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Charles Stieglitz

Charles Stieglitz dit Ernest Vineracq (Offenbach-sur-le-Main, – Cannes, ), est un officier de l'Armée de terre française, sorti du rang, qui s’est illustré durant la Seconde Guerre mondiale et particulièrement dans la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (13e DBLE). Il fait partie des premiers militaires à répondre à l'appel du 18 Juin 1940 et à intégrer les Forces françaises libres.

Biographie

Engagement dans la Légion étrangère

Karl Ernst Stieglitz de son nom de naissance, il quitte le grand-duché de Hesse[1] à l'âge de 20 ans pour s'engager comme volontaire, le , au 1er régiment étranger (1er REI), à la sous-intendance de Metz.

Campagne du Maroc

Incorporé le comme légionnaire de 2e classe, il participe aux opérations de pacification de l'Algérie où il est promu caporal le et intègre le 131e régiment d'infanterie. Il rejoint en renforts le 4e régiment étranger (4e RE) le et est nommé sergent le . En raison de ses qualités de gestionnaire et d'encadrement, il est régulièrement affecté à Marrakech à la compagnie hors rang (CHR) chargé du fonctionnement administratif, de la logistique et du commandement du régiment à partir du . Il prend part à la Campagne du Maroc jusqu'au , notamment les Opérations de l'Anti-Atlas et la Bataille du Djebel Sagho. Il est décoré de l'Ordre du Ouissam Alaouite (Maroc) le . Le , il est promu sergent-chef comptable. Il est alors sous le commandement du général Antoine Jules Joseph Huré, qui lui décerne le diplôme de la Pacification du Maroc (1932-1934)[2]. C'est à cette même époque qu'il rencontre le général Paul-Frédéric Rollet, surnommé « Père de la Légion », lors d'une de ses tournées d'inspection. Il obtient son brevet de chef de section le et quitte ses fonctions de sergent-chef comptable le . Il est nommé adjudant le et naturalisé français[3] le grâce aux recommandations de ses supérieurs[4] - [5] - [6] - [7] - [8] - [9] - [10], avant d'être désigné pour participer au concours de tir national, du au , à Reims.

DĂ©but de la Seconde Guerre mondiale

De retour à Marrakech à la veille de l'entrée en guerre de la France contre l'Allemagne, il est promu, le , adjudant-chef. Le , il est désigné renforts de l'armée dirigée sur Fès, rayé du 4e régiment étranger (4e RE) et affecté à la 15e compagnie de montagne du 3e régiment étranger d'infanterie (3e REI). Le , le groupement de bataillons de marche type montagne de la Légion étrangère devient la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE), rattachée à la Légion du Larzac puis de Sathonay. L'unité, sous le commandement du lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey, dit « Ralph Monclar », se prépare alors à une campagne dont la destination n’est pas fixée.

Campagne de Norvège

Charles Stieglitz est alors envoyé par la mer dans le cadre de la Campagne de Norvège et débute ses premiers combats contre l'Allemagne dès le , participant notamment aux batailles de Bjervik et Narvik, surnommées « les seules victoires françaises de 1939-1940 ». Il est grièvement blessé[11] à son poste de combat[12] le , lors d'un bombardement ennemi. En effet, en plus d'être touché par des éclats d'explosions, il reçoit sur le casque une bombe ayant traversé l'abri. Cette bombe, qui n'a miraculeusement pas explosé, fracture néanmoins totalement la moitié de son crâne. Il est évacué vers Straumnessès le , puis vers l'Angleterre grâce à un navire-hôpital britannique sur lequel il est opéré par trépanation : une partie de sa boîte crânienne est remplacée par une plaque métallique.

La France libre

Il ne rejoint l'Angleterre que le . Encore en convalescence, il ne prend connaissance de l'appel du 18 Juin qu'une dizaine de jours plus tard. Il décide alors de sortir prématurément de l'hôpital pour s'engager dans les Forces françaises libres, auxquelles il est affecté dès le , au camp d'Aldershot. Il y retrouve 900 légionnaires ayant décidé de répondre à l'appel du général Charles de Gaulle, ainsi que quelques jours auparavant le lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey, qui lui remet la Médaille militaire le [12], le chef de bataillon Alfred Maurice Cazaud, le capitaine Dimitri Amilakvari, le lieutenant Marie-Pierre Kœnig et le lieutenant Gabriel Brunet de Sairigné. Par la suite, il y rencontre le lieutenant Jean Simon et le sous-lieutenant Pierre Messmer, qui ont réussi à rejoindre Londres après de nombreuses péripéties et qui refusent l'armistice du maréchal Philippe Pétain. Porté disparu par le Régime de Vichy, c'est à cette époque qu'il décide de prendre pour nom de guerre, parmi d'autres qu'il portera, d'Ernest Vineracq[13], afin d'éviter des représailles sur sa famille. Le , il est nommé sous-lieutenant et devient de plus en plus impliqué dans la stratégie militaire de la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE), devenue un temps la 14e demi-brigade de Légion étrangère. À partir de cette date, il partagera avec les différents membres précités de l'état-major de la demi-brigade une amitié soudée par les combats et les conditions de vie.

Campagne du Gabon

Le , il est à nouveau blessé lors d'une opération en mer[11]. Le , il débarque à la Pointe La Mondah[14], en Afrique-Équatoriale française (AEF), sous le commandement du lieutenant-colonel Alfred Maurice Cazaud et du chef de bataillon Marie-Pierre Kœnig. Il participe à la Campagne du Gabon[15] et à la bataille de Libreville, ainsi qu'au ralliement de la région à la France libre, mais est à nouveau blessé le [11].

Campagne d'Érythrée

Avec la 13e demi-brigade de LĂ©gion Ă©trangère (13e DBLE), dĂ©sormais rattachĂ©e Ă  la Brigade française d'Orient, il contourne l'Afrique et dĂ©barque Ă  Port Soudan le pour participer aux combats de la Campagne d'ÉrythrĂ©e contre l'armĂ©e italienne[16]. AffectĂ© Ă  la compagnie d'accompagnement (CAB 1) du 1er bataillon de LĂ©gion Ă©trangère (1er BLE), il est blessĂ© Ă  la jambe le [11] lors de l'assaut du Grand Willy (2 113 mètres)[17], mais participe Ă  la bataille de Keren du , puis Ă  la bataille de Massaouah le . Le , son unitĂ© prend la mer pour la Palestine et le camp de Qastina, en vue de participer Ă  la Campagne de Syrie. Il est Ă  nouveau blessĂ© durant la traversĂ©e[11].

Campagne de Syrie

Il entre en Syrie le [18], est blessé au genou après de lourds combats le et se déchire le muscle du pied droit[11], mais parvient malgré tout à Damas le . Le , il prend le commandement de la compagnie de la Légion étrangère détachée au Djebel El-Druze[11] - [19]. Il est nommé lieutenant le , puis rejoint l'unité du lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari le [20] - [21]. Le , il quitte le commandement de la compagnie de la Légion étrangère détachée au Djebel El-Druze pour être affecté au 1er bataillon de Légion étrangère (1er BLE). Le , il est nommé officier des détails de ravitaillement et d'approvisionnement. En décembre 1941, il rejoint le lieutenant-colonel Marie-Pierre Kœnig en Afrique du Nord, pour faire face aux forces de l'Afrika Korps du général Erwin Rommel.

Campagne de Libye

Le , la Croix de guerre (Norvège) lui est décernée. Après son entrée en Libye, il est blessé le [11] lors d'une offensive allemande. Du au , il participe aux principaux combats de la Guerre du désert considérés comme « le tournant »[22] - [23] - [24] - [25] de la Seconde Guerre mondiale, notamment la bataille de Bir-Hakeim, sous le commandement du général Marie-Pierre Kœnig, du lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari, du capitaine Pierre Messmer.

Campagne d'Égypte

Du au , il prend part Ă  la campagne d'Égypte au cĂ´tĂ© du lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari et des capitaines Pierre Messmer et Jean Simon. Il participe Ă  la bataille d'El-Alamein, notamment l'attaque principale contre le piton de l'Himeimat (80 mètres). Le , son unitĂ© occupe une partie du plateau, mais une attaque de chars allemands force les troupes Ă  se retirer de cette position. Durant cette retraite Ă  travers des champs de mines et sous le feu ennemi, le lieutenant Charles Stieglitz perd de vue le lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari. De retour au camp de retranchement, alors qu'il part Ă  la recherche de son chef, il croise des lĂ©gionnaires rapportant son corps, le lieutenant-colonel ayant Ă©tĂ© tuĂ©, mitrailleuse en mains, par un Ă©clat d'obus l'ayant atteint Ă  la tĂŞte. La disparition de son ami le marque durablement, mĂŞme après la victoire de cette bataille majeure qui contribue Ă  la victoire alliĂ©e[26] en Afrique du Nord.

Campagne de Tunisie

Il entre en Tunisie le avec son unité, dans le but de rejoindre Tunis. Le , il prend le commandement de la compagnie de combat dont il fait partie. Après le flux et le reflux des armées le long des côtes tripolitaines et cyrénaïques et la reddition de l'Afrika Korps du général Erwin Rommel le , il est nommé capitaine à titre temporaire le [11] - [27]. Le , il quitte le commandement de la compagnie de combat pour prendre celui de la compagnie administrative. Le , il quitte le commandement de la compagnie administrative et est affecté comme adjoint au commandant de la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE). Le , il prend le commandement de la compagnie hors rang (CHR) du 1er bataillon de Légion étrangère (1er BLE). Il est blessé grièvement lors des combats le [11] et évacué vers l'hôpital de campagne Spears, puis vers l'hôpital maritime de Bizerte. Le , il est affecté en Algérie à la 10e compagnie du 3e bataillon de Légion étrangère (3e BLE) de la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) et ne participe donc pas au Corps expéditionnaire français en Italie et au débarquement de Provence. Le , il prend le commandement de cette même compagnie. Le , la 10e compagnie est dissoute et il est affecté à la 2e compagnie d'infanterie du dépôt commun des régiments étrangers (DCRE) dont il prend le commandement.

Fin de la Seconde Guerre mondiale

Le , il est dĂ©signĂ© pour prendre le commandement du centre de convalescents d'Arzew. Il est promu capitaine Ă  titre dĂ©finitif le . Officier d'active dĂ©gagĂ© des cadres sur sa demande le [28], il est admis Ă  la retraite le et nommĂ© chef de bataillon (commandant) le [29]. De la mer de Norvège aux sables de Bir-Hakeim, des cĂ´tes du Gabon au dĂ©sert de Syrie, en passant par le centre de la France et le Sud de l'Angleterre, Charles Stieglitz, alias Vineracq, et ses co-lĂ©gionnaires furent de nombreuses campagnes de la Seconde Guerre mondiale, soit un parcours de 90 000 kilomètres[30]. Le , il est dĂ©corĂ© de l'Ordre national de la LĂ©gion d'honneur des mains du gĂ©nĂ©ral Marie-Pierre KĹ“nig qui, le considĂ©rant comme un fils et se remĂ©morant les combats menĂ©s Ă  ses cĂ´tĂ©s, lui demande non sans malice : « Comment t'appelles-tu maintenant ? »[31].

Distinctions

Décorations françaises

Chevalier de la LĂ©gion d'honneur (Ă  titre militaire)[32].
Médaille militaire (avec citation à l'ordre de l'armée)[12] - [33].
Croix de guerre 1939-1945 (avec 2 palmes de bronze et 1 étoile d'argent : 2 citations à l'ordre de l'armée[34] - [35] et une citation à l'ordre de la division[17]).
Fourragère 1939-1945 (à titre personnel, avec agrafe Forces françaises libres)[11].
Médaille de la résistance (à titre militaire)[36].
Croix du combattant 1939-1945[37].
Médaille coloniale (avec agrafes Maroc[38], Afrique Équatoriale Française[37], Maroc[39], Érythrée[39], Libye[39] et Tunisie 1942-1943[40]).
Médaille des blessés de guerre (avec 2 étoiles, 7 blessures)[11].

Décorations étrangères

Chevalier de l'Ordre du Ouissam Alaouite (Maroc)[41].
Croix de guerre (Norvège) (avec glaive et citation)[42].

Citation sans médaille

Diplôme de la Pacification de l'Anti-Atlas 1932-1934 (avec citation à l'ordre du général commandant supérieur des troupes du Maroc)[2].

Notes et références

  1. D'origine allemande, il cache dans un premier temps à sa famille sa décision de rejoindre la Légion étrangère. En effet, son grand-père Johann Stieglitz s'est illustré pendant la guerre franco-allemande de 1870, recevant plusieurs médailles dont la Croix de fer, et son père Johann Andreas Stieglitz a servi dans la Deutsches Heer durant la Première Guerre mondiale.
  2. Citation à l'ordre du général commune aux récipiendaires : « À Bou Izakarene, dernier rempart de la dernière dissidence, le 18 mars, des troupes venues de toutes les régions du Maroc ont rendu les honneurs au Représentant de la France et défilé devant lui. Cet évènement historique symbolise d'une façon éclatante l'achèvement de l'œuvre de pacification marocaine. Depuis 3 ans, sans trêve ni repos, vous vous étiez consacrés à cette tâche que vous avait confiée le gouvernement. Je sais au prix de quels efforts et de quelles fatigues, que ce soit dans les hautes montagnes de l'Atlas, dans les escarpements réputés infranchissables du Sagho, dans les sables, les rochers et les khenegs du Sahara vous l'avez remplie. Je sais aussi au prix de quels sacrifices dont, comme chef j'ai senti toute l'amertume, mais qui jamais, si douloureux soient-ils, n'ont pu, chez aucun d'entre vous, altérer la ferme résolution de mener à bien l'œuvre entreprise. Je salue la mémoire des camarades qui sont tombés au champ d'honneur et dont la mort glorieuse assurera aux populations du Maroc les bienfaits de la Paix Française désormais définitive en ce pays. Comme l'a marqué l'Illustre Chef de l'Armée, le Maréchal Pétain, dans le télégramme que je vous ai transmis, les opérations que vous venez de terminer, couronnent l'œuvre du Maréchal Lyautey. Ce sera votre honneur à tous, Chefs et Soldats d'avoir été les continuateurs du Grand Maréchal. Vous pouvez être fiers d'avoir écrit l'une des pages les plus glorieuses de l'histoire de l'Armée d'Afrique ». Remis par le général Antoine Jules Joseph Huré en 1934. Matricule no 336.
  3. Journal officiel du , p. 753.
  4. Le capitaine Marie-Pierre Kœnig écrit le , au sujet de la demande de naturalisation de Charles Stieglitz : « La demande est transmise avec avis très favorable. Le Sergent-chef Stieglitz sert à la Légion depuis 1926. Il n'a encouru aucune punition ou condamnation. Sa manière de servir, parfaite en tous points, n'a pas tardé à se faire distinguer par ses chefs. Il est actuellement sous-officier depuis 1929 et Sergent-chef depuis le . Tant par ses qualités morales et intellectuelles, que par ses aptitudes physiques et ses très réelles qualités militaires, Stieglitz représente un type complet et parfait de sous-officier. Sobre, d'une tenue irréprochable ; esprit très discipliné, il a donné depuis 9 années, sans un instant de défaillance, la mesure de sa valeur, très au-dessus de la moyenne. Stieglitz a quitté l'Allemagne alors qu'il était jeune. Il a fait de la Légion sa famille en Afrique du Nord. Ses idées ont évolué ; il ne compte plus retourner en Allemagne. Il désire terminer ses quinze années de service, puis rester au Maroc ou en France. Rien ne permet de supposer que ses sentiments envers la France ne soient pas marqués du loyalisme le plus sincère. Parmi les naturalisations demandées par les légionnaires, celle du Sergent-chef Stieglitz doit prendre un rang de choix ». Rapport du capitaine Kœnig commandant la CET du 4e régiment étranger d'infanterie sur la manière de servir du Sergent-chef Stieglitz, Charles du dit régiment.
  5. Le capitaine Marcellin de la CET du 4e régiment étranger (4e RE) écrit, en 1934, dans le Relevé de notes du sergent-chef Charles Stieglitz : « Excellent Sous-officier à tous points de vue. Très bon comptable, travaille avec goût, ordre et méthode. Bonne instruction militaire, tenue impeccable, caractère droit, conduite et moralité excellentes. Sujet très intéressant. Est à suivre avec intérêt ».
