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Cheval lourd

Un cheval lourd, ou cheval de boucherie, est un cheval élevé pour son aptitude à donner de la viande. Issus de races de trait autrefois employées pour le travail agricole, ces chevaux sont menacés d'extinction par la motorisation des activités agricoles. Cet état de fait pousse leurs éleveurs à rechercher de nouveaux débouchés économiques. Très faste dans les années 1980 en France, l'élevage du cheval lourd permet de sauvegarder ces races. Il s'est développé en Italie et en Espagne, mais recule en France, depuis le retour d'activités de travail avec les chevaux de trait.

Cheval lourd et gras de couleur fauve, à la crinière et à la queue plus claires, en train de brouter.
Cheval lourd de race comtoise.

Les chevaux lourds font l'objet d'une sélection sur leur vitesse de croissance et d'engraissement, ainsi que sur la fertilité et les qualités maternelles des juments. Cette sélection est très différente de celle qui prévaut chez un cheval de trait, et entraîne une vulnérabilité à des problèmes de santé spécifiques. Le cheval lourd n'est généralement ni dressé, ni même sociabilisé par son éleveur : il est abattu poulain, entre six et trente mois.

Cet élevage permet de valoriser les espaces herbagers de zones difficiles ou en déprise, y compris avec des bovins et des ovins. Il suscite aussi des controverses, en raison de l'état d'obésité des animaux, des comportements violents de certains éleveurs, et des refus sociétaux de l'abattage du cheval et de l'hippophagie.

DĂ©finition

La notion de « cheval lourd Â» est une spĂ©cificitĂ© française[1] : ce terme dĂ©signe un animal de rente, le cheval Ă©levĂ© pour la production de viande. L'historien rural Marcel MavrĂ© l'analyse comme Ă©tant une dĂ©gradation de la notion de « cheval de trait Â», le cheval lourd Ă©tant directement issu du cheval de trait, qui est un animal de travail[2]. Cette Ă©volution du cheval lourd est très similaire Ă  celle qui concerne les bovins « Ă  viande Â», les bovins de trait pouvant ĂŞtre valorisĂ©s en bovins Ă  viande[3].

Histoire

L'histoire du cheval lourd est un exemple de « maintien en activité économique des races par changement d'orientation[4] ».

Origine

Deux chevaux de trait tirant une charrette, menés par un paysan positionné debout sur son attelage.
Chevaux de trait Ardennais lors de la fenaison du mois de juillet 1972 à Forrières.

Son origine remonte aux annĂ©es 1960, en Europe, et tout particulièrement en France. Les Ă©leveurs de chevaux de trait ne parviennent plus Ă  vendre leur cheptel pour le travail agricole, et se retrouvent avec des animaux sans valeur commerciale, considĂ©rĂ©s comme dĂ©passĂ©s par le tracteur[2]. En cherchant des solutions pour poursuivre l'Ă©levage de ces races, les responsables des registres d'Ă©levage des chevaux Boulonnais et Ardennais dĂ©cident de les orienter vers la production de viande[2]. Cette nouvelle orientation est officialisĂ©e en France le , puis publiĂ©e dans le Journal officiel de la RĂ©publique française le , lorsque le « cheval de trait Â» devient officiellement le « cheval lourd Â»[2].

Mise en place

Dans les années 1970 et 1980, les Haras nationaux français encouragent les éleveurs à reconvertir leurs chevaux de trait en chevaux lourds[2], sur le modèle des bovins à viande[5]. Ils mettent une série de mesures en place. Les chevaux adaptés à la traction ne sont plus distingués lors des concours d'élevage. Les éleveurs sont encouragés à présenter des chevaux avec une « musculature lourde », ce qui leur permet d'obtenir un bon prix de l'animal à l'abattage. Il s'ensuit une transformation physique conséquente de ces races, en une vingtaine d'années[2].

