Charles de Baschi
Charles de Baschi, marquis d'Aubais ou d'Aubaïs, né à Beauvoisin le 20 mars 1686 et mort au château d'Aubais le 5 mars 1777[1], est un bibliophile, historien et généalogiste qui rassembla une riche collection de manuscrits et d'imprimés[2]. Si beaucoup de ses travaux sont restés manuscrits, il a publié quelques-unes de ses trouvailles sous le titre de Pièces fugitives, qui sont toujours utiles aux historiens.
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(à 90 ans) Château d'Aubais |
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bibliophile, historien |
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Biographie
Sa famille, originaire d'Ombrie, était devenue huguenote, mais le père de Charles, Louis de Baschi, avait dû s'exiler à Genève, et lui-même était catholique[3] - [4]. Il était le dernier de sa fratrie, mais ses autres frères sont morts jeunes. Sa sœur Magdelaine a épousé en 1705 Jacques de Cassagnet de Tilladet, dit le marquis de Fimarcon.
Charles de Baschi est entré à dix-huit ans dans la 1ère compagnie des mousquetaires du roi. Il fut créé marquis d'Aubais par lettres de mai 1724, enregistrées[5].
Il poursuivit l'aménagement du château d'Aubais, entrepris par son père, dans un style assez composite, qui se voulait respectueux du passé.
Il fut membre de l'Académie de Nîmes en 1746. Il a écrit avec Léon Ménard des Pièces fugitives, pour servir à l'histoire de France avec des notes historiques & géographiques publiées à Paris chez Hugues-Daniel Chaubert et Claude Hérissant en 1759[6] (rééditées chez Picard Frères en 1877[7]). Il eut pour scribe Pierre Prion (11 octobre 1687 - 9 septembre 1759) qui a laissé une intéressante autobiographie, éditée par Emmanuel Le Roy Ladurie et Orest Ranum[3] - [8].
Il avait épousé en 1708 Diane de Rozel, dont au moins un fils, Jean-François (1717-1758), dit le marquis du Cayla, mort avant son père (qui laissa des filles), et trois filles : Diane, marquise de Monteynard ; Jacqueline, marquise d'Urre ; et Euphrosine, comtesse de Rochemore-Saint Remèse[9].
Collection
La collection du marquis d'Aubais est le résultat de nombreuses acquisitions, parmi lesquelles des ouvrages ayant appartenu à un conseiller de la Cour des aides de Montpellier, Jean de Rignac, ainsi que des emprunts aux archives du domaine royal déposées à Montpellier.
Sa fille, la marquise d'Urre, dispersa sa collection qui fut recueillie en partie par l'érudit Jean-François Séguier (et de là passa à la bibliothèque de Nîmes), ainsi que par Philippe-Laurent de Joubert, syndic de la province de Languedoc (dont quelques volumes sont entrés à la Bibliothèque nationale de France)[2]. D'après Séguier, la bibliothèque du marquis d'Aubais était riche de plus de 25 000 volumes vers la fin de sa vie[10].
Notes
- [Notice d'autorité de la BnF (page consultée le 28 juin 2018)]
- Molinier 1884.
- Fabre 2010, p. 199.
- LĂ©onard 1922, p. 473.
- Éric Thiou, Dict. des Titres... (2003), p 54-55
- [Notice bibliographique de la BnF (page consultée le 27 juin 2018)]
- [Notice bibliographique de la BnF (page consultée le 27 juin 2018)]
- Emmanuel Le Roy Ladurie, Orest Ranum, Pierre Prion scribe : mémoires d'un écrivain de campagne au XVIIIe siècle, Paris, Gallimard-Julliard, « Archives », 1985.
- « base généalogique Roglo »
- Omont 1915, p. 471.
Bibliographie
- Daniel Fabre, « Le récit de vie et son modèle. Mémoires d’un Languedocien ordinaire, Pierre Prion (1687-1759). », Annales du Midi, vol. 122, no 270,‎ , p. 197-214 (lire en ligne, consulté le )
- Émile-Guillaume Léonard, « La bibliothèque du marquis d'Aubais », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 83,‎ , p. 470-473 (lire en ligne, consulté le )
- Auguste Molinier, Manuscrits de la bibliothèque de Nîmes, Paris, Imprimerie nationale, (BNF 30959505, lire en ligne)
- Henri Omont, « La bibliothèque du marquis d'Aubais », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 76,‎ , p. 471-472 (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :