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Euphémie Vauthier

Euphémie Vauthier ou sous son nom d'épouse Euphémie Garcin, est une écrivaine, journaliste et institutrice française. Elle est née à Montignac le et morte à Antony le .

Euphémie Vauthier
Euphémie Vauthier par le photographe Étienne Carjat vers 1861. Bibliothèque nationale de France.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  71 ans)
Antony
Autres noms
Euphémie Garcin
Nationalité
Activités
Père
Pierre Vauthier (d)
Fratrie
Conjoint
Eugène Garcin (d) ()
Parentèle
Pierre Louis LĂ©ger Vauthier (d) (neveu)
Autres informations
Membre de
Ĺ’uvres principales
  • Conseils aux jeunes filles
  • LĂ©onie
  • L'Honneur des femmes
  • Madame Roland
  • Le Calvaire d'une enfant
  • Jacques CĹ“ur
  • Un hĂ©ros obscur
  • Nora
  • Étienne Marcel
signature d'Euphémie Vauthier
Signature

Euphémie Vauthier est la première femme à être poursuivie pour un délit politique commis par la voie de la presse.

Biographie

Contexte familial

Euphémie Marie Félicia Vauthier est née à Montignac dans le département de la Dordogne, le [1]. Son grand-père, Pierre Vauthier (1742-1814) originaire de Montmorency-Beaufort, est bonapartiste. Il est successivement négociant, agent communal puis maire de Boulogne-sur-Seine pendant la Révolution et l'Empire[2]. Pierre Vauthier se serait suicidé à l'entrée des Cosaques dans sa ville de Boulogne le 1er avril 1814[3] - [4].

Elle est la fille cadette de Pierre Vauthier (Boulogne, 15 octobre 1784 - Roanne, 29 novembre 1847), polytechnicien en 1801 et ingénieur des ponts et chaussées après être admis dans cette institution le 6 brumaire an 12 (29 octobre 1803)[5] - [6]. Il se marie à Bergerac le 10 juin 1811 avec Magdeleine Adèle Lauraine (1786-1855), native de Bordeaux mais de parents propriétaires dans le Périgord. Le 20 septembre 1815, il achète une maison au 3 rue des Fontaines à Bergerac. Sa carrière est ralentie en 1816 sous la Restauration, du fait de son militantisme républicain et il fait l'objet d'une mutation d'ordre politique dans le département du Finistère[6]. Il revient dans celui de la Dordogne en 1825, conçoit et réalise le canal de dérivation de Lalinde en 1838[7]. Pierre Vauthier effectue de nombreuses missions dont celles au pont d'Austerlitz et au quai Bonaparte à Paris, au port de Brest et au port de Cherbourg, au canal latéral à la Loire puis à l'emmagasinement des eaux dans la partie supérieure du bassin de la Loire à Roanne[6]. Il est l'auteur de la formule du Mouvement des eaux courantes, publiée en 1836 dans les Annales des ponts et chaussées et reçoit à cet effet, la première médaille d'or décernée par cette revue[8]. À partir de ces recherches, une autre brochure mais cosignée avec son fils Louis Léger Vauthier, est éditée en 1847 à Roanne, sous le titre Indications sommaire des résultats d'expériences faites à Roanne pour l'étude de quelques conséquences de la formule du mouvement permanent des eaux. Une seconde publication est réimprimée dans un ouvrage en 1848 à Paris, intitulée Hydraulique des cours d'eau[9]. Pierre Vauthier est membre de l'Académie des sciences de Turin depuis le 29 janvier 1837[10].

La fratrie issue de Pierre Vauthier et Magdeleine Adèle Lauraine, compte dix enfants — quatre garçons et six filles — dont l'ingénieur et homme politique Louis Vauthier (1815-1901), condamné à la déportation le 15 novembre 1849 par la Haute Cour de justice de Versailles à la suite de sa participation à la journée du 13 juin 1849 à Paris. Un autre frère d'Euphémie, Eugène Vauthier (1820-1867), employé aux chemins de fer d'Orléans, est impliqué dans le complot dit de « l'Opéra-Comique » sous le Second Empire mais seulement cité comme témoin dans le procès du 7 novembre 1853 qui se déroule devant la cour d'assises de la Seine à Paris[11]. Enfin, Octave Vauthier (1824-1870), qui prend le chemin de l'exil[2] vers la Belgique puis l'Espagne après la condamnation de son frère Louis. Il est le coauteur avec Ernest Cœurderoy d'une monographie politique défendant la Révolution, La barrière du combat ou dernier grand assaut, en 1852[12].

