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Fidesz

Le Fidesz, de son nom complet Fidesz-Union civique hongroise (hongrois : Fidesz-Magyar PolgĂĄri SzövetsĂ©g, Fidesz-Union civique hongroise, prononcĂ© [ˈfidɛs ˈmÉ’ÉŸÉ’ÉŸ ˈpolga:ri ˈsĂžvɛtːʃeːg], Fidesz-MPSZ), est un parti politique hongrois national-conservateur et de droite populiste.

Fidesz-Union civique hongroise
(hu) Fidesz - Magyar Polgåri Szövetség.
Image illustrative de l’article Fidesz
Logotype officiel.
Présentation
Président Viktor Orbån
Fondation
SiĂšge 1089 Budapest, Visi Imre utca 6. (PolgĂĄrok HĂĄza)
Fondateurs Viktor OrbĂĄn
GĂĄbor Fodor
Låszló Kövér
IstvĂĄn Bajkai (en)
Zsolt Bayer (en)
TamĂĄs Deutsch
Zsolt NĂ©meth
JĂłzsef SzĂĄjer
Vice-présidents Lajos Kósa
GĂĄbor Kubatov (en)
SzilĂĄrd NĂ©meth (en)
Kinga GĂĄl
Mouvement de jeunesse Fidelitas
Positionnement Droite Ă  extrĂȘme droite
Idéologie National-conservatisme
Populisme de droite
Affiliation nationale Fidesz–KDNP (en)
Affiliation européenne PPE (2004-2021)
Groupe au Parlement européen PPE (2004-2021)
Non-inscrits (2021-)
Affiliation internationale Internationale démocrate centriste
Union démocrate internationale
Couleurs Orange
Site web fidesz.hu
Présidents de groupe
Assemblée nationale Måté Kocsis
Représentation
Députés
116 / 199
Députés européens
12 / 21
Élus rĂ©gionaux
245 / 381
Élus mĂ©tropolitains de Budapest
13 / 33
Drapeau du Fidesz.

Fondé en 1988 comme un mouvement de jeunesse de centre gauche, anticlérical et opposé au parti unique ainsi qu'à la république populaire de Hongrie, il devient progressivement un parti conservateur et populiste, notamment sous l'influence de son président Viktor Orbån, qui est Premier ministre du pays de 1998 à 2002 et depuis 2010.

AprĂšs avoir repris le pouvoir en Hongrie Ă  la suite de sa victoire aux Ă©lections lĂ©gislatives de 2010, il a adoptĂ© des politiques nationales-conservatrices et s'est dĂ©placĂ© davantage vers la droite. Il est Ă©galement devenu plus critique Ă  l'Ă©gard de l'Union europĂ©enne, ce qui a conduit le parti Ă  ĂȘtre qualifiĂ© d'eurosceptique. En 2011, la nouvelle constitution hongroise a Ă©tĂ© adoptĂ©e au parlement et en 2012, elle est entrĂ©e en vigueur, bien qu'elle ait fait l'objet de controverses en raison de sa consolidation du pouvoir au Fidesz. Le parti a conservĂ© sa majoritĂ© aprĂšs les Ă©lections de 2014, et Ă  la suite de l'escalade de la crise des migrants, le Fidesz a commencĂ© Ă  utiliser une rhĂ©torique de droite populiste et anti-immigrĂ©s. Depuis sa crĂ©ation, sa position politique a radicalement changĂ©, et le Fidesz est dĂ©sormais classĂ© de la droite Ă  l'extrĂȘme droite. Les politologues ont dĂ©crit la gouvernance du parti comme illibĂ©rale ou autoritaire, OrbĂĄn dĂ©crivant le modĂšle de gouvernement hongrois comme une « dĂ©mocratie chrĂ©tienne illibĂ©rale ».

Son allié traditionnel est le Parti populaire démocrate-chrétien (KDNP).

Histoire

SiĂšge du Fidesz, un ancien palais de la noblesse hongroise.