D'après Marcel MavrĂ©, leurs Ă©leveurs sont « dĂ©criĂ©s Ă  plus d'un titre »[6]. Ainsi, en 1981, un Ă©leveur belge de chevaux ardennais estime qu'il n'y a « pas besoin d'ĂŞtre un bon Ă©leveur » pour produire du « cheval lourd Â», et que « ce ne sont plus des chevaux de trait, mais des bĂŞtes Ă  viande »[7]. L'ouverture vers le marchĂ© italien dans les annĂ©es 1980, grand consommateur de viande de jeune cheval de trait, entraĂ®ne une vague d'engouement pour l'Ă©levage du cheval lourd en plein air intĂ©gral, en particulier en Bretagne, avec la race de trait locale[8]. Ce modèle d'Ă©levage s'exporte dans le Massif central et les PyrĂ©nĂ©es[8] - [9]. En 1984, les allures des chevaux bouchers n'Ă©tant plus prises en compte, le test d'allures des Ă©talons de type Postier breton est supprimĂ©[10]. La distinction entre les types trait et postier devient moins Ă©vidente chez la race bretonne[11]. En 1985, le haras d'Hennebont envoie un Ă©norme Ă©talon reproducteur de type boucher nommĂ© Oscar Ă  Bannalec, dans le Finistère[12].

Vers 1985, les « chevaux lourds Â» français sont devenus beaucoup plus lourds et plus gras que par le passĂ©. Ils sont dĂ©sormais inaptes Ă  la traction, d'autant plus que cet usage s'est rarĂ©fiĂ©, quand il n'a pas disparu[2]. Leurs Ă©leveurs, des amateurs de gros chevaux issus d'une nouvelle gĂ©nĂ©ration, surnomment les anciens chevaux de trait des « bicyclettes », par dĂ©rision[6]. La construction de la « filière hippophagique », officiellement nommĂ©e « relance » dans les annĂ©es 1980, permet de relier Ă©levage et commercialisation de poulains lourds Ă  l'Ă©chelle europĂ©enne, sur le modèle du taurillon[13]. Ces mesures sont efficaces pour stopper la chute des effectifs des races de chevaux de trait[13] et font Ă©merger une nouvelle culture chez les Ă©leveurs[14]. Elles permettent aussi la relance de l'Ă©conomie Ă©questre agricole en Bretagne[14].

Depuis les années 1990

Dans les annĂ©es 1990, un mouvement de retour du cheval de trait s'amorce en France, et met un frein Ă  sa transformation en « bĂŞte Ă  viande spĂ©cialisĂ©e »[15]. Cela « laisse un sentiment d'Ă©chec Ă  tous les Ă©leveurs qui en Ă©taient activement partie prenante », en particulier ceux du Massif Central et des PyrĂ©nĂ©es, qui se sont mis tardivement Ă  cet Ă©levage, et ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de primes agro-environnementales aux races de chevaux menacĂ©es Ă  partir de 1992[15]. L'identitĂ© du cheval de trait change dans la perception des EuropĂ©ens, se dissociant de l'animal de boucherie[16] - [17]. De plus, depuis 2010, le marchĂ© italien se montre moins dynamique, le prix du carburant augmentant de beaucoup le coĂ»t de l'export des chevaux en vif[18]. En 2013, la viande d'un cheval lourd se nĂ©gocie entre € et 1,50 â‚¬ le kilo par le marchand auprès de l'Ă©leveur, toujours en grande majoritĂ© vers l'Italie[19].

Chez certaines races comme le Breton et le Comtois, le modèle du cheval lourd prédomine chez les éleveurs (2015) au détriment de celui du cheval de trait[20]. Les éleveurs de chevaux de traction rencontrent des difficultés pour valoriser leurs animaux sur les concours d'élevage, ceux-ci étant jugés trop maigres par rapport aux chevaux lourds, qui sont pourtant objectivement en état de surpoids, voire d'obésité[20].

Description

Le cheval des montagnes du Pays basque est une race de boucherie au modèle « optimisĂ© Â» pour la viande.

