Accueil🇫🇷Chercher

Château de Selore

Le château de Selore est situé dans la commune de Saint-Yan en Saône-et-Loire. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

Château de Selore
Présentation
Type
Propriétaire
Le baron Pfetten-Iseux
Patrimonialité
Coordonnées
46° 23′ 06″ N, 4° 02′ 52″ E
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Bourgogne-Franche-Comté
voir sur la carte de Bourgogne-Franche-Comté
Localisation sur la carte de SaĂ´ne-et-Loire
voir sur la carte de SaĂ´ne-et-Loire

Description

La construction, dans la seconde moitié du XVIe siècle, comprend un corps central de plan rectangulaire sous un haut toit à croupes, flanqué à ses deux extrémités d'étroites ailes en légère avancée sur ses deux façades. La travée centrale de chacune des façades principales est percée, au rez-de-chaussée, d'une grande porte entre deux pilastres en bossage en table et couronnée d'un fronton cintré. Celui du nord est interrompu par le cadran d'une horloge, tandis que celui du sud, plus volumineux, encadre les armoiries de la famille Pfetten-Iseux. Des bandeaux plats règnent avec les appuis des fenêtres. Le château est précédé au nord d'une cour close par un mur crénelé, interrompu par une porte cochère avec couronnement au chiffre de la famille dont les piliers XVIIIe en bossages arrondis sont surmontés de flammes.

Au sud, une vaste terrasse anciennement fortifiée, portée par un mur de soutènement utilise comme saut de mouton avec les deux tours du Moyen Âge de chaque côté, sépare la demeure d'un ruisseau du nom de Selore. Cette terrasse contient un jardin à la française délimité à l'est par un canal recréé sur des plans du XVIIe et à l'ouest par un mur d'enceinte existant depuis le premier Empire.

Répartis de part et d'autre au nord du château, des communs disposés de façon classique et un pigeonnier circulaire complètent l'ensemble.

Le château et ses terres, propriété privée, appartient au baron Pfetten-Iseux (en) descendant des constructeurs du château et ne se visite pas.

Les communs abritent maintenant la vénerie de l'Equipage de Selore avec des écuries et un chenil de chiens de chasse à courre.

Historique

  • Du Moyen Ă‚ge Ă  1760 : Selore fait partie entière de l'histoire de la Bourgogne. Un bataillon du premier duc de Bourgogne fit construire la fortification de Selore dĂ©limitĂ©e Ă  l'Ă©poque par quatre murs et quatre tours dont seules deux ont survĂ©cu. Une autre tour d'observation est toujours existante sur la motte dite de Puthiere Ă  500 mètres Ă  l'est de la fortification. Ce bataillon Ă©tait utilisĂ© pour garder l'aile ouest du comte du Charolais alors riche centre du commerce des bestiaux pour le compte des ducs de Bourgogne. La motte de Puthiere idĂ©alement situĂ©e permettait d'observer l'ensemble de la plaine de l'Arconce en contrefort de la Loire. Ce bataillon de Bourguignons arrĂŞta a plusieurs reprises les armĂ©es des ducs de Bourbon stationnĂ©es Ă  Arcy : ce qui permit de repousser les limites du duchĂ© de Bourgogne jusqu'Ă  la Loire. Ă€ la suite de l'assassinat de Charles le TĂ©mĂ©raire alors quatrième duc de Bourgogne, Maximilien Ier de Habsbourg rĂ©cupĂ©ra l'ensemble du comte du Charolais après son mariage avec Marie de Bourgogne, seule fille hĂ©ritière du dernier duc. C'est pourquoi Selore en tant que partie intĂ©grante du comte du Charolais restera encore longtemps dans le Saint-Empire romain germanique et ne fera partie du Royaume de France qu'Ă  la reprise du comtĂ© aux princes de CondĂ© par Louis XV en 1760.
  • 1563 : le fief de Selore et Puthiere est achetĂ© par la famille Baudinot de la Salle. Le corps central du château (ou subsiste toujours une grande cheminĂ©e typiquement bourguignonne du XVIe siècle) est construit par Guillaume Baudinot.
  • 1642 : le fief passe par les mains de son fils qui fait construire de vastes communs puis de son neveu Isaac Baudinot.
  • 1675 : le fief est alors hĂ©ritĂ© par le fils d'Isaac : Palamède Baudinot, conseiller au Parlement de Dijon, titrĂ© vicomte puis comte de Selore. il y fonde une chapelle alors dĂ©diĂ©e Ă  Saint Maurice encore existante aujourd'hui mais maintenant dĂ©diĂ©e Ă  sainte Élisabeth de Thuringe. Il est notamment le constructeur des deux ailes du château et le commanditaire des remarquables peintures vĂ©nitiennes sur les plafonds de Selore qui ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes par l'actuel propriĂ©taire et ont fait l'objet d'une minutieuse rĂ©novation Ă  la suite de l'inscription au monument historique. Son frère fut ambassadeur de France Ă  Venise. Le prince Louis II de CondĂ© reste Ă  Selore plusieurs fois se faisant aider de la maison de Selore pour prendre en 1684 le comte du Charolais au Roi Charles II d’Espagne en Ă©change de dettes envers le Grand CondĂ©.
  • 1702 : Marie Lenet, veuve du prĂ©cĂ©dent, fait don de la propriĂ©tĂ© Ă  son neveu Henri Lenet de Larrey, abbĂ© commendataire de Notre-Dame de Châtillon-sur-Seine.
  • 1711 : l'abbĂ© lègue l'ensemble Ă  son neveu titre comte de Formerie : Louis-Bernard Duprat.
  • 1713 : Ă  sa mort, le prĂ©cĂ©dent laisse le château Ă  un autre neveu conseiller au Parlement de Dijon : Jean-Antoine Lenet.
  • 1754 : Son fils Antoine-Ignace Lenet cède le domaine avec 608 hectares Ă  Philibert Verchère, titrĂ© marquis d'Arcelot.
  • 1777 : Gabrielle Le Cocq, veuve de Philibert, cède le domaine et le château entièrement meublĂ© Ă  Joseph de Monteynard, qui entreprit une entière rĂ©novation de l'intĂ©rieur de style Louis XVI. Celui-ci fut un grand conseiller du roi et titrĂ© : marquis de Montfrin, comte de Souternon, baron de La Pierre et grand sĂ©nĂ©chal de Beaucaire et de NĂ®mes.
  • Ă©poque rĂ©volutionnaire : Henri-Juste-François de Monteynard, quatrième fils du prĂ©cĂ©dent, est propriĂ©taire.
  • 1814 : Acquisition de la terre et du château de Selore par le baron Jean-Baptiste GrĂ©goire Delaroche, Lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es du roi, Grand officier de la LĂ©gion d'Honneur, chevalier de l'ordre de saint Louis et de l'ordre du mĂ©rite militaire de Bavière. Il y vivait avec sa femme Rose-Anne Debas. Le baron Delaroche mourut au château le 27 avril 1845, Ă  l'âge de 78 ans.
  • Epoque contemporaine : le château devient propriĂ©tĂ© des comtes de Saint Cyr d'Antioche (comtes d'Empire) puis de la famille Pfetten-Iseux (les Iseux, par adoption Freiherr [baron] von Pfetten [et du Saint-Empire]), descendante des constructeurs du château[2].

Armoiries

  • Baudinot : De gueules Ă  une fasce d'or de trois pièces, et en chef de trois croissants d'argent
  • Lenet : D'azur Ă  la fasce ondĂ©e d'argent, accompagnĂ©e de trois quintefeuilles d'or
  • Monteynard: De vair, au chef de gueules, chargĂ© d'un lion issant d'or
  • Pfetten-Iseux : Ecartele au 1 et 4 : d'azur sur lion d'or, couronne, arme, lampasse de gueules (Saulx) au 2 et 3 : d'or au frette de sable (Iseux) Sur le tout d'argent a la fasce de sable au lĂ©opard du mĂŞme passant sur la fasce (Pfetten).

Notes et références

  1. Notice no PA71000044, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Source : Châteaux et manoirs de Saône-et-Loire : quelques châteaux de Saône-et-Loire qui n'ont pas été retenus pour l'ouvrage consacré aux châteaux de France, article du colonel de La Comble paru dans la revue Images de Saône-et-Loire n° 37 (avril 1978), p. 9.

Bibliographie

  • VIGNIER Françoise (sous la dir. de) : Le Guide des Châteaux de France, 71 SaĂ´ne-et-Loire, Ă©ditions HermĂ©, Paris (1985)
  • Groupe "Oyan la Reconce" (sous la dir. de Louis GREGOIRE) : La vie de chateau a Selore et Pont-a-Mailly (1993)
  • DUJARDIN Éric : "Proches des Pouvoirs', Le Journal de SaĂ´ne-et-Loire, 10 aoĂ»t 2009.

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.