Fidesz était l'acronyme de l'ancienne Alliance des jeunes démocrates (Fiatal Demokratåk Szövetsége, Fidesz), créée sous la forme d'un mouvement de jeunesse (l'ùge limite d'adhésion était trente-cinq ans} en 1988, sous le régime de la république populaire de Hongrie. Le parti croßt rapidement et passe en un mois de trente-deux à mille membres. Destiné aux jeunes de quatorze à trente-cinq ans à l'exclusion des membres des Jeunesses communistes, le parti se déclare favorable à l'économie de marché, à la propriété privée, au multipartisme et à la démocratie[1]. Lors des premiÚres élections libres de mars et avril 1990, le Fidesz entre au Parlement en faisant élire 20 députés dont Viktor Orbån[2].

Son logo porte son nom le plus courant Fidesz, acronyme de Fiatal DemokratĂĄk SzövetsĂ©ge (« Alliance des jeunes dĂ©mocrates »), mais Ă  partir de 1995 son nom officiel a Ă©tĂ© Fidesz – Magyar PolgĂĄri PĂĄrt (« Parti civique hongrois »), puis Ă  partir de 2003 Fidesz – Magyar PolgĂĄri SzövetsĂ©g (« Alliance civique hongroise »). Durant la campagne Ă©lectorale pour les Ă©lections de 1990, son nom fut parodiĂ© en Zsidesz (zsido signifie juif en hongrois) par des activistes d'extrĂȘme droite qui dĂ©testaient le libĂ©ralisme du parti[3].

En avril 1993, Viktor OrbĂĄn est Ă©lu prĂ©sident du parti. Avec lui, c'est la tendance « nationale-libĂ©rale » qui s'impose. GĂĄbor Fodor est Ă©cartĂ© de la prĂ©sidence promise du comitĂ© national au profit de JĂłzsef SzĂĄjer, plus proche du programme d'OrbĂĄn[4]. DĂ©fait aux Ă©lections de 1994, le Fidesz chute Ă  7 % des suffrages ; OrbĂĄn prĂ©sente alors sa dĂ©mission, mais est reconduit. À partir de 1995, il s’efforce de faire du Fidesz un parti de gouvernement en prĂ©sentant un programme de coalition avec le Forum dĂ©mocrate hongrois (MDF), de tendance dĂ©mocrate-chrĂ©tien et libĂ©ral-conservatrice[5]. À l'origine libĂ©ral de gauche, progressiste et anticlĂ©rical, le Fidesz devient, sous l'action de Viktor OrbĂĄn, dans le courant des annĂ©es 1990, un parti conservateur, sur le modĂšle des chrĂ©tiens-dĂ©mocrates allemands[6].

Dans l'opposition aux premiers gouvernements de la transition démocratique, à savoir ceux dirigés par le Forum démocrate hongrois (Magyar Demokrata Fórum, MDF) (1990-1994) et le Parti socialiste hongrois (Magyar Szocialista Pårt, MSZP) (1994-1998), il arrive au pouvoir à la faveur des élections législatives de 1998, et forme une coalition avec le MDF. Le président du Fidesz, Viktor Orbån, ùgé de trente-cinq ans, devient le plus jeune Premier ministre d'Europe.

Il perd de justesse les élections législatives de 2002 à la faveur de coalition formée par le MSZP et l'Alliance des démocrates libres (Szabad Demokratåk Szövetsége, SZDSZ) menée par Péter Medgyessy.

En , le Fidesz obtient 12 députés européens en réunissant sur ses candidats 47,40 % des suffrages exprimés. Il en remporte 14 lors des élections européennes de 2009, avec 56,37 % des suffrages exprimés, allié aux chrétiens-démocrates du KDNP.

Bien que plus nettement battu lors des élections législatives hongroises de 2006, le parti remporte largement les élections municipales et régionales six mois plus tard, en , aprÚs la crise provoquée par la divulgation d'un discours prononcé à huis clos devant les députés de son parti par le Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsåny[7].

Le , le Fidesz remporte largement les élections législatives, en obtenant les deux tiers des siÚges du parlement. Dans la foulée, le candidat Istvån Tarlós devient le premier maire conservateur de Budapest le , mettant ainsi fin au long rÚgne de Gåbor Demszky qui dirigeait la ville depuis 1990.

