Famille de Monteynard
La famille de Monteynard est une famille subsistante de la noblesse française originaire du Dauphiné où elle tient son nom de la terre de Monteynard. Elle appartient à la noblesse dite d'ancienne extraction sur preuves d'une filiation probable de 1336 et certaine vers 1415. Elle donna plusieurs branches et subsiste à travers une branche fixée en Languedoc au XVIe siècle, titrée marquis de Montfrin en 1652.
Famille de Monteynard | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | de vair au chef de gueule chargé d'un lion issant d'or | |
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Devise | Pro Deo Fide Et Rege | |
Cri de guerre | "Potius Mori" | |
Branches | de Marcieu, de Beaulieu, de La Tour, de Leyssaud, de Montfrin, du Chastelard, etc | |
Période | XVe – XXIe siècle | |
Pays ou province d’origine | Dauphiné | |
Allégeance | Dauphiné Savoie Royaume de France |
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Charges | chambellans du roi échanson conseillers du roi premier consul de Grenoble président de la cour des comptes de Grenoble ministres secrétaire d'État à la Guerre etc. |
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Fonctions militaires | officiers sénéchaux gouverneurs maréchaux de camp lieutenant-généraux etc. |
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Fonctions ecclésiastiques | archevêque évêques abbesses etc. |
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RĂ©compenses civiles | Pair de France | |
Preuves de noblesse | ||
Admis aux honneurs de la Cour | 1756, 1767, 1771 et 1789 | |
Certains historiens avancent l'hypothèse que les Aynard de Domène sont les ancêtres des Monteynard.
La famille de Monteynard a été admise à l'Association d'entraide de la noblesse française en 1934.
Histoire
Origines
L'origine des Monteynard remonteraient au XIVe siècle, même si la filiation prouvée ne fait pas consensus chez les spécialistes. Des historiens et des généalogistes avancent l'hypothèse que les Aynard (ou Eynard) seraient les ancêtres de ces Monteynard, sans toutefois apporter de preuves.
Aynard de Domène
Les Aynard sont originaires du Grésivaudan[1]
L'historien du Dauphiné Jean-Pierre Moret de Bourchenu, dit Monsieur de Valbonnais, dans son Histoire de Dauphiné (1721), écrit que cette famille remonte par titres jusqu'au milieu du Xe siècle et en donne les premiers degrés, d'après les cartulaires de Saint-Hugues et du prieuré de Domène, à partir de Rodolphe, qui reçut diverses donations d'Isarn, évêque de Grenoble en 960 jusqu'à Guigues Aynard, seigneur de Domène, vivant en 1155[2]. La filiation donnée par Monsieur de Valbonnais a été reprise par d'autres auteurs. Gustave de Rivoire de La Bâtie (1867) écrit que c'est vers le commencement du XIe siècle que le nom d'Aynard devient le nom patronymique de cette maison[2].
Cette installation, vers le Xe siècle, repose notamment sur la tradition — notamment chez Nicolas Chorier (1612-1692) ou encore Guy Allard (1635-1716) — selon laquelle l'évêque Isarn ait fait appel à des nobles d'origines étrangères à la région — les Lombard, les Alleman ou encore les Aynard de Domène — afin de repeupler voire protéger le diocèse de Grenoble[3]. Rodolphe serait le représentant de ces Aynard de Domène, dont Nicolas Chorier dit qu'il serait originaire d'Allemagne, et que l'on qualifie dans le Cartulaire de Grenoble (XLVI) de filleul de l'évêque[3] (episcopus Isarnus Radulfo, avo meo, pro filiatico)[4]). Lainé (1840) indique que l'évêque fait appel à des grands personnages des régions voisines notamment de la Savoie ou de la Provence et que parmi eux se trouve Rodolphe Ier et qu'en récompense de ses exploit il obtient toutes les terres situées entre le lieu appelé la coche de They jusqu'au ruisseau de Domène, précisant les environs de Domène, moins le château et le bourg, et uniquement le château de Theys, sans la juridiction[5].
Selon certains auteurs, avant que les Aynard de Domène ne s'installent au XIVe siècle dans un château sur la rive gauche de l'Isère dans un lieu qui prit le nom de Monteynard, ils donnent leur nom au Mont Eynard, sur la rive droite de l'Isère à deux lieues de Grenoble, cité vers 1027, où se trouve leur premier château tombé en ruine[6]. Selon d'autres auteurs, le Mont Eynard (Mons Aynardus, vers 1047, Cartulaire de Domène), proche de Grenoble, appelée désormais Mont Saint-Eynard, tiendrait son nom de l'ermitage du Saint-Eynard[7].
Auguste Prudhomme (1888) indique que la famille revendique « comme son chef » Aynard/Ainard, seigneur de Domène et fondateur du prieuré de Domène, selon un acte estimé vers 1027[8]. Ce personnage dit dominus est considéré comme le fondateur du prieuré de Domène, vers 1027[9]. Il est mentionné auprès de son épouse, Fecenna, et à ses frères Rodolphe, futur évêque de Gap, Gention, Vuigon et Aténulfe[10].
Félix Bernard (1949) nous présente les Aynard plus d'un siècle avant la défaite sarrasine dès la seconde moitié du IXe siècle où ils se distinguent parmi les grands vassaux du Lyonnais et du Mâconnais. Au Xe siècle on les apercoit sûrement en Graisivaudan, où ils fondèrent plus tard le prieuré de Domène qui nous renseigne le mieux sur leur puissance au début du XIe siècle. L'auteur présente aussi les différentes possessions et les branches des Aynard en passant également par leurs alliances avec la Maison de Savoie. Félix Bernard a même émis une hypothèse selon laquelle le carolingien Éginhard pourrait être un ancêtre des Aynard de Domène[11].
Famille de Monteynard
Là encore les différents auteurs ne s'accordent pas sur une filiation prouvée.
La famille de Monteynard prouve une filiation remontant à 1336, lors de sa réception aux Honneurs de la Cour[12].
Henri Jougla de Morenas et Raoul de Warren, dans leur Grand armorial de France (1948,) écrivent « La filiation de cette maison, établie d'une façon probable depuis Lantelme Ainard, trouvé en 1336, n'est certaine que depuis Raymond de Monteynard, né vers 1415 (fils de Jean et de Marguerite Alleman), qui testa en 1489 »[13].
Régis Valette, dans le Catalogue de la noblesse française au XXe siècle (2007), indique que la famille de Monteynard est de noblesse d'ancienne extraction sur preuves de filiation noble vers 1415[14].
Les auteurs Gustave de Rivoire de La Bâtie (1867)[15] ou encore Albert Révérend (1905)[16] indiquent que les Aynard de Domène prennent le surnom de Montainard, alias Monteynard. Rivoire de La Bâtie donne vers 1470[15], tandis que Révérend parle du siècle suivant, précisant « elle établit sa filiation suivie depuis Raymond de Montenard, vivant en 1450 »[16].
Personnalités issues des Aynard de Domène (filiation non prouvée)
- Rodolphe I, seigneur de Domène, il prit part à la lutte menée en 965 par l'évêque Isarn pour chasser les Sarrasins de son diocèse et reçut de l'évêque toutes les terres situées entre le lieu appelé la coche de They jusqu'au ruisseau de Domène[17].
- Aynard de Domène I, né vers la fin du Xe siècle, fondateur avec son père et ses frères du prieuré de Domène, selon la charte no 61 du cartulaire de Domène, estimé vers 1027[17].Prieuré de Domène
- Rodolphe, frère d'Aynard, évêque de Gap (v.1040-1050)[17].
- Pons Aynard Ier, seigneur de Domène, de la Pierre, de Gière, de Mont-Aymon, mort vers la fin du XIe siècle ou au début du XIe siècle[17].
- Hugues Aynard, seigneur de Domène, croisé en 1147. Ses armes figurent dans la salle des croisades à Versailles[18]Armes Monteynard, salle des croisades
- Lantelme Aynard I, seigneur de Monteynard, de They, de Domène, de La Pierre (vers 1170), participe avec ses frères, ses fils et son neveux à la fondation de la chartreuse de Saint-Hugon[17].
- Pierre Isnard, chanoine d'Arles (1141), évêque de Toulon (1168), archevêque d'Arles (1183-1190). Guy Allard le rattache à cette famille[19]. Les frères de Sainte-Marthe lui donnent pour armoiries un fretté au lieu du vair.