  6. Le capitaine Marcellin de la CET du 4e régiment étranger (4e RE) écrit, en 1935, dans le Relevé de notes du sergent-chef Charles Stieglitz : « Sous-officier remarquable qui se détache nettement du lot. Très bon comptable, a été pendant 4 mois instructeur au peloton des sous-officiers à l'entière satisfaction du Commandant du peloton. Vient de subir avec succès et d'une manière brillante les épreuves du Brevet de Chef de bataillon. Est à pousser au choix, très jeune, s'il continue à servir comme par le passé. Sous-officier complet ».
  7. Le capitaine Marie-Pierre Kœnig de la CET du 4e régiment étranger (4e RE) écrit, en 1935, dans le Relevé de notes du sergent-chef Charles Stieglitz : « Sous-officier de choix par son intelligence, son esprit de discipline, sa tenue brillante, ses qualités militaires. Caractère droit, très honnête. Chef comptable de confiance, apparaît comme un des meilleurs sous-officiers parmi les meilleurs. Mérite, par son passé sans taches et ses services actuels, d'être inscrit au tableau pour Adjudant ».
  8. Le capitaine Verve de la CET du 4e régiment étranger (4e RE) écrit, en 1937, dans le Relevé de notes de l'adjudant Charles Stieglitz : « Est un Adjudant de compagnie parfait et mérite toujours les excellentes notes qu'il a obtenues par le passé. S'impose plus encore et semble capable de faire par la suite un candidat sérieux pour les propositions au grade de Sous-lieutenant. Don parfait du commandement, très intelligent, éducation et tenue parfaites, bonne instruction générale et excellente instruction militaire. Fera dans le plus bref délai un Adjudant-chef de grand choix ».
  9. Le capitaine Guinot de la CET du 4e régiment étranger (4e RE) écrit, en 1937, dans le Relevé de notes de l'adjudant Charles Stieglitz : « Sous-officier de choix de par son intelligence, son esprit, sa tenue brillante et ses qualités militaires. Caractère droit, très honnête. Un des meilleurs sous-officiers parmi les meilleurs. Mérite par son passé sans taches et ses services actuels d'être toujours poussé. ».
  10. Le capitaine Guinot de la CET du 4e régiment étranger (4e RE) écrit, en 1938, dans le Relevé de notes de l'adjudant Charles Stieglitz : « Sous-officier remarquable à tous les points de vue. Remplit les fonctions d'Adjudant de compagnie d'une façon parfaite mais est apte à tous les emplois. Bonne instruction générale et très bonne instruction militaire. Excellente éducation, tenue impeccable et allure très « chic ». Telles sont ses qualités auxquelles s'allie celle d'une intelligence vive et ouverte ainsi qu'un zèle et un dévouement qui ne se sont jamais démentis. Dans l'ensemble, me paraît être un candidat des plus sérieux au grade d'Adjudant-chef et, par la suite, à celui de sous-lieutenant car sa carrière doit logiquement se terminer dans le Corps des Officiers où il sera parmi les meilleurs ».
  11. Commandement de la Légion étrangère, Bureau des anciens, État des services de Charles Stieglitz (alias Ernest Vineracq).
  12. Citation à l'ordre de l'armée : « Adjudant-Chef de Bataillon de Ier Ordre, auxiliaire précieux du Chef de Bataillon ; toujours sur la brèche, plein d'allant et de sang-froid, a été grièvement blessé à son poste de combat dans le bombardement par avion du P.C. du Bataillon ». Remise par le lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey, certifiée par le lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari. Enregistrée sous le n°0/298 D; arrêté ministériel du .
  13. Ernest est son deuxième prénom. Vineracq provient de la déformation de Vineracque, nom porté par des amis communs avec sa femme. Il espère ainsi que, lorsque les légionnaires décidant de rentrer au Maroc transmettront les « amitiés d'Ernest Vineracq » à sa femme, celle-ci comprenne qu'il est toujours en vie.
  14. The Second World War in the French Overseas Empire.
  15. André-Paul Comor, L'épopée de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère, 1940-1945, p. 117.
  16. André-Paul Comor, L'épopée de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère, 1940-1945, p. 368.