Les caractéristiques recherchées chez un cheval destiné à faire du poids en carcasse ne sont pas les mêmes que celles d'un cheval de trait, ces deux orientations étant incompatibles entre elles[21]. L'engraissement des chevaux lourds entraîne selon Bernadette Lizet une « déformation anormale du corps de l'animal[22] ». Un cheval lourd est sélectionné sur sa capacité de croissance et d'engraissement, et sur les qualités maternelles des juments. Le poulain lourd est généralement abattu à un âge compris entre 6 et 30 mois[23]. Pour l'engraissement, ils peuvent être nourris au foin naturel (ray-grass)[24], mais aussi au maïs ensilage[25], au maïs grain, à la pulpe de betterave déshydratée[26], aux aliments concentrés[27], et au lupin[28]. Certains éleveurs tentent des croisements entre plusieurs races (par exemple Breton et Comtois) pour obtenir des modèles de chevaux mieux adaptés[18].

Comparaison entre cheval de trait et cheval lourd.
  • Cheval de trait (Comtois).
    Cheval de trait (Comtois).
  • Cheval de trait (Breton).
    Cheval de trait (Breton).
  • Cheval lourd (Breton).
    Cheval lourd (Breton).
  • Cheval lourd (Belge).
    Cheval lourd (Belge).

Mode d'Ă©levage

Il existe deux modes d'Ă©levage de chevaux lourds, le système intensif et le système extensif, le premier favorisant un abattage plus prĂ©coce (six mois) que le second[29]. Le système extensif permet de valoriser les pâturages de zones difficiles, en complĂ©ment avec des bovins et des ovins[30] : en effet, le cheval se nourrit du refus des vaches, ce qui permet d'Ă©viter d'avoir Ă  passer un broyeur[18]. Les chevaux sont gĂ©nĂ©ralement laissĂ©s en pâture, en stabulation libre, ou en semi-libertĂ©[31]. Dans le cadre d'un système extensif, l'Ă©levage du cheval lourd permet « la valorisation de l'herbe dans les zones difficiles et les zones en dĂ©prise[32] ». Le rapport entre un Ă©leveur et son cheval lourd diffère de celui qui prĂ©vaut entre un Ă©leveur et un cheval de trait, dans la mesure oĂą l'animal reste beaucoup moins longtemps sur l'exploitation agricole, et n'est pas « dressĂ© Â»[33]. Le poulain lourd n'est gĂ©nĂ©ralement ni sociabilisĂ©, ni manipulĂ©, l'Ă©leveur ayant peu d’intĂ©rĂŞt Ă  tisser un lien affectif avec un animal qu'il destine Ă  l'abattage[33].

Ă‚ge d'abattage

Le terme « laiton gras Â» dĂ©signe des poulains lourds abattus Ă  l'âge du sevrage, vers 6-7 mois. Ils doivent ĂŞtre issus de juments de gros format, et sont complĂ©mentĂ©s en nourriture concentrĂ©e Ă  partir de 4 mois. Ă€ l'automne, ils sont conduits avec leur mère sur les regains de pâture. Ă€ l'abattage, leur poids vif est de 380 Ă  420 kg, pour un poids carcasse de 220 Ă  240 kg[34].

Le poulain peut aussi ĂŞtre abattu vers 10-12 mois, au poids vif de 450 Ă  500 kg, pour un poids carcasse de 270 Ă  300 kg. La proportion d'aliments concentrĂ©s doit ĂŞtre limitĂ©e Ă  50 % de la consommation du cheval, pour Ă©viter une prise de poids trop importante[34]. Il existe aussi un choix d'abattage entre 18 mois et deux ans. Le poulain doit ĂŞtre nourri modĂ©rĂ©ment l'hiver, puis avoir un accès illimitĂ© au pâturage l'Ă©tĂ©. S'il est abattu Ă  18 mois, il n'est pas castrĂ©, mais « terminĂ© Â» par un complĂ©ment de cĂ©rĂ©ales durant ses deux derniers mois de vie[35]. Si le poulain est trop lĂ©ger ou a connu une croissance insuffisante, il est castrĂ© vers 18 mois et « poussĂ© Ă  l'auge Â» durant son second hiver, pour ĂŞtre abattu vers 22-24 mois, au poids vif de 600 Ă  650 kg[35].