- Pierre Aynard, participe à la Troisième croisade (1189). En septembre 1191, Pierre Aynard et Martin de Virieu par un acte passé à st Jean d'Acre avec un marchand génois lui empruntent quatre-vingt marcs d'argent[20].
- Lantelme Aynard II, chevalier banneret, membre du conseil de régence du Dauphiné pendant la minorité de Guigues VIII, premier officier nommé auditeur de la chambre des comptes en 1331, chef du parti des Aynard pendant la presque guerre civile contre les Alleman[21] (1335-1350) et l'un des seigneurs qui se porta garant du transport du Dauphiné à la France[22]
Branches
La famille de Monteynard donna plusieurs branches à partir des premiers auteurs de la filiation admise ou prouvée : Raymond Eynard I, seigneur de Monteynard, de Montlaur, de l'Argentière etc., qui fit foi et hommage pour les terres de sa maison le 25 septembre 1365, marié à Galburce Béranger puis à Marguerite de Rochefort, dame en partie de l'Argentière, dont il eut Jean Eynard I, seigneur de Monteynard et de Montlaur (qui teste en 1415), marié à Marguerite Alleman[23].
Raymond de Monteynard (né vers 1415 et qui teste en 1489), fils de Jean I de Monteynard et de Marguerite Alleman, épousa Marie d'Arces puis Claude-Béranger du Gua[23]. Son fils, Hector de Monteynard, seigneur de Montfort et de Chalençon (†1501), marié en 1487 à Marguerite Paléologue de Montferrat, eut entre autres enfants[13] :
- Louis de Monteynard, seigneur de Largentière et de Chalençon, marié en 1519 avec Madeleine Albaron de Lhers, eut deux fils dont Louis de Monteynard, seigneur de la Pierre, qui teste en 1576 et qui de son mariage avec Charlotte de Brottin eut pour fils Mari de Monteynard, marié en 1582 à Joachime Cot de Chastellard dont deux fils : le cadet, Guy Baltazar forma la branche des seigneurs de la Pierre et du Chastellard, éteinte avec Louis-François (né en 1716), marquis de Monteynard lieutenant-général des armées du roi, marié en 1753 à Françoise de Monteynard et l ainé François, baron de Montfrin, marié en 1606 avec Marguerite de Gondin, fut le père de Hector, marquis de Montfrin (en 1654), auteur de la branche des marquis de Montfrin[13].
- Laurent de Monteynard, auteur de la branche des seigneurs de Marcieu, Ă©teinte en 1622[13].
- Jacques de Monteynard, marié à Maximilienne de Murol qui fut le père de Jean de Monteynard, auteur des seigneurs de Beaulieu rapidement éteints et d'Ainard de Monteynard, auteur des seigneurs de la Tour, éteints en 1627[13].
Branche des seigneurs de Monteynard
- Raymond de Monteynard, seigneur de Monteynard, L'Argentière, Prébois, Chalençon, Chanousse, Montlaur, Marcieu etc. lieutenant général au gouvernement du Dauphiné de 1455 à 1458. Marié en 1427 à Marie d'Arces puis en Claude-Béranger du Gua, il teste le 24 février 1489[23].
- Lantelme de Monteynard (fils du précédent), seigneur de Monteynard, L'Argentière, Marcieul, lieutenant général au gouvernement du Dauphiné. Marié avec Bonne Allemand, dont un fils mort sans postérité avant 1505 et deux filles[23].
- Pierre de Monteynard (frère du précédent), seigneur de Monteynard et de l'Argentière après la mort de son frère, chambellan du roi Charles VIII qu'il suivit en 1494 à la conquête du royaume de Naples et dont il reçut une pension. Sans alliance[23].
- Hector de Monteynard (frère du précédent), chevalier, conseiller et chambellan du roi, capitaine de 100 hommes d'armes, lieutenant général au gouvernement du Dauphiné, gouverneur de la ville et du comté d'Asti en 1488. En 1494 il suivit le roi Charles VIII à la conquête du Royaume de Naples. En 1499, il fit partie de l'armée que Louis XII fit marcher sur l'Italie pour la conquête du Milanais. L'année suivante, il partit sous Hugues de Beaumont à l'expédition contre les Pisans. Louis XII voulant reconnaître ses services, lui fit don du marquisat de Ceva et des autres biens confisqués au marquis de marquisat de Ceva qui le tua d'un coup de poignard lors d'un souper en août 1501. Il avait épousé Marguerite de Montferrat, fille de Guillaume VIII marquis de Montferrat dont il eut 3 fils[23].
