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Championnat du monde de Formule 1 2023

Le championnat du monde de Formule 1 2023 est la 74e édition du championnat du monde de Formule 1. Il devait s'agir de la plus longue saison de l'histoire avec un total inédit de vingt-quatre courses au programme, comprenant l'introduction d'une troisième épreuve aux États-Unis : le Grand Prix de Las Vegas. Toutefois, le 2 décembre 2022, le Grand Prix de Chine prévu comme quatrième manche est annulé pour la quatrième saison consécutive. Puis de terribles intempéries provoquent en mai l'annulation du Grand Prix d'Émilie-Romagne, ce qui ramène le calendrier à vingt-deux courses, comme en 2021 et en 2022. Par ailleurs six courses sprint se tiennent cette saison, les samedis des Grands Prix d'Azerbaïdjan, d'Autriche, de Belgique, du Qatar, des États-Unis et du Brésil selon une nouvelle formule qui fait du sprint une course indépendante.

Championnat du monde de Formule 1 2023
Description de l'image F1.svg.
Généralités
Sport Formule 1
Création 1950
Organisateur(s) FIA
Édition 74e
Participants 20 pilotes
10 équipes
Nombre de manches 22 Grands Prix
sur 23 prévus
Site web officiel www.formula1.com
Palmarès
Champion pilote
Champion constructeur

Navigation

Repères en début de saison

Pilotes

Max Verstappen, tenant du titre, double champion du monde en 2021 et 2022.

Débuts en tant que pilote titulaire :

Départs :

Transferts :

Retours :

Duos de pilotes reconduits :

Écuries

Frédéric Vasseur (à gauche) remplace Mattia Binotto (à droite) chez Ferrari.

Essais hivernaux

Les essais de pré-saison 2023 se tiennent une semaine avant le Grand Prix d'ouverture, à Bahreïn, sur le circuit de Sakhir, du 23 au 25 février. Ces tests se déroulent sur trois journées, en deux sessions quotidiennes, de 10 heures à 14 h 15 puis de 15 h 15 à 19 h 30, ce qui correspond à 8 h 30 de roulage par jour. Les écuries ne mettent qu'une voiture en piste, les pilotes de chaque écurie se succèdent donc au volant d'une session à l'autre[24] - [25] - [26].

Lance Stroll, blessé au poignet lors d'une chute à vélo, est remplacé par Felipe Drugovich pour les trois jours d'essais[27] - [28].

Résultats
Date Session Pilote le plus rapide Équipe Meilleur tour
[29] 1 Drapeau des Pays-Bas Max Verstappen Drapeau de l'Autriche Red Bull Racing 1 min 32 s 959
2 Drapeau des Pays-Bas Max Verstappen Drapeau de l'Autriche Red Bull Racing 1 min 32 s 837
[30] 1 Drapeau de l'Espagne Carlos Sainz Jr. Drapeau de l'Italie Scuderia Ferrari 1 min 32 s 486
2 Drapeau de la République populaire de Chine Zhou Guanyu Drapeau de la Suisse Alfa Romeo F1 Team 1 min 31 s 610
[31] 1 Drapeau de Monaco Charles Leclerc Drapeau de l'Italie Scuderia Ferrari 1 min 31 s 024
2 Drapeau du Mexique Sergio Pérez Drapeau de l'Autriche Red Bull Racing 1 min 30 s 305

Évolution des règlements

Règlement technique

Après une première partie de saison 2022 marquée par un phénomène d'oscillation (marsouinage ou porpoising) consécutif au concept d'effet de sol des nouvelles monoplaces, des modifications techniques sont introduites en 2023 pour lutter contre ce phénomène pouvant mettre en danger l'intégrité physique des pilotes[32].

La FIA adopte, mi-août 2022, des modifications sur l'arceau de sécurité en conséquence de l'accident de Zhou Guanyu lors du Grand Prix de Grande-Bretagne 2022. Le sommet de l'arceau de sécurité des monoplaces est arrondi pour éviter qu'il s'enfonce dans le sol en cas d'accident tandis que de nouveaux tests physiques et par calcul sont mis en place pour l'homologation des monoplaces 2023[33].

Pirelli propose un nouveau pneumatique en élargissant sa gamme de composés durs. Ainsi, le type C1 de la saison 2022 est renommé C0 tandis qu'un nouveau pneumatique légèrement moins dur prend place dans la gamme entre le C0 et le C2[34] - [35]. D'autre part, à partir du Grand Prix d'Emilie-Romagne, un nouveau type de pneu pluie qui ne nécessite pas l'utilisation de couvertures chauffantes sera introduit[36].

En marge du Grand Prix d'Azerbaïdjan, la Commission F1 porte à quatre le quota autorisé par saison du moteur à combustion interne, du turbocompresseur, du MGU-H et du MGU-K ; le quota de batteries et d'unités de contrôle électronique reste au nombre de deux[37] - [38].

Règlement sportif

Niels Wittich devient l'unique directeur de course en 2023 ; il partageait ce rôle avec Eduardo Freitas en 2022[39].

Six épreuves Sprint sont organisées durant ce championnat, lors des samedis des Grands Prix d'Azerbaïdjan, d'Autriche, de Belgique, du Qatar, des États-Unis et du Brésil[40]. Elles se déroulent selon une nouvelle formule décidée en marge du Grand Prix d'Australie par la direction de la Formule 1 et les écuries, et validée par la FIA deux jours avant la tenue du Grand Prix d'Azerbaïdjan où elle est pour la première fois mise en œuvre[41]. Le samedi devient dès lors une journée de compétition indépendante[42].

Le vendredi, se déroule une séance d'essais libres puis une séance de qualification attribuant la pole position et déterminant la composition de la grille de départ de la course dominicale[42]. Le samedi, se tiennent les qualifications pour le sprint selon un format raccourci à 45 minutes (12 pour la Q1, 10 pour la Q2 et 8 pour la Q3) et sous la dénomination « sprint shootout »[43], puis le sprint lui-même avec attribution des points allant de 8 au premier à 1 au huitième[42].

Pilotes et monoplaces

Écuries Constructeurs Châssis Moteurs Pneus Directeurs d'équipe no Pilotes Pilotes de réserve et de développement
Drapeau de l'Autriche Oracle Red Bull Racing Red Bull Red Bull RB19 Honda RBPT[44] P Drapeau du Royaume-Uni Christian Horner 1 Drapeau des Pays-Bas Max Verstappen[45] Drapeau de l'Australie Daniel Ricciardo[5]
11 Drapeau du Mexique Sergio Pérez[46]
Drapeau de l'Italie Scuderia Ferrari Ferrari Ferrari SF-23 Ferrari P Drapeau de la France Frédéric Vasseur[15] 16 Drapeau de Monaco Charles Leclerc[47] Drapeau de l'Italie Antonio Giovinazzi[48]
Drapeau d’Israël Robert Shwartzman[48]
55 Drapeau de l'Espagne Carlos Sainz Jr.[49]
Drapeau de l'Allemagne Mercedes-AMG PETRONAS Formula One Team Mercedes Mercedes-AMG F1 W14 E Performance Mercedes P Drapeau de l'Autriche Toto Wolff 44 Drapeau du Royaume-Uni Lewis Hamilton[50] Drapeau de l'Allemagne Mick Schumacher[9]
63 Drapeau du Royaume-Uni George Russell
Drapeau de la France BWT Alpine F1 Team Alpine Alpine A523 Renault P Drapeau des États-Unis Otmar Szafnauer[51] 10 Drapeau de la France Pierre Gasly[12] Drapeau de l'Australie Jack Doohan[52]
31 Drapeau de la France Esteban Ocon[53]
Drapeau du Royaume-Uni McLaren Formula 1 Team McLaren McLaren MCL60 Mercedes P Drapeau de l'Italie Andrea Stella[18] 4 Drapeau du Royaume-Uni Lando Norris Drapeau de l'Espagne Álex Palou[54]
Drapeau de l'Allemagne Mick Schumacher[55]
Drapeau du Royaume-Uni Will Stevens
Drapeau du Royaume-Uni Oliver Turvey
81 Drapeau de l'Australie Oscar Piastri[1]
Drapeau de la Suisse Alfa Romeo F1 Team Stake[56] Sauber[57] Alfa Romeo C43 Ferrari P Drapeau de l'Italie Alessandro Alunni Bravi[17]

Drapeau de l'Allemagne Andreas Seidl

24 Drapeau de la République populaire de Chine Zhou Guanyu Drapeau de la France Théo Pourchaire[58]
77 Drapeau de la Finlande Valtteri Bottas[59]
Drapeau du Royaume-Uni Aston Martin Aramco Cognizant Formula One Team Aston Martin Aston Martin AMR23 Mercedes P Mike Krack 14 Drapeau de l'Espagne Fernando Alonso[11] Drapeau du Brésil Felipe Drugovich[60]
Drapeau de la Belgique Stoffel Vandoorne[61]
18 Drapeau du Canada Lance Stroll[11]
Drapeau des États-Unis MoneyGram Haas F1 Team[62] - [63] Haas Haas VF-23 Ferrari P Drapeau de l'Italie Günther Steiner 20 Drapeau du Danemark Kevin Magnussen[64] Drapeau du Brésil Pietro Fittipaldi[65]
27 Drapeau de l'Allemagne Nico Hülkenberg[13]
Drapeau de l'Italie Scuderia AlphaTauri AlphaTauri AlphaTauri AT04 Honda RBPT[44] P Drapeau de l'Autriche Franz Tost 21 Drapeau des Pays-Bas Nyck de Vries[2] Drapeau de la Nouvelle-Zélande Liam Lawson
Drapeau de la Norvège Dennis Hauger
Drapeau de la Barbade Zane Maloney
22 Drapeau du Japon Yuki Tsunoda
Drapeau du Royaume-Uni Williams Racing Williams Williams FW45 Mercedes P Drapeau du Royaume-Uni James Vowles[66] 2 Drapeau des États-Unis Logan Sargeant[3] Drapeau de l'Allemagne Mick Schumacher[67]
Drapeau du Royaume-Uni Jamie Chadwick
23 Drapeau de la Thaïlande Alexander Albon[68]

Grands Prix de la saison 2023

Planisphère représentant les pays accueillant un Grand Prix en 2023.

Le projet de calendrier 2023, composé début juillet 2022, envisage 23 ou 24 Grands Prix, un record pour la discipline après les tentatives lors des championnats 2021 et 2022[69]. Le Grand Prix de Belgique et le Grand Prix de France, en fin de contrat, sont absents[70]. D'autres Grands Prix, dont notamment Monaco, y figurent mais sont menacés, faute de contrat, pour 2023 et après[71].

Le , Stefano Domenicali, président de la Formule 1, confirme l'absence du Grand Prix de France et annonce que les Grands Prix de Belgique et de Monaco négocient leur maintien[72]. L'organisation d'une épreuve belge est confirmée trois jours plus tard, pour une année supplémentaire[73].

Le , une nouvelle ébauche du calendrier, où figurent 24 Grands Prix, est validée par le conseil mondial de la FIA[74]. Parmi les évolutions du calendrier, le Grand Prix du Qatar fait son retour, ainsi que le Grand Prix automobile de Las Vegas, sur un nouveau tracé urbain, quarante ans après la dernière apparition, en 1982[75].

Le 2 , la Formule 1 annonce que le Grand Prix de Chine, dont la dernière édition a eu lieu en 2019, est annulé pour la quatrième fois consécutive dans le même contexte des restrictions sanitaires dues au Covid-19. « La Formule 1 évalue des options alternatives pour remplacer le créneau libre du calendrier 2023 et fournira des informations à ce sujet en temps voulu », annonçant donc dans un premier temps se ménager la possibilité d'organiser un autre Grand Prix à la même date[76]. Elle publie toutefois en janvier 2023 une mise à jour définitive de son calendrier qui s'en tient à 23 Grands Prix, ce qui provoque une coupure de près d'un mois en avril, entre les Grands Prix d'Australie et d'Azerbaïdjan[77] - [78].

En conséquence des inondations frappant la région, la Formule 1 annonce le 17 mai que le Grand Prix d'Émilie-Romagne qui devait avoir lieu quatre jours plus tard en sixième manche du championnat, est annulé[79].

Calendrier des Grands Prix de la saison 2023[80].
no Date Grand Prix Lieu Vainqueur Écurie Pole position Record du tour Pilote du jour[Note 1] Résumé
1080 Grand Prix de BahreïnSakhir Max Verstappen Red Bull-Honda RBPT Max Verstappen Zhou Guanyu Fernando AlonsoRésumé
1081 Grand Prix d'Arabie saouditeDjeddah Sergio Pérez Red Bull-Honda RBPT Sergio Pérez Max Verstappen Max VerstappenRésumé
1082 Grand Prix d'AustralieMelbourne Max Verstappen Red Bull-Honda RBPT Max Verstappen Sergio Pérez Sergio PérezRésumé
1083 Grand Prix d'AzerbaïdjanBakou Sergio Pérez Red Bull-Honda RBPT Charles Leclerc George Russell Sergio PérezRésumé
1084 Grand Prix de MiamiMiami Gardens Max Verstappen Red Bull-Honda RBPT Sergio Pérez Max Verstappen Max VerstappenRésumé
- Grand Prix d'Émilie-RomagneImola Annulé en raison de fortes intempéries et inondations
1085 Grand Prix de MonacoMonaco Max Verstappen Red Bull-Honda RBPT Max Verstappen Lewis Hamilton Esteban OconRésumé
1086 Grand Prix d'EspagneBarcelone Max Verstappen Red Bull-Honda RBPT Max Verstappen Max Verstappen Lewis HamiltonRésumé
1087 Grand Prix du CanadaMontréal Max Verstappen Red Bull-Honda RBPT Max Verstappen Sergio Pérez Alexander AlbonRésumé
1088 Grand Prix d'AutricheSpielberg Max Verstappen Red Bull-Honda RBPT Max Verstappen Max VerstappenDrapeau du Royaume-Uni Lando NorrisRésumé
1089 Grand Prix de Grande-BretagneSilverstoneRésumé
1090 Grand Prix de HongrieBudapestRésumé
1091 Grand Prix de BelgiqueSpa-FrancorchampsRésumé
1092 Grand Prix des Pays-BasZandvoortRésumé
1093 Grand Prix d'ItalieMonzaRésumé
1094 Grand Prix de SingapourMarina BayRésumé
1095 Grand Prix du JaponSuzukaRésumé
1096 Grand Prix du QatarLosailRésumé
1097 Grand Prix des États-UnisAustinRésumé
1098 Grand Prix de MexicoMexicoRésumé
1099 Grand Prix de São PauloSão PauloRésumé
1100 Grand Prix de Las VegasLas VegasRésumé
1101 Grand Prix d'Abou DabiYas MarinaRésumé

Déroulement de la saison et faits marquants du championnat

Grand Prix de Bahreïn

Max Verstappen commence la saison comme il a achevé la précédente, en pole position, la 21e de sa carrière. Les Red Bull RB19 monopolisent la première ligne, Sergio Pérez parvenant à se hisser à ses côtés sur la grille à sa deuxième tentative en Q3. Troisième, à 292 millièmes de seconde du poleman, Charles Leclerc a, pour sa part, préféré n'effectuer qu'une seule tentative pour conserver un train de pneumatiques tendres pour la course ; il est accompagné en deuxième ligne par son coéquipier Carlos Sainz. Très en vue lors des séances d'essais au volant de l'Aston Martin AMR23, Fernando Alonso se qualifie en cinquième position, devant les Mercedes de George Russell et Lewis Hamilton, qui partage la quatrième ligne avec Lance Stroll. La cinquième ligne est composée d'Esteban Ocon et Nico Hülkenberg. Les écarts entre les pilotes sont faibles, moins d'une seconde séparant les sept premiers.

Les cinquante-sept tours de la course prennent la forme d'une balade pour Max Verstappen qui mène l'intégralité de l'épreuve hormis deux tours au moment des premiers changements de pneumatiques ; il termine avec onze secondes d'avance sur son coéquipier Sergio Pérez et laisse le troisième, Fernando Alonso, à presque quarante secondes. Il remporte sa trente-sixième victoire en Formule 1 tandis que Red Bull Racing, qui possède en ce début de saison avec la RB19 une monoplace nettement supérieure à la concurrence, réalise son vingt-troisième doublé.

Au départ, Charles Leclerc prend un meilleur départ que Pérez et boucle le premier tour en deuxième position alors qu'Alonso, doublé d'entrée par les Mercedes, se retrouve septième. Aux premiers changements de pneus, les pilotes Red Bull restent en pneus tendres alors que ceux de Ferrari passent en pneus durs. Ressorti des stands, au dix-huitième tour, avec neuf secondes de retard sur Leclerc, Pérez le rattrape prestement et le dépasse sans coup férir dans la vingt-sixième boucle. Dès lors, la Ferrari no 16 poursuit en troisième position, sans être menacée jusqu'à l'abandon, sur perte de puissance, au quarante-et-unième tour ; la troisième place revient dès lors à Carlos Sainz. Fernando Alonso, toujours en verve au volant de l'AMR23, prend le meilleur sur les Mercedes de George Russell puis de Lewis Hamilton, au trente-huitième tour, au prix d'une brillante manœuvre dans le virage en épingle no 10 ; il fonce ensuite sur Sainz, dont les pneus se dégradent plus vite que les siens, et le double au quarante-cinquième tour pour aller chercher le 99e podium de sa carrière en s'écriant : « Cette voiture est géniale à conduire ! » Il est élu « pilote du jour ».

Ferrari se contente de la quatrième place de Sainz, qui devance Hamilton. Lance Stroll, handicapé par des blessures aux poignets dont il a souffert durant la course, se classe sixième devant Russell. Valtteri Bottas préserve sa huitième place face à Pierre Gasly qui, parti de la dernière place de la grille, termine neuvième pour sa première course avec Alpine, au prix de nombreux dépassements et de bons choix stratégiques. Alexander Albon prend le point restant, alors que Zhou Guanyu, réservoir quasi-vide et pneus neuf chaussés à trois tours de l'arrivée, réalise le record du tour, sans obtenir le point bonus associé puisqu'il termine hors des points.

Le classement du championnat du monde des pilotes est identique à celui de la course ; chez les constructeurs, Red Bull Racing obtient les 43 points du doublé et devance Aston Martin (23 points). Mercedes, qui a aussi ses deux pilotes dans les points, est troisième (16 points) ; suivent Ferrari (12 points), Alfa Romeo (4 points), Alpine (2 points) et Williams (1 point).

Grand Prix d'Arabie saoudite

Dominateur lors de l'ensemble des séances d'essais, Max Verstappen est victime, dans la deuxième phase des qualifications, d'une défaillance de son arbre de transmission qui le contraint à partir du quinzième rang ; son coéquipier Sergio Pérez profite de la supériorité de la Red Bull RB19 pour réaliser la deuxième pole position de sa carrière sur le circuit où il a obtenu sa première un an plus tôt. Deuxième, à 155 millièmes de seconde, Charles Leclerc est pénalisé d'un recul de dix places sur la grille pour l'utilisation d'un troisième boîtier électronique ; Fernando Alonso part dès lors en première ligne au côté du Mexicain. George Russell se hisse au troisième rang, accompagné en deuxième ligne par Carlos Sainz. Lance Stroll devance Esteban Ocon sur la troisième ligne ; ils sont suivis par Lewis Hamilton et Oscar Piastri qui atteint une position flatteuse pour sa deuxième course dans la discipline. La cinquième ligne est composée de Pierre Gasly et Nico Hülkenberg.

Red Bull Racing réalise un second doublé en deux courses, mais dans l'ordre inverse du précédant, la victoire revenant à Sergio Pérez qui devance Max Verstappen remonté, sans difficulté, du quinzième rang. La confusion règne un long moment quant à l'attribution de la troisième place, puisque Fernando Alonso, qui franchit la ligne d'arrivée à cette position, est rétrogradé d'un rang, pénalisé de dix secondes en conséquence d'une mauvaise observation d'une sanction préalable ; celle-ci finalement annulée, l'Espagnol peut fêter le centième podium de sa carrière.

Au départ, Alonso, décalé sur la gauche de son emplacement sur la grille (pour s'être mal positionné, il devra observer une pénalité de cinq secondes), s'élance mieux que Pérez et prend les commandes de la course ; en seulement quatre boucles, le pilote de la RB19, tellement supérieure à la concurrence, double l'Aston Martin pour mener jusqu'à la fin de la course. Tandis que Verstappen remonte méthodiquement, Leclerc n'est pas en reste ; en pneus tendres, le Monégasque est déjà cinquième derrière son coéquipier après quatorze tours, mais Ferrari va jouer de malchance. Alors que les deux pilotes ont effectué leur arrêt, aux 15e et 16e tours, pour chausser des pneus durs, Lance Stroll tombe en panne sur le circuit ; Pérez, Alonso (qui doit patienter cinq secondes devant son box), Russell, Verstappen et Hamilton, bénéficient ainsi d'un « arrêt gratuit » au 18e tour et ressortent des stands devant les Ferrari, ralenties par la voiture de sécurité qui est de sortie. Verstappen dépasse rapidement Russell puis Alonso et s'installe au deuxième rang, à environ cinq secondes de son coéquipier. Dès lors (25e tour), en tournant une seconde plus vite que tous les autres, les pilotes Red Bull abaissent le record du meilleur tour en course, Pérez ne laissant pas son coéquipier revenir sur lui. Le Batave met un point d'honneur à s'attribuer le point bonus du meilleur tour, dans la dernière boucle, pour conserver, d'un seul point, la tête du championnat. Sergio Pérez remporte la cinquième victoire de sa carrière, une nouvelle fois sur un circuit urbain (il s'est précédemment imposé à Bakou, à Singapour et à Monaco).

Monté sur le podium avec les pilotes Red Bull, Fernando Alonso est ensuite pénalisé de dix secondes supplémentaires puisque les mécaniciens n'auraient pas effectué correctement la pénalité de cinq secondes sans toucher sa voiture ; il est rétrogradé au quatrième rang en faveur de George Russell. Aston Martin porte alors réclamation arguant qu'il n'y a pas eu d'intervention manuelle sur la voiture, le mécanicien préposé à la manœuvre n'ayant fait qu'engager le « lève-vite » à l'arrière de la monoplace. Dans la soirée, les commissaires de course rendent à l'Espagnol sa place acquise sur la piste ; le résultat final reflète l'état actuel des forces en présence : les Red Bull, l'Aston Martin d'Alonso, les Mercedes de Russell et Hamilton, puis les Ferrari de Sainz et Leclerc sixième et septième et en grande difficulté avec les pneus durs et enfin, les Alpine d'Ocon et Gasly. Kevin Magnussen émerge du peloton pour prendre le point de la dixième place.

Au classement du championnat du monde, Verstappen (44 points) devance Pérez d'un seul point ; deux fois sur le podium, Alonso est troisième (30 points). Sainz et Hamilton suivent avec 20 points chacun et devancent Russell (18 points), Stroll (8 points) et Leclerc (6 points) ; Bottas, Ocon et Gasly comptent chacun quatre points. Chez les constructeurs, Red Bull Racing totalise 87 points (sur 88 possibles), plus du double des scores d'Aston Martin et Mercedes qui suivent avec 38 points chacun. Ferrari, avec 28 points, est quatrième et devance Alpine (8 points), Alfa Romeo (4 points), Haas (1 point) et Williams ; McLaren et AlphaTauri n'ont pas encore marqué.

Grand Prix d'Australie

Max Verstappen se met à l'abri de la concurrence lors de sa seconde tentative en Q3, et réalise sa vingt-deuxième pole position tandis que, sur l'autre Red Bull RB19, Sergio Pérez sort dans le gravier dès le début de la Q1 et s'élancera après le peloton, depuis la voie des stands. Le Néerlandais devance les Mercedes W14 de George Russell, à ses côtés en première ligne, et de Lewis Hamilton qui devance Fernando Alonso en deuxième ligne. Carlos Sainz Jr. occupe la troisième ligne avec Lance Stroll. Auteur du septième temps, Charles Leclerc précède Alexander Albon ; la cinquième ligne est composée de Pierre Gasly et Nico Hülkenberg.

Trois interruptions au drapeau rouge, quatre départs, un dernier tour disputé derrière la voiture de sécurité et trois champions du monde cumulant onze titres sur le podium font de l'édition 2023 du Grand Prix australien une course atypique. Au terme des 58 tours, et plus de 2 h 30 de compétition, Max Verstappen l'emporte à bord de sa « voiture volante » comme la surnomme Lewis Hamilton, deuxième et, pour la dix-septième année, présent sur un podium. Fernando Alonso s'extrait du chaos ambiant pour se classer une nouvelle fois troisième en trois courses.

Verstappen rate son départ (il déclarera ensuite n'avoir pas eu besoin de se montrer agressif) et George Russell le dépasse au premier virage ; Lewis Hamilton fait de même un peu plus loin. Au milieu du peloton, dès le virage no 4, Charles Leclerc accroche l'Aston Martin de Lance Stroll, sort dans le bac à graviers et ne peut s'en extraire, avant de qualifier son début de saison de désastre. Au huitième tour, Russell s'engage dans la voie des stands pour changer de pneus et ressort septième ; malheureusement pour lui, Alexander Albon percute le mur au tour suivant et la direction de course brandit un drapeau rouge qui offre un arrêt gratuit à tous les autres. Au deuxième départ, Hamilton occupe la tête devant Verstappen, Alonso, Stroll et Pierre Gasly. Le septuple champion du monde ne conserve l'avantage que durant deux tours ; au douzième passage, Verstappen le dépose, prend les commandes et creuse rapidement un écart important. Le Batave, dont l'avance dépasse dix secondes, rate un freinage et effectue un court passage dans le gazon avant de reprendre son irrésistible chevauchée. Après l'abandon de Russell sur casse moteur au dix-huitième tour, les positions se stabilisent derrière le leader : Hamilton, Alonso, Sainz quatrième devant Gasly, puis Stroll, Hülkenberg et Pérez qui remonte progressivement.

Au cinquante-quatrième tour, Kevin Magnussen tape le mur avec sa roue arrière-droite, brise sa suspension, perd son pneu ainsi que des morceaux de carrosserie en fibre de carbone, ce qui provoque un nouveau drapeau rouge. Le troisième départ arrêté, pour seulement deux tours, conduit à un véritable chaos : Sainz expédie Alonso en tête-à-queue tandis que Gasly rate son freinage, part hors-piste puis, quand il revient sur le tarmac, s'accroche violemment avec son coéquipier Esteban Ocon ; les deux Alpine abandonnent. En fond de peloton, Logan Sargeant emboutit l'AlphaTauri de Nyck de Vries et un troisième drapeau rouge est brandi. Les voitures n'ayant parcouru que quelques hectomètres, l'ordre du quatrième départ, pour un seul tour et derrière la voiture de sécurité, est celui du 56e tour, hormis les pilotes qui ont abandonné ; Alonso récupère ainsi sa troisième place derrière Verstappen et Hamilton. Sainz qui termine quatrième, est pénalisé de cinq secondes pour avoir accroché Alonso et recule hors des points, au douzième rang. Stroll se classe quatrième devant Pérez remonté au cinquième rang. Suivent Lando Norris, Nico Hülkenberg et Oscar Piastri, passés au travers de tous les pièges de la course. Le Rookie de McLaren marque, pour son Grand Prix national, ses quatre premiers points dans la discipline. Bénéficiant aussi des nombreux abandons, Guanyu Zhou et Yuki Tsunoda prennent les derniers points en jeu en scorant pour la première fois de la saison.

Verstappen, avec deux victoires et une deuxième place en trois courses, domine le championnat du monde avec 69 points et devance son coéquipier Pérez (54 points). Alonso suit avec 45 points, Hamilton se détache au quatrième rang (38 points) devant Sainz, rejoint par Stroll (20 points). Russell septième (18 points), est suivi par Norris qui entre au classement (8 points), Hülkenberg et Leclerc (6 points). Chez les constructeurs, Red Bull Racing (123 points) augmente son avance sur Aston Martin (65 points) et Mercedes (56 points). Le début de saison est difficile pour Ferrari (26 points) qui précède McLaren qui ouvre son score (12 points) ; suivent Alpine (8 points), Haas (7 points), Alfa Romeo (6 points), AlphaTauri et Williams (1 point). Toutes les écuries ont désormais marqué.

Grand Prix d'Azerbaïdjan

La manche azerbaïdjanaise est, cette saison, le premier des six Grands Prix dont le programme est agrémenté d'une course sprint le samedi selon une nouvelle formule, puisqu'il s'agit d'une course indépendante précédée d'une qualification.

Pour la première fois de la saison, mais pour la troisième fois consécutive sur ce circuit et la dix-neuvième fois de sa carrière, Charles Leclerc place sa Ferrari en pole position pour la course du dimanche. À 215,670 km/h de moyenne, en rasant les protections, il devance Max Verstappen de 188 millièmes de seconde. Leurs coéquipiers Sergio Pérez et Carlos Sainz Jr. suivent en deuxième ligne. Lewis Hamilton et Fernando Alonso occupent la troisième ligne et précèdent Lando Norris et Yuki Tsunoda ; Lance Stroll et Oscar Piastri complètent la première partie de la grille.

Exceptionnellement, les qualifications ont lieu le vendredi pour laisser place, le lendemain, à la journée dédiée au sprint où Leclerc domine à nouveau le plateau en réalisant le meilleur temps du shootout pour s'élancer en tête de la course sur dix-sept tours. Elle est remportée par Sergio Pérez. À la relance, au huitième passage, après la sortie de la voiture de sécurité consécutive à une touchette de Yuki Tsunoda qui a laissé une roue et des débris sur la piste, le Mexicain n'a aucun mal à déposer Leclerc dans la grande ligne droite dès que les pilotes peuvent utiliser leur aileron arrière mobile. Verstappen complète le trio de tête malgré un ponton abimé lors d'une passe d'armes avec Russell qui termine quatrième ; suivent dans les points, Sainz, Alonso, Hamilton, et Stroll, soit, panachées, les deux Red Bull, Ferrari, Mercedes et Aston Martin.

Au terme des cinquante-et-un tours de la course dominicale, Sergio Pérez devient le premier double vainqueur (après 2021) en sept éditions disputées sur le circuit de Bakou ; il remporte sa seconde victoire de la saison, la sixième de sa carrière, en s'affirmant comme un spécialiste des tracés urbains. Le Mexicain devance Max Verstappen, pour un troisième doublé Red Bull en quatre Grands Prix, et revient à six points de son coéquipier au championnat du monde, Charles Leclerc monte sur son premier podium en 2023, le vingt-cinquième de sa carrière.

Les Red Bull RB19 affichent à nouveau leur implacable supériorité. La victoire se décide entre Sergio Pérez et Max Verstappen quand le double champion du monde leader de la course s'arrête au dixième tour pour chausser des pneus durs ; au même moment, Nyck de Vries casse sa suspension avant gauche et provoque la sortie de la voiture de sécurité, ce qui offre un arrêt gratuit à tous les autres. Ceci permet à Pérez de passer devant son coéquipier et de le garder derrière lui jusqu'au drapeau à damier. En début de course, les protégés de Christian Horner dépassent tour à tour, facilement, la Ferrari de Leclerc parti en pole position et, à chaque fois, littéralement laissé sur place dans la grande ligne droite. Tout le mérite de Pérez est alors de rester très proche de son coéquipier jusqu'à son arrêt, ce qui lui permet ensuite de ressortir de la voie des stands devant lui. Leclerc parvient à conserver sa troisième place en contenant Fernando Alonso, l'empêchant de se mettre à portée d'aileron arrière mobile. Parti sixième, le double champion du monde espagnol dépasse Lewis Hamilton avant la sortie de la voiture de sécurité puis Carlos Sainz Jr. après la relance pour s'installer définitivement en quatrième position. Sainz et Hamilton conservent également leur position jusqu'au terme de l'épreuve, Lance Stroll se classe septième. George Russell, huitième avec suffisamment d'avance sur son poursuivant, rentre chausser des pneus tendres et obtient le point bonus du meilleur tour dans la dernière boucle. Esteban Ocon, qui roule derrière lui, dispute toute l'épreuve avec le même train de pneus durs et doit s'arrêter dans le cinquantième tour ; il recule à la quinzième place. Il en est de même pour Nico Hülkenberg qui tenait la dixième place et rentre au stand à trois tours du but. Ainsi, Lando Norris et Yuki Tsunoda récupèrent les derniers points en jeu.

Avec 33 points engrangés durant le weekend, Sergio Pérez (87 points) se rapproche de Max Verstappen (93 points) au championnat du monde. Fernando Alonso reste troisième (60 points), devant Lewis Hamilton (48 points) et Carlos Sainz (34 points), alors que Charles Leclerc (28 points) grimpe à la sixième place, à égalité de points avec George Russell. Lance Stroll (27 points) est huitième, suivi par Lando Norris (10 points) et Nico Hülkenberg (6 points). Au classement des constructeurs, Red Bull Racing (180 points) a désormais plus du double de points que son dauphin, Aston Martin (87 points). Mercedes (76 points) reste troisième devant Ferrari (62 points). Plus loin, à la cinquième place, McLaren (14 points) mène un peloton constitué d'Alpine (8 points), Haas (7 points), Alfa Romeo (6 points), AlphaTauri (2 points) et Williams (1 point).

Grand Prix de Miami

Sergio Pérez en pole position, pour la troisième fois de sa carrière, Fernando Alonso à ses côtés en première ligne, Carlos Sainz Jr. devant Kevin Magnussen sur la deuxième ligne, suivis par Pierre Gasly et George Russell : la composition du haut de la grille de départ est la résultante directe de l'impossibilité pour Charles Leclerc et Max Verstappen d'aller au bout de leurs deuxièmes tentatives en Q3 ; le Monégasque perd le contrôle de sa SF-23 dans le virage no 7 et tape les protections par l'arrière, ce qui provoque un drapeau rouge définitif à une minute trente du terme de la séance, alors que Verstappen, parti à la faute lors de sa première tentative, fonçait vers un probable meilleur temps, ayant réalisé en Q2 un chrono meilleur de celui valant à Pérez son départ en tête. Avec sa performance en première tentative, Leclerc est en quatrième ligne devant Esteban Ocon ; Verstappen part neuvième, accompagné en cinquième ligne par Valtteri Bottas qui comme lui, n'a pas pu effectuer de tour lancé.

Remonté de la neuvième à la seconde place en seulement quinze tours, Max Verstappen prend le meilleur sur son coéquipier Sergio Pérez pour remporter sa troisième victoire de la saison, la trente-huitième de sa carrière ; il égale ainsi le total de succès au volant d'une Red Bull, du quadruple champion du monde Sebastian Vettel. Derrière ce quatrième doublé en cinq courses de l'écurie de Milton Keynes, toujours invaincue, Fernando Alonso monte sur son quatrième podium de l'année, bien que son Aston Martin accuse plus de vingt-cinq secondes de retard.

Au départ, Pérez garde les commandes devant Alonso et Sainz, alors que Verstappen, chaussé de pneus durs, choix le plus judicieux puisque ceux-ci ne subissent pratiquement aucune dégradation au contraire de la gammme medium, entame sa remontée vers l'avant de la course avec, notamment, un double dépassement sur Leclerc et Magnussen alors en pleine bagarre, au quatrième tour. Au quatorzième et quinzième passages, grâce à son aileron arrière mobile,Verstappen double Sainz puis Alonso et revient à moins de quatre secondes de la tête. Pérez change ses medium pour des durs au vingtième tour tandis que Sainz, qui l'imite, écope de cinq secondes de pénalité pour un excès de vitesse dans la voie des stands. Désormais en tête, Verstappen construit sa victoire en conservant, jusqu'au quarante-cinquième passage, ses pneus durs du départ et en maintenant un écart d'environ dix-huit secondes sur Pérez ; les Red Bull RB19 s'échangent les records du tour et tournent une seconde plus vite que le reste du plateau. Après qu'il chausse ses pneus medium, à douze boucles du terme, le Néerlandais n'a besoin que de deux tours pour dépasser son coéquipier et remporter l'épreuve en s'attribuant le point bonus à un tour de l'arrivée.

Derrière, Alonso tire une nouvelle fois son épingle du jeu en menant une course solitaire, loin des RB19 mais loin devant Sainz, puis Russell qui dépasse la Ferrari au trente-sixième tour pour s'emparer de la quatrième place. Le vétéran espagnol a même le temps d'observer les écrans géants pour saluer une belle manœuvre de dépassement de son coéquipier Lance Stroll. En vue de l'arrivée, Hamilton dépasse Leclerc pour le gain de la sixième place. Après avoir roulé en meilleure position durant la course, les Alpine de Pierre Gasly et Esteban Ocon terminent huitième et neuvième, alors que Magnussen, parti quatrième, sauve le point de la dixième place devant un petit train de DRS constitué de Yuki Tsunoda et de Lance Stroll.

Les trois premiers du championnat du monde confortent leurs positions, Verstappen (119 points) possédant 14 points d'avance sur Pérez (105 points), suivi d'Alonso (75 points). Hamilton conserve sa quatrième place (56 points) devant Sainz (44 points), Russell (40 points), Leclerc (34 points), Stroll (27 points), Norris (10 points) et Gasly, dixième avec 8 points. Red Bull Racing, toujours invaincu, occupe la tête du classement des constructeurs avec 224 points, loin devant Aston Martin (102 points), Mercedes (96 points) et Ferrarii (78 points). McLaren, cinquième avec 14 points, voit Alpine revenir à égalité de points ; suivent Haas (8 points), Alfa Romeo (6 points), AlphaTauri (2 points) et Williams (1 point).

Grand Prix de Monaco

L'AMR23 de Fernando Alonso dans les rues de la principauté.

Max Verstappen sort vainqueur d'une Q3 haletante, parvenant à battre Fernando Alonso de 84 millièmes de seconde en toute fin de séance. Alors que Charles Leclerc, au volant d'une SF-23 rétive sur les bosses, prend tous les risques pour réaliser le meilleur temps à deux minutes de la fin, il est devancé de 22 millièmes de seconde par Alonso ; l'Espagnol peut, dès lors, croire qu'il va enfin partir en tête onze ans plus tard au moment où le drapeau à damier s'abaisse. Mais Verstappen doit achever sa deuxième tentative ; s'il accuse encore deux dixièmes de seconde de retard à la sortie du deuxième secteur, il parcourt un dernier secteur ahurissant, touchant deux fois le rail, à la piscine et dans la ligne droite en sortant d'Anthony Noghès, pour obtenir sa première pole position à Monaco, sa troisième de la saison et la vingt-troisième de sa carrière. Leclerc, désormais troisième, est ultérieurement pénalisé d'un recul de trois places pour avoir gêné Lando Norris dans le tunnel lors de la tentative du pilote McLaren. En conséquence, Esteban Ocon part troisième sur la deuxième ligne, devant Sainz. Lewis Hamilton et Charles Leclerc sont en troisième ligne, suivis de Pierre Gasly et George Russell ; les huit premiers se tiennent en une demi-seconde. La cinquième ligne est composée de Yuki Tsunoda et Lando Norris. Accidenté à Sainte-Dévote en Q1, Sergio Pérez s'élance dernier.

Rien ne vient perturber la marche triomphale de Verstappen dans les rues de la Principauté : ni un départ en pneus medium qu'il lui faudra gérer durant plus de cinquante tours, ni la pluie dans les vingt-cinq dernières boucles, ni les contacts avec le rail, ni Fernando Alonso son principal rival dans cette course qui termine à vingt-sept secondes en obtenant son meilleur résultat depuis le Grand Prix de Hongrie 2014. Verstappen obtient ainsi sa trente-neuvième victoire, sa quatrième de la saison et sa seconde à Monaco après 2021 ; il devient le pilote Red Bull le plus victorieux. Esteban Ocon résiste aux assauts de Carlos Sainz durant les trente premiers tours puis de Lewis Hamilton sous l'averse pour accompagner les deux champions du monde sur le podium.

Comme souvent à Monaco, la première partie de la course est peu palpitante, les positions des dix premiers n'évoluant guère même si Sainz tente, à plusieurs reprises, de ravir la troisième place à Ocon. La situation change drastiquement à partir du cinquantième tour, quand quelques gouttes commencent à tomber entre la descente du Portier et l'entrée du tunnel. Alonso s'arrête au cinquante-quatrième tour mais reste en pneus lisses, chaussant les medium tandis qu'au même moment, les pilotes Mercedes et Ocon optent pour des pneus intermédiaires. Une boucle plus tard, alors que l'averse redouble, Verstappen chausse à son tour des pneus sculptés sans perdre les commandes de la course : en effet, Alonso est contraint de faire de même. Alors que les trois premiers conservent leurs positions, Hamilton et Russell ont dépassé les Ferrari dans l'opération. Verstappen roule sans souci vers la première place d'une course menée de bout en bout, Alonso termine deuxième, en solitaire, et Ocon résiste jusqu'au bout à Hamilton qui précède son coéquipier Russell. Leclerc se classe sixième devant Gasly qui devance Sainz victime d'une stratégie hasardeuse. Les pilotes McLaren, Lando Norris et Oscar Piastri profitent de leurs bonnes qualifications pour prendre les derniers points en jeu.

Au classement du championnat, l'avance de Verstappen (144 points) sur son coéquipier Pérez (qui n'a pas marqué et en reste à 105 points) est désormais de 39 unités, alors qu'Alonso (92 points) se rapproche du Mexicain. Quatrième, Hamilton (69 points) devance Russell (50 points), Sainz (48 points) et Leclerc (42 points). Stroll (27 points) est suivi par Ocon (21 points) qui bondit au neuvième rang devant son coéquipier Gasly (14 points). Chez les constructeurs Red Bull Racing, toujours invaincu, totalise 249 points, loin devant Aston Martin (120 points), désormais talonné par Mercedes (119 points). Ferrari reste quatrième (90 points) alors qu'Alpine (35 points) se détache de McLaren (17 points) ; suivent Haas (8 points), Alfa Romeo (6 points), AlphaTauri (2 points) et Williams (1 point).

