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Cuisine Ă©thiopienne

La cuisine Ă©thiopienne se caractĂ©rise notamment par une grande variĂ©tĂ© de plats vĂ©gĂ©tariens et de plats Ă  base de viande, son utilisation de diffĂ©rents mĂ©langes d'Ă©pices et l'usage comme aliment de base sur la plus grande partie du territoire de l’injera (ኄንጀራ / endjĂ€ra), une galette avec laquelle on consomme d'autres aliments en utilisant sa main droite. La cuisine Ă©rythrĂ©enne et la cuisine du nord de l'Éthiopie ont de nombreux traits communs.

Cuisine Ă©thiopienne
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Plat de cuisine Ă©thiopienne.
Catégorie Cuisine africaine

Elle est principalement consommĂ©e en Éthiopie, mais Ă©galement dans les grandes villes qui comptent de nombreux restaurants tenus par une importante diaspora Ă©thiopienne, notamment Ă  Washington, Los Angeles et New York (États-Unis), Ă  Londres (Royaume-Uni), Ă  Toronto (Canada), Ă  Rome (Italie), Ă  Paris (France), Ă  Tel Aviv et HaĂŻfa (IsraĂ«l), ainsi qu'Ă  Melbourne (Australie).

Aliments

Assortiment de différentes préparations.

La variĂ©tĂ© des climats Ă©thiopiens permet de faire pousser un grand nombre de lĂ©gumes et de fĂ©culents : une variĂ©tĂ© de millet (Eragrostis abyssinica, teff en Ă©thiopien) surtout, mais aussi du maĂŻs, de l’orge, des lentilles, des pois cassĂ©s, diffĂ©rentes sortes de haricots, des graines olĂ©agineuses comme le niger (Guizotia abyssinica, nug en Éthiopie) ou le lin, des oignons, de l’ail ou encore de la coriandre.

La cuisine Ă©thiopienne est fondĂ©e sur le teff, une graminĂ©e utilisĂ©e pour confectionner l’injera, une sorte de galette levĂ©e qui sert Ă  la fois de rĂ©cipient et d’outil pour se servir de nourriture et manger. L’un des autres ingrĂ©dients qu'on retrouve dans de nombreux plats est le bĂ©rbĂ©rĂ© (sorte de piment rouge, Capsicum frutescens). Le nom s’applique Ă©galement Ă  un mĂ©lange d’épices parmi lesquelles le piment (sĂ©chĂ© et rĂ©duit en poudre) Ă  proprement parler, mais aussi de l’ail et de l'oignon rouge sĂ©chĂ©s et rĂ©duits en poudre, du gingembre, de la graine de rue, de la cardamome, du clou de girofle, de la nigelle, du fenugrec ou encore de la cannelle. Un autre mĂ©lange d'Ă©pices couramment utilisĂ© est le mitmita (piment oiseau sĂ©chĂ© et rĂ©duit en poudre, cardamome, clou de girofle, sel et parfois cumin, cannelle et gingembre).

Le plat le plus populaire est le wat (ወጄ), un ragoĂ»t Ă  base de lĂ©gumes, de lĂ©gumes secs (shiro) ou d’une viande — agneau, bƓuf et, le plus courant, poulet (doro wot) —, souvent assaisonnĂ© de bĂ©rbĂ©rĂ©. Le poisson est plus rare, sauf Ă  proximitĂ© des nombreux lacs que compte l'Éthiopie. Parmi les plats classiques figurent de nombreux plats de lĂ©gumes (influence des chrĂ©tiens coptes du pays, qui suivent un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien pendant la plus grande partie de l'annĂ©e pour raisons religieuses) que des plats de viande, parfois servie crue avec du piment, hachĂ©e et marinĂ©e dans un mĂ©lange de beurre clarifiĂ© et d'Ă©pices (ketfo ou kitfo) ou en cubes (gored gored). La plupart des plats vĂ©gĂ©tariens sont Ă  base de pois, haricots ou lentilles, mais peuvent Ă©galement inclure des pommes de terre, des carottes et des blettes. Le shiro est une purĂ©e Ă  base de pois (Pois chiches ou fĂšves), d'oignon, de tomate et de piment. Les tibs sont diffĂ©rents plats Ă  base de viande coupĂ©e en petits morceaux. Le firfir (ፍርፍር) ou fitfit (ፍቔፍቔ), gĂ©nĂ©ralement consommĂ© au petit dĂ©jeuner, est un mĂ©lange d’injera coupĂ©e en laniĂšre, de beurre clarifiĂ©, de bĂ©rbĂ©rĂ© et Ă©ventuellement d'autres ingrĂ©dients (viande, lĂ©gumes
).

L'ethnie oromo (plus de 30 % de la population éthiopienne) se distingue notamment par la consommation de chuko, préparation à base d'orge grillée réduit en poudre mélangé à du beurre et à des épices.

Du fait de l'influence italienne (occupation d'une partie du territoire de l'Éthiopie, de l'ÉrythrĂ©e et de la Somalie actuelle Ă  la fin du XIXe siĂšcle et pendant la premiĂšre partie du XXe siĂšcle), les pĂątes sont frĂ©quemment consommĂ©es en Éthiopie, en particulier en milieu urbain.

Boissons

Le cafĂ© (buna) est trĂšs frĂ©quemment consommĂ© ; c'est vraisemblablement en Éthiopie que le cafĂ© a commencĂ© Ă  ĂȘtre consommĂ© par l'homme, entre le Xe et le XIIIe siĂšcles. Les graines sont torrĂ©fiĂ©es, moulues, puis l'eau est mise Ă  bouillir avec le cafĂ© rĂ©duit en poudre, avant d'ĂȘtre servi dans de petites tasses. Le cafĂ© peut ĂȘtre servi salĂ© ou sucrĂ©.

Le spris est un mélange de café et de thé. Servi correctement, le café noir ne se mélange pas au thé et stagne au-dessus de la tasse. On le déguste agrémenté d'une grosse cuillÚre de sucre.

Le t’ella est une biĂšre traditionnelle brassĂ©e Ă  partir d’orge ou de malt, de houblon et de feuilles de gesho (Rhamnus pinoides).

Les feuilles de gesho sont Ă©galement employĂ©es dans la fabrication du t'edj, sorte d’hydromel fabriquĂ© Ă  domicile mais qui peut aussi ĂȘtre achetĂ© dans des « maisons de t'edj » (tej betoch, au singulier tej bet, ጠጅ ቀቔ).

Il existe Ă©galement des boissons Ă  plus fort degrĂ© d'alcool, notamment le katikala et l’araqe, distillĂ©es Ă  partir de cĂ©rĂ©ales. Contrairement au katikala, l’araqe peut ĂȘtre aromatisĂ© en utilisant diffĂ©rents ingrĂ©dients, notamment du miel.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Ken Albala, « Ethiopia and Eritrea », dans Food Cultures of the World Encyclopedia, vol. 1, Africa, Middle East, ABC-CLIO, 2011, (ISBN 9780313376276), p. 59-70.
  • Thomas Guindeuil (thĂšse d'histoire), Alimentation, cuisine et ordre social dans le royaume d'Éthiopie (XIIe-XIXe siĂšcles), Paris, UniversitĂ© PanthĂ©on-Sorbonne, , 511 p.
  • (en) Daniel J. Mesfin, Exotic Ethiopian Cooking: Society, Culture, Hospitality & Traditions, Ethiopian Cookbook Entreprises, .

Articles connexes

Liens externes

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