- Louis I de Monteynard (fils du précédent), chevalier, seigneur de Monteynard, de Chalencon, de Chanousse, de l'Argentière etc. Enfant d'honneur du roi Louis XII en 1506 et de François Ier en 1516. Il accompagna ce dernier dans les guerres d’Italie et de Flandre. À la bataille de Cerisolles, il sauva deux fois la cornette blanche, Il testa en 1549. Il avait épousé Madelaine Allemand, dit Albaron, le 19 juillet 1519 au palais des Papes à Avignon qui apporta dans la famille Monteynard la terre de Montfrin en Languedoc[23].
- François de Monteynard (fils du précédent), seigneur de Monteynard, chevalier de l'ordre du roi en 1506, guidon, puis enseigne de la compagnie du comte de Suze. Marié à Louise Allemand, dame de Taulignan[23].
Branche de Marcieu (Ă©teinte en 1622)
- Laurent de Monteynard (second fils d’Hector de Monteynard et de Marguerite Paléologue de Montferrat) , chevalier, seigneur de Marcieu etc., échanson du roi François Ier, lieutenant d'une compagnie de 100 hommes des ordonnances du connétable de Montmorency. Mort avant 1549, il avait épousé en 1524 Catherine de Talaru[24].
- François de Monteynard (fls du précédent), chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem tué en 1557 dans un combat naval contre les barbaresques[24].
- Guy-Balthazar II de Monteynard (neveur du précédent), baron de Marcieu et d'Arvillard, chargé de missions importantes sous les règnes de Henri IV et Louis XIII. Marié à Anne Fléard, il fut le dernier mâle de sa branche et n'eut qu'une fille[24].
Branche de Beaulieu (Ă©teinte vers 1634)
- Jean Jacques de Monteynard (troisième fils d’Hector de Monteynard et de Marguerite Paléologue de Montferrat), seigneur de Beaulieu en Auvergne. Il combatit à Marignan en 1515, et suivit le chevalier Bayard dans les guerre d'Italie, Jean de Monteynard, son petit-fils mort sans postérité institua pour héritier, son cousin Hector de Monteynard, baron de Montfrin[25].
Branche de la Tour (Ă©teinte en 1652)
Cette branche établie eau Comté Venaissin vers 1515 avec Eynard de Monteynard, écuyer[26] donna :
- Antoine de Monteynard, seigneur de la Tour, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, mestre de camp du régiment de Savoie, gouverneur d'Amboise en 1625, maréchal-de-camp et gouverneur de Casal en 1640 puis d'Arras. Il épousa en 1605 Blanche des Seguins et en secondes noces Marie Le Blanc. Il mourut à Arras en 1652. Il ne laissa de son premier mariage qu'une fille : Louise, mariée en 1627 à François de La Vergne, seigneur de Tressan[26] et de sa seconde femme Marie Leblanc qui eut Jacques Eynard[27]
- Jeanne de Monteynard, abbesse de Vignogoul après 1609 ; meurt en 1622
Branche suisse (Eynard)
Une famille suisse Eynard (ou Aynard) semble, selon le généalogiste Jacques Augustin Galiffe (1895), issue de la famille dauphinoise, « mais très anciennement »[28]. Cette tige, selon le Marquis de Magny (1846), serait passée à la foi réformée, à la fin du XVIIe siècle, à la suite des persécutions religieuses[27].
Galiffe (1895) mentionne comme première personnalité Jacques Eynard, de La Baume-Cornillane réfugié à Genève et reçu Bourgeois 1686[28]. Jean-Gabriel Eynard compte parmi les descendants de cette tige[28]. Ce dernier est un entrepreneur, diplomate qui s'engage notamment pour l'indépendance grecque et à l'origine du palais Eynard, à Genève.
Branche de Leyssaud (branche naturelle non rattachée et éteinte)
Cette branche est citée par Gui Allard, qui n'en indique pas la souche. Par sa position elle peut être considérée comme branche naturelle[29] Elle donna entre autres :
- Joachim de Monteynard, seigneur de Leyssaud, premier consul de la ville de Grenoble, marié en 1644 à Catherine Baudot dont il ne semble pas avoir eu de postérité[29].
- Joseph de Monteynard, sieur de Leyssaud, ancien capitaine au régiment de Sault, consul de Grenoble (1664 et 1665)[30].
- Jean de Monteynard, capitaine au régiment de Villeroy (1721)[30].
Branche de la Pierre, seigneurs puis marquis de Montfrin (1652), en Languedoc (subsistante)
Cette branche a pour auteur Louis II de Monteynard, co-seigueur de Theys et de la Pierre, chevalier de l'ordre du Roi, second fils de Louis I, seigneur de Monteynard, et de Madelaine Allemand[31]. Elle donna notamment :
- Louis II de Monteynard, co-seigueur de Theys et de la Pierre. À l’occasion de son mariage en 1564 avec Charlotte de Brottin, il reçoit de sa mère Madelaine d’Albaron, la baronnie de Montfrin. Il suit le roi pendant toutes les guerres de religion où il est souvent confronté au très célèbre baron des Adrets. Il était enseigne de la compagnie d'homme d'arme des ordonnances du roi, sous les ordres du comte de Suze lorsque Charles IX le nomma chevalier de son ordre en (1572). À partir de là , la branche de la Pierre se développe principalement à Montfrin, dans le Languedoc[31].
- Mari/Marius de Monteynard, co-seigneur de Theys et de la Pierre, puis seigneur de Monteynard après la mort de Charles, son cousin-germain, baron de Montfrin, en Languedoc, par substitution portée aux testaments d'Anne et Marguerite d'Arpajon, sœurs, ses cousines, des 23 mai 1592 et 13 octobre 1598, chevalier de l'ordre du roi (1553), capitaine d'une compagnie de chevau-légers, marié au château de Chastelard, par contrat du 29 juillet 1582 à Joachine Cot de Chastelard. Ils furent inhumés à Montfrin[31].
- Claude de Monteynard, reçu chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1608[32].
- Jean de Monteynard, gentilhomme de la chambre du duc d'Orléans, le 5 janvier 1631, lieutenant-colonel de Roure et lieutenant du roi de la place de Suvillan en Piémont 1642[31].
- Hector II de Monteynard, sénéchal de Beaucaire et de Nîmes en 1651. Il rendit de nombreux services à la couronne durant la minorité de Louis XIV et les troubles de la Fronde. Capitaine du régiment du Languedoc, il est blessé lors de la prise de Leucate contre l’armée espagnole en 1637. Il devient le premier marquis de Montfrin en 1652 pour ses services rendus à la couronne[33]. La même année il est promu au grade de maréchal de camp[31].
- Joseph de Monteynard (?-?), chevalier de Montfrin, reçut chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[32], page du grand maître (1676), il commande une compagnie de Dragons[31].
- François de Monteynard (1660-1728), chevalier, seigneur de Monteynard, marquis de Montfrin. Sénéchal de Beaucaire et de Nîmes 1687[31].
- François de Monteynard (1704-?), chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[31], capitaine au régiment royal cavalerie avec lequel il fit la fameuse retraite de Prague, en 1742[31].
- Joseph de Monteynard (1703-1793), marquis de Montfrin, comte titulaire de Diois par ancienne substitution, comte de Souternom, en Forez, seigneur de Meynes, Theziers & autre terres dans la même province, conseiller du roi en ses conseils, grand sénéchal de Beaucaire et de Nîmes. Il épouse en 1732 Diane-Henriette de Baschi d'Aubais, fille de Charles de Baschi d'Aubais.
- François de Monteynard III (1735-1798), comte, officier, ministre plénipotentiaire du roi Louis XV (1771) auprès de Maximilien-Frédéric de Königsegg-Rothenfels. Il épouse en 1756 Henriette-Lucie Madelaine de Baschi Saint Estève, fille de François de Baschi, comte de Saint Estève, ambassadeur de France, et de Charlotte-Victoire Le Normand, belle-sœur de Madame de Pompadour[31].