Jeunesse

Benjamine de cette famille nombreuse, Euphémie grandit comme une jeune sauvageonne et ne fréquente même pas l'école[13]. Ballottée de ville en ville au gré des affectations de son père, elle s'instruit toute seule à sa guise. À treize ans, son imagination l'amène à écrire des historiettes, qu'un journal local publie en feuilleton[13]. L'adolescente signe par trois étoiles — *** — ce qui lui vaut en retour, le courrier d'un universitaire : « derrière ces étoiles se cache un astre »[13]. Ce compliment l'amuse beaucoup mais n'entame en rien sa modestie et sa nature rêveuse.

Le 29 novembre 1847, son père Pierre Vauthier meurt Ă  son domicile de Roanne au no 34 rue des Minimes Ă  l'âge de 63 ans. Les deux dernières filles du couple, JosĂ©phine et EuphĂ©mie, ont respectivement 21 et 18 ans. Les quatre autres aĂ®nĂ©es, Élisabeth, Émilie, Henriette, Sophie, ne sont pas mariĂ©es et restent Ă  charge. Trois des quatre fils, Pierre-FĂ©lix, Eugène et Octave, occupent des emplois modiques et incertains[14].

Louis Vauthier, qui revient du Brésil en 1846 avec son épouse Élisa Joubert[note 1], devient le chef de l'ample famille et se préoccupe des moyens de l'entretenir[14]. Trois de ses sœurs tentent la rude carrière de l'enseignement. Euphémie dans la nécessité de gagner sa vie, obtient son brevet d'institutrice[13]. Elle se consacre à son tour, à cette noble mission d'enseigner. Ensemble, les quatre filles Vauthier ouvrent à Paris une institution de jeunes filles[13].

Enseignante

Célébration du mariage d'Eugène Garcin (1830-1909) et Euphémie Vauthier (1829-1900).

Euphémie Vauthier est l'une des directrices de l'institution et pension de jeunes filles au 54 rue Blanche à Paris avec ses sœurs, Élisa (diminutif d'Élisabeth), Émilie, Sophie et Henriette Vauthier, toutes institutrices. Elle épouse Eugène Garcin[note 2], alors surveillant-professeur dans ce même pensionnat, le , dans le 9e arrondissement de Paris[15]. Les témoins au mariage sont : Émile Allard (1818-1892), ingénieur des ponts et chaussées et fouriériste[16], Georges Vauzy, avocat, journaliste et homme politique, Charles Fauvety, philosophe et fouriériste, Albert Castelnau, écrivain et homme politique.

Le couple fonde une autre institution après la vente de la précédente, dans une rue parallèle, au 6 rue Pigalle.

Ils sont parents de deux enfants nés dans le 9e arrondissement de Paris : Frédéric André Louis, le [17] et Jean Saint-Ange Charles, le [18]. L'écrivain Frédéric Mistral est le parrain de l'aîné[19]. Un autre intime proche du cercle familial, Saint-Ange Allard (1832-1888), ingénieur des ponts et chaussées et frère d'Émile Allard, donne l'un de ses prénoms au cadet.

L'une de ses belles-sœurs, Claire Kobierscky (1821-1863), est également institutrice à Paris mais rien ne permet de confirmer ou infirmer l'hypothèse de son emploi au sein de l'institution familiale. Claire Kobierscky est la compagne d'Octave Vauthier (1824-1870), qu'elle suit dans son exil en Belgique et en Espagne[note 3].

Maîtresse de pension dans la capitale jusqu'à la guerre franco-allemande de 1870, Euphémie Vauthier est nommée, en 1881, professeure d'histoire dans la première École supérieure de jeunes filles fondée par la Ville de Paris et dirigée par Julie Favre. Son frère, Louis Vauthier, qui siège au conseil municipal de Paris et au conseil général de la Seine, lui a donné l'assurance de sa prochaine nomination[note 4]. Euphémie entre effectivement en fonction au mois d'octobre 1881 et occupe ce poste pendant huit ans.