Le choix d'abattage vers 30 mois est gĂ©nĂ©ralement motivĂ© pour des poulains dont la croissance a Ă©tĂ© limitĂ©e ou retardĂ©e durant les deux premières annĂ©es de vie, et qui sont remis Ă  l'herbe après leur second hiver. Les mâles sont Ă©galement castrĂ©s vers 18 mois. L'abattage Ă  30 mois peut concerner des femelles qui ne sont pas aptes Ă  la reproduction. Le poids du poulain de 30 mois est compris entre 670 et 740 kg[36]

Problèmes de santé

Les chevaux lourds sont prédisposés à certains problèmes de santé. Beaucoup sont en état de surpoids, voire d'obésité[1]. Le squelette d'un cheval lourd supporte un quart à un tiers de poids supplémentaire, par rapport à celui d'un cheval sélectionné pour la traction[7] - [1]. Avec le temps, ces animaux peuvent souffrir de problèmes d'articulations, d'aplombs et de reins[1], ainsi que de boiteries[20]. Il y a également des risques de complications notables lors du poulinage, les juments lourdes étant fortement prédisposées aux difficultés post-partum[37]. Elles sont plus susceptibles que les autres de souffrir d'une torsion utérine pendant le poulinage[38]. On observe aussi des hernies diaphragmatiques, à cause de la pression abdominale[39]. Si le poulain est trop gros pour sortir naturellement, les agriculteurs recourent à la vêleuse[40]. Le risque de problèmes au poulinage est aggravé si le format de l'étalon est beaucoup plus important que celui de la jument, ou si cette dernière est trop jeune (mise à l'étalon dans sa deuxième année pour pouliner à trois ans, par exemple).

L'existence de problèmes musculaires chez les chevaux de boucherie est connue depuis longtemps[41]. Les races de chevaux lourds sont très fortement touchées par la myopathie à stockage de polysaccharides. Les études révèlent un grand nombre d’occurrences de la mutation responsable du type 1 de la maladie chez les races du Trait belge, du Percheron, du Comtois, du Trait néerlandais et du Breton[42], avec des cas d'expressions sévères de la maladie chez le Trait belge et le Percheron[43]. Des cas ont aussi été identifiés chez le Cob normand[44].

Marché

Contrairement à une idée répandue, l'élevage du cheval lourd est nettement minoritaire au sein de la filière hippophagique. La majorité de la viande de cheval qui est consommée, de couleur rouge, provient d'animaux réformés de diverses activités, et non de chevaux lourds élevés spécifiquement pour ce marché[45]. Le marché du cheval lourd concerne en grande majorité de la viande de poulain[45]. Il est particulièrement actif en France, en Espagne et en Italie[45]. Classiquement, les jeunes poulains français sont envoyés à l'engraissement en Italie[45]. En raison de la dépendance des éleveurs français au marché italien, Interbev équins a pour objectif de développer la consommation de la viande de poulain en France, afin d'enrayer la chute des effectifs de chevaux lourds[46].

La gĂ©ographe Sylvie Brunel et BĂ©nĂ©dicte Durand considèrent la « relance Â» de l'Ă©levage des chevaux lourds pour la viande en France comme un Ă©chec, puisqu'elle avait pour but de fournir le pays en viande de cheval, mais la grande majoritĂ© de la viande de cheval consommĂ©e en France est toujours importĂ©e[47]. L'Ă©levage du cheval lourd est donc fortement dĂ©pendant de la consommation hippophagique[48].

