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Cauvigny

Cauvigny est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Cauvigny
Cauvigny
Mairie de Cauvigny.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Beauvais
Intercommunalité CC Thelloise
Maire
Mandat
Francis Chable
2020-2026
Code postal 60730
Code commune 60135
Démographie
Gentilé Mavais
Population
municipale
1 629 hab. (2020 en augmentation de 4,42 % par rapport à 2014)
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 06″ nord, 2° 14′ 58″ est
Altitude Min. 67 m
Max. 208 m
Superficie 17,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chaumont-en-Vexin
Législatives 2e circonscription de l'Oise
Localisation
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Cauvigny
Liens
Site web http://cauvigny.fr/

    Ses habitants sont appelés les Mavais.

    Géographie

    Description

    La Place des Fusillés.

    Cauvigny est un village périurbain picard du Pays de Thelle dans l'Oise, situé à 18 km à l'ouest de Creil, 11 km au nord-est de Méru, à 19 km aau sud-est de Beauvais et à 15 km au sud-ouest de Clermont.

    Le territoire communal estg tangenté à l'ouest par l'ancienne route nationale 1 (actuelle RD 1001).

    Des services scolaires et un service de transport à la demande dénommé Pass Thelle Bus organisé par l'intercommunalité fonctionne dans la commune[1].

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Plusieurs ruisseaux intermittants drainent la commune. Ils se rejettent dans le Ruisseau de Cires, un affluent du Thérain et donc un sous-affluent de la Seine par l'Oise.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 734 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Airion », sur la commune d'Airion, mise en service en 1989[8] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 663,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 21 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Cauvigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,8 %), forêts (20,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,3 %), zones urbanisées (4,1 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    Les hameaux de la commune sont Château-Rouge, Fercourt, Fayel et Bonvillers[22].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 701, alors qu'il était de 630 en 2013 et de 618 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 88,7 % étaient des résidences principales, 5,5 % des résidences secondaires et 5,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,5 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Cauvigny en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,5 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 87,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (89,5 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Cauvigny en 2018.
    Typologie Cauvigny[I 1] Oise[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 88,7 90,4 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 5,5 2,5 9,7
    Logements vacants (en %) 5,8 7,1 8,2

    Risques naturels et technologiques

    Cauvigny est soumis au risque d'iniondations pluviales, car le territoire communal est situé en contrebas des localités voisines et récupère une partie des ruissellements de Noailles, Sainte-Geneviève et Mouchy-le-Châtel, et le centre-ville est inondé environ une fois par an. La municipalité enjoint aux résidents d'entretenir les fossés situés dans leurs propriétés afoin d'améliorer le drainage et l'évacuation des eaux de pluie[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Calviniacus en 899[22] et Cauvignacum en 1070[24].

    Homonymie avec Cauvigny à Trefcon (Aisne), Calviniacus en 899[25].

    Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romane en (-i)-acum, suffixe de localisation, puis de propriété d'origine gauloise. Il est précédé du nom de personne de basse latinité Calvinu(s)[26] ou Calvinius (+ -acum)[25], littéralement Chauvin « le chauve ». Il s'agit d'une forme normano-picarde avec maintien du [ka] (ca) initial.

    *Calviniacum a donné selon les dialectes et les langues : Chauvigny, Chauvigné, Chalvignac, Cauvignac, Calviac, etc. répertoriés par Albert Dauzat et Charles Rostaing[26].

    Les habitants de la commune sont les Mavais. Cette appellation remonterait à la grande Jacquerie au XIVe siècle, lorsque nobles et gentilshommes, avec comme chef « Charles-le-Mauvais », luttent contre les Jacques, nom donné aux paysans révoltés du village[22].

    Histoire

    Au XIXe siècle, on fabriquait des calicots et des mouchoirs, ainsi que des boutons en poil de chèvre. Le village possédait aussi une tabletterie[22].

    Le village a été desservi de 1880 à 1948 par la gare de Cauvigny-Novillers sur le chemin de fer de Hermes à Beaumont, une des lignes de chemin de fer secondaire à voie métrique du réseau des Chemins de fer départementaux de l'Oise. Elle a été construite et explotée par la Compagnie du chemin de fer d'Hermes à Beaumont, incorporée en 1919 à la compagnie générale de voies ferrées d'intérêt local (CGL)[27].

    • Le Chemin de fer d'Hermes à Beaumont
    • La gare
      La gare
    • Horaires de la ligne en 1936
      Horaires de la ligne en 1936
    Plaque commémorative, place des fusillés.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, lors des combats de la libération de la France le village est marqué par un massacre de 20 habitants par les Allemands, sans doute de la 3e Panzerdivision SS Totenkopf, que le maire de l'époque relate dans le registre des délibérations du conseil municipal : « Au mois de juillet 1944, un groupe de la Résistance vint se réfugier au hameau de Châteaurouge. [...] Le 23 août, quelques hommes de ce groupe décidèrent de se mettre en embuscade dans un bois situé non loin de Cauvigny […] ils voulaient surveiller une route assez empruntée par les Allemands. », ils y croisèrent un véhicule occupé par des SS et « envoyèrent une rafale de mitraille » sur ses occupants ». « Deux furent tués et le troisième qui était blessé fut fait prisonnier » Le prisonnier fut emmené à Château Rouge, « dans une maison située à l’extrémité du village ». Le 27 août, un détachement allemand « portant comme insigne une tête de mort » encercla Château Rouge. Les habitants, au nombre d’une centaine, furent rassemblés près de la chapelle. « Les hommes furent alignés le long d’un mur face à la route ». Présent aux côtés du chef du détachement allemand, le prisonnier libéré « désigna un à un tous les hommes qu’il reconnut pour lui avoir rendu visite dans son cachot et ils furent fusillés sous les yeux des femmes et des enfants épouvantés à la vue de ce massacre ». La mort de ces quinze hommes « n’était pas encore assez ». « On prit au hasard cinq autres qui partagèrent le sort de leurs malheureux concitoyens », relate encore l’ancien maire. « Le chef des criminels » ordonna ensuite aux habitants de creuser une fosse commune pour inhumer les vingt cadavres. « Les bourreaux […] n’attendirent pas que la fosse soit creusée. Ils étaient pressés de se rendre à 12 km de Cauvigny, à Andeville, où ils massacrèrent 17 autres Français[28] ».

    La commune a été marquée par des activités industrielles, et, dans les années 1990, 1000 employés y travaillaient, dont 550 à la Greenfiltre et 350 à Durat (automobile). Ils n'étaient plus que 100 au recensement de 1999[29] - [30].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Oise.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Noailles[31]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Chaumont-en-Vexin.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes du pays de Thelle, créée en 1996.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[32], le préfet de l'Oise a publié en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté de communes du Pays de Thelle et de la communauté de communes la Ruraloise, formant ainsi une intercommunalité de 42 communes et de 59 626 habitants[33] - [34].

    La nouvelle intercommunalité, dont est membre la commune et dénommée communauté de communes Thelloise, est créée par un arrêté préfectoral du qui a pris effet le [35].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1944[28] Louis-Léonard Desjardins
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 Michel Vereecke
    2014[22] 2020 Michel Druez SE
    2020 En cours Francis Chable

    Équipements et services publics

    La bibliothèque.

    Enseignement

    Les enfants du bourg sont scolarisés dans une école communale comprenant un centre périscolaire (cantine et centre de loisirs)[22].

    Équipements culturels

    La commune comprend une bibliothèque municipale[36].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].

    En 2020, la commune comptait 1 629 habitants[Note 8], en augmentation de 4,42 % par rapport à 2014 (Oise : +1,35 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8229401 0461 0091 0251 0091 0311 0101 039
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0119629619671 026935916892972
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9311 007932846899866701766739
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    8087597439331 1071 1991 3491 3771 439
    2015 2020 - - - - - - -
    1 6101 629-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,5 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 832 hommes pour 819 femmes, soit un taux de 50,39 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4
    90 ou +
    0,5
    4,4
    75-89 ans
    4,8
    15,5
    60-74 ans
    15,5
    22,3
    45-59 ans
    22,0
    19,0
    30-44 ans
    20,0
    16,4
    15-29 ans
    16,0
    22,0
    0-14 ans
    21,2
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2018 en pourcentage[41]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,3
    5,3
    75-89 ans
    7,5
    15,1
    60-74 ans
    15,8
    20,9
    45-59 ans
    20,1
    19,5
    30-44 ans
    19,4
    17,9
    15-29 ans
    16,5
    20,8
    0-14 ans
    19,4

    Économie

    Le bourg compte en 2016 quelques commerces[42] et services de proximité, ainsi que des artisans[43].

    L'entreprise Presse informatique, spécialisée dans la gestion d'abonnements de presse, a été liquidée en 2010, avec ses 400 salariés. Son site de 6 000 m2 de bureaux implantés dans un ancien relais de chasse situé sur le plateau dominant la vallée du Thérain, fait faire l'objet d'une reconversion pour « faire de Cauvigny le centre de l’artisanat » et a été acquis par la commune avec le soutien du Département, afin de le transformer en locaux artisanaux et pépinière artisanale[44] - [29]. Certains bâtiments habitables ont été vendus et des locaux d'activité rénovés, permettant d'y accueillir en 2019 huit entreprises, généralement artisanales[45].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église de Cauvigny.

    Cauvigny compte deux monuments historiques sur son territoire :

    • Église Saint-Martin, rue de Senlis et rue de Mouy (classée monument historique par arrêté du 20 octobre 1920[46]) : Sa fondation remonte au moins au XIe siècle, et le mur méridional de la nef englobe des vestiges de cette époque. L'église est principalement de style gothique flamboyant, et date pour l'essentiel du premier tiers du XVIe siècle, mais elle comporte des éléments intéressants de deux campagnes de construction au XIIe siècle. Ce sont d'abord trois voûtes d'ogives archaïques des années 1140, sans leurs supports, dans le collatéral nord ; puis le croisillon sud des années 1150 / 1160, qui a été reprise à la période flamboyante ; et surtout un élégant clocher octogonal de la fin du XIIe siècle avec une lanterne coiffée d'une flèche de pierre, qui compte parmi les plus beaux représentants de ce type de clocher dans la région. Le clocher, le croisillon sud, la tourelle d'escalier polygonale et la haute abside des années 1520 forment un ensemble pittoresque.
    À l'intérieur, l'architecture du chœur est tout à fait remarquable, notamment pour son plan octogonal. La première travée s'ouvre depuis la base du clocher, et ses murs s'écartent progressivement afin d'obtenir une largeur plus importante à partir de l'arc-doubleau intermédiaire. Il n'y a pas de fenêtres dans cette travée, mais de grandes arcades assurent la communication avec les chapelles latérales. La seconde travée est une abside à pans coupés, très lumineuse grâce à quatre hautes fenêtres à verre transparent. Les voûtes sont agrémentées de liernes et tiercerons, et leurs nervures se fondent dans des piliers ondulés engagés dans les murs, qui sont munis de curieux chapiteaux pseudo-corinthiens.
    Quant aux autres parties de l'église, elles offrent une rare complexité, avec de nombreuses campagnes de construction qui s'enchevêtrent, ce qui est particulièrement évident autour de la base du clocher. Néanmoins, la nef et son collatéral paraissent assez homogènes à la première vue[47] - [48] - [49].
    • Chapelle Sainte-Restitute de Châteaurouge, au hameau de ce nom (classée monument historique par arrêté du 2 octobre 1961[50]) : Le nom du hameau est celui d'une forteresse ayant joué un rôle important pendant la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion de la fin du XVIe siècle.
    La chapelle est tristement célèbre pour avoir été le théâtre d'un massacre d'innocents lors de la Seconde Guerre mondiale, et elle en porte encore les traces (impacts de balles).
    Elle représente aussi l'un des rares édifices religieux que le XVIIe siècle a donné dans le département. Il s'agit d'une chapelle seigneuriale, édifiée en 1625 pour le compte Gilles de Fay, seigneur de Fercourt, peu après le démantèlement de la forteresse. L'architecture baroque règne à cette époque, mais elle n'a pas connu une diffusion notable dans l'Oise, et la chapelle puise ses références dans le style flamboyant et dans la Renaissance.
    Son décor sculpté était très soigné et d'une belle facture, mais il a été en partie abîmé tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. De l'extérieur, c'est surtout la façade qui est remarquable, flanquée par une tourelle à lanternon à sa gauche, dont les baies sont flanquées par des pilastres cannelés. Le portail est encadré par deux paires de colonnettes doriques, qui supportent un entablement dont la frise est décorée de six rosaces. L'ensemble est couronné par un fronton en arc de cercle entre deux anges.
    L'intérieur comporte trois travées droites et une abside à pans coupés, l'ensemble étant voûté d'ogives avec liernes et tiercerons, et les clés de voûte pendantes sont richement décorées. Comme particularité, les culots sur lesquels retombent les nervures des voûtes représentent des aigles aux ailes déployées dans la nef, et des anges tenant des banderoles ou des écussons dans le chœur. Sous chaque culot, se trouve une niche à statue au fronton triangulaire. Un petit autel est ménagé dans l'épaisseur du mur du chœur, bénéficiant lui aussi d'une décoration d'un grand raffinement. La chapelle est toujours restée propriété privée. Entre 1661 et 1712, trois messes y sont dites chaque semaine par un chapelain, grâce à une fondation par Anne du Fay, dame de Châteaurouge. La chapelle est désaffectée au culte à la Révolution, et le culte n'y est rétabli que pour une courte durée en 1862[51] - [52]. Propriété privée, elle est mise en vente en 2019[53]
    • La chapelle Sainte-Rectitude
    • Portail de style classique
      Portail de style classique
    • Chevet
      Chevet

    On peut également signaler :

    • A château Rouge, le mémorial aux fusillés.
    • Les vestiges de l'ancienne gare, 23 ryue du Général de Gaulle.
    • Porte de ferme, rue du Chateau rouge.
      Porte de ferme, rue du Chateau rouge.
    • Monument aux morts.
      Monument aux morts.
    • Monument aux fusillés du 27 août 1944
      Monument aux fusillés du 27 août 1944

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Léon Vial, Cauvigny : Un village rural du département de l'Oise, Cauvigny, Édition à compte d'auteur, , 107 p. (lire en ligne).

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Cauvigny », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Transports en commun », sur http://www.cauvigny.fr (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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