ».
  16. Morgoth’s Ring, p. 106.
  17. « [Galadriel] s’est â€œĂ©veillĂ©e” en Eldamar au-delĂ  de la Mer », Lettres, lettre no 144, p. 180–181.
  18. Le Silmarillion, « Le Retour des Ñoldor ».
  19. Le Silmarillion, « Les Ñoldor Ă  Beleriand ».
  20. Le Seigneur des anneaux, « Appendice A - Annales des Rois et des Seigneurs souverains - I. Les rois nĂșmenĂłrĂ©ens : (v) suit un fragment du conte d’Aragorn et d’Arwen ».
  21. Le Seigneur des anneaux, « Le Cavalier blanc ».
  22. Le Seigneur des anneaux, « L’Intendant et le Roi ».
  23. Le Seigneur des anneaux, « Nombreuses séparations ».
  24. Le Seigneur des anneaux, « Appendice A - Annales des Rois et des Seigneurs souverains - les Gens de Durin ».
  25. The Treason of Isengard, p. 236.
  26. The Treason of Isengard, p. 249–250, 261–262.
  27. The Treason of Isengard, p. 249–250.
  28. The Treason of Isengard, p. 274–277.
  29. The Peoples of Middle-earth, p. 185, note 10.
  30. The Peoples of Middle-earth, p. 174
  31. Lettres, p. 386.
  32. Lettres, p. 171–172.
  33. Lettres, p. 407.
  34. Tolkien: Man and Myth, « The Well and the Shallows ».
  35. Tolkien: Man and Myth, « Tolkien as hobbit ».
  36. Tolkien the Medievalist, « The Valkyrie reflex », p. 109.
  37. Tolkien the Medievalist, « The Valkyrie reflex », p. 112.
  38. J. R. R. Tolkien Encyclopedia, Bradley J. Birze, « Catholicism, roman ».
  39. J. R. R. Tolkien Encyclopedia, Aline Ripley, « Feminist Readings of Tolkien ».
  40. J. R. R. Tolkien Encyclopedia, Jason Fisher « Galadriel ».
  41. J. R. R. Tolkien Encyclopedia, Anne C. Petty, « Finland: Literary Sources ».
  42. J. R. R. Tolkien Encyclopedia, Marjorie Burns « Doubles ».
  43. Interrupted Music, p. 35, « The Models »
  44. Jardillier, p. 148-149.
  45. Jardillier, p. 156.
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  48. Radio Times, volume 129, no 1675 (16 décembre 1955).
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Bibliographie

Articles connexes

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