  17. Citation à l'ordre de la division : « Officier d'un allant et d'un sang-froid admirables. Au cours de l'attaque de nuit du Grand Willy (2113 m.) en Érythrée, a sous un feu violent enlevé énergiquement sa section chargée du débordement de la position ennemie et donné l'assaut au sommet () dont l'occupation a décidé la retraite de l'ennemi ». Remise par le Général de Division Paul Legentilhomme, certifiée par le Colonel Alfred Maurice Cazaud. Enregistrée sous l'ordre général n°VI-FFL, no 713/1 ; .
  18. André-Paul Comor, L'épopée de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère, 1940-1945, p. 369.
  19. Ministère de la défense, État-major de l'armée de terre, Service historique, Inventaire analytique des sous-séries 3 K et 4 K, Histoire orale, Tome II, p. 289.
  20. André-Paul Comor, L'épopée de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère, 1940-1945, p. 370.
  21. Ministère de la défense, État-major de l'armée de terre, Service historique, Inventaire analytique des sous-séries 3 K et 4 K, Histoire orale, Tome II, p. 291.
  22. Le maréchal Claude Auchinleck déclare le , à propos de Bir-Hakeim : « Les Nations unies se doivent d'être remplies d'admiration et de reconnaissance, à l'égard de ces troupes françaises et de leur vaillant général Kœnig ». Source : Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, édition La Pléiade, p. 260.
  23. Le premier ministre britannique Winston Churchill déclare, à propos de Bir-Hakeim : « En retardant de quinze jours l'offensive de Rommel, les Français libres de Bir-Hakeim auront contribué à sauvegarder le sort de l'Égypte et du canal de Suez ». Source : Dominique Lormier, La Résistance Pour les Nuls.
  24. Adolf Hitler répondra au journaliste Lutz Koch, de retour de Bir-Hakeim : « Vous entendez, messieurs, ce que raconte Koch. C'est bien une nouvelle preuve de la thèse que j'ai toujours soutenue, à savoir que les Français sont, après nous, les meilleurs soldats de toute l'Europe. La France sera toujours en situation, même avec son taux de natalité actuel, de mettre sur pied une centaine de divisions. Il nous faudra absolument, après cette guerre, nouer une coalition capable de contenir militairement un pays capable d'accomplir des prouesses sur le plan militaire qui étonnent le monde comme à Bir-Hakeim ». Source : Dominique Lormier, La Bataille de Bir Hakeim - Une résistance héroïque.
  25. À la suite de la bataille de Bir-Hakeim, le général Charles de Gaulle envoie un message au général Marie-Pierre Kœnig : « Sachez et dites à vos troupes que toute la France vous regarde et que vous êtes son orgueil ». Source : Max Gallo, De Gaulle : La solitude du combattant - 1940-1946.
  26. En novembre 1942, Winston Churchill résume la bataille d'El-Alamein dans les termes suivants : « Ce n'est pas la fin, ni même le commencement de la fin. Mais c'est peut-être la fin du commencement ». Plus tard, il dira : « Avant El-Alamein, nous n'avions jamais remporté de victoire. Depuis El-Alamein, nous n'avons plus subi de défaite ». Source : Alain Frerejean, Churchill et Staline.
  27. Gabriel Brunet de Sairigné, André-Paul Comor, Les Carnets du lieutenant-colonel Brunet de Sairigné, p. 157.
  28. Journal officiel du , p. 1978.
  29. Journal officiel du , p. 7626.
  30. Chancelerie de l'Ordre de la libération.
  31. Fiche de Charles Stieglitz sur le site des Français libres.
  32. Remise par le général de corps d'armée Marie-Pierre Kœnig le . Enregistrée sous le no 49779 ; décret du ; Journal officiel du .
  33. Décernée le .
  34. Citation à l'ordre de l'armée. Enregistrée sous un n° en date du .
  35. Citation à l'ordre de l'armée. Enregistrée sous un n° par arrêté ministériel du .
  36. Décernée le ; Journal officiel du .
  37. Enregistrée sous le no 50499 ; .
  38. Enregistrée sous le no 448650 ; décernée le .
  39. Remises par le chef de bataillon Gabriel Brunet de Sairigné. Décret no 204 du ; Journal officiel du .
  40. Enregistrée sous le no 24663 ; décret du .
  41. Enregistrée sous le no 24046 ; décernée le .
  42. Citation commune aux récipiendaires : « Pour la manière particulièrement remarquable d'avoir excellé pendant la guerre en Norvège ». Décernée le .
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