Louis LĂ©ger Vauthier
Louis Léger Vauthier, né à Bergerac le et mort à Beauchamp, commune de Taverny, le , est un ingénieur des ponts et chaussées, polytechnicien, fouriériste et homme politique français, élu représentant du peuple en 1849.
Conseiller général de la Seine | |
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Conseiller municipal de Paris Goutte-d'Or | |
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Député français Cher | |
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(Ă 86 ans) Taverny |
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Pierre Vauthier (d) |
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Pierre Louis LĂ©ger Vauthier (d) |
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Biographie
Louis Léger Vauthier est le fils de Pierre Vauthier (Boulogne-Billancourt, 1784-1847), ingénieur en chef des ponts et chaussées[1].
Il s'installe au BrĂ©sil Ă partir de 1840 et devient lâingĂ©nieur en chef du Service des Travaux Publics du Pernambouc, oĂč il construit de nombreuses infrastructures Ă vocation sanitaire ainsi que des ponts, routes et bĂątiments publics divers. Il construit notamment le principal thĂ©Ăątre du Pernambouc, le Santa Isabel Ă Recife.
En parallĂšle Ă ses activitĂ©s d'ingĂ©nieur, Vauthier propage le fouriĂ©risme au BrĂ©sil. Avec lâaccord du centre parisien de lâĂcole sociĂ©taire, son activitĂ© de propagande Ă Recife suit les actions Ă©numĂ©rĂ©es dans la brochure fouriĂ©riste Nature des relations que les amis de nos idĂ©es doivent Ă©tablir entre eux : Ă©tude, persuasion, diffusion dâouvrages, abonnements aux pĂ©riodiques phalanstĂ©riens, concours au renforcement financier de lâĂcole et fondation dâun journal[2]. Il participe Ă la fondation de la revue O Progresso, Revista Social, LitterĂĄria e ScientĂfica qui circule au BrĂ©sil jusquâentre 1846 et 1848.
Vauthier reste au Brésil jusqu'en 1846, laissant un journal intime et des lettres comme témoignage de la société brésilienne de l'époque[3].
Ă son retour en France, il sâengage ouvertement dans lâaction politique et participe Ă lâeffervescence fouriĂ©riste Ă Paris. Proche du centre parisien de lâĂcole sociĂ©taire, il est proche de François Cantagrel, Victor Considerant, Allyre Bureau et CĂ©sar Daly.
Ălu dĂ©putĂ© du Cher en 1849 sur la liste des candidats rouges, il siĂšge au groupe d'extrĂȘme gauche de la Montagne. ArrĂȘtĂ© lors de la journĂ©e du 13 juin 1849, il est condamnĂ© Ă la dĂ©portation par la Haute Cour de justice de Versailles. IncarcĂ©rĂ© successivement dans divers lieux de dĂ©tention â Doullens, Mazas, Belle-Ăle-en-Mer et Sainte-PĂ©lagie â, il connaĂźt les diffĂ©rents niveaux de la rĂ©pression mise en place par le gouvernement de NapolĂ©on III. En prison, Vauthier se trouve au cĆur de lâopposition rĂ©publicaine et, restant parmi les principaux prisonniers politiques français, il entretient des rapports Ă©troits avec des personnalitĂ©s de la gauche de diverses sensibilitĂ©s politiques. Pendant sa dĂ©tention Ă Sainte-PĂ©lagie, Vauthier est placĂ© dans la chambre oĂč Proudhon a purgĂ© sa peine et, jouissant dâune certaine libertĂ©, il publie beaucoup. Il Ă©crit des articles pour Le Magasin pittoresque et pour la Revue gĂ©nĂ©rale de l'architecture et des travaux publics, des notices pour le Dictionnaire de la Conversation et de la Lecture et, en collaboration avec Allyre Bureau, un manuel technique paru en 1854.
Ăvoquant des raisons familiales, Vauthier finit par formuler une demande de grĂące Ă NapolĂ©on III le . La grĂące dĂ©finitive lui est accordĂ©e et, en 1855, il quitte la France pour sept ans dâexil. En Espagne, il travaille comme ingĂ©nieur en chef de la navigation de lâĂbre, entre 1855 et 1857 â projet financĂ© par les frĂšres Pereire. Puis, en Suisse et en Italie pendant trois ans, il est ingĂ©nieur en chef de la Compagnie des chemins de fer de la ligne dâItalie par le Simplon.