Rencontre avec Lamartine

Enseignante, Euphémie Vauthier rédige une fois par an une allocution prononcée devant ses élèves au moment de la distribution des prix. Présent dans la salle au moment de cet événement scolaire, un de ses amis ne manque pas de remarquer ses figures de style[13]. Il encourage la jeune institutrice à se rendre chez Alphonse de Lamartine et d'aller lire son dernier discours dont certains sont rassemblés dans un recueil en 1858, Conseils aux jeunes filles.

Euphémie, confuse, n'ose pas se présenter devant le célèbre poète et se fait accompagner par l'une de ses sœurs aînées[13], Henriette Vauthier[note 5]. Cette rencontre a lieu au cours de l'hiver 1858-1859 et pour les deux femmes, joie et émotion sont étroitement mêlées. Elles sont non seulement intimidées, mais aussi surprises par la posture de l'écrivain, qui les reçoit à son domicile. Lamartine a en effet les deux pieds posés sur le chambranle de la cheminée. L'homme de lettres écoute attentivement et la lecture achevée, se tourne vers ses deux invitées. Il s'adresse à Euphémie : « Mademoiselle, il faut quitter tout ce que vous faites pour écrire. Votre première œuvre achevée, je vous offre mon concours pour la faire réussir »[13].

L'auteur des Méditations poétiques va tenir sa parole et apporter ses corrections au nouvel ouvrage en cours d’élaboration, Léonie. Il ajoute notamment le sous-titre — essai d'éducation par le roman — et le livre débute par une lettre d'encouragement du dramaturge, écrite en 1860 lors de la parution.

Henriette ne verra pas l'achèvement de l'œuvre. Elle meurt prématurément à l'âge de quarante ans le 18 mai 1859 à Paris. Sa sœur Euphémie lui rend un vibrant hommage dans les premières pages du roman.

Frédéric Mistral

Euphémie Vauthier est reconnaissante envers Lamartine et plaide pour une souscription en faveur de celui-ci. Elle argumente en ce sens dans un article titré « Dernier appel ! » et publié le 10 janvier 1860 dans Le Courrier du Gard, grâce à l'entremise de Frédéric Mistral[20].

Ce dernier avait félicité Euphémie le 22 octobre 1859 par un courrier, où il indique : « Je suis enchanté, Mademoiselle, que Lamartine, mon illustre bienfaiteur, vous encourage à vous lancer dans la vie littéraire ». Une nouvelle correspondance entre Mistral et Euphémie le 24 juin 1860 se poursuit ainsi : « Ma belle romancière, ce début est entouré d'encre rouge et au-dessous de la même encre le mot Mademoiselle… Vous êtes un grand cœur et une honnête femme ; Léonie est un des meilleurs livres de ce 19e siècle… »[21].

Ami commun d'Euphémie Vauthier et Eugène Garcin, parrain de leur fils aîné, Frédéric Mistral prend ses distances avec le couple en 1864 pour une obscure raison[22] - [23]. Une lettre d'Eugène Garcin serait à l'origine d'un désaccord avec Mistral. Dans un échange de courrier avec Mme Garcin le , Mistral s'en explique : « Puisque vous tenez à savoir pourquoi je ne puis plus aller chez vous, le voici. Priez M. Garcin de vous communiquer la lettre qu'il m'écrivit il y a quelques temps… Cela du reste n'a rien qui vous soit personnel »[21].

En 1868, avec la publication de son livre, Les Français du nord et du midi[24], Eugène Garcin accuse ses amis félibres de séparatisme. La discorde entre les deux hommes atteint son paroxysme. La réconciliation entre Garcin et Mistral se fera quelques années plus tard.

Écrivaine

Euphémie Vauthier-Garcin par le photographe Étienne Carjat en 1863. Au verso du portrait : « À Madame Fertiault. Souvenir affectueux, Euphémie Garcin, 9 juin 1863 ». Bibliothèque nationale de France.

Euphémie Vauthier se consacre à l'écriture et publie des ouvrages sur l'instruction des filles, ainsi que des romans inspirés de ce thème. Elle commence par des discours de distribution de prix qui sont réunis en un volume sous le titre, Conseils aux jeunes filles, en 1858. Cette première réalisation littéraire est bien accueillie par la critique. Fort de ce succès, elle écrit en 1860, Léonie, un essai d'éducation par le roman avec l'appui du poète Alphonse de Lamartine, qui lui préface son livre. Plusieurs œuvres suivent : Charlotte, Une expiation, Nora ainsi que des romans historiques comme Madame Roland, Jacques Cœur et Étienne Marcel.

Elle intègre la Société des gens de lettres le , en même temps que son époux.

Euphémie Vauthier est la collaboratrice du journal La Vie littéraire, dont le rédacteur en chef est Albert Collignon (1839-1922). Elle publie dans ce périodique plusieurs études ainsi que des articles, comme la série La femme de lettres pauvre au XIXe siècle en huit chapitres, du 22 novembre 1877 au 3 janvier 1878[25] - [26].

FĂ©ministe

Elle devient membre titulaire de la Société mutuelle de protection des femmes en septembre 1865. Présente également dès la fondation du Droit des Femmes en juin 1868 avec son amie André Léo (Victoire Léodile Béra), elle publie dans leur revue à partir de juillet 1869.

Elle est membre du Comité du Denier et du comité directeur de l'Association pour le droit des femmes. Le , elle adhère à la « Revendication des droits civils refusés à une moitié de la nation »[27].

Combat politique

Féministe, elle est également engagée politiquement. Euphémie Vauthier prend la défense des victimes de la répression versaillaise lors de la Commune de Paris. Elle est poursuivie pour un article inséré dans le journal L'Avenir à Auch, publié le sur l'exécution de Louis Rossel le 28 novembre à Satory et qui débute ainsi : « Ils croient l'avoir tué, et à jamais ils le font vivre ! ».

Traduite devant la cour d'assises du Gers en audience publique le 8 avril 1872 pour « délit d'offenses envers l'Assemblée nationale », elle est acquittée par son président Théophile Audidier[28] et après avoir bénéficié du soutien de Victor Hugo[29]. À l'issue de ce procès, le procureur de la République — un légitimiste pourtant — conclut : « Vos accusateurs Madame, n'ont qu'à s'incliner devant vous »[13].

Euphémie Vauthier est la première femme à être poursuivie pour un délit politique commis par la voie de la presse[13].

Drame

EuphĂ©mie Vauthier est profondĂ©ment Ă©prouvĂ©e par la disparition tragique de son fils cadet Jean, lieutenant de marine Ă  bord d'un navire de commerce, le brick Saint-Pierre, et mort en mer aux Antilles le , Ă  l'âge de 22 ans[30].

Elle donne sa démission de l'École supérieure et se retire à la campagne dans les environs de Paris[13], d'abord en à Bures dans le département de la Seine-et-Oise au no 23 du hameau Le Petit-Menil, puis en à Antony dans le département de la Seine au no 3 Villa La Providence.

Fin de vie

Sa faiblesse physique ne lui permet pas d'assister aux funérailles de son amie, l'écrivaine Julie Rodde, l'épouse du poète François Fertiault, le 1er novembre 1900. La dernière correspondance d'Euphémie Vauthier, en date du 2 novembre suivant, est pour cet auteur proche.

Elle meurt un mois plus tard à Antony, le 4 décembre 1900[31]. François Fertiault, dans une lettre adressée à l'attention d'Eugène Garcin, écrit : « Ainsi, nos cœurs ont maintenant double deuil ; ainsi à un mois de distance l'amie a suivie l'amie, comme si l'âme de l'une avait attiré l'autre… »[32].

Ĺ’uvres

Signature d'Euphémie Vauthier, épouse Garcin. Bibliothèque nationale de France.

