Norbert Hofer
Norbert Hofer (prononcĂ© [ËhoËfÉ]), nĂ© le Ă Vorau, est un homme politique autrichien.
Norbert Hofer | |
Norbert Hofer en 2019. | |
Fonctions | |
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Président du Parti de la liberté d'Autriche | |
â [N 1] (2 ans et 13 jours) |
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Ălection | |
Prédécesseur | Heinz-Christian Strache |
Successeur | Herbert Kickl |
TroisiÚme président du Conseil national | |
En fonction depuis le (3 ans, 8 mois et 9 jours) |
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Président | Wolfgang Sobotka |
PrĂ©dĂ©cesseur | Anneliese KitzmĂŒller |
â (4 ans et 11 jours) |
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Président | Barbara Prammer Doris Bures |
Prédécesseur | Martin Graf |
Successeur | Harald Vilimsky |
Ministre fédéral autrichien des Transports, de l'Innovation, de la Technologie et de la Recherche | |
â (1 an, 5 mois et 4 jours) |
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Chancelier | Sebastian Kurz |
Gouvernement | Kurz I |
Prédécesseur | Jörg Leichtfried (Transports, Innovation, Technologie) Harald Mahrer (Recherche) |
Successeur | Valerie Hackl |
Député au Conseil national | |
En fonction depuis le (16 ans, 9 mois et 1 jour) |
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Ălection | 1er octobre 2006 |
RĂ©Ă©lection | 28 septembre 2008 29 septembre 2013 15 octobre 2017 29 septembre 2019 |
LĂ©gislature | XXIIe, XXIIIe, XXIVe, XXVe, XXVIe et XXVIIe |
Groupe politique | FPĂ |
Biographie | |
Nom de naissance | Norbert Gerald Hofer |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Vorau (Styrie, Autriche) |
Nationalité | Autrichienne |
Parti politique | FPĂ (depuis 1994) |
DiplÎmé de | HTBLA Eisenstadt |
Profession | Ingénieur aéronautique |
Religion | Protestantisme |
Membre du Parti de la libertĂ© d'Autriche (FPĂ), il est le troisiĂšme prĂ©sident du Conseil national de 2013 Ă 2017 et candidat du FPĂ Ă l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2016, qu'il perd au second tour.
Il est ministre fĂ©dĂ©ral des Transports et de l'Innovation de 2017 Ă 2019, au sein du gouvernement Kurz I. Ă la suite du « scandale dâIbiza » ayant conduit au retrait de Heinz-Christian Strache, il devient prĂ©sident du FPĂ, qu'il conduit aux Ă©lections lĂ©gislatives de 2019.
Famille et vie privée
Originaire de Pinkafeld, dans le Burgenland, l'Ătat fĂ©dĂ©rĂ© le plus oriental d'Autriche, il est le fils d'un directeur d'essencerie membre du Parti populaire (ĂVP)[1] et d'une mĂšre au foyer, et a trois frĂšres et sĆurs. BaptisĂ© catholique, il quitte l'Ăglise, qu'il trouve trop Ă gauche, et se convertit au protestantisme[2].
Il est ingénieur aéronautique de profession. En 2003, à Stubenberg, il est victime d'un grave accident de parapente qui le rend paraplégique et l'oblige à se déplacer depuis avec une canne[3] - [4]. Marié à Verena, aide-soignante[5], il a un enfant avec elle et trois autres d'un premier mariage[6].
Parcours politique
DĂ©buts
Il appartient durant ses études universitaires à la corporation estudiantine Marko-Germania, issue du courant pangermaniste, qui proclame l'Autriche comme une partie intégrante de la Grande Allemagne[7].
Il adhĂšre, en 1994, au Parti de la libertĂ© d'Autriche (FPĂ)[8]. DĂšs 1996, il occupe des responsabilitĂ©s au sein du parti dans le Burgenland, puis devient un de ses vice-prĂ©sidents au niveau fĂ©dĂ©ral. Il dirige la rĂ©daction du programme du FPĂ en 2011[8].
Il impulse une stratĂ©gie de « dĂ©diabolisation », supprimant les expressions xĂ©nophobes des communiquĂ©s du parti et mettant en avant des thĂšmes jugĂ©s plus porteurs tels que le pouvoir dâachat, la protection sociale conditionnĂ©e Ă la nationalitĂ©, ou la lutte contre lâislamisme. Il sâabstient cependant d'exclure les Ă©lĂ©ments les plus extrĂ©mistes du parti, malgrĂ© de nombreux dĂ©rapages antisĂ©mites, craignant de provoquer une dissidence[9]. Il rĂ©introduit par ailleurs dans les statuts du FPĂ l'idĂ©e de l'appartenance de l'Autriche Ă la « communautĂ© culturelle allemande »[10]. Il prĂŽne Ă©galement le rattachement du Tyrol italien Ă lâAutriche[7].
Alors que ses prises de position au sein du FPĂ sont plus modĂ©rĂ©es que celles de la plupart de ses autres membres, il affirme avoir pour modĂšle politique Margaret Thatcher[11] et cite Charles de Gaulle pour justifier sa vision dâune « Europe des nations »[12].
TroisiÚme président du Conseil national
Le , un mois aprÚs des élections législatives qui ont permis au FPà d'obtenir 20,5 % des voix, il devient le troisiÚme président (fonction équivalente à celle de vice-président) du Conseil national, la chambre basse du Parlement autrichien. Il succÚde ainsi au controversé Martin Graf.
Ălection prĂ©sidentielle de 2016
Le FPĂ, dont il appartient Ă l'aile libĂ©rale, le dĂ©signe comme son candidat Ă l'Ă©lection prĂ©sidentielle d'avril et mai 2016[13] - [14] - [15]. La campagne Ă©lectorale est dominĂ©e par la crise migratoire en Europe alors que l'Autriche accueille des dizaines de milliers de migrants[13]. Norbert Hofer dĂ©clare qu'il pourrait dissoudre le Parlement si la majoritĂ© ne suivait pas ses recommandations sur le dossier des migrants, dont il ne souhaite pas l'installation en Autriche, craignant une rĂ©duction des libertĂ©s publiques sous l'influence de l'islam[13] - [16] - [17].
Il fait campagne sous le slogan « Avec lâaide de Dieu » pour mettre en avant son « fort enracinement dans les valeurs chrĂ©tiennes et occidentales ». Les Ăglises protestantes dâAutriche dĂ©noncent alors une « instrumentalisation » de la religion Ă des fins Ă©lectorales[9]. Il affirme cependant que lâislam ne faisait «âpas partie de notre culture, de notre histoire et nâen fera jamais partieâ»[18].
Le , dans un contexte de forte participation, il arrive en tĂȘte du premier tour de scrutin avec 35,1 % des suffrages, devançant de 14 points son plus proche adversaire, l'Ă©cologiste Alexander Van der Bellen[19] - [20]. Il s'agit du meilleur score obtenu au niveau fĂ©dĂ©ral par le FPĂ depuis sa crĂ©ation[21]. Ce succĂšs s'explique en partie par le vote important de l'Ă©lectorat jeune en sa faveur[22]. Les candidats des deux grands partis qui se partagent le pouvoir depuis 1945, le Parti social-dĂ©mocrate (SPĂ) et l'ĂVP, sont Ă©liminĂ©s[16].
Au soir du second tour, le , alors que les votes par correspondance n'ont pas encore Ă©tĂ© pris en compte, Norbert Hofer est en tĂȘte, avec 51,9 % des suffrages[23]. Mais le lendemain, il recueille 49,7 % des suffrages exprimĂ©s, Ă©tant devancĂ© de 31 000 voix (sur 4 640 000 bulletins enregistrĂ©s) par son adversaire, et reconnaĂźt sa dĂ©faite[24]. Le mois suivant, le prĂ©sident du FPĂ, Heinz-Christian Strache, intente une action devant la Cour constitutionnelle en mettant en avant de possibles nombreuses irrĂ©gularitĂ©s dans le dĂ©pouillement des votes par correspondance et dans des zones rurales[25] - [26] - [27].
Le , la Cour constitutionnelle prononce l'invalidation du second tour de scrutin, ce qui conduit à l'organisation d'un nouveau vote[28]. à compter du , date de la fin du mandat du président Heinz Fischer, Norbert Hofer fait partie, avec les deux autres présidents du Conseil national, Doris Bures et Karlheinz Kopf, du collÚge qui assure les fonctions du président fédéral de l'Autriche[29]. Le , le second tour, prévu le , est reporté au en raison de la distribution de bulletins de vote défectueux[30].
Finalement, aprĂšs une campagne oĂč les sondages donnaient Ă nouveau les deux candidats au coude-Ă -coude, Alexander Van der Bellen l'emporte plus largement que la premiĂšre fois, avec 53,8 % et 348 000 voix d'avance sur Norbert Hofer[31] - [32].
Ministre fédéral dans le gouvernement Kurz I
Les Ă©lections lĂ©gislatives de 2017 voient la victoire de l'ĂVP de Sebastian Kurz, qui a menĂ© une campagne sur des thĂšmes proches de ceux du FPĂ[33]. Le parti nationaliste arrive en troisiĂšme position, juste derriĂšre le SPĂ du chancelier sortant[33]. Le , Sebastian Kurz forme un gouvernement d'alliance ĂVP-FPĂ dans lequel Norbert Hofer est nommĂ© ministre fĂ©dĂ©ral des Transports, de l'Innovation, de la Technologie et de la Recherche. Ă la tĂȘte de ce ministĂšre Ă©largi, Norbert Hofer est pressenti pour reprĂ©senter Ă nouveau le FPĂ en vue de la prochaine Ă©lection prĂ©sidentielle, pour laquelle il annonce sa candidature dĂšs le mois dâ[34] - [35].
Ălections lĂ©gislatives de 2019
Le , dans le contexte du scandale d'Ibiza, qui provoque la dĂ©mission du vice-chancelier Heinz-Christian Strache, la convocation de lĂ©gislatives anticipĂ©es puis le limogeage du ministre de l'IntĂ©rieur, Herbert Kickl, Norbert Hofer et les autres ministres du FPĂ dĂ©missionnent du gouvernement[36]. Le , son parti apporte son soutien Ă une motion de censure dĂ©posĂ©e par les Ă©cologistes de JETZT â Liste Pilz, ce qui permet son adoption[37] - [38].
Alors quâil conduit le FPĂ en vue lĂ©gislatives, les Ă©tudes dâopinion portant sur le chancelier prĂ©fĂ©rĂ© des Autrichiens Ă lâissue des Ă©lections placent Norbert Hofer en deuxiĂšme position, derriĂšre Sebastian Kurz mais devant Pamela Rendi-Wagner (SPĂ)[39] - [40]. Le , il est Ă©lu prĂ©sident de plein exercice de son parti Ă lâissue dâune Ă©lection interne[41]. ContestĂ©, il dĂ©missionne de la prĂ©sidence du parti en juin 2021, aprĂšs des mois de tensions internes[42].
Ouvrages
- (de) Behinderung und PflegebedĂŒrftigkeit in Ăsterreich: Ein Wegweiser, Vienne, Freiheitliche Akademi, , 104 p. (ISBN 978-3-902720-05-4, lire en ligne)
- (de) Leben nach der QuerschnittlĂ€hmung: Ratgeber fĂŒr behinderte und pflegebedĂŒrftige Menschen. Ein Wegweiser, Vienne, Freiheitliche Akademi, (ISBN 978-3-902720-18-4, prĂ©sentation en ligne)
- (de) Energie und Lebensmittel: Grundlagen der Freiheit, Vienne, Freiheitliche Akademi, (présentation en ligne)
Notes et références
Notes
- Par intérim jusqu'au 14 septembre 2019.
Références
- (de) « Norbert Hofer persönlich », site de Norbert Hofer.
- Myriam Detruy, « Les habitants du Burgenland en rangs serrés derriÚre Hofer », Le Figaro, 21-22 mai 2016, pages 2-3.
- « Autriche: l'extrĂȘme droite en tĂȘte au premier tour de la prĂ©sidentielle », sur lexpress.fr, (consultĂ© le ).
- (de) « Nobert Hofer und Spaghetti Bolognese am 16.12.2011 », sur burgenland.orf.at, (consulté le ).
- (de) « Verena Hofer: "Meine Eltern lehnten Norbert ab, weil er ein Blauer ist" », sur kurier.at, (consulté le ).
- (de) « Hofers im Talk: "Bei Haschisch gÀbe es Hausarrest" », sur krone.at, (consulté le ).
- « Islamophobe, pro-armes... 10 choses à savoir sur Norbert Hofer », sur L'Obs,
- Ana Boyrie, « Qui est Norbert Höfer, le visage de l'extrĂȘme droite autrichienne ? », sur rtl.fr, (consultĂ© le ).
- « Norbert Hofer, lâextrĂȘme droite autrichienne version policĂ©e », La Croix,â (ISSN 0242-6056, lire en ligne)
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- (en) D. B. Hebbard, « Far-right, glock carrying presidential candidate wins first round of election in Austria â PoliMedia » [archive du ], (consultĂ© le ).
- NathanaĂ«l Vittrant, « Autriche : le pĂ©ril Hofer », LibĂ©ration,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
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- (de) « Eine aktuelle Wahlumfrage », sur neuwal.com (consulté le ).
- (de) « Van der Bellen Erster â Hofer vorerst Letzter », sur oe24.at, (consultĂ© le ).
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