Disposant des deux tiers des siĂšges au Parlement avec son alliĂ©, le Parti populaire dĂ©mocrate-chrĂ©tien, le Fidesz rĂ©dige une nouvelle Constitution adoptĂ©e en avril 2011 — le texte fondamental de l'ancienne constitution datant de 1949 —, d'orientation ultraconservatrice[8]. L’appellation officielle de l'État hongrois « RĂ©publique de Hongrie » devient « Hongrie »[8] — le mot « RĂ©publique » apparaissant Ă  l'article suivant — et « la Hongrie porte la responsabilitĂ© de la situation des Hongrois vivant hors des frontiĂšres du pays » (article D). Le prĂ©ambule fait rĂ©fĂ©rence Ă  Dieu, Ă  la Sainte Église et Ă  la famille traditionnelle, et consacre le mariage comme l'« union entre un homme et une femme »[8] - [9]. L'article II sur le droit Ă  la vie de toute personne indique que « la vie du fƓtus doit ĂȘtre protĂ©gĂ©e dĂšs sa conception », pouvant laisser Ă©ventuellement la place Ă  une future interdiction de l'avortement[10] - [11].

En ce qui concerne les minoritĂ©s hongroises des pays voisins, le dirigeant du Fidesz et actuel Premier ministre Viktor OrbĂĄn a fait voter dĂšs son arrivĂ©e au pouvoir une loi sur la double nationalitĂ© : un Hongrois vivant dans les pays voisins pourra acquĂ©rir la nationalitĂ© hongroise en plus de celle du pays oĂč il rĂ©side[12]. Le droit de vote est aussi accordĂ© en Hongrie en aux minoritĂ©s hongroises des pays voisins pour les listes de partis (dĂ©putĂ©s non liĂ©s Ă  une circonscription)[13]. Une autre loi nationaliste est celle faisant un « jour de commĂ©moration nationale » (nemzeti emlĂ©knap) du 4 juin, jour de la signature du traitĂ© de Trianon qui, en dĂ©finissant les nouvelles frontiĂšres Ă  l'intĂ©rieur de l'ancienne Autriche-Hongrie, laissa un tiers des Hongrois ethniques hors de Hongrie ; ce jour est appelĂ© JournĂ©e de la solidaritĂ© nationale (A nemzeti összetartozĂĄs napja) et est marquĂ© par des commĂ©morations Ă  diffĂ©rents endroits du pays[14] (mais pas dans les Ă©coles comme d'autres « jours de commĂ©moration nationale » : JournĂ©e des victimes du communisme, JournĂ©e de la Shoah, JournĂ©e des martyrs d'Arad).

En , le Fidesz perd sa majorité qualifiée des deux tiers nécessaire à l'adoption des lois « organiques » et des modifications de la Constitution lorsque l'indépendant Zoltån Kész, soutenu par la gauche, remporte l'élection législative partielle au scrutin uninominal de la circonscription de Veszprém en remplacement de Tibor Navracsics, nommé commissaire européen[15] - [16].

En raison d'un positionnement davantage souverainiste — notamment Ă  la suite d'une campagne visant Jean-Claude Juncker —, le Fidesz est suspendu du Parti populaire europĂ©en (PPE) en [17]. Deux ans plus tard, en , le Fidesz quitte le PPE[18].

Fondements idéologiques

Le Fidesz est un parti national-conservateur[19] - [20]. Il se réclame des valeurs de :

« Marche de la paix » soutenue par le Fidesz et le KDNP, le 29 mars 2014.

Le parti est critiqué à l'étranger pour son nationalisme économique, par exemple pour sa taxe « de crise » votée au Parlement visant les grandes entreprises implantées en Hongrie, surtout étrangÚres (dans les domaines de l'agro-alimentaire, de l'énergie, des télécommunications, de la grande distribution) et taxées bien plus[21] que les autres entreprises hongroises. Le parti est également accusé d'avoir des tentations autoritaires, et est notamment critiqué pour la loi de 2010 restreignant les libertés des médias[22], pour son opposition jugée antisémite à George Soros[23] ou pour celle au financement public de l'enseignement des études de genre, jugée sexistes[24]. Mais il est surtout critiqué pour sa réaction jugée violente à la crise migratoire, avec l'installation de camps de rétention des migrants[25], la criminalisation des aides aux immigrés clandestins[26], la construction d'un mur de barbelés à la frontiÚre ou encore l'autorisation faite aux militaires de tirer à balles réelles sur les migrants cherchant a entrer clandestinement dans le pays[27].

Bien qu'orientĂ© Ă  droite, le discours du Fidesz reste globalement hostile Ă  la mondialisation. Les annĂ©es de gouvernement de Viktor OrbĂĄn ont Ă©galement Ă©tĂ© marquĂ©es par une progression des thĂšmes irrĂ©dentistes, autour de la Grande Hongrie et de la situation des Hongrois d'outre-frontiĂšres, minoritaires dans les États frontaliers.

La position du Fidesz sur l'Ă©chiquier politique a Ă©voluĂ© au fil du temps. À ses dĂ©buts en tant que mouvement Ă©tudiant Ă  la fin des annĂ©es 1980, le parti se positionnait au centre gauche sur l'Ă©chiquier politique[6] et prĂŽnait le libĂ©ralisme[28] - [29] et le libertarianisme[30] - [31]. Il Ă©tait fortement engagĂ© dans des politiques anticlĂ©ricales[32] - [33] et laĂŻques[30] - [34]. Alors que le paysage politique hongrois se cristallisait aprĂšs la chute du communisme et les premiĂšres Ă©lections libres, le Fidesz s'est dĂ©placĂ© vers la droite en 1994. Bien que le Fidesz ait Ă©tĂ© opposĂ© au gouvernement de coalition national-conservateur du Forum dĂ©mocrate hongrois de 1990 Ă  1994, le Fidesz Ă©tait la plus important force politique libĂ©rale-conservatrice en Hongrie en 1998[35] - [36]. Il a adoptĂ© le nationalisme[37] - [38] - [39], le national-libĂ©ralisme[28] - [32] - [40], et la dĂ©mocratie chrĂ©tienne au dĂ©but des annĂ©es 2000[41]. Il Ă©tait positionnĂ© au centre droit[42], bien qu'il se soit dĂ©placĂ© davantage vers la droite dans les annĂ©es 2000[43] - [44] - [45].

Le Fidesz est un parti de droite[46] et il est national-conservateur[47] - [48] et il favorise les politiques interventionnistes sur les questions Ă©conomiques comme la gestion des banques[49] - [50] - [51] et une forte position conservatrice sur les questions sociales[52] - [53] - [54], une vision eurosceptique modĂ©rĂ©e envers l'intĂ©gration europĂ©enne[55] - [56] - [57] - [58] - [59] - [60], et populiste de droite[47] - [48] - [61]. À la fin des annĂ©es 2010, le parti a de plus en plus Ă©tĂ© dĂ©crit comme d'extrĂȘme droite[62] - [63] - [64] - [65] - [66] - [67], « fasciste doux »[68] - [69] - [70], « dictature douce »[71], et « autocratie douce »[72]. Le Fidesz a niĂ© ces accusations et s'est distancĂ© de l'extrĂȘme droite[73], critiquant ces accusations comme une opposition politiquement motivĂ©e Ă  ses politiques anti-immigrĂ©s[74] et la poursuite d'une dĂ©mocratie illibĂ©rale[75] - [76] - [77] - [78] - [79].

Dirigeants

Liste des présidents du Fidesz
Dates Président
1988-1993Direction collégiale
1993-2000Viktor OrbĂĄn
2000-2001Låszló Kövér
2001-2002ZoltĂĄn Pokorni
2002-2003Jånos Áder
2003-en coursViktor OrbĂĄn

Organisation

Structures associées

  • Le Fidelitas est le mouvement de jeunesse du Fidesz.

Affiliations internationales

Le Fidesz a été membre de l'Internationale libérale de 1992 à 2000 et est actuellement membre de l'Union démocrate internationale et de l'Internationale démocrate centriste.

Union européenne

À la suite de son virage idĂ©ologique vers le conservatisme, il a rejoint le Parti populaire europĂ©en (PPE) de centre-droit mais en a Ă©tĂ© suspendu le . Les dĂ©putĂ©s du Fidesz ont quittĂ© le groupe du Parti populaire europĂ©en au Parlement europĂ©en le [80] - [81] - [82], aprĂšs que le PPE a changĂ© ses rĂšgles pour lui permettre d'expulser toute la dĂ©lĂ©gation d'un parti[80] - [81] - [83] - [84]. Il a servi avec les Non-inscrits depuis lors[85].

En , le Fidesz a signé une déclaration commune avec le Rassemblement national, Droit et justice, Vox, la Ligue, FrÚres d'Italie, le Parti populaire conservateur d'Estonie, le Parti de la liberté d'Autriche, le Vlaams Belang belge, le Parti populaire danois, les Vrais Finlandais, VMRO - Mouvement national bulgare, Solution grecque, le Parti national paysan chrétien-démocrate roumain et l'Action électorale polonaise de Lituanie sur l'avenir de l'UE[86] - [87].

En , le parti a participé au sommet de Varsovie avec le Parti populaire conservateur d'Estonie, Droit et justice, les Vrais Finlandais, le Parti national paysan chrétien-démocrate, l'Action électorale polonaise de Lituanie, Vox, le Rassemblement national, le Vlaams Belang et le JA21 néerlandais, signant un document décrivant une nouvelle collaboration au niveau de l'UE entre les partis concernés[88].

Allemagne

Le Fidesz continue de rejeter la coopération avec Alternative pour l'Allemagne, décrivant l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne et l'Union chrétienne-sociale en BaviÚre comme ses alliés naturels là-bas[89].

Autriche

OrbĂĄn a plus rĂ©cemment cultivĂ© des liens Ă©troits entre le Fidesz et le Parti de la libertĂ© d'Autriche (FPÖ), notant une « coopĂ©ration stratĂ©gique » entre les partis et des « liens amicaux basĂ©s sur la confiance mutuelle et les valeurs chrĂ©tiennes-conservatrices »[90]. Avant les Ă©lections lĂ©gislatives autrichiennes de 2019, il a tenu une confĂ©rence de presse conjointe avec le chef du FPÖ Norbert Hofer, oĂč il a souhaitĂ© le succĂšs du parti aux prochaines Ă©lections et a soulignĂ© les « points de vue similaires » des deux partis[91].

France

OrbĂĄn a initialement rejetĂ© l'association avec le Rassemblement national de Marine Le Pen[92], et a plutĂŽt soutenu François Fillon, le candidat des RĂ©publicains, lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle française de 2017[93]. Cependant, en 2021, le Fidesz a ouvert des relations avec le Rassemblement national, fĂ©licitant Le Pen pour sa rĂ©Ă©lection Ă  la tĂȘte du parti[94]. OrbĂĄn a ensuite accueilli Le Pen lors de sa visite d' Ă  Budapest et a eu des discussions avec elle concernant une alliance formelle entre les partis[95].

OrbĂĄn entretient Ă©galement des relations avec le dirigeant du parti ReconquĂȘte, Éric Zemmour, qu’il accueille Ă  Budapest en , avec Marion MarĂ©chal[96].

Autres

Orbån a également développé des liens avec le chef du Parti pour la liberté néerlandais (PVV), Geert Wilders[97], le chef de Vox, Santiago Abascal[98], et le chef du Parti populaire conservateur d'Estonie, Mart Helme[99].

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Élections lĂ©gislatives

Élections Voix
(1er tour)
Proportion
(1er tour)
Voix
(2d tour)
Proportion
(2d tour, exprimés)
SiĂšges
(sur 386)
Gouvernement
1990 439 481 8,95 % 63 064 1,85 %
21 / 386
Opposition
1994 379 295 7,02 % 29 391 0,69 %
20 / 386
Opposition
1998 1 263 522 28,18 % 187 609 38,80 %
148 / 386
OrbĂĄn I
2002 2 306 763 41,07 % 2 196 524 49,97 %
164 / 386
Opposition
2006 2 272 979 42,03 % 1 511 176 46,65 %
141 / 386
Opposition
2010 2 706 292 52,73 % 620 138 53,81 %
227 / 386
OrbĂĄn II
Élections Voix
(circonscriptions)
Proportion
(circonscriptions)
Voix
(liste)
Proportion
(liste)
SiĂšges
(sur 199)
Gouvernement
2014 2 097 881 44,11 % 2 135 891 44,87 %
133 / 199
OrbĂĄn III
2018 2 636 203 47,89 % 2 824 206 49,27 %
133 / 199
OrbĂĄn IV
2022 2 823 419 52,52 % 3 057 195 54,10 %
135 / 199
OrbĂĄn V

Élections municipales

Année Conseils de
comitats
+/- Assemblée de
Budapest
+/-
2019
245 / 381
11 / 31
en diminution 7

Élections europĂ©ennes

Année Voix % SiÚges Position
2004 1 457 750 47,4
12 / 24
1er
2009 1 632 309 56,3
14 / 22
1er
2014 1 193 991 51,5
12 / 21
1er
2019 1 824 220 52,6
13 / 21
1er

Notes et références

  1. Thibaud Gibelin, Pourquoi Viktor Orbån joue et gagne : résurgence de l'Europe centrale, Fauves éditions, 2020, p. 60-61.
  2. Thibaud Gibelin, ibid., 2020, p. 62-63.
  3. Nicolas Bauquet et François Bochollier, Le communisme et les élites en Europe centrale, Paris, Presses universitaires françaises, , 384 p. (ISBN 978-2130553328), p. 345
  4. Thibaud Gibelin, ibid., 2020, p. 78.
  5. Thibaud Gibelin, ibid., 2020, p. 80.
  6. Florence La BruyÚre, « En Hongrie, le populisme au pouvoir », sur Libération, (consulté le ).
  7. Il reconnaĂźt dans un enregistrement vidĂ©o avoir menti sur l'Ă©tat du pays et de ses finances pour gagner les Ă©lections et jure de rompre une fois pour toutes avec cette pratique : (hu) Ferenc GyurcsĂĄny, « Jöjjön az eredeti szöveg... » (version du 18 mars 2008 sur Internet Archive), sur GyurcsĂĄny-blog, 17 septembre 2006 [« VoilĂ  le texte d'origine » de son discours Ă  BalatonƑszöd en mai 2006] — traduction sur Wikisource.
  8. « Le Parlement hongrois adopte une nouvelle constitution ultraconservatrice », sur France 24.com, (consulté le ).
  9. Louis-Albert Serrut, « Fin de la démocratie en Hongrie ? », sur Esprit.presse.fr, (consulté le ).
  10. « La nouvelle constitution hongroise passe entre les mailles du filet à Bruxelles », sur EURACTIV, .
  11. [PDF] « Loi fondamentale de la Hongrie », sur kormany.hu, (numéro spécial du Journal officiel hongrois, traduction en français de la version entrée en vigueur le ).
  12. « Concours de patriotisme entre la Hongrie et la Slovaquie », sur RFI, .
  13. « PrĂšs de deux ans de poussĂ©e conservatrice en Hongrie », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  14. (hu) http://nemzetiosszetartozas.kormany.hu - site consacré à cette commémoration, sous le site kormany.hu du gouvernement.
  15. JoĂ«lle Stolz, « Viktor Orban perd sa majoritĂ© des deux tiers au Parlement hongrois », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  16. (hu) Résultats des législatives partielles du à Veszprém, sur le site du Bureau national des élections (Nemzeti Vålasztåsi Iroda).
  17. AFP, « La droite europĂ©enne lance la procĂ©dure d’exclusion du Hongrois Viktor Orban », sur lemonde.fr, (consultĂ© le ).
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  20. « Hongrie: Viktor Orban, autoritaire et populaire », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
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  22. « La Hongrie dĂ©bute sa prĂ©sidence de l'UE sous les critiques », Le Monde,‎ (lire en ligne).
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  25. « Le traitement des migrants par la Hongrie critiquĂ© dans un rapport du Conseil de l’Europe », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  26. « Hongrie L’aide aux migrants devient un crime », LibĂ©ration.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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