Races de chevaux lourds

Certaines races sont élevées presque exclusivement pour la viande, d'autres comptent une orientation viande et un ou plusieurs objectifs d'élevage différents. Le modèle n'est pas forcément celui du cheval lourd.

En Italie, les races Haflinger et Sanfratellano fournissent une large part de la production nationale de viande de cheval[49]. Les Haflingers sont abattus entre 10 et 18 mois, à moins d'un problème de santé ou d'âge[49]. En Suisse, le Franches-Montagnes n'a jamais été alourdi pour les besoins du marché de la viande, mais les poulains abattus vers l'âge de neuf mois sont appréciés[50].

Visuel Nom Région d'élevage Importance du débouché viande
Cheval de profil broutant dans son pré. Ardennais Nord-Est de la France, Belgique Débouché viande majoritaire en France[51].
Boulonnais Nord de la France En 2010, 60 % du total des chevaux boulonnais est destiné à la boucherie, 80 % de ces chevaux à viande sont exportés (surtout en Italie) en vue d'être engraissés avant l'abattage[52].
Breton Bretagne, Massif Central, Pyrénées Débouché viande majoritaire[53].
Burguete Communauté forale de Navarre Débouché viande majoritaire[54].

Cheval des montagnes du Pays basque Pays basque espagnol Presque exclusivement élevé pour la viande[55].

Cob normand Normandie Existence de lignĂ©es Ă  viande[56] pesant environ 900 kg[57].
Comtois Franche-Comté, et une bonne partie de la France Débouché viande majoritaire (primes à l'engraissement, ouverture d'abattoir en Franche-Comté...)[58].
Hispano-Bretón Castille-et-León Presque exclusivement élevé pour la viande[59]
Jaca Navarra Communauté forale de Navarre Presque exclusivement élevé pour la viande[60].
Nouvel Altaï Russie et Kazakhstan Débouché viande majoritaire[61]
Percheron France principalement Un tiers du cheptel mondial élevé pour la viande en 2009, dont 70 % en France[62].
Pyrénées catalanes Catalogne Presque exclusivement élevé pour la viande[63].
Trait italien Italie Débouché viande majoritaire[64]
Trait de Rhénanie Allemagne Débouché viande existant[65]

Controverses et acceptation sociale

L'Ă©levage de chevaux pour la viande suscite des controverses, de nombreuses personnes Ă©tant opposĂ©es Ă  l'hippophagie, et Ă  l'idĂ©e mĂŞme d'un Ă©levage de chevaux Ă  cette fin. D'après Bernadette Lizet, en France, les Ă©leveurs de chevaux lourds prĂ©sents au salon international de l'agriculture ont pris l'habitude de cacher leurs motivations aux visiteurs parisiens, en Ă©voquant la « passion Â», sans jamais parler des critères de concours des races lourdes, ni des ateliers d'engraissement, ni de la « finition-viande en Italie »[66]. Les citadins sont en effet choquĂ©s par l'existence d'un tel Ă©levage, qu'ils associent volontiers Ă  de la « barbarie[66] ». Jean-Pierre Digard cite l'exemple d'un « Ă©leveur de splendides chevaux lourds paralysĂ© par la peur de devoir expliquer qu'il Ă©levait des chevaux pour la boucherie », lors d'une interview sur un podium de prĂ©sentation au salon international de l'agriculture de 2008[67].

Dans le Pays basque espagnol, la commercialisation de la viande des poulains Ă©levĂ©s localement s'appuie sur une stratĂ©gie commerciale Ă©laborĂ©e[68]. Le langage est modernisĂ© pour diminuer l'impact Ă©motionnel crĂ©Ă© par l'idĂ©e de consommer du cheval, en parlant Ă  la place de « viande de poulain Â» (Carne de potro), l'impact Ă©motionnel du mot « poulain Â» n'Ă©tant pas jugĂ© aussi fort que celui du mot « cheval Â»[68].