- Hector-Joseph de Monteynard (1770-1845), officier, Émigré, admis aux Honneurs de la Cour (1789). Il épouse Clémentine-Philippine de Dreux-Brézé, fille d'Henri-Evrard de Dreux Brézé[31].
- Henri Raymond de Monteynard, entré dans la maison des pages du roi Charles X en 1827 et page dauphin en 1828. Après les événements de 1830, il escorte Charles X jusqu'à Cherbourg et fut nommé chevalier de la légion d'honneur[31].
Branche du Chastelard en Dauphine (Ă©teinte en 1791)
Cette branche au pour auteur Gui-Balthazard de Monteynard, co-seigneur de Theys et de la Pierre, second fils de Marius, seigneur de Monteynard[34]. Elle donna notamment :
- Louis Joseph de Monteynard, président de la chambre des comptes de Grenoble[34].
- Anne de Monteynard, nommée en 1756 abbesse de l'abbaye royale de Vernaison ordre de Cîteaux, diocèse de Valence[34].
- Marguerite de Monteynard, nommée en 1772 abbesse de l'abbaye de Bonnecombe, ordre de Cîteaux, diocèse de Lyon[34].
- Louis François de Monteynard (1713-1791), lieutenant général des armées du roi (1759), secrétaire d'État à la Guerre (1771-1774). Il fait approuver en 1771, par le roi la création d’une école d’équitation à Saumur qui deviendra le Cadre Noir[35], grand croix de l’Ordre de Saint-Louis (1789). Il n'eut pas de postérité de son mariage en 1753 avec Françoise-Marie de Monteynard, fille de Joseph de Monteynard, marquis de Montfrin, et de Diane-Henriette de Baschi d'Aubais[34].
- Louis-Joseph de Monteynard
- Anne de Monteynard
- Marguerite de Monteynard
- Louis-François de Monteynard
Personnalités
- Louis François de Monteynard
Titres et seigneuries
Titres
- Marquis de Montfrin en 1652[14].
- Pair de France (5 novembre 1827-1830), baron-pair hérédaire sur institution d'un majorat de pairie par lettres-patentes du 17 avril 1829[16] - [36]
La famille de Monteynard a porté les titres de courtoisie suivants et ses membres se qualifiaient autrefois dans les actes de "Premier Chrétien du Dauphiné".
Seigneuries
- Seigneur de Monteynard
- Seigneur de Savel
- Seigneur de Royssas
- Seigneur de Moire
- Seigneur de la Motte
- Seigneur de Larvas
- Seigneur de Domène
- Seigneur de Theys
- Seigneur de Tencin
- Seigneur de Gière
- Seigneur du Touvet
- Seigneur de Chastelard
- Seigneur de Prébois
- Seigneur de Gensac
- Seigneur de Chalencon
- Seigneur d'Arnayon
- Seigneur de Curnier
- Seigneur de Taulignan
- Seigneur de Remolon
- Seigneur de Piégu
- Seigneur de Chanousse
- Seigneur de Mont-Emule
- Seigneur de Mont-Baxile
- Seigneur de l'Argentière
- Seigneur de Beaulieu, etc.
Armes et devises
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de vair au chef de gueule chargé d'un lion issant d'or |
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On retrouve déjà ces armes en sceau sur un acte passé à Saint-d'Acre en 1191 par Pierre-Aynard[20] et au XIIIe siècle peintes au Châtel de Theys.
Alliances
Les principales alliances de la famille de Monteynard sont : La Chambre, Beaumont, Foudras, Tournon, Berenger, Bressieux, Galbert, Bocsozel, Agoult, Morges, Espine, Laudun, Peloux, Sassenage, Alleman, Arces, Chevron-Villette, Chissé, Paléologue-Montferrat, Talaru, Groléé, Murol, Gruyère, Vincens, Hostun, Seyssel, Guiffrey, Chateauvieux, Emé de Marcieu, Gadagne, Seguins, Gondin, Baronat, Garcin, Simiane, La Vergne, Nagu, Baschi, Guerin Tencin, Bourg de Saint Polgue, Laurencin, Dreux-Brézé, Le Cornu de Balivière, Chaponay, Gallien de Chabons, Rosières-Sorons, Courtarvel, de Reviers de Mauny, Murard de Saint Romain, Geay de Montenon, Sinéty, Chaillou de Fougerolle, Cormaille de Valbray, Thonnard du Temple, d'Aviau de Ternay, Solages, La Croix de Chevrières, Dujon, Colbert [42]
Propriétés
Liste non exhaustive des propriétés ayant été possédées par les Aynard/Monteynard:
- Maison forte de Theys (vers 975-1246)[43]
- Forteresse des Aynard (vers le Xe siècle-ruinée au XVIIIe siècle), à Monteynard
- Maison forte de Chamagnieu (fin XIIIe siècle-1327)[44]
- Château Delphinal de la Motte (1246-1360)
- Château de Montlaur, situé à Montlaur-en-Diois ( 1540-1580?)[45]
- Château-Vieux de La Pierre (XIVe siècle-?)[46]
- Château de Montfrin (1519-1925)[47]
- Château de Savel (1339-XVIe siècle?)
- Château de Saint Jean ou de Monteynard (XVIIe siècle-XXe siècle), situé à La Buisse (lieu-dit Le Pansu)[48]
- Maison Forte de la Tour (XIIIe siècle?-XVIe siècle?), à Tencin
- Château de Tencin (1777-1972), à Tencin [49]
- Château de Selore (1777-1814), à Saint-Yan[50].
- Château de Souternom (1755-1780)[51]
- Château de Fourqueux (XIXe siècle)
- Château de Dizimieu (XIXe siècle)[52]
- Château de Mélusine (1843-aujourd'hui), à Montélier[53]
- Château de Magneux-Haute-Rive (1863- aujourd'hui)[54]
- Château de Saint-Julien (ou Saint-Jullin, XIXe siècle), à Saint-Julien[55]
- Château de Lierville (XIXe siècle-1980), à Verdes
- Château de la Quentinière (1841- 1919), à Valennes
- Château de Chezelles (1884-1936), à Chezelles[56]
- Maison forte des Monteynard, située à Saint-Maximin
- Prieuré de Domène, fondé par les Aynard en 1027, qui sera leur lieu de sépulture jusqu'en 1500. Il est racheté 1836 par la marquise de Monteynard.
- Châtel de Theys
- Château de Montfrin
- Château de Tencin
Références
- Eugène Burnier, La Chartreuse de Saint-Hugon en Savoie, Chambéry, impr. de F. Puthod, , 567 p. (lire en ligne), p. 82.
- Rivoire de La Bâtie, 1867, p. 432 (lire en ligne).
- Noël Didier, « Étude sur le patrimoine de l'église cathédrale de Grenoble du Xe au milieu du XIIe siècle », Annales de l'Université de Grenoble, no vol. 13,‎ , p. 5-87 (lire en ligne)
- Jules Marion, Cartulaires de l'église cathédrale de Grenoble dits cartulaires de Saint-Hugues, Imprimerie Impériale, (lire en ligne), p. XLVI, p.119-120.
- Lainé, 1840, p. 8-9 (lire en ligne).
- Lainé, 1840, p. 6-7 (lire en ligne).
- Bulletin de la Société des amis du vieux Toulon, Société des amis du vieux Toulon, (lire en ligne), p. 187.
- Auguste Prudhomme, Histoire de Grenoble, Grenoble, A. Gratier, (lire en ligne), p. 74-75.
- Chartes de l'abbaye de Cluny, no 2801, t. IV, pp. 4-5 (années 1027-1028) et M. de Monteynard Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, Lyon, éd. Charles de Monteynard, 1859 [publié anonymement], no 61, p. 59 (année 1027).
- Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, no 61, dans Regeste dauphinois, p. 283, Tome 1, Fascicules 1-3 Acte no 1695 (lire en ligne).
- Félix Bernard, Les origines Féodales en Savoie et en Dauphiné, Concours du centre National de la Recherche Scientifique, , p. 24-82
- François Bluche, Les Honneurs de la Cour, ICC, 1958, page 73.
- GAF, p. 94-95.
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXe siècle, Robert Laffont, 2002, page 142.
- Rivoire de La Bâtie, 1867, p. 433 (lire en ligne).
- vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, Champion, (lire en ligne), p. 167.
- Lainé, 1840, p. 8-34 (lire en ligne).
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Voir aussi
Bibliographie
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- Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné : contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier, Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 32, « Aynard » ; 432-433, « Monteynard ».