Vauthier rentre en France en 1861 et poursuit ses travaux d'ingĂ©nieur. Dans les annĂ©es 1870, Vauthier est en relation avec le BrĂ©sil pour la reconstruction du thĂ©Ăątre Santa Isabel â presque entiĂšrement dĂ©truit aprĂšs un incendie survenu en 1869 â et pour la construction du grand marchĂ© de Recife, le marchĂ© SĂŁo JosĂ©.
En 1870, il devient chef d'un bataillon de la garde nationale de Paris, mais démissionne le pour ne pas s'associer à la Commune de Paris. Il est élu conseiller municipal de Paris en , dans le quartier de la Goutte-d'Or. Il siÚge pendant 16 ans au conseil municipal de Paris et au conseil général de la Seine.
En 1877, il crĂ©e, aux cĂŽtĂ©s de Charles-Louis Chassin et de Jean MacĂ©, lâhebdomadaire La Semaine RĂ©publicaine qui circule entre 1877 et 1878.
En , il adhÚre à la Ligue de la patrie française[4].
Famille
Sa sĆur cadette est EuphĂ©mie Vauthier, Ă©crivaine, journaliste et fĂ©ministe.
Il est le pÚre de Pierre Louis Léger Vauthier (Pernambuc, 1845-Beauchamp, 31 décembre 1916) et de René Vauthier, peintres paysagistes, élÚves de Maxime Lalanne.
Publications
- Le percement du Simplon et les intĂ©rĂȘts de l'Europe occidentale, Librairie Germer-BailliĂšre, Paris, 1875 (lire en ligne)
- Rapport sur les améliorations dont sont encore susceptibles la Seine maritime et son estuaire, présenté à M. le maire de Rouen, Julien Lecerf imprimeur, Rouen, 1881 (lire en ligne)
- Le percement du Simplon devant les chambres et les intĂ©rĂȘts de la France, imprimerie Chaix, Paris, 1881 (lire en ligne)
- « Notice sur la Barra de Rio Grande do Sul et sur les moyens d'y créer une passe stable », dans Annales des ponts et chaussées. 1ree partie. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1899, 2e trimestre, p. 188-222 (lire en ligne)
- « De l'influence des travaux de régularisation sur le régime des riviÚres », notamment en ce qui touche les inondations, dans Annales des ponts et chaussées. 1ree partie. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1901, 2e trimestre, p. 108-160 (lire en ligne)
Notes et références
- François-Pierre-Hardouin Tarbé de Saint-Hardouin, « Vauthier, ingénieur en chef », dans Notices biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées: depuis la création du Corps, en 1716, jusqu'à nos jours, Paris, Librairie polytechnique Baudry et Cie libraires-éditeurs, (lire en ligne), p. 163
- « charlesfourier.fr », sur www.charlesfourier.fr (consulté le )
- Charles Fourier, « Ponts & Idées : Louis-Léger Vauthier, ingénieur français au Brésil », février 2009.
- « La Ligue pour la Patrie française », Le Temps, 9 janvier 1899, p. 2 (document consultable sur Gallica).
Sources
- « Louis LĂ©ger Vauthier », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de lâĂ©dition]
- (pt)Louis LĂ©ger Vauthier, ideias e educação: Franceses no Brasil no sĂ©culo XIX, Trabalho de ConclusĂŁo de Curso â TCC, apresentado por PatrĂcia Teixera MAFRA (Orientação: Profa. Dra. MarcĂlia Rosa Periotto), Universidade Estadual de MaringĂĄ, Centro de ciĂȘncias humanas, letras e artes, Curso de Pedagogia, MaringĂĄ 2012
- DE MAUPEOU Emanuele, « Louis-Léger Vauthier », Dictionnaire biographique du fouriérisme, notice mise en ligne en : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article1726 Vauthier, Louis-Léger
Annexes
Bibliographie
- Guy Penaud, « Vauthier Louis LĂ©ger », dans Dictionnaire biographique du PĂ©rigord, Ăditions Fanlac, PĂ©rigueux, 1999, p. 919, (ISBN 2-86577-214-4)
- Anatole de Rouméjoux, Philippe de Bosredon, « Vauthier (Louis-Léger) », dans Bibliographie générale du Périgord, imprimerie de la Dordogne, Périgueux, 1899, tome 3, P - Z, p. 160-161 (lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :