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Stairway to Heaven

Stairway to Heaven est une des chansons les plus célÚbres du groupe de rock britannique Led Zeppelin. Composée par Jimmy Page et écrite par Robert Plant , elle paraßt en 1971 sur l'album Led Zeppelin IV. Elle est présente dans bon nombre de classements musicaux : en 2000, VH1 l'élit troisiÚme de sa liste des 100 plus grandes chansons de rock[4], et en 2003, elle arrive 31e du classement des 500 plus grandes chansons de tous les temps établi par le magazine Rolling Stone. Durant plusieurs décennies aprÚs sa sortie, elle est la chanson la plus diffusée sur les radios américaines, en dépit de sa durée de 8 minutes. La chanson est universellement reconnue, de par sa puissance et sa grandeur, comme un des meilleurs hymnes de rock.

Stairway to Heaven
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Pochette du single promotionnel américain.
Chanson de Led Zeppelin
extrait de l'album Led Zeppelin IV
Sortie
Durée 8:01
Langue Anglais
Genre Rock progressif[1] - [2]
Folk rock
Hard rock[3]
Power ballad
Auteur Robert Plant
Compositeur Jimmy Page
Producteur Jimmy Page

Pistes de Led Zeppelin IV

GenĂšse et enregistrement

Durant le printemps 1970, alors que Jimmy Page et Robert Plant se trouvent Ă  Bron-Yr-Aur en vue de la composition de leur album Ă  venir, Led Zeppelin III, Page compose rapidement une chanson. « À ce moment-lĂ , ce n'Ă©tait qu'une Ă©bauche, un morceau parmi tant d'autres », racontera Jimmy Page Ă  la presse dans les annĂ©es 1980. Il laisse sa composition de cĂŽtĂ©, du moins pour plusieurs mois, car c'est au cours de l'annĂ©e 1970, lorsque le groupe sĂ©journe Ă  Headley Grange, dans le Hampshire, que le guitariste ressort le morceau. Il le prĂ©sente d'abord Ă  John Paul Jones, qui est trĂšs impressionnĂ© par la composition. Toute la nuit, le duo travaille les multiples parties du morceau, y ajoutant du clavier Ă©lectrique et la ligne de basse, puis donnant naissance au solo de guitare qui sera placĂ© au premier rang des 100 meilleurs solos de guitare par le magazine Guitar World[5]. Le lendemain matin, extĂ©nuĂ©s, ils prĂ©sentent la dĂ©mo instrumentale Ă  Robert Plant, qui a la mĂȘme rĂ©action que John Paul Jones. Il s'enferme aussitĂŽt dans une petite piĂšce avec la trame et, deux heures plus tard, il en ressortira avec les paroles.

La chanson est finalement enregistrée en , aux studios Island, à Londres. Le solo final est choisi parmi les quatre différents qui ont été enregistrés. C'est au show au Belfast's Ulster Hall, le , que la chanson est jouée pour la premiÚre fois sur scÚne, alors que les affrontements font rage dans un Belfast tourmenté. Par la suite, le groupe la jouera systématiquement dans ses concerts de 1971 à 1980.

Stairway to Heaven sera aussi été jouée au Live Aid en 1985 et au 40e anniversaire de la création d'Atlantic Records (leur maison de disques) en 1988. Jimmy Page joue aussi une version instrumentale de la chanson dans ses concerts de la tournée Outrider en 1988.

Composition

La chanson est constituĂ©e de plusieurs parties distinctes et ne comporte pas de refrain proprement dit. Elle dĂ©marre par une introduction paisible Ă  la guitare acoustique et Ă  la flĂ»te Ă  bec (jouĂ©e par John Paul Jones sur plusieurs pistes superposĂ©es) pendant 2 min 15 s, puis la chanson Ă©volue vers une section Ă©lectrique lente mĂ©diane (la batterie ne rentre qu'Ă  la 4e minute) qui s'arrĂȘte quand Plant finit de chanter « Your stairway lies on the whispering wind » (5 min 33 s aprĂšs le dĂ©but de la chanson). LĂ  dĂ©bute le long solo de guitare Ă©lectrique de Page (5 min 34 s — 6 min 44 s). La chanson vire ensuite au hard rock (6 min 45 s — 7 min 45 s) et s'achĂšve sur un retour au calme oĂč Plant chante les derniers mots : « And she's buying a stairway to heaven. » Le rythme est un crescendo constant du dĂ©but Ă  la fin de la chanson. Beaucoup de gens trouvent des similitudes avec le rock progressif, notamment pour sa longueur (8 minutes), les instruments peu conventionnels (flĂ»te Ă  bec) et le long solo qui dure 1 minute et 10 secondes.

Sortie

C'est le que la chanson sort sur le quatriĂšme album du groupe, dĂ©nuĂ© de titre, appelĂ© par les fans Led Zeppelin IV ou plus rarement Four Symbols. Le disque est un grand succĂšs, avec plus de 1,2 million de disques vendus rien qu'en 1971. Il sera vendu Ă  plus de 24 millions d'exemplaires rien qu'aux États-Unis.

Stairway to Heaven n'est jamais sortie en single, Led Zeppelin prĂ©fĂ©rant que son public Ă©coute l'album. La chanson restera tout de mĂȘme le plus gros succĂšs, autant du disque que du groupe. Il aura inspirĂ© plusieurs groupes de rock modernes (cf. infra).

Controverse et rumeur

Texte

Les paroles, Ă©crites par Robert Plant — qui seraient inspirĂ©es par l'intĂ©rĂȘt de Jimmy Page pour l'occultisme — sont jugĂ©es pernicieuses par certains groupes religieux. Ils prĂ©tendent mĂȘme que si on passait cette chanson Ă  l'envers, on pouvait entendre en message subliminal la phrase « Oh Here's for my sweet Satan » (« Ceci est pour mon doux Satan »)[6]. Certains en entendront plus et prĂ©tendent que le message est plus long : « Here's to my sweet Satan. The one whose little path would make me sad, whose power is Satan. He'll give you 666, there was a little toolshed where he made us suffer, sad Satan. »

Le groupe pour l'essentiel ignorera de telles allĂ©gations. En rĂ©ponse, Swan Song Records dĂ©clarera : « Nos platines ne tournent que dans un seul sens — Ă  l'endroit ». L'ingĂ©nieur du son de Led Zeppelin, Eddie Kramer, affirme en outre : « [Ces allĂ©gations sont] totalement et complĂštement ridicules. Pourquoi passeraient-ils autant de temps Ă  l'enregistrement pour quelque chose d'aussi stupide ? »[7] Robert Plant fait part de sa dĂ©ception dans le magazine Musician en 1983 : « Pour moi c'est trĂšs triste, car Stairway to Heaven a Ă©tĂ© Ă©crite avec les meilleures intentions. Faire des enregistrements Ă  l'envers et mettre des messages Ă  la fin, ma conception de la musique ne va pas jusque-lĂ . »[8]

MĂ©lodie et accusation de plagiat

Pour Randy California, le guitariste du groupe Spirit, les arpĂšges au dĂ©but de la chanson auraient Ă©tĂ© inspirĂ©es de leur morceau Taurus, Led Zeppelin ayant fait certaines premiĂšres parties de ce groupe de blues en 1969[9]. À l'occasion de la rĂ©Ă©dition du quatriĂšme album de Led Zeppelin, Francis Alexander Malofiy, l’avocat de Randy California, dĂ©cide de poursuivre le groupe pour violation du droit d’auteur, entendant interdire la parution de l’album remasterisĂ©[10]. Le procĂšs en plagiat s'ouvre devant la justice amĂ©ricaine le , Ă  la suite d'une plainte de Michael Skidmore qui gĂšre le patrimoine du guitariste dĂ©cĂ©dĂ© en 1997[11]. Le jury conclut le Ă  l'absence de plagiat[12], mais un appel de ce premier jugement est jugĂ© recevable en (lors du 1er procĂšs, les jurĂ©s n’avaient pu Ă©couter la version album de Taurus)[13]. Le juge a entre autres fait remarquer que les deux chansons avaient d'autres points communs, telle que la ligne de basse[14].

Finalement la Cour d’appel des États-Unis confirme, le , le premier verdict[15], statuant que la chanson de Led Zeppelin n'avait rien à voir avec celle du groupe Spirit[16].

Musiciens

En concert

Pour interprĂ©ter cette chanson en concert — comme c'est le cas dans le film The Song Remains the Same —, Page dĂ©laisse sa lĂ©gendaire Gibson Les Paul en faveur d'une Gibson EDS-1275 (une guitare Ă©lectrique Ă  double manche). Il joue la mĂ©lodie et le solo sur le manche Ă  6 cordes et les accords et le pont sur le manche Ă  12 cordes[17]. Souvent le groupe la joue sur scĂšne pendant plus de dix minutes, Page faisant durer davantage son solo de guitare et Plant ajoutant Ă  volontĂ© des paroles comme « Does anybody remember laughter? »[18]. L'introduction initialement jouĂ©e Ă  la flĂ»te Ă  bec est jouĂ©e en concert au mellotron avec une sonoritĂ© de flĂ»te par John Paul Jones qui ne quitte pas ses claviers durant toute la piĂšce, jouant aussi les parties de basse au pĂ©dalier. La derniĂšre interprĂ©tation sur scĂšne de la chanson par le groupe a lieu le 10 dĂ©cembre 2007 lors du concert organisĂ© Ă  l'O2 Arena avec Jason Bonham Ă  la batterie, et que l'on peut entendre sur l'album publiĂ© en 2012, Celebration Day.

Reprises

Notes et références

  1. (en) Edward Macan, Rocking the Classics : English Progressive Rock and the Counterculture : English Progressive Rock and the Counterculture, Oxford University Press, USA, , 320 p. (ISBN 978-0-19-535681-6, lire en ligne), p. 154
    « It is also significant that Led Zeppelin's two most overtly progressive epics, "Stairway to Heaven" and "Kashmir," ... »
    .
  2. (en) Scott Colothan, « LED ZEPPELIN'S 'STAIRWAY TO HEAVEN' VOTED THE GREATEST ROCK SONG », sur Gigwise, (consultĂ© en ) : « The prog-rock epic is one of three Led Zep songs to make it into the top ten in a listeners' poll conducted by radio station Absolute Classic Rock. ».
  3. (en) Alfred W. Cramer, Musicians and Composers of the 20th Century – Volume 4, Salem Press, , 1804 p. (ISBN 978-1-58765-516-6 et 1-58765-516-0), p. 1116.
  4. « Rock On The Net: VH1: '100 Greatest Rock Songs' », sur www.rockonthenet.com
  5. Dan Cross Dan Cross is a professional guitarist, Former Private Instructor Who Has Experience Teaching et playing various styles of music our editorial process Dan Cross, « These Are Fifteen of the Greatest Guitar Solos of All Time », sur LiveAbout
  6. J1, « Stairway To Heaven: Reverse Lyrics », sur Albino Blacksheep
  7. Davis, Stephen. The Hammer of the Gods (1985) p. 335
  8. Considine, J.D. "Interviews". Retrieved 2006-06-07.
  9. « Led Zeppelin », sur www.rock6070.com
  10. Article du blog du journal Le Monde : Led Zeppelin accusĂ© de plagiat pour l’introduction de « Stairway to Heaven », 20 mai 2014
  11. « Led Zeppelin, accusĂ© de plagiat pour "Stairway to Heaven", devant la justice », Le Point,‎ (lire en ligne)
  12. « « Stairway to Heaven », de Led Zeppelin, n’est pas un plagiat de « Taurus », de Spirit », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  13. Led Zeppelin to Face Retrial Over ‘Stairway’ Theft Claims "When the case goes to a retrial, jurors will be able to listen to the album version of “Taurus” -- which was not allowed in the first trial in 2016, drawing a protest from the lawyer for California’s trust" - Bloomberg - 28 septembre 2018
  14. FocusVif.be, « Jimmy Page et Robert Plant au tribunal pour défendre Stairway to Heaven », sur Focus, (consulté le ).
  15. « Droits d’auteur : victoire de Led Zeppelin dans l’affaire Stairway to Heaven », Radio-Canada,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  16. « «« Stairway to Heaven », de Led Zeppelin, n’est pas un plagiat », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  17. « gibson.com/jimmypage/ »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  18. « Y a-t-il quelqu'un qui se souvienne [de l'existence] du rire ? »
  19. « - YouTube », sur www.youtube.com
  20. Rédaction, « Elle reprend « Stairway To Heaven » de Led Zeppelin et réussit à faire pleurer Robert Plant ! », sur POSITIVR, (consulté le )
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