Bibliographie

Articles

Ouvrages

Voir aussi

Articles de l'encyclopédie

Liens externes

Base de données

Notes et références

Notes

  1. Élia Élisa Joubert est née le 2 août 1812 à Piombino, Province de Livourne en Toscane (Italie). Elle est la fille aînée de Élie Joubert, docteur de l'Université de Leyde, chirurgien aux armées du Nord, médecin du Corps législatif, médecin de la princesse et altesse impériale Élisa Bonaparte, épouse de Félix Baciocchi, qu'il suit à Florence. Élie Joubert épouse l'une des demoiselles d'honneur d'Élisa Bonaparte, Jeanne Victoire Imbert. La famille Joubert est originaire de Montignac — où est née Euphémie Vauthier — et Élie Joubert est le jeune frère du moraliste Joseph Joubert. Dans cette société périgourdine, les Vauthier fréquentent la famille Joubert, ce qui permet la rencontre entre Louis Vauthier et Élisa Joubert en 1832. Par une cérémonie religieuse célébrée le 6 novembre 1844 à Recife (Pernambuco) au Brésil, Élia Élisa Joubert épouse Louis Léger Vauthier. Le mariage civil français a lieu au Consulat de cette même ville — Élisa est alors enceinte de sept mois — le 31 juillet 1845. De cette union est né Pierre Louis Léger Arthur Vauthier, le 29 septembre 1845 à Recife-Pernambuco et qui deviendra ingénieur des arts et manufactures mais qui sera connu comme artiste peintre (voir Pierre Louis Léger Vauthier sur Wikimedia Commons). Élisa Joubert meurt dans le 9e arrondissement de Paris, le 30 octobre 1877.
  2. Eugène André Garcin, fils d'un maréchal-ferrant, est né le 31 décembre 1830 à Alleins dans le département des Bouches-du-Rhône. Il est un écrivain, journaliste, publiciste et poète provençal. Il participe très activement au mouvement du Félibrige. Il est sous-préfet à Muret après le 4 septembre 1870. Il quitte ce poste en avril 1871 pour prendre la direction du journal L'Émancipation de Toulouse et peu après au mois de septembre 1871, celle de L'Avenir à Auch dans le département du Gers, secondé par son épouse qui écrit des articles politiques. En 1872, il renonce au journalisme militant pour se consacrer à des conférences toujours avec sa femme, conférences dont certaines seront interdites par l’État en 1873 et 1877. Il devient par la suite professeur d'histoire à l'école Lavoisier à Paris. Eugène Garcin meurt le 11 février 1909 en son domicile au 10 rue de l'Église à Antony.
  3. Claire Kobierscky est née à Paris le 19 juillet 1821. Elle épouse en premières noces Christophe Auguste Prestreau (1809-1849) à Paris le 8 octobre 1846. Veuve, Claire Kobierscky devient la conjointe non mariée d'Octave Vauthier. Leur fils aîné est Jean Pierre Louis Vauthier (1854-1925), natif de Tortosa en Espagne, et qui sera docteur en médecine de la Faculté de Paris et professeur à l'école de la rue Jean-Lantier. Il est l'auteur de l'ouvrage, Contribution à l'étude du développement du foie, en 1884. Claire Kobierscky meurt à Clichy, le 21 mars 1863.
  4. Correspondance de Mme Euphémie Garcin à Mme André Léo en date du 11 juin 1881 à Langrune. La famille Garcin s'installe dans cette commune du bord de mer normand depuis le 1er juin 1881 jusqu'au mois d'octobre de la même année.
  5. Henriette Vauthier est citée dans la préface de l'ouvrage Léonie et c'est elle qui lit devant Lamartine. Louise Henriette Vauthier est née à Landerneau dans le département du Finistère, le 21 mars 1819. Célibataire, elle est institutrice. Elle a écrit à Victor Hugo le 7 avril 1850 (voir sur Wikisource : Correspondance de Victor Hugo) pour la libération de son frère, Louis Vauthier, emprisonné depuis la journée du 13 juin 1849 à la suite de son arrestation au Conservatoire national des arts et métiers. Henriette Vauthier meurt au 54 rue Blanche — l'immeuble de l'institution familiale — à Paris dans le 2e arrondissement ancien, le 18 mai 1859.

Références

  1. Archives départementales de la Dordogne : État civil de Montignac - acte de naissance sans numérotation (mais avec un n° d'ordre dans la table : 987), de Marie Félicia Euphémie Vauthier le 3 mai 1829. Cote du document : 5 E 286/12, vue 9 sur 35. Archives départementales, 9 Rue Littré, 24000 Périgueux.
  2. Emanuele De Maupéou, « Vauthier Louis-Léger : L'héritage politique familial et l’adhésion au fouriérisme », Dictionnaire biographique du fouriérisme, Paris,‎ (lire en ligne).
  3. Claudia Poncioni (dir.) (préf. Antonio Dimas, université de São Paulo), Ponts et idées : Louis-Léger Vauthier, un ingénieur fouriériste au Brésil, Paris, Éditions Michel Houdiard, coll. « Essais », , 492 p. (ISBN 978-2-35692-022-5, présentation en ligne), « Esquisse biographique », p. 254.
  4. Archives départementales des Hauts-de-Seine : État civil de Boulogne - acte de décès no 27, de Pierre Vauthier le 1er avril 1814 (acte rédigé le 2 avril). Cote du document : E-NUM-BOU-236 (1814), vue 10 sur 29. Archives départementales, 137 avenue Frédéric et Irène Joliot-Curie 92000 Nanterre.
  5. Archives nationales à Paris, Ministère des travaux publics, dossiers individuels des ingénieurs des Ponts-et-Chaussées : Vauthier Pierre 15 octobre 1784 - 29 novembre 1847, dossier F/14/2335/2.
  6. Frédéric Gontier (dir.), Pierre Vauthier à Bergerac : recherches ayant permis de découvrir son domicile, Saint-Capraise-de-Lalinde, Éditions Les Pesqueyroux, , 20 p. (ISBN 978-2-95182-254-2, présentation en ligne).
  7. Frédéric Gontier (dir.) (préf. Anne-Marie Cocula-Vaillières), Le canal de Lalinde, Saint-Capraise-de-Lalinde, Éditions Les Pesqueyroux, (1re éd. 2003), 196 p. (ISBN 978-2-95182-253-5).
  8. Archives de l'École polytechnique, Pierre Vauthier, article VI, paragraphe 2, section A2. Bibliothèque de l’École polytechnique, Route de Saclay 91128 Palaiseau.
  9. Pierre Vauthier (dir.) et Louis Léger Vauthier (dir.), Hydraulique des cours d'eau : indication sommaire des résultats d'expériences faites à Roanne, Paris, Éditions Carillan-Gœury et V. Dalmont, (réimpr. 1847 à Roanne) (1re éd. 1836 dans les Annales des ponts et chaussées), 26 p. (lire en ligne)
    La mention de l'auteur P. Vauthier est celle de Pierre Vauthier et non de Paul Vauthier à la suite d'une erreur d'interprétation.
  10. Voir : (it) « Pierre Vauthier (1784-1847), ingénieur, classe de sciences physiques, mathématiques et naturelles », sur Accademia delle Scienze di Torino.
  11. Albert Fermé (dir.), Les Conspirations sous le second Empire : complot de l'Hippodrome et de l'Opéra-comique, Paris, Éditions La librairie de la Renaissance, , 234 p. (lire en ligne).
  12. Ernest Cœurderoy (dir.) et Octave Vauthier (dir.), La barrière du combat : ou dernier grand assaut, Bruxelles, Éditions de l'imprimerie A. Labroue et compagnie, , 28 p. (lire en ligne).
  13. Marie-Louise Néron, « La mort de Mme Eugène Garcin », La Fronde, Paris, no 1093,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  14. Claudia Poncioni (dir.) (préf. Antonio Dimas, université de São Paulo), Ponts et idées : Louis-Léger Vauthier, un ingénieur fouriériste au Brésil, Paris, Éditions Michel Houdiard, coll. « Essais », , 492 p. (ISBN 978-2-35692-022-5, présentation en ligne), « Esquisse biographique », p. 275, 276 et 438.
  15. Archives de Paris : état civil de Paris - acte de mariage no 447 en date du 11 mai 1861 dans le 9e arrondissement de Paris, de André Eugène Garcin avec Marie Félicia Euphémie Vauthier. Cote du document : V4E/ 971, vue 11 sur 31. Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier, 75019 Paris.
  16. Bernard Desmars, « Allard Émile », Dictionnaire biographique du fouriérisme, Paris,‎ (lire en ligne).
  17. Archives de Paris : état civil de Paris - acte de naissance no 1132 de Frédéric André Louis Garcin le et daté du lendemain dans le 9e arrondissement de Paris. Cote du document : V4E/ 978, vue 5 sur 31. Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
  18. Archives de Paris : état civil de Paris - acte de naissance no 251 de Jean Saint-Ange Charles Garcin le et daté du dans le 9e arrondissement de Paris. Cote du document : V4E/ 1021, vue 14 sur 31. Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
  19. Jean Boutière (dir.) (préf. Hedwige Boutière), Correspondance de Frédéric Mistral avec Paul Meyer et Gaston Paris (université de Paris IV - Sorbonne), Paris, Éditions Didier, coll. « Publications de la Sorbonne / Documents » (no 28), (réimpr. Ciel d’Oc - Abriéu - 2003) (1re éd. 1978), 329 p., Pdf (ISBN 978-2-20803-235-9, présentation en ligne, lire en ligne), p. 58.
    À noter la brouille passagère entre Frédéric Mistral et Eugène Garcin (voir à la page 56) à la suite de la publication de l'ouvrage, Les Français du nord et du midi, par ce dernier en 1868.
  20. Euphémie Vauthier, « Dernier appel ! », Le Courrier du Gard, Nîmes, no 4,‎ , p. 2 (4e colonne en bas), 3 et 4 (1re et 2e colonne) (lire en ligne).
  21. Frédéric Mistral, « Correspondances », Catalogue spécial de Georges Lemallier, libraire, Paris, nos 1 à 4,‎ 1923-1925, p. 10 (lettres autographes, documents historiques et manuscrits d'écrivains célèbres, lire en ligne).
  22. Philippe Martel (dir.), Les félibres et leur temps : renaissance d'oc et opinion (1850-1914) (sciences humaines & sociales), Pessac, Éditions des Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Saber », , 690 p. (ISBN 978-2-86781-561-4, présentation en ligne), p. 257 (note 41).
  23. Rose Blin-Mioch, « Louis-Xavier de Ricard en 1868 et sa critique des Français du Nord et du Midi d'Eugène Garcin : une hésitation sur la route vers la cause de l’occitan ? », Lengas - OpenEdition Journals, Marseille, no 71,‎ , p. 119 à 154 (ISBN 978-2-36781-001-0, ISSN 0153-0313, lire en ligne).
  24. Eugène Garcin (dir.), Les Français du Nord et du Midi, Paris, Éditions Librairie académique Didier et Cie, (1re éd. 1868), 538 p. (lire en ligne).
  25. Jean Alesson (pseudonyme d'Anatole Alès 1840-1903), « La Gazette des femmes : échos et nouvelles », La Gazette des femmes, Paris, Éditeur-imprimeur Alexandre Hennuyer, no 11,‎ , p. 85 (lire en ligne).
  26. Euphémie Garcin, « La femme de lettres pauvre au XIXe siècle », La Vie littéraire, Paris, no 47,‎ , p. 2 et 3 (lire en ligne).
  27. Alice Primi (dir.), Être fille de son siècle : l'engagement politique des femmes dans l'espace public en France et en Allemagne de 1848 à 1870 (soutenance de thèse), Saint-Denis, Éditions de l'université de Paris-VIII, , 909 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 868.
  28. Archives départementales du Gers : jugement de la cour d'assises du Gers du 8 avril 1872. Cote du document : 2 U PROV 2. Archives départementales du Gers, 81 route de Pessan 32000 Auch.
  29. Victor Hugo, « Lettre du 13 novembre 1871 », L'Avenir d'Auch, journal démocratique du Gers et du Sud-Ouest, Auch, no 124,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  30. Archives de Paris : état civil de Paris - acte de décès no 1197 de Jean Saint-Ange Charles Garcin le , suivant un jugement du tribunal civil de première instance de la Seine en date du et transcrit sur le registre d'état civil le dans le 9e arrondissement de Paris. Cote du document : V4E/ 6256, vue 21 sur 31. Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
  31. Archives départementales des Hauts-de-Seine : État civil d'Antony - acte de décès no 67, de Marie Félicité Euphémie Vauthier femme Garcin le 4 décembre 1900. Cote du document : E-NUM-ANT-D1900, vue 20 sur 22. Archives départementales, 137 avenue Frédéric et Irène Joliot-Curie 92000 Nanterre.
  32. Lucien Descaves (collection et documents manuscrits, dossier 729), « Deux âmes sœurs unies dans la vie et dans la mort : Madame Julie Fertiault et Madame Eugène Garcin , née Euphémie Vauthier », Institut international d'histoire sociale, Amsterdam,‎ , p. 1 à 24 (Papiers d'André Léo dans les archives de Lucien Descaves, lire en ligne).
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