D'autres controverses concernent les violences que certains éleveurs font subir aux poulains lourds[69], et l'attribution de primes d'élevage à des animaux en mauvaise santé (obèses, voire boiteux) au détriment des chevaux de trait d'utilisation, chez les races bretonne et comtoise notamment[20].

Notes et références

  1. Amélie Tsaag Valren, « Des chevaux de trait moins lourds ? Nouvelles perspectives... », Cheval Savoir, Solveig Presse Productions, no 41,‎ (lire en ligne).
  2. Mavré 2004, p. 148.
  3. « La gestion de la carrière des bovins de traits », sur www.fao.org (consulté le ).
  4. E. Rossier, « Le maintien en activité économique des races par changement d' orientation: le cas du cheval lourd. », sur agris.fao.org, (consulté le ).
  5. Lizet et al. 1999, p. 63.
  6. Mavré 2004, p. 149.
  7. Mavré 2004, p. 161.
  8. Lizet 2003, p. 60.
  9. Robert Jarrige et William Martin-Rosset, Le cheval: reproduction, sélection, alimentation, exploitation : exposés présentés au XIIIe Journées du Grenier de Theix, 25-26-27 novembre 1981, Centre de recherches zootechniques et vétérinaires de Theix, Institut national de la recherche agronomique, , 689 p. (ISBN 2853406059 et 9782853406055, lire en ligne), p. 519.
  10. Lizet 2003, p. 61.
  11. Lizet 2003, p. 64.
  12. Lizet 2003, p. 59.
  13. Lizet et al. 1999, p. 261.
  14. Lizet et al. 1999, p. 262.
  15. Lizet et al. 1999, p. 6.
  16. Lizet et al. 1999, p. 7.
  17. Maryvonne Ollivry, « Chevaux de trait. L’énergie tranquille », sur ParisMatch.com, https://plus.google.com/116546522547050830539, (consulté le ).
  18. Sébastien Garcia, « Viande chevaline : l’heure de la relance a sonné », sur http://www.tup31.com/, Le trait d'union paysan, (consulté le ).
  19. Antoine Delacour, « Des éleveurs de l’Allier produisent des chevaux de trait qu’ils commercialisent pour leur chair », sur www.lamontagne.fr, (consulté le ).
  20. Amélie Tsaag-Valren, « Obésité du cheval : un problème de responsabilité », Cheval Savoir, Solveig Presse productions, no 65,‎ (lire en ligne).
  21. Lizet et al. 1999, p. 170.
  22. Lizet et al. 1999, p. 64.
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  24. N. Baudoin, « Premiers résultats d'engraissement de poulains en boucherie de 10-12 mois avec une ration à base de ray-grass deshydraté », Bulletin technique d'information et de liaison des éleveurs de chevaux lourds, Paris, CEREOPA,‎ , p. 37-54.
  25. J. Agabriel, C. Trillaud Geyl, W. Martin Rosset et M. Jussiaux, « Utilisation de l' ensilage de mais par le poulain de boucherie », Bulletin technique CRZV, Theix, INRA, no 49,‎ , p. 5-13 (lire en ligne, consulté le ).
  26. Catherine Trillaud-Geyl, « Utilisation de la pulpe de betterave déshydratée par le poulain à l'engrais », Bulletin technique d'information et de liaison des éleveurs de chevaux lourds, Paris, CEREOPA,‎ , p. 34-42.
  27. M. Capitain et Emmanuel Rossier, Analyse de l'utilisation d'une relation à base de concentrés pour la production intensive de poulains lourds de 6 à 12 mois, Paris, INA P-G, , 16 p. (lire en ligne).
  28. Martin-Rosset 1990, p. 114.
  29. William Martin-Rosset, « Utilisation des fourrages ensilés dans l'alimentation des chevaux », INRA Département Elevage et Nutrition des Animaux.
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  69. « Poulains de boucherie : l’éducation en questions », Cheval Savoir, no 50,‎ . Voir la vidéo des violences : [vidéo] Violences sur les poulains de boucherie au concours du Menez Bré sur YouTube.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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