Grand Prix d'Espagne

Une seule tentative en Q3 suffit à Max Verstappen pour mettre la concurrence à distance et obtenir sa première pole position à Barcelone, sa seconde consécutive une semaine après Monaco, et la vingt-quatrième de sa carrière. Alors que Charles Leclerc aux prises avec une SF-23 défaillante, ne parvient pas à s'extraire de la Q1, se retrouve avant-dernier et s'élance de la voie des stands, son coéquipier Carlos Sainz se hisse en première ligne à 462 millièmes de seconde du pilote Red Bull. Le regain de forme des McLaren et des Alpine se traduit par le troisième temps de Lando Norris, suivi par Pierre Gasly, qui réalisent chacun leur meilleure qualification de la saison ; le Normand étant pénalisé d'un recul de six places pour avoir gêné d'autres pilotes en Q3, Lewis Hamilton, qui s'est accroché avec son coéquipier George Russell en Q2, part en deuxième ligne. Sur la troisième ligne, figurent Lance Stroll et Esteban Ocon qui précèdent Nico Hülkenberg et Fernando Alonso, qui espérait mieux. Oscar Piastri devance Gasly sur la cinquième ligne. Juste derrière eux, Sergio Pérez n'est pas sorti de la Q2.

Formant un duo irrésistible avec sa monoplace, Max Verstappen rafle tout : le meilleur temps de tous les essais, la victoire, le meilleur tour, la domination du premier au soixante-sixième tour de la course et réalise le sixième hat trick et le troisième grand chelem de sa carrière. Il ne laisse que les miettes à ses rivaux au terme d'un week-end parfait ; « Ah non, pas parfait, je n'étais pas premier de la Q1 ! » dit-il en riant après la course. Il remporte sa quarantième victoire, sa troisième consécutive et sa cinquième en sept courses, creusant un écart de 53 points sur son dauphin au championnat et coéquipier Sergio Pérez. Loin du double champion du monde en titre, les Mercedes, revigorées par l'abandon du concept sans pontons, obtiennent un double podium avec Lewis Hamilton et George Russell remonté de la douzième place sur la grille, après un excellent départ qui l'a vu pointer au septième rang après un tour.

Verstappen parti en pneus medium, n'a qu'à repousser un assaut de Carlos Sainz, en pneus tendres, par l'extérieur du premier virage, avant de s'échapper et de conserver la tête, même lors de ses deux arrêts au stand, puis de réaliser le meilleur tour quand il le désire. Derrière, alors que Norris perd tout le bénéfice de son troisième temps en s'accrochant avec Hamilton, Sainz est rapidement victime du comportement incompréhensible de sa SF-23 avec les différents composants pneumatiques, souci également pointé par Leclerc qui termine hors des points. Il est ainsi dépassé par Hamilton puis par Russell et enfin par Pérez qui se classe quatrième âpres être parti onzième. Les Aston Martin terminent sixième et septième, Alonso clamant qu'il n'a aucune intention d'attaquer son coéquipier Lance Stroll alors qu'il tient un meilleur rythme. Les Alpine sont à nouveau dans les points, Ocon huitième et Gasly dixième grâce à une pénalité de cinq secondes infligée à Yuki Tsunoda qui poussé Guanyu Zhou hors piste ; le Chinois récupère les deux points de la neuvième place.

Au classement du championnat du monde, Verstappen (cinq fois premier et deux fois deuxième en sept manches) qui totalise 170 points, est suivi par Pérez (117 points) et Alonso (99 points). Les pilotes Mercedes, Hamilton (87 points) et Russell (65 points), devancent les Ferrari de Sainz (58 points) et Leclerc (42 points). Au huitième rang, Stroll (35 points) précède les pilotes Alpine Ocon (25 points) et Gasly (15 points). Red Bull Racing, largement en tête du classement des constructeurs avec 287 points, est désormais suivi par Mercedes (152 points), qui dépasse Aston Martin (134 points). Ferrari (100 points) reste quatrième devant Alpine (40 points) et McLaren (17 points) ; suivent Alfa Romeo et Haas (8 points), AlphaTauri (2 points) et Williams (1 point).

Grand Prix du Canada

Quels que soient les circonstances et les aléas météorologiques, Max Verstappen reste imbattable ; malgré des qualifications ponctuées par des averses plus ou moins intenses, s'interrompant notamment lors de la Q2 avant de reprendre de plus belle, il obtient sa cinquième pole position de la saison et la vingt-cinquième de sa carrière. Le leader du championnat, premier en piste en pneus intermédiaires en début de Q3, réussit, en deux tours, à afficher un temps de cinq secondes plus lent qu'en deuxième phase. Cinq minutes se sont écoulées quand Oscar Piastri tape le mur et provoque un drapeau rouge ; juste avant, Nico Hülkenberg réalise le deuxième temps, alors que Fernando Alonso est troisième, devant Lewis Hamilton. La pluie redouble et plus personne ne peut améliorer. Hülkenberg, n'ayant pas suffisamment ralenti sous drapeau rouge, est pénalisé d'un recul de trois places. Du coup, Alonso part aux côtés de Verstappen et les Mercedes d'Hamilton et de Russell occupent la deuxième ligne. Hülkenberg, cinquième en troisième ligne, devance Esteban Ocon. La quatrième ligne est aux couleurs des McLaren de Norris et de Piastri et Charles Leclerc, à nouveau éliminé en Q2, part dixième, derrière Alexander Albon en profitant d'une pénalité pour avoir gêné d'autres concurrents infligée à son coéquipier Carlos Sainz qui a réalisé le huitième temps et se retrouve onzième.

Sans personne dans ses rétroviseurs, Max Verstappen est, pour la troisième fois consécutive, en tête durant toute la course. Sur l'île Notre-Dame, devant 345 000 spectateurs, le Néerlandais offre sa centième victoire à Red Bull Racing à l'occasion de son quarante-et-unième succès personnel qui en fait l'égal d'Ayrton Senna. Il remporte sa sixième victoire de l'année, la quatrième consécutive sur un rythme qui peut l'emmener vers un troisième titre de champion du monde, tant sa supériorité est écrasante. Fernando Alonso sort vainqueur de sa lutte pour la deuxième place contre Lewis Hamilton qui a duré toute la course. Les Ferrari reviennent de loin pour compléter le Top 5.

Si les trois premiers à l'arrivée sont les mêmes qu'au départ, il n'en va pas ainsi durant toute l'épreuve. Alonso patine au départ, Hamilton le dépasse, et il doit résister à Russell pour conserver sa troisième position. Au onzième tour, Russell percute latéralement le mur à la sortie du virage no 9 avant l'épingle, lâchant de nombreux débris de sa W14 sur le tarmac. Il repart tandis que la voiture de sécurité entre en piste. Les premiers du classement (Verstappen, Hamilton, Alonso, Ocon, Norris, Piastri, Albon) en profitent pour foncer dans la voie des stands alors que Leclerc et Sainz restent en piste et se retrouvent quatrième et cinquième. Cette stratégie s'avère payante pour eux, dans la mesure où ils ne perdront pas leurs positions lors de leurs uniques arrêts tardifs, la plupart de leurs rivaux procédant à deux arrêts.

Après une sortie des stands musclée où Hamilton conserve l'avantage sur Alonso, l'Espagnol utilise son aileron arrière mobile pour lui reprendre la deuxième place, au vingt-deuxième tour. Sergio Pérez qui ne s'est pas arrêté au stand sous safety car pour s'installer en sixième position, ne parvient pas ensuite à rivaliser avec les Ferrari au volant de sa RB19. Les positions se stabilisent et Verstappen n'est jamais menacé bien qu'il ne creuse pas un écart aussi important que lors des manches précédentes. Albon, « pilote du jour », effectue cinquante-huit tours avec le même train de pneus durs et grâce à une belle vitesse de pointe, marque les six points de la septième place en devançant Ocon qui doit repousser les assauts de Norris dans le dernier tour. Le pilote McLaren, neuvième sous le drapeau à damier, est pénalisé de cinq secondes pour avoir trop ralenti sous voiture de sécurité. En conséquence, Lance Stroll qui a dépassé Valtteri Bottas sur la ligne d'arrivée, lui laisse l'unité restante. Sergio Pérez, sixième place sécurisée, s'arrête à une boucle de la fin, et chaussé de pneus tendres, établit le meilleur tour en course pour profiter du point bonus. Onze titres mondiaux figurent sur le podium, le 104e d'Alonso et le 194e d'Hamilton.

Au championnat du monde, Verstappen (195 points) creuse une avance de 69 unités sur son coéquipier Pérez (126 points) qui voit Alonso (117 points) se rapprocher. Hamilton (102 points) consolide sa quatrième place devant Sainz (68 points), Russell (65 points) et Leclerc (54 points). Stroll (37 points) occupe la huitième place, suivi d'Ocon (29 points) et de Gasly (15 points). Red Bull Racing, qui poursuit son sans-faute, totalise 321 points, loin devant Mercedes (167 points), Aston Martin (154 points) et Ferrari (122 points). Alpine (44 points) est détaché au cinquième rang ; suivent McLaren (17 points), Alfa Romeo (9 points) et Haas (8 points), alors que grâce à Alexander Albon, Williams (7 points) laisse la dernière place à AlphaTauri (2 points).

Classements saison 2023

Attribution des points

Barème d'attribution des points en championnat du monde de Formule 1
Position 1er 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e MT
Points en Grand Prix 25 18 15 12 10 8 6 4 2 1 + 1
Points en Sprint 8 7 6 5 4 3 2 1

Pilotes

Classement[81]
Pos. Pilotes BAH KSA AUS AZE MIA MON ESP CAN AUT GB HON BEL PB ITA SGP JPN QAT USA MEX SÃP LAV EAU Points
1 Drapeau des Pays-Bas Max Verstappen 25 19 25 18+6 26 25 26 25 26+8 229
2 Drapeau du Mexique Sergio Pérez 18 25 11 25+8 18 0 12 9 15+7 148
3 Drapeau de l'Espagne Fernando Alonso 15 15 15 12+3 15 18 6 18 10+4 131
4 Drapeau du Royaume-Uni Lewis Hamilton 10 10 18 8+2 8 13 18 15 4 106
5 Drapeau de l'Espagne Carlos Sainz Jr. 12 8 0 10+4 10 4 10 10 8+6 82
6 Drapeau de Monaco Charles Leclerc Abd. 6 Abd. 15+7 6 8 0 12 18 72
7 Drapeau du Royaume-Uni George Russell 6 12 Abd. 5+5 12 10 15 Abd. 6+1 72
8 Drapeau du Canada Lance Stroll 8 Abd. 12 6+1 0 Abd. 8 2 2+5 44
9 Drapeau de la France Esteban Ocon Abd. 4 0* 0 2 15 4 4 0+2 31
10 Drapeau du Royaume-Uni Lando Norris 0 0 8 2 0 2 0 0 12 24
11 Drapeau de la France Pierre Gasly 2 2 0* 0 4 6 1 0 1 16
12 Drapeau de l'Allemagne Nico Hülkenberg 0 0 6 0 0 0 0 0 Abd.+3 9
13 Drapeau de la Thaïlande Alexander Albon 1 Abd. Abd. 0 0 0 0 6 0 7
14 Drapeau de l'Australie Oscar Piastri Abd. 0 4 0 0 1 0 0 0 5
15 Drapeau de la Finlande Valtteri Bottas 4 0 0 0 0 0 0 1 0 5
16 Drapeau de la République populaire de Chine Zhou Guanyu 0 0 2 Abd. 0 0 2 0 0 4
17 Drapeau du Japon Yuki Tsunoda 0 0 1 1 0 0 0 0 0 2
18 Drapeau du Danemark Kevin Magnussen 0 1 0* 0 1 0* 0 0 0 2
19 Drapeau des Pays-Bas Nyck de Vries 0 0 0* Abd. 0 0 0 0 0 0
20 Drapeau des États-Unis Logan Sargeant 0 0 0* 0 0 0 0 Abd. 0 0

Constructeurs

Classement[82]
Pos. Constructeurs Pilotes BAH KSA AUS AZE MIA MON ESP CAN AUT GB HON BEL PB ITA SGP JPN QAT USA MEX SÃP LAV EAU Points
1 Drapeau de l'Autriche Red Bull-
Honda RBPT
Drapeau des Pays-Bas VER 25 19 25 18+6 26 25 26 25 26+8 377
Drapeau du Mexique PER 18 25 11 25+8 18 0 12 9 15+7
2 Drapeau de l'Allemagne Mercedes Drapeau du Royaume-Uni HAM 10 10 18 8+2 8 13 18 15 4 178
Drapeau du Royaume-Uni RUS 6 12 Abd. 5+5 12 10 15 Abd. 6+1
3 Drapeau du Royaume-Uni Aston Martin-
Mercedes
Drapeau de l'Espagne ALO 15 15 15 12+3 15 18 6 18 10+4 175
Drapeau du Canada STR 8 Abd. 12 6+1 0 Abd. 8 2 2+5
4 Drapeau de l'Italie Ferrari Drapeau de Monaco LEC Abd. 6 Abd. 15+7 6 8 0 12 18 154
Drapeau de l'Espagne SAI 12 8 0 10+4 10 4 10 10 8+6
5 Drapeau de la France Alpine-
Renault
Drapeau de la France GAS 2 2 0* 0 4 6 1 0 1 47
Drapeau de la France OCO Abd. 4 0* 0 2 15 4 4 0+2
6 Drapeau du Royaume-Uni McLaren-
Mercedes
Drapeau de l'Australie PIA Abd. 0 4 0 0 1 0 0 0 29
Drapeau du Royaume-Uni NOR 0 0 8 2 0 2 0 0 12
7 Drapeau des États-Unis Haas-
Ferrari
Drapeau du Danemark MAG 0 1 0* 0 1 0* 0 0 0 11
Drapeau de l'Allemagne HUL 0 0 6 0 0 0 0 0 Abd.+3
8 Drapeau de la Suisse Alfa Romeo-
Ferrari
Drapeau de la République populaire de Chine ZHO 0 0 2 Abd. 0 0 2 0 0 9
Drapeau de la Finlande BOT 4 0 0 0 0 0 0 1 0
9 Drapeau du Royaume-Uni Williams-
Mercedes
Drapeau de la Thaïlande ALB 1 Abd. Abd. 0 0 0 0 6 0 7
Drapeau des États-Unis SAR 0 0 0* 0 0 0 0 Abd. 0
10 Drapeau de l'Italie AlphaTauri-
Honda RBPT
Drapeau des Pays-Bas DEV 0 0 0* Abd. 0 0 0 0 0 2
Drapeau du Japon TSU 0 0 1 1 0 0 0 0 0

Notes et références

Notes

  1. Un vote de fans, sur le site de la FOM, désigne à l'issue de chaque course depuis 2016 le « pilote du